Secrets révélés

Témoignage de l’initié Jamisson Neruda. 1 Le voyage temporel

En 1972, le site Ancient Arrow a été découvert au Nouveau-Mexique par quelques jeunes randonneurs. Ils sont tombés sur des cavernes qui les ont conduit profondément dans le flanc de la montagne.

Le site a ensuite été repris par une branche spéciale de la National Security Agency des États-Unis dont la mission est de créer et de décoder des messages cryptés. En peu de temps, la NSA est arrivée à la même conclusion que les randonneurs, à savoir que ces artefacts, sous forme de peintures hors du commun, de technologies étranges, de symboles gravés et de cartes stellaires complexes étaient quelque chose qu’ils n’avaient jamais vu. ici sur Terre avant. Ils ont nommé le site, Ancient Arrow Project, il a été classé comme « Top-Secret » et il a été isolé du public.

Lors de nouvelles explorations des cavernes et des chambres, ils ont trouvé d’autres artefacts en plus des peintures, tels que de la poésie, des disques de musique et un disque contenant plus de 8 000 pages avec du matériel écrit dans une langue similaire au sumérien. Cependant, même les meilleurs linguistes de l’ACIO (Advanced Contact Intelligence Organisation) des États-Unis ne pouvaient rien décoder de tout cela.

D’autre part, lors d’un incident survenu en Bolivie, un brillant expert en électronique, Paulo Neruda, récupéra certains équipements de navigation à bord d’un ovni écrasé et négocia avec succès d’être embauché à l’ACIO en échange de l’utilisation de ses découvertes. Paulo Neruda et son fils alors âgé de quatre ans, Jamisson, devinrent citoyens des États-Unis en 1955. Neruda père obtint rapidement un poste de directeur de haut niveau dans l’ACIO avant qu’il ne meure en 1977.


Son fils, Jamisson, rejoignit l’ACIO peu de temps après sa mort et devint son meilleur expert en linguistique, en chiffrage et en technologies de décodage notamment pour Ancient Arrow Project…

Premier interview de Neruda sous le pseudonyme de Dr Anderson

Anne : Vous avez affirmé des choses remarquables concernant le programme Ancient Arrow. Pourriez-vous nous raconter quel était votre rôle dans ce programme et pourquoi vous avez décidé de le quitter de plein gré?

Dr Anderson : On m’a choisi pour participer au décodage et à la traduction des symboles découverts sur le site en question. J’ai une très grande expérience des langues et des textes anciens. Je parle couramment plus de 30 langues différentes et une douzaine de langues mortes. J’ai été choisi pour cette tâche en raison de mes compétences en linguistique et de mon aptitude à décoder des symboles tels que les gravures rupestres ou les hiéroglyphes.

Je participais au programme  » Ancient Arrow «  depuis le début quand l’ACIO a succédé à la NSA.

J’ai participé dès le départ à la découverte du site et à sa restauration, en compagnie d’une équipe de sept autres scientifiques de l’ACIO.


Nous avons restauré chacune des 23 chambres de la capsule témoin des Wingmakers et répertorié tous les objets s’y trouvant.

Lorsque la restauration a été terminée, je me suis de plus en plus intéressé au décodage de leur langue très particulière ainsi qu’à la réalisation d’un répertoire de traduction en anglais. Mon élan a été contrarié par la découverte dans la 23ème chambre d’un disque optique que nos technologies actuelles ne pouvaient déverrouiller. Nous avons supposé que ce disque renfermait la plupart des informations que les Wingmakers voulaient nous transmettre les concernant. Toutefois, nous n’arrivions pas à trouver la relation entre les symboles découverts sur les peintures murales des chambres et l’accès au contenu du disque.

J’ai décidé de quitter le programme après avoir réussi à trouver le code d’accès au disque optique.

Peu de temps après, j’ai eu la sensation d’une présence, comme si les Wingmakers étaient à côté de moi. J’avais l’impression qu’ils me rendaient visite, qu’ils m’aidaient même dans mon travail.

Anne : Quand vous dites  » me rendaient visite  » , quelles preuves aviez-vous que les Wingmakers étaient peut-être là?

Dr Anderson : Je passais 70 heures par semaine à travailler sur le décodage des symboles et cela a duré pratiquement huit mois. J’essayais toutes les combinaisons possibles qui me permettaient de créer un code d’accès au disque optique. J’étais convaincu que c’était la seule façon de l’ouvrir. J’étais également persuadé que la difficulté était intentionnelle, du moins pour nos cerveaux. C’était presque comme si la difficulté que j’éprouvais à décoder leur langage faisait travailler une partie de mon cerveau ou de mon système nerveux me permettant de communiquer avec eux.

J’ai commencé à les entendre me parler.

Il y a eu d’abord un mot ou deux puis une phrase, peut-être une fois par jour. Ce que j’entendais n’avait pas beaucoup de sens. Mais un jour, alors que j’étais en train de travailler sur une peinture murale, j’ai vu quelque chose bouger dans cette peinture. L’un des symboles a bougé et je peux vous assurer que ce n’était ni une illusion ni un effet de lumière.

J’ai alors réalisé que les Wingmakers pouvaient communiquer avec moi, qu’ils voyageaient dans le temps et que d’une certaine façon leurs peintures représentaient la porte par laquelle ils voyageaient dans le temps.

Par la suite, j’ai commencé à entendre leurs instructions ou, plus précisément, leurs pensées.

Je percevais des images qui m’indiquaient comment utiliser la langue sumérienne pour décoder leurs symboles.

Je pensais que j’étais en train de devenir fou. J’avais l’impression que mon esprit me jouait des tours, que je travaillais trop et que j’avais besoin de vacances, mais j’écoutais quand même les voix car les instructions qu’ils me donnaient me semblaient plausibles. Lorsque j’ai trouvé le code d’accès et vérifié qu’il marchait, j’ai su que je communiquais vraiment avec eux.

Anne : En avez-vous parlé à quelqu’un, je veux dire de votre communication avec les Wingmakers?

Dr Anderson : Non, j’ai gardé le secret. Je n’étais pas sûr de pouvoir expliquer le phénomène et je ne voulais pas éveiller les soupçons ; j’ai donc vaqué à mes occupations et j’ai commencé la rédaction des répertoires de traduction des 8110 pages de texte découvertes à l’intérieur du disque optique. Il était essentiel d’avoir un index le plus complet possible afin de mieux appréhender la signification de leur langage ; c’est ce que nous appelons une  » traduction granulaire  » .

Et lorsque j’ai commencé la traduction du disque optique, j’ai perçu des fragments d’images des Wingmakers une sorte d’hologramme qui apparaissait et disparaissait en quelques secondes.

Ils m’ont rendu visite en tout trois fois, toujours chez moi et la nuit, et m’ont dit que j’avais été choisi pour être leur contact ou porte-parole.

Bien sûr, je leur ai demandé  » pourquoi moi et pas Fifteen ?  » ; ils m’ont répondu que Fifteen ne pouvait pas parler en leur nom car il était déjà le pion du Corteum.

Anne : Parlez moi de Fifteen. Qui est-il?

Dr Anderson : Fifteen est un génie doté d’un savoir et d’une intelligence hors pair. C’est le leader du  » Labyrinth Group «  (groupe du labyrinthe) depuis sa création en 1963.

Il n’avait que 22 ans quand il est entré à l’ACIO en 1956. Je crois qu’il a été découvert bien avant de pouvoir se faire une réputation dans le monde universitaire. C’était un génie rebelle qui voulait construire des ordinateurs suffisamment puissants pour voyager dans le temps. Pouvez vous imaginer le sentiment, ce que cette ambition, au milieu des années 50, a pu provoquer chez ses professeurs ?

Inutile de dire qu’il n’était pas pris au sérieux ; on l’a prié de bien vouloir se conformer aux règles de l’université et de mener des recherches sérieuses. Fifteen est entré à l’ACIO grâce à une collaboration avec les laboratoires BELL LABS. Je ne sais comment, ils avaient entendu parler de ce génie et ils l’ont engagé ; mais rapidement, il a devancé leur programme de recherches et voulait appliquer sa conception du voyage dans le temps.

Anne : Pourquoi était-il si intéressé par le voyage dans le temps?

Dr Anderson : Personne n’est vraiment sûr. Ses raisons peuvent avoir changé avec le temps.

Le but était de mettre au point une Blank Slate Technology (BST).

La BST est une forme de voyage dans le temps qui permet de réécrire l’histoire à des moments précis appelés  » points d’intervention « .

Les points d’intervention sont les centres d’énergie causale qui créent un événement important comme, par exemple, l’éclatement de l’Union Soviétique ou le programme spatial de la NASA.

La BST est la technologie la plus avancée, et sincèrement, quiconque en sa possession peut se défendre contre n’importe quel agresseur. C’est, comme Fifteen aimait à le dire,  » la clé de la liberté  » .

Il ne faut pas oublier que l’ACIO a été la principale interface entre les technologies extraterrestres et le moyen de les adapter à notre société traditionnelle ainsi qu’aux applications militaires.

Nous étions exposés aux extraterrestres et avions connaissance de leur mission. Certains d’entre eux collaient une sacrée frousse à l’ACIO.

Anne : Pourquoi?

Dr Anderson : Il y avait des accords avec notre gouvernement, en particulier la NSA , pour coopérer avec une espèce extraterrestre, plus communément appelée les  » Greys «  (les gris), en échange d’une promesse de rester cachés et de mener leurs expériences biologiques en secret.

Il y a eu également un programme raté de transfert de technologie (PTT), mais c’est un autre problème.

Toutefois, tous les Gris n’agissaient pas selon un programme unifié. Certains groupes traitaient les humains comme nous traitons les animaux de laboratoires.

Ils enlèvent les humains et les animaux, et cela depuis les 48 dernières années.

Ils pratiquent principalement des expériences biologiques afin de déterminer de quelle façon leur génétique peut être compatible avec la structure génétique des humains et des animaux. Leur intérêt n’est pas encore très clair, mais d’après leur programme ce serait pour pérenniser leur espèce qui est en voie d’extinction. Ils craignent que leur système biologique ne manque de développement émotionnel pour pouvoir exploiter leur prouesse technologique de manière responsable.

Fifteen a été contacté par les Gris à l’ACIO ; ils voulaient fournir un programme de transfert technologique à grande échelle, mais Fifteen à refusé.

Il avait déjà établi un PTT avec le Corteum, et il pensait que les Gris étaient trop désorganisés pour mener à bien leurs promesses.

De plus, la technologie du Corteum était supérieure en bien des points à celle des Gris, à l’exception peut-être de leur implant de mémoire et de leurs technologies d’hybridation génétique.

Cependant, Fifteen et tout le Groupe du Labyrinthe a pris soin d’envisager une alliance avec les Gris, ne serait ce que pour être tenu au courant de leur programme.

Fifteen aimait bien être informé ; nous avons donc fini par établir une alliance qui consistait en un modeste échange de renseignements.

Nous leur donnions accès à nos systèmes de renseignements sur les populations génétiques et leurs uniques prédispositions selon différents critères tels que les comportements mentaux, émotionnels et physiques. De leur côté, ils nous informaient de leurs découvertes génétiques.

Les Gris, ainsi que la plupart des extraterrestres de ce type, communiquent avec les humains exclusivement par le biais d’une forme de télépathie, que l’on appelait « la télépathie suggestive » car on avait l’impression que par leur communication ils essayaient de mener une conversation jusqu’à un point bien précis.

En d’autres termes, ils avaient un programme et on ne savait jamais si l’on n’était qu’un pion ou si nos pensées nous appartenaient vraiment. Je pense que c’est pour cette raison que Fifteen ne leur faisait pas confiance. Il pensait qu’ils utilisaient la communication pour servir leurs propres intérêts au lieu de les partager. En raison de ce manque de confiance, Fifteen refusait de former toute alliance ou PTT intrinsèque à nos activités à l’ACIO ou au Groupe du labyrinthe.

Anne : Est-ce que les Gris connaissaient l’existence du Groupe du labyrinthe?

Dr Anderson : Je ne le crois pas. Ils étaient en général convaincu que les humains n’étaient pas assez intelligents pour masquer leurs programmes. D’après nos études, les Gris avaient une fausse idée de leur sécurité en évaluant mal les faiblesses de leur ennemi. Je ne dis pas que nous étions ennemis, mais nous ne leur avons jamais fait confiance – ce qu’ils savaient, sans aucun doute.

Ils savaient également que l’ACIO possédait des technologies et des esprits supérieurs à la majorité de la population terrestre et avaient pour cela un minimum de respect ; nos capacités leur faisaient peut-être même un peu peur.

Toutefois, nous ne leur avons jamais montré nos technologies fondamentales ni ne leur avons parlé de façon très approfondie de la cosmologie ou de nos nouvelles lois physiques. Ils s’intéressaient de toute évidence à nos bases de données de renseignements et c’était là leur priorité concernant l’ACIO. Fifteen était leur principale interface car ils ressentaient chez lui une intelligence comparable à la leur. Les Gris le considéraient comme le PDG de notre planète.

Anne : Comment est-ce que Fifteen est devenu le leader de l’ACIO et du Groupe du labyrinthe?

Dr Anderson : C’était le directeur de la recherche en 1958 lorsque le Corteum s’est fait connaître de l’ACIO.

De par sa fonction, il était logique qu’il soit chargé d’évaluer leur technologie et de démontrer sa valeur à l’ACIO.

Le Corteum s’est immédiatement pris d’affection pour lui, et l’une des premières décisions de Fifteen a été d’utiliser sur lui l’accélérateur d’intelligence du Corteum.

Après environ trois mois d’expérimentations, dont la majeure partie ne figurait pas dans les rapports qu’il transmettait au directeur exécutif de l’ACIO, Fifteen fut envahi par une énorme vision sur la manière de créer la BST. (Blank Slate Technology)

Le Directeur Exécutif fut effrayé par l’intensité du programme BST de Fifteen et estima que cela détournerait une part trop importante des ressources de l’ACIO au profit d’un programme contestable.

Mais Fifteen avait tellement l’esprit rebelle qu’il demanda l’aide du Corteum pour créer le Groupe du labyrinthe.

Le Corteum s’intéressait à la BST pour les mêmes raisons que Fifteen.

La Clé de la Liberté, comme on l’appelait parfois, constitua le tout premier programme du Groupe du labyrinthe ; le Corteum et Fifteen furent ses tous premiers membres.

Pendant les années qui suivirent, Fifteen sélectionna les meilleurs scientifiques de l’ACIO pour tester un programme d’accélérateur d’intelligence semblable à celui qu’il avait testé, avec l’intention de créer un groupe de scientifiques qui pourraient, en coopération avec le Corteum, inventer avec succès une BST.

D’après Fifteen, l’ACIO était trop sous le contrôle de la NSA qui, de son côté, avait des leaders trop immatures pour prendre la responsabilité de mettre au point des technologies qui seraient développées comme une excroissance du Groupe du labyrinthe.

Fifteen complota donc de prendre le contrôle de l’ACIO et fut aidé par ses nouvelles recrues.

Ces événements se sont produits quelques années avant que je n’arrive à l’ACIO en tant qu’étudiant et interne.

Mon beau-père était très favorable au programme de Fifteen et l’aida à devenir le Directeur Exécutif de l’ACIO.

Cette transition entraîna une période d’instabilité, mais après environ un an, Fifteen contrôlait entièrement les programmes de l’ACIO et du Groupe du labyrinthe. Quand j’ai dit tout à l’heure qu’il était considéré comme le PDG de la planète, et bien c’est ce qu’il est.

De tous les extraterrestres qui coopèrent avec l’humanité, seul le Corteum comprend le rôle de Fifteen. Il a une vision unique des choses dans le sens où elle mène tout droit à la création de la BST, et il se rapproche des éléments humains et technologiques essentiels à sa création.

Anne : Qu’est-ce qui rend la BST aussi impérative pour Fifteen et le Groupe du labyrinthe?

Dr Anderson : L’ACIO a accès à de nombreux textes anciens qui renferment les prophéties de la Terre.

Ils ont été au cours des siècles passés par le biais de notre réseau d’organisations secrètes dont nous faisons partie.

Ces textes anciens ne sont pas connus des institutions universitaires, des médias, de la société ; ils dépeignent de façon magistrale le 21ème siècle. Fifteen a eu connaissance de textes très tôt, lorsqu’il est devenu Directeur de Recherche à l’ACIO, attisant son désir de créer la BST.

Anne : Que contenaient ces prophéties et qui les a faites?

Dr Anderson : Elles ont été faites par différentes personnes qui sont, pour la plupart, inconnues ou anonymes; si je vous donnais leur nom, cela ne vous apporterait rien de plus.

Vous voyez, le voyage dans le temps peut se faire par l’âme à un niveau observateur, c’est à dire que certains individus peuvent se déplacer dans ce que nous appelons  » le temps vertical «  et voir très nettement des événements futurs sans pouvoir intervenir ni les changer.

Il y a aussi ces individus qui, selon nous, sont rentrés en contact avec les WingMakers et ont reçu des messages sur le futur qu’ils ont retranscrits en symboles et en langues mortes comme le sumérien ou le maya.

Les messages ou prophéties contenaient différents fils conducteurs ou thèmes qui étaient supposés se passer au début du 21ème siècle, vers 2011.

Le plus important était l’infiltration des principaux gouvernements du monde, y compris les Nations Unies, par une race alien.

Ils s’agissait de prédateurs avec des technologies extrêmement sophistiquées leur permettant de s’intégrer à la race humaine ; C’est à dire qu’ils pourraient se faire passer pour des humanoïdes, tout en étant un mélange d’humains et d’androïdes.

D’après les prophéties, ces aliens créeraient un gouvernement mondial et représenteraient le pouvoir exécutif.

Ce serait là le dernier défi à l’intelligence et à la survie du genre humain. Ces textes sont cachés du public car trop terrifiants ; ils seraient probablement source de représailles apocalyptiques et de paranoïa générale.

Anne : Est-ce que vous êtes en train de me dire ce que je pense ? Que des prophètes anonymes, venus de Dieu sait où, ont eu une vision de l’humanité remplacée par des robots ? Je veux dire, vous vous rendez compte du côté incroyable de la chose?

Dr Anderson : Oui, je sais que cela semble incroyable, mais il existe des versions atténuées de cette même prophétie dans nos textes religieux ; la différence est que les aliens sont décrits comme étant l’Antéchrist, comme si la race alien était incarnée en Lucifer.

Cette forme de prophétie était acceptée des gardiens de ces textes, c’est pourquoi ils ont autorisé sa diffusion ; mais la notion d’alien a été supprimée.

Anne : Pourquoi ? Et qui se donne le droit de décider de ce que nous pouvons lire ou non ? Est-ce que vous êtes en train de dire qu’il existe un comité secret de rédaction qui sélectionne les livres avant leur diffusion?

Dr Anderson : C’est un sujet très complexe et il me faudrait une journée entière pour vous parler seulement de la structure générale de ce contrôle d’informations.

La plupart des principales bibliothèques du monde possèdent des recueils d’informations qui ne sont pas disponibles au grand public.

Seuls les spécialistes sont autorisés à consulter ces documents et uniquement sur place. De la même façon, il existe des manuscrits qui étaient controversés ainsi que des théories avancées nettement différentes des croyances de l’époque. Ces manuscrits ou écrits ont été bannis par différentes sources, y compris le Vatican, les universités, les gouvernements et diverses institutions.

Ces écrits sont recherchés par des organisations secrètes qui ont pour mission de les collecter et de conserver ces renseignements.

Ce sont des organisations très puissantes et bien financées qui peuvent acheter ces manuscrits originaux pour une somme d’argent relativement modique. Étant donné que ces écrits passent pour être des supercheries, les bibliothèques sont généralement d’accord pour s’en débarrasser pour une dotation ou une modeste contribution. De plus, la plupart de ces documents sont des originaux qui n’ont jamais été publiés étant donné qu’ils proviennent d’une époque antérieure à l’invention de la presse.

Il y a un réseau d’organisations secrètes vaguement reliées par l’intermédiaire des marchés financiers et leurs intérêts pour les affaires.

Ce sont généralement les sièges du pouvoir pour les systèmes monétaires au sein de leur pays respectif, et ce sont des élitistes de premier ordre. L’ACIO est affiliée à ce réseau uniquement parce qu’il est reconnu que l’ACIO possède la meilleure technologie du monde, et que cette technologie peut être déployée en vue de profits par le biais de manipulations commerciales.

Quant à un comité éditorial … Et bien non, ce réseau d’organisations secrètes ne révise pas les livres avant leur parution. Ils ne s’intéressent qu’aux manuscrits anciens et aux textes religieux.

Ils s’intéressent de très près à la prophétie car ils croient au concept du temps vertical et sont vivement intéressés par les changements macro-écologiques qui peuvent avoir une incidence sur l’économie.

Vous savez, pour la plupart d’entre eux, le seul jeu sur cette planète qui vaut la peine d’être joué est l’acquisition de richesses et de pouvoirs toujours plus grands par le biais de manipulations bien orchestrées des variables essentielles qui actionnent les moteurs économiques de notre monde.

Anne : Alors, s’ils sont si préoccupés par l’avenir, et ils croient ces prophéties, que font-ils pour nous aider à nous protéger de ces envahisseurs?

Dr Anderson : Ils ont aidé à la création de l’ACIO.

Cet ensemble d’organisations possède une énorme fortune, bien supérieure à celle de la plupart des gouvernements.

L’ACIO leur fournit la technologie dont ils ont besoin pour manipuler les marchés monétaires et amasser des dizaines de milliards de dollars chaque année. Je ne connais même pas l’étendue de toute leur fortune.

L’ACIO perçoit également des fonds provenant de la vente de ses technologies à ces organisations pour leur propre sécurité et protection.

Nous avons confié les systèmes de sécurité les plus subtils, qui sont à la fois indétectables et invincibles, à des puissances extérieures comme la CIA ou l’ex KGB.

La raison pour laquelle ils ont fondé l’ACIO est qu’ils pensent que Fifteen est l’homme le plus brillant qui existe et ils sont au courant de son programme qui vise à mettre au point la BST.

Ils pensent que cette technologie est la garantie suprême contre la prophétie et leur aptitude à garder un contrôle relatif des économies nationales et mondiales.

Ils connaissent aussi la position stratégique de Fifteen vis-à-vis des technologies extraterrestres et espèrent que, entre son génie et les technologies alien que l’ACIO intègre, il sera possible de mettre au point la BST avant que la prophétie se réalise.

Anne : Mais pourquoi cet intérêt soudain pour la capsule témoin des WingMakers? Quel est son rôle dans toute cette histoire de BST?

Dr Anderson : Au départ, on ne connaissait pas le lien entre le programme Ancient Arrow et la BST.

Vous devez comprendre que la capsule témoin est un ensemble de 23 chambres littéralement gravées dans les parois d’un canyon au milieu de nulle part à environ 130 km au nord est du Chaco Canyon au Nouveau Mexique.

C’est, sans aucun doute, la découverte archéologique la plus étonnante de tous les temps. Si les scientifiques pouvaient examiner ce site avec tous ses objets intacts, cette incroyable découverte les remplirait à la fois de crainte et d’admiration.

Nous avons tout d’abord supposé que ce site était une sorte de capsule témoin, laissée par des extraterrestres qui étaient venus sur Terre au 8ème siècle. Mais on n’arrivait pas à comprendre pourquoi l’art était si représentatif de la Terre – si toutefois il s’agissait d’une capsule témoin.

La seule conclusion logique était que cela représentait une version future de l’humanité. Mais nous n’en étions pas sûr jusqu’à ce que nous trouvions l’accès au disque optique et traduisions le premier jeu de documents contenus dans le disque.

Une fois que nous avons compris de quelle façon les WingMakers voulaient se faire connaître, nous avons commencé à tester leurs affirmations en analysant les peintures murales, la poésie, la musique, la philosophie et les objets. Par cette analyse, nous étions pratiquement sûrs de leur authenticité, ce qui signifiait qu’ils n’étaient pas seulement des voyageurs dans le temps mais qu’ils étaient également en possession d’une sorte de BST.

Anne : Pourquoi supposiez-vous qu’ils avaient la BST?

Dr Anderson : Nous pensions qu’il leur avait fallu au minimum deux mois pour créer leur capsule témoin. Ce qui implique qu’ils avaient probablement été obligés d’ouvrir, et de maintenir ouverte, une fenêtre temporelle et d’opérer à l’intérieur de ce cadre temporel.

C’est un besoin fondamental de la BST.

En outre, il est nécessaire de pouvoir sélectionner les points d’intervention avec précision, à la fois en termes de temps et d’espace.

Nous pensions qu’ils avaient cette faculté et qu’ils l’avaient prouvé avec leur capsule témoin. De plus, les différents objets qu’ils avaient laissés témoignaient d’une technologie tellement en avance sur la nôtre que nous n’étions même pas en mesure de les comprendre.

Aucune des espèces extraterrestres dont nous avions connaissance ne possédaient des technologies si avancées que nous ne pouvions ni les tester, ni les intégrer ou même les copier. Les technologies laissées sur le site Ancient Arrow restaient un vrai mystère et imperméables à nos études. Nous pensions qu’elles étaient si avancées que nous ne pouvions même pas les percevoir ni les utiliser – ce qui, bien que cela semble étrange, est le signe d’une technologie très avancée.

Anne : Vous en avez donc conclu que les WingMakers étaient en possession de la BST, mais comment alliez-vous vous y prendre pour acquérir leur savoir?

Dr Anderson : Nous ne savions pas, et à ce jour nous n’avons pas la réponse à cette question. L’ACIO a placé ses meilleurs éléments sur ce programme depuis plus de quatre ans. J’ai avancé la théorie selon laquelle la capsule témoin était un moyen de communication codé.

D’après moi, si l’on faisait l’effort de communiquer avec les différents symboles et si l’on s’immergeait dans l’art et la philosophie de la capsule témoin, cela agissait sur notre système nerveux central de manière à améliorer l’intelligence.

C’était, selon moi, le but principal de la capsule témoin pour que la BST ne puisse pas seulement être mise au point mais également utilisée.

Anne : Je ne vous suis plus. Quel est le rapport entre la BST et l’intelligence?

Dr Anderson : La BST est une forme spéciale de voyage dans le temps.

La science fiction considère le voyage dans le temps comme quelque chose de relativement facile à concevoir et à mettre au point, et principalement unidimensionnel.

Aussi avancée que soit la technologie du Corteum et des Gris, il leur reste à produire l’équivalent de la BST.

Ils peuvent utiliser le voyage dans le temps dans sa forme élémentaire, mais ils ne peuvent communiquer avec l’époque vers laquelle ils se rendent. En d’autres termes, l’individu et la technologie doivent correspondre avec précision.

Le Groupe du labyrinthe possède déjà la BST mais il leur manque l’équivalent d’un astronaute pour voyager dans le temps et manipuler judicieusement la technologie en temps réel et effectuer les réglages à la seconde près.

Le Groupe du labyrinthe n’a jamais pensé sérieusement à l’élément humain de la BST et de quelle manière il est intrinsèque à la technologie elle-même.

Certains de ceux qui étaient impliqués dans les répertoires de traduction des WingMakers ont commencé à penser que c’était la nature de la capsule témoin d’accroître l’intelligence et d’activer de nouveaux courants sensoriels décisifs pour l’expérience de la BST.

Anne : Mais je ne comprend toujours pas ce qui vous a conduit à cette conclusion.

Dr Anderson : Quand nous avons terminé de traduire les 30 premières pages du texte contenu dans le disque optique, nous avons appris des choses intéressantes sur les WingMakers et leur philosophie; à savoir qu’ils pensaient que le domaine des trois dimensions et des cinq sens que les humains ont adopté est la raison pour laquelle nous n’utilisons qu’une partie de notre intelligence.

Ils prétendaient que la capsule témoin serait le tremplin entre le tridimensionnel et les cinq sens d’un côté et le multidimensionnel et les sept sens de l’autre.

Selon moi, ils voulaient nous dire que, afin d’appliquer la BST, il fallait que le voyageur opère à partir du multidimensionnel et des sept sens. Sinon, comme le dit le proverbe, c’était chercher une aiguille dans une botte de foin ; en d’autres termes, impossible.

Anne : Cela me semble enfin plausible. Mais pourquoi était-ce si difficile à croire pour l’ACIO?

Dr Anderson : Cette initiative a été menée par le Groupe du labyrinthe et non par l’ACIO ; je fais cette remarque par souci d’exactitude et non pour critiquer votre question.

Pour Fifteen, c’était difficile de croire qu’une capsule témoin pouvait activer ou construire un tremplin qui permettrait à quelqu’un de voyager.

C’était comme une possibilité incroyablement éloignée dans le temps. Il pensait que la capsule témoin renfermait peut être la technologie nécessaire à la création de la BST mais ne croyait pas qu’il s’agissait simplement d’une expérience pédagogique ou liée au développement.

L’autre conséquence de l’immersion dans le contenu de la capsule témoin fut un sentiment de loyauté envers la philosophie des WingMakers et leur façon d’aborder la vie.

Je devenais de moins en moins techno-centrique, et de plus en plus attiré par la spiritualité.

De plus, il y avait une forme d’endoctrinement provoquée par leur enseignement que je ne pouvais pas expliquer. Pour je ne sais quelle raison, j’ai commencé à perdre mon objectivité de chercheur et à me prendre plus pour l’avocat des WingMakers.

Anne : Que voulez-vous dire par « avocat »?

Dr Anderson : Simplement que j’adhérais à ce que j’interprétais comme le programme des WingMakers.

Anne : Et en quoi consistait, ou plutôt, en quoi consiste leur programme à votre avis?

Dr Anderson : D’après moi, leur programme consiste à déclencher, par le biais de leurs capsules témoins, la nouvelle conscience qui permet d’accéder à la BST.

Je pense que les WingMakers essaient de nous aider à développer notre conscience – nos pleines capacités pour que nous puissions utiliser avec succès la BST comme arme de défense.

Mais de façon plus générale, je pense que cette nouvelle conscience est également, en elle-même, une arme de défense.

Anne : Mais si les WingMakers. voyagent eux-mêmes dans le temps et possèdent la BST, pourquoi ne peuvent-ils pas s’occuper des aliens hostiles de 2011?

Dr Anderson : Je ne sais pas. Croyez-moi, j’y ai pensé des centaines de fois, tout comme l’équipe travaillant sur le programme.

Peut-être que la BST n’est pas leur préoccupation majeure en ce qui nous concerne, mais le désir de nous aider à passer du stade des trois dimensions et des cinq sens à la conscience plus puissante du multidimensionnel et des sept sens.

Peut-être qu’ils ne peuvent pas accéder à leurs points d’intervention car il leur manque un renseignement fondamental; Ou peut-être ne sont-ils pas au courant de la nécessité car nous avons déjà résolu le problème en 2011.

Tout ce que je sais c’est que nous avons environ six hypothèses différentes mais pas assez de données pour tirer des conclusions.

Rappelez-vous que seul environ 7 pour 100 du texte découvert dans le disque optique a été traduit en anglais et placé en lieu sûr. L’ACIO doit encore obtenir pas mal de renseignements pour pouvoir comprendre la vraie nature des capsules témoins ainsi que l’objectif des WingMakers.

Anne : Faisons une pause. Nous reprendrons après une bonne tasse de café. D’accord?

Dr Anderson : D’accord.(Pause d’environ 10 minutes [reprise de l’interview])

Anne : Pendant la pause, je vous ai posé des questions sur le réseau d’organisations secrètes dont vous avez parlé dont l’ACIO fait partie. Pouvez-vous m’en dire plus sur ce réseau et sur son programme?

Dr Anderson :  il y a de nombreuses organisations qui ont un extérieur noble et un intérieur secret.

En d’autres termes, ils ont des programmes externes qu’ils présentent à leurs employés, à leurs membres et aux médias, mais il y a également un programme secret et bien caché que seul le noyau de l’organisation connaît.

Les réseaux extérieurs ou membres protecteurs, comme on les appelle quelquefois ne sont là que pour épater la galerie et masquer le vrai programme de l’organisation.

Le FMI, le Foreign Relations committee [Comité des Relations Extérieures), la NSA, le KGB, la CIA, la Banque Mondiale et la Réserve Fédérale en sont des exemples.

Leur noyau est soudé pour former une société secrète et élitiste avec sa propre culture, sa propre économie et son propre système de communications.

Ce sont les puissants et les plus riches qui se sont unis en vue de manipuler les systèmes sociaux, économiques et politiques pour favoriser leur propre programme. Ce programme, d’après ce que j’en sais, vise tout d’abord à contrôler l’économie mondiale et ses ressources vitales, réserves de gaz, d’or, de pétrole, platine, diamants, etc.

Ce réseau secret a utilisé la technologie de l’ACIO dans le but d’obtenir le contrôle de l’économie mondiale.

Ils sont en train de créer une économie mondiale mixte fondée sur un équivalent numérique du papier-monnaie.

Cette infrastructure est en place, mais il faut plus de temps que prévu pour la mettre en application en raison de la résistance de puissances concurrentielles qui ne comprennent pas la nature exacte de ce réseau secret mais qui intuitivement devinent son existence.

Ces puissances concurrentielles sont généralement des hommes politiques et des hommes d’affaires qui sont pour une économie numérique générale, mais qui veulent avoir un certain contrôle sur le développement de cette infrastructure ; en raison de leur importance et de leur position sur le marché, ils peuvent avoir une influence considérable sur ce réseau secret.

La seule organisation que je connaisse est totalement indépendante quant à son programme et de ce fait est donc l’organisation la plus puissante: c’est le Groupe du labyrinthe.

Il occupe cette place grâce à ses technologies fondamentales et à l’intelligence de ses membres. Toutes les autres organisations, qu’il s’agisse d’organisations appartenant à ce réseau secret ou de sociétés multinationales très puissantes, ne contrôlent pas l’exécution de leur programme. Elles sont en fait prises dans une lutte à la concurrence.

Anne : Mais si tout cela est vrai, alors c’est essentiellement Fifteen qui dirige ce réseau secret?

Dr Anderson : Non. Le programme de ce réseau secret ne l’intéresse pas. Il l’ennuie même. Ni le pouvoir ni l’argent ne l’intéressent.

La seule chose qui l’attire, c’est la mission qui consiste à mettre la BST au point pour déjouer les attaques extraterrestres hostiles prédites il y a 12000 ans.

Pour lui, la seule mission qui vaille la peine de déployer le pouvoir intellectuel considérable du Groupe du labyrinthe est celle du développement de l’arme de défense ultime, ou Clé de la Paix.

Il est convaincu que seul le Groupe du Labyrinthe a une chance d’y parvenir avant qu’il ne soit trop tard. Vous devez vous souvenir que le Groupe du Labyrinthe est composé de 118 êtres humains et d’environ 200 Corteum.

La capacité intellectuelle de ce groupe, aligné derrière la mission centrale du développement de la BST avant la prise de pouvoir extraterrestre, est véritablement une entreprise remarquable qui fait paraître le Projet de Manhattan ridicule en comparaison.

J’exagère peut-être un peu mais c’est pour vous faire réaliser que Fifteen mène là un programme bien plus crucial que tout ce qui a pu être entrepris dans l’histoire de l’humanité.

Anne : Alors si Fifteen mène son propre programme, et si c’est exactement comme vous le dites, pourquoi abandonneriez-vous une telle organisation?

Dr Anderson : L’ACIO possède une technologie d’implant de mémoire capable d’éliminer efficacement les souvenirs sélectionnés avec une précision chirurgicale.

Par exemple, cette technologie pourrait éliminer votre souvenir de cette interview sans perturber aucun de vos souvenirs précédents et suivants. Vous auriez peut-être simplement conscience d’un moment manquant, mais ne vous souviendriez de rien de plus.

J’ai compris par intuition que j’allais peut-être subir cette procédure en raison des comportements que j’affichais par déférence pour les WingMakers. Autrement dit, on me prenait pour un sympathisant de leur culture, de leur philosophie et de leur mission ou du moins de ce que j’en savais. Je représentais donc une menace potentielle pour le projet.

Le Groupe du Labyrinthe craignait véritablement ses propres membres à cause de leur colossale intelligence et de leur capacité de ruse.

Un état perpétuel de paranoïa s’installa, ce qui veut dire que l’on eut recours à la technologie pour s’assurer de la soumission de chacun au programme de Fifteen.

La plupart de ces technologies étaient envahissantes, et les membres du Groupe du labyrinthe se soumirent volontiers à cette invasion afin de résoudre plus efficacement ce problème de paranoïa.

Il y a quelques mois, j’ai commencé à stopper systématiquement ces technologies gênantes, d’une part pour voir quelle serait la réaction de Fifteen, d’autre part parce que j’en avais assez de la paranoïa. Tandis que je le faisais, il m’apparut clairement que les suspicions s’intensifiaient et qu’ils allaient bientôt me demander de me soumettre à la thérapie de la mémoire.

Je ne voulais pas oublier ce que j’avais appris de la capsule témoin des WingMakers. Je ne veux pas perdre ces connaissances. Elles sont maintenant au centre de mes croyances et de la façon dont je veux vivre ma vie.

Anne : N’auriez-vous pas pu tout simplement partir sans chercher de journaliste qui veuille raconter cette histoire? Je veux dire, n’auriez-vous pas pu tout simplement partir vivre votre vie sur une île sans jamais révéler l’existence du Groupe du labyrinthe et des WingMakers?

Dr Anderson : Vous ne comprenez pas, le Groupe du labyrinthe est intouchable.

Ce que je divulgue aux médias ne les effraie pas du tout. Leur seule préoccupation c’est ma terrible défection sans précédent. Je suis le premier. Personne n’est jamais parti avant moi.

Leur crainte, c’est que si je réussis à partir, d’autres le feront aussi. Et si jamais ça arrive, la mission sera compromise et la BST ne se fera peut-être jamais.

Fifteen et ses Directeurs prennent leur mission très au sérieux. Ce sont des fanatiques de premier ordre, ce qui est à la fois bon et mauvais – bon dans le sens où ils sont concentrés et travaillent dur pour développer la BST ; mauvais dans le sens où le fanatisme nourrit la paranoïa.

Je m’adresse à une journaliste comme vous pour partager ce savoir parce que je ne veux pas que la capsule témoin des WingMakers soit interdite d’accès à l’humanité. Je pense que son contenu devrait être partagé. Je pense que c’était leur but.

Anne : Vous allez trouver ma question bizarre, mais pourquoi les WingMakers cacheraient-ils leur capsule témoin et en encoderaient-ils ainsi le contenu d’une manière ultra complexe s’ils voulaient le partager avec l’humanité ? Dites si le citoyen moyen avait trouvé cette capsule témoin ou même un laboratoire d’État quelle chance auraient-ils eue de pouvoir la déchiffrer et accéder au disque optique?

Dr Anderson : Ce n’est pas une question si bizarre que ça, en fait. Nous nous la sommes posée nous-mêmes.

Il semblait clair au Groupe du labyrinthe qu’il avait été l’organisation choisie pour découvrir le disque optique.

Pour répondre franchement à votre question si la capsule témoin avait été découverte par une autre organisation, il y a de fortes chances pour que son disque optique n’ait jamais été accessible. Je ne sais pas pourquoi, mais cette coïncidence que la capsule témoin ait fini dans les mains du Groupe du labyrinthe semble être un processus orchestré. Et même Fifteen partageait cette vision des choses.

Anne : Alors Fifteen pensait que les WingMakers avaient sélectionné le Groupe du labyrinthe pour décider du sort du contenu de la capsule témoin?

Dr Anderson : Oui.

Anne : Alors ne serait-il pas normal de supposer que Fifteen attendait d’en savoir plus sur le contenu de la capsule témoin avant de le rendre public par le biais de la NSA ou d’un autre organisme d’État?

Dr Anderson : Non. Il n’est pas certain que Fifteen aurait révélé quelque information que ce soit concernant le projet de l’Ancient Arrow à qui que ce soit en dehors de l’ACIO. Il n’est pas du genre àpartager des informations qu’il juge être la propriété du Groupe du labyrinthe, en particulier si elles concernent la BST.

Anne : Alors, maintenant que vous avez fait ces déclarations, cela ne va-t-il pas affecter l’ACIO? Est-ce que personne ne va poser des questions et commencer à fureter à la recherche de réponses?

Dr Anderson : Peut-être. Mais je connais bien leurs systèmes de sécurité ; il est absolument impossible qu’une enquête politique les détecte.

Et il est absolument impossible que le réseau secret d’organisations que j’ai mentionné plus tôt puisse exercer quelque influence que ce soit sur eux: c’est à l’ACIO que ces organisations secrètes doivent toutes les technologies qui leur permettent de manipuler les marchés économiques.

Comme je l’ai déjà dit, ils « l’ACIO et le Groupe du labyrinthe » sont intouchables. Leur seule préoccupation sera la défection, la perte de capital intellectuel.

Anne : Quelle conséquence aura votre défection sur l’ACIO ou sur le Groupe du labyrinthe?

Dr Anderson : Une très petite conséquence. J’ai terminé la plupart de mes articles concernant la capsule témoin. J’ai développé quelques autres projets ayant trait aux technologies de chiffrement, et ceux-ci auront je pense un impact plus important.

Anne : Pouvez-vous donner plus de détails sur les WingMakers ? Qui sont-ils d’après vous ou qui représentent-ils?

Dr Anderson : Je ne sais pas qui ils sont, mais ils se présentent comme des humains voyageant dans le temps et venant du milieu du 28ème siècle.

Ils pourraient très bien être la future version du Groupe du labyrinthe, ou de tout autre organisation puissante.

Ils semblent posséder une culture qui leur est propre et qu’ils ont très bien intégrée; dans le sens où leur langage est manifestement un mélange de plusieurs langues éteintes dont ils pourraient avoir connaissance seulement s’ils avaient accès aux systèmes d’information de l’ACIO ou s’ils étaient effectivement des voyageurs du temps ou les deux, j’imagine.

En supposant qu’ils se présentent correctement, ils sont très en avance sur le plan technologique.

Le Groupe du labyrinthe estime que la BST est la technologie la plus avancée imaginable.

Quiconque la possède et peut l’utiliser avec succès, est nettement plus en avance que notre culture humaine contemporaine ou que tous les extra-terrestres avec lesquels nous avons actuellement des relations.

Anne : Mais si les WingMakers ont une telle avance technologique, pourquoi les capsules témoin? Pourquoi ne pas juste apparaître un jour et annoncer ce qu’ils veulent nous faire partager? Pourquoi ce jeu de cache-cache et de capsules témoin cachées?

Dr Anderson : Leurs motifs ne sont pas clairs. Je pense qu’ils ont fabriqué ces capsules témoin afin d’amener la culture et la technologie de leur temps au nôtre. Et ils ont décidé de le faire en laissant derrière eux ces structures miraculeuses ou capsules témoin qui, une fois découvertes, amèneraient les gens à une nouvelle philosophie ou à un autre niveau de compréhension.

Je pense que notre horizon philosophique les intéresse autant que notre découverte de la BST. Peut-être plus même.

Quant à savoir pourquoi ils ne se contentent pas d’apparaître pour nous donner les informations ceci est, je pense, leur génie.

Ils ont créé sept capsules témoin et les ont placées dans différentes parties du monde.

Je crois que tout cela fait partie d’un plan ou d’une même stratégie de maître pour occuper nos intelligences et nos esprits d’une façon totalement inédite ; pour démontrer comment l’art, la culture, la science, la spiritualité comment toutes ces choses sont liées.

Je crois qu’ils veulent que nous le découvrions sans qu’ils nous le disent.

S’ils arrivaient tout bonnement ici dans votre salle de jour et vous annonçaient qu’ils étaient les WingMakers du 28ème siècle, je crois bien que vous seriez surtout fascinée par leurs personnalités, leurs caractéristiques physiques et leur façon de vivre. Ceci bien sûr en supposant que vous les ayez crus.

Les aspects de ce qu’ils voulaient COMMUNIQUER la culture, l’art, la technologie, la philosophie, la spiritualité, ces questions-là pourraient se perdre de par le phénomène de leur présence.

Dans le texte que j’avais traduit, il était également évident que les WingMakers avaient voyagé dans le temps à plusieurs reprises. Ils ont interagi avec des gens de nombreuses époques différentes et se sont attribués le titre de Porteurs de Culture.

On les prenait probablement pour des anges ou même pour des dieux. D’après ce que nous en savons, il se peut en effet que les références les concernant soient fréquentes dans les textes religieux.

Anne : Donc vous pensez qu’ils veulent que ces capsules témoins soient partagées avec l’humanité toute entière?

Dr Anderson : Vous voulez dire les WingMakers?

Anne : Oui.

Dr Anderson : Je n’en suis pas absolument sûr. Mais je pense qu’elles devraient être partagées. Je n’ai personnellement rien à gagner à révéler ces informations au public. Cela est contraire à tout ce pour quoi j’ai été formé et me fait courir un danger et, en tout cas, perturbe irrémédiablement mon style de vie.

Pour moi, la capsule témoin de l’Ancient Arrow est l’unique et la plus grande des découvertes de l’histoire de l’humanité.

Des découvertes d’une telle ampleur devraient relever du domaine public. Ellesne devraient pas être gardées jalousement à l’abri par l’ACIO ou tout autre organisation.

Anne : Alors pourquoi tient-on ces découvertes et tout ce qui concerne les extraterrestres hors de portée du public?

Dr Anderson : Ceux qui ont accès à ces informations aiment se sentir uniques et privilégiés.

C’est la psychologie des organisations secrètes et la raison pour laquelle elles prospèrent.

Les informations confidentielles sont l’ambroisie des élitistes. Elles leur donnent un sentiment de puissance, or l’ego humain aime à se nourrir de pouvoir.

Ils ne l’avoueraient jamais, mais le caractère enivrant du contact extraterrestre et d’autres phénomènes mystérieux ou paranormaux est extrêmement captivant et d’un intérêt vital pour quiconque est de nature curieuse, particulièrement les hommes politiques et les scientifiques. Et le fait d’évoquer ces sujets lors des réunions confidentielles derrière des portes fermées, avec tout le secret qui les entoure, crée un sentiment d’action absent de la plupart des autres activités.

Ainsi vous voyez, Anne on devient vite accro au côté théâtral du secret.

À présent bien sûr, ils vous diraient qu’ils tiennent tout ceci loin du domaine public pour des raisons de sécurité nationale, stabilité économique et ordre social.

Et dans une certaine mesure, je suppose qu’il y a du vrai à cela. Mais ce ne sont pas les vraies raisons.

Anne : Notre Président a-t-il conscience de la situation extraterrestre?

Dr Anderson : Oui.

Anne : Que sait-il?

Dr Anderson : Il est au courant pour les Gris. Il connaît l’existence de bases extraterrestres sur des planètes de notre système solaire. Il est au courant pour les Martiens.

Anne : Oh mon Dieu ! Vous n’allez pas me dire que les petits hommes verts venus de la planète Mars existent vraiment?

Dr Anderson : Si je vous disais tout ce que je sais sur la situation extraterrestre, je crois bien que je perdrais toute crédibilité à vos yeux.

Croyez-moi, la réalité de la situation extraterrestre est d’une importance et d’une complexité telles que je n’aurais pas le temps ce soir de vous en dresser l’état, et si je vous en faisais un compte rendu superficiel je pense que vous le trouveriez impossible à croire. Je vais donc me contenter de vous donner des vérités partielles et être très vigilant quant au choix de mes mots.

Les Martiens sont une race humanoïde issue du même groupe de gènes que nous. Ils vivent dans des bases souterraines sur Mars et ne sont pas nombreux.

Certains ont déjà immigré sur Terre, et en modifiant légèrement leur apparence physique ils pourraient passer pour des humains en plein jour.

Le Président Clinton a conscience de ces problèmes et a réfléchi à des moyens alternatifs pour communiquer avec les extraterrestres.

A ce jour, une forme de télépathie est utilisée comme interface de communication primaire. Toutefois cette forme de communication n’est pas jugée fiable, en particulier par notre personnel militaire.

Pratiquement tous les radiotélescopes du globe ont été utilisés, à un moment ou à un autre, pour communiquer avec les extraterrestres. Cela a donné des résultats mitigés, mais il y a eu des réussites dont notre président est conscient.

Anne : Clinton est-il donc engagé dans le réseau secret que vous avez mentionné tout à l’heure?

Dr Anderson : Pas volontairement. Mais il y exerce manifestement une grande influence, et est traité avec le plus grand soin par les agents secrets de haut niveau du réseau.

Anne : Vous dites donc qu’il est manipulé?

Dr Anderson : Cela dépend de votre définition de la manipulation. Il peut prendre toutes les décisions qu’il désire.

Au fond il a le pouvoir de prendre ou d’influencer toutes les décisions relatives à la sécurité du pays, la stabilité économique et l’ordre social. Mais il recherche en général l’aide de ses conseillers. Et des agents secrets de haut niveau appartenant à ce réseau secret conseillent ses conseillers.

Le réseau et ses agents secrets ne se rapprochent guère du pouvoir politique sans cesse observé par les médias dont ils méprisent le regard scrutateur. Tout comme ils méprisent le public en général.

Clinton n’est donc pas « manipulé » mais simplement « conseillé ».

Les informations qu’il reçoit sont parfois falsifiées pour l’amener à prendre les décisions que le réseau pense être les plus bénéfiques pour tous ses membres.

Dans la mesure où des informations sont falsifiées, alors je pense que vous pourriez dire que le président est manipulé. Il n’a guère de temps pour vérifier lui-même les faits, et évaluer pleinement des projets alternatifs, c’est pourquoi les conseillers sont si importants et influents.

Anne : Bon, alors il est manipulé, du moins selon ma définition. Cela arrive-t-il aussi dans d’autres gouvernements comme ceux du Japon ou de la Grande-Bretagne, par exemple?

Dr Anderson : Oui. Ce réseau n’est pas seulement national ou même mondial. Il s’étend à d’autres races et espèces.

Son influence est donc plutôt large, tout comme le sont les influences qui l’affectent. C’est réciproque.

Comme je l’ai déjà dit, le Groupe du labyrinthe commande le seul programme qui soit vraiment indépendant, et, en raison de son but, il lui est permis d’avoir cette indépendance bien que, en toute honnêteté, personne ne puisse rien faire pour l’en empêcher à l’exception peut-être des WingMakers.

Anne : Alors tous les gouvernements du monde sont manipulés par ce réseau secret d’organisations. Quelles sont ces organisations? Vous en avez mentionné quelques-unes, mais quelles sont les autres? La Mafia en fait-elle partie?

Dr Anderson : Je pourrais nommer la plupart d’entre elles, mais dans quel but? Vous n’en reconnaîtriez pour la plupart aucune ou ne trouveriez aucune référence les concernant. Elles sont comme le Groupe du labyrinthe. En aviez-vous entendu parler auparavant ? Bien sûr que non.

Même la direction actuelle de la NSA ne sait rien de l’ACIO. A une époque, ils en avaient connaissance. Mais c’était il y a plus de 35 ans, et les gens circulaient hors de l’organisation tout en gardant leur alliance avec le réseau d’informations secrètes et confidentielles.

Et non, il n’y a absolument aucune influence de la mafia ou d’une criminalité organisée dans ce réseau.

Le réseau se sert parfois de la criminalité organisée comme d’un masque, mais la criminalité organisée, elle, opère par intimidation, pas par ruse. Ses leaders sont d’intelligence moyenne et ont des systèmes d’information dépassés et de ce fait non stratégiques. Le réseau de criminalité organisée est une version beaucoup moins sophistiquée du réseau auquel je faisais référence.

Anne : Bien, revenons-en un moment aux WingMakers et je m’excuse pour la façon désordonnée dont je vous questionne ce soir. Mais il y a tellement de choses que je veux savoir qu’il m’est très difficile de m’en tenir au sujet du projet de l’Ancient Arrow.

Dr Anderson : Vous n avez pas besoin de vous excuser. Je comprends vos réactions. Je suis encore bien réveillé, alors ne vous inquiétez pas pour l’heure.

Anne : D’accord. Parlons un peu de vos impressions, ou aperçus, de la philosophie et de la culture des WingMakers.

Dr Anderson : Tout d’abord, je veux à nouveau vous rappeler que seule une petite partie de leurs écrits a été traduite. Ainsi, quels que soient les aperçus que j’en ai, ceux-ci sont limités par une compréhension partielle -au mieux- de leur culture, et de leur philosophie. Je veux également vous rappeler que les WingMakers ne représentent pas forcément la culture et la philosophie générales de leur temps.

D’après nous, ils représentent un sous-ensemble ou un groupe culturel secondaire de leur temps.

Ces mises au point faites, je dirais que les WingMakers ont le bénéfice d’à peu près 750 années supplémentaires de pensée évolutive.

Nous pensons que des êtres humains de cette époque sont des membres actifs de la Fédération de notre galaxie.

Anne : Qu’est-ce que la Fédération? Vous n’en avez pas encore parlé.

Dr Anderson : Chaque galaxie a une Fédération ou organisation aux liens souples dont font partie toutes les formes de vie sensibles de chaque planète de la galaxie. Ce serait l’équivalent de l’ONU de la galaxie.

Cette Fédération possède à la fois des membres invités et des membres par observation.

Les membres invités sont les espèces qui ont réussi à se comporter de manière responsable pour gérer leur planète et qui allient une technologie, une philosophie et une culture leur permettant de communiquer comme une entité globale avec un programme unifié.

Les membres par observation sont des espèces fragmentées se battant encore les unes avec les autres pour le territoire, le pouvoir, l’argent, la culture, et une quantité d’autres choses qui les empêchent de former un gouvernement mondial unifié.

La race humaine sur la planète Terre est l’une de ces espèces et pour le moment elle est simplement observée par la Fédération mais pas invitée à participer à ses décisions politiques et à ses systèmes économiques.

Anne : Êtes-vous en train de dire que notre galaxie possède un gouvernement et un système économique?

Dr Anderson : Oui, mais si je vous en parle vous allez perdre le fil de ce que je voulais réellement vous faire partager concernant les WingMakers.

Anne : Je suis désolée de nous éloigner encore une fois de notre sujet. Mais c’est trop ahurissant pour qu’on l’ignore. S’il existe une Fédération d’espèces intelligentes coopérant entre elles, pourquoi ne pourraient-elles pas s’occuper de ces extraterrestres hostiles en l’an 2011 ou au moins nous aider?

Dr Anderson : La Fédération n’empiète pas sur aucune espèce que ce soit. Elle est véritablement une force qui facilite les choses, pas une force qui gouverne avec une présence militaire. C’est-à-dire qu’ils observeront et aideront par des suggestions, mais n’interviendront pas pour nous.

Anne : C’est comme la « directive première », décrite dans Star Trek?

Dr Anderson : Non. C’est plutôt comme un parent qui veut que ses enfants apprennent à se débrouiller afin de pouvoir apporter une plus grande contribution à la famille.

Anne : Mais une prise de contrôle hostile de la Terre n’affecterait-elle pas la Fédération?

Dr Anderson : Si, sans aucun doute. Mais la Fédération ne prend pas en charge la propre responsabilité d’une espèce quant à sa survie et à la perpétuation de sa génétique.

Vous voyez, à un niveau atomique, nos corps physiques sont faits presque littéralement à partir des étoiles.

A un niveau subatomique, nos esprits sont les entrepôts non physiques d’un esprit galactique.

A un niveau sub-subatomique, nos âmes sont les entrepôts non physiques de Dieu ou de l’intelligence dont l’Univers est imprégné.

La Fédération croit que l’espèce humaine peut se défendre parce qu’elle est faite d’étoiles, d’esprit galactique et de Dieu.

Si nous ne réussissions pas, et que l’hostilité s’étendait à d’autres parties de notre galaxie, alors la Fédération y prêterait attention et ses membres défendraient leur souveraineté.

Ceci est déjà arrivé de nombreuses fois. Et dans ce processus de défense, de nouvelles technologies surgissent, de nouvelles amitiés sont forgées et une confiance nouvelle est ancrée dans l’esprit galactique. C’est pourquoi la Fédération fonctionne comme elle le fait.

Anne : La BST n’existe-t-elle pas quelque part dans la Fédération?

Dr Anderson : Si, elle existe probablement sur l’une des planètes les plus proches de notre noyau galactique.

Anne : Alors pourquoi la Fédération n’aide pas? Vous avez dit qu’elle pouvait aider, n’est-ce pas?

Dr Anderson : Oui, elle peut aider.

Et les Corteum sont des MI [membres invités], et ils nous aident. Mais eux-mêmes ne possèdent pas la technologie de la BST : c’est une technologie très spéciale dont l’acquisition est autorisée à une espèce qui a l’intention de s’en servir uniquement comme arme défensive. Et c’est là qu’est le défi.

Anne : Qui s’occupe des autorisations? Êtes-vous en train de dire que c’est la Fédération qui juge du moment où une espèce est prête à acquérir la BST?

Dr Anderson : Non, je pense que cela concerne Dieu.

Anne : Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai beaucoup de mal à croire que vous croyez en Dieu.

Dr Anderson : Eh bien, j’y crois. Et c’est par ailleurs également le cas de chacun dans le Groupe du labyrinthe y compris Fifteen.

Nous avons eu des preuves tellement nombreuses de l’existence de Dieu ou d’une intelligence supérieure que nous ne pouvons plus en douter.

Il serait impossible de refuser d’admettre son existence, en se basant sur ce que nous avons observé dans nos laboratoires.

Anne : Alors c’est Dieu qui décide du moment où nous sommes prêts à utiliser la BST de façon responsable. Pensez-vous qu’il en décidera avant 2011? (J’avoue avoir posé cette question sur un ton sarcastique.)

Dr Anderson : Vous voyez, Anne, le Groupe du labyrinthe a bon espoir pour que le fait qu’une espèce tout entière soit prête ne soit pas le facteur déterminant, mais pour qu’un sous-groupe de l’espèce puisse être autorisé à acquérir la technologie du moment qu’il est capable de la protéger de toutes les forces non autorisées.

On espère que ce sous-groupe soit le Groupe du labyrinthe, et c’est l’une des raisons pour lesquelles Fifteen a investi tant de ressources de l’ACIO dans des systèmes de sécurité.

Anne : Vous n’avez quand même pas vraiment répondu à ma question. Pensez-vous qu’elle puisse être développée en 12 ans?

Dr Anderson : Je ne sais pas. J’espère vraiment que oui, mais la BST n’est pas notre seule voie de défense.

Le Groupe du labyrinthe a inventé plusieurs armes défensives, que je ne vous décrirai pas toutes.

La race extraterrestre prédite dans la prophétie n’a actuellement même pas conscience de l’existence de la Terre. Ils viennent d’une galaxie totalement différente.

La prophétie dit qu’ils enverront des sondes sur notre galaxie et déclareront que la Terre est la meilleure bibliothèque génétique et la meilleure mine de ressources naturelles de la Voie Lactée qui puissent être rapidement assimilées. Ils visiteront la Terre en 2011.

La prophétie dit qu’ils se lieront d’amitié avec nos gouvernements et utiliseront l’ONU comme allié.

Ils se mettront à orchestrer un gouvernement mondial unifié par l’intermédiaire de l’ONU.

Et lorsque auront lieu les premières élections en 2018, ils battront l’ONU et prendront la tête du gouvernement mondial.

Ceci par des moyens frauduleux.

Je mentionne ces prophéties car elles sont plutôt précises quant aux dates, et nous avons donc à peu près 19 ans pour produire et déployer la BST.

(note : cet interview doit donc avoir eu lieu en 1999)

Dans l’idéal, oui, nous aimerions la terminer afin d’avoir une interface avec les points d’intervention de cette race lorsqu’elle décidera de faire la traversée jusqu’à notre galaxie.

Nous aimerions lui faire choisir une autre galaxie ou abandonner totalement sa quête. Mais il se peut qu’il soit impossible de déterminer ce point d’intervention.

Vous voyez, la technologie d’implant de mémoire développée par le Groupe du labyrinthe peut être utilisée conjointement avec la BST.

Nous pouvons déterminer le point d’intervention où notre galaxie a été sélectionnée comme cible à coloniser, entrer dans ce temps et ce lieu et imposer un nouveau souvenir à leurs dirigeants pour les détourner de notre galaxie.

Anne : Ou bien je suis très fatiguée, ou alors c’est devenu beaucoup trop compliqué. Vous dites que le Groupe du labyrinthe a déjà des scénarios pour écraser cette chose dans l’œuf même pour empêcher ce groupe d’extraterrestres voleurs d’entrer dans notre galaxie? Comment savez-vous où ils se trouvent?

Dr Anderson : Pour répondre à votre question, il faudrait que je vous explique avec beaucoup plus de détails la nature précise de la BST et ce en quoi elle se distingue du voyage dans le temps.

Je vais essayer de l’expliquer le plus simplement possible, mais c’est complexe, et il faut vous débarrasser de vos idées préconçues sur les notions de temps et d’espace.

– Vous voyez, le temps n’est pas exclusivement linéaire comme lorsqu’il est représenté par une ligne.

– Le temps est vertical, avec tous les instants de l’existence empilés les uns sur les autres et coïncidant tous entre eux.

– En d’autres termes, le temps est la somme de tous les instants de toutes les expériences existant de façon simultanée dans le non temps, que l’on nomme habituellement « éternité ».

– La notion de temps vertical laisse entendre que l’on peut choisir un instant d’expérience et utiliser le temps et l’espace comme le portail par lequel rendre cette sélection réelle.

– Une fois la sélection faite, le temps et l’espace deviennent le facteur de continuité qui transforme le temps vertical en temps horizontal ou temps conventionnel.

Anne : Vous m’avez perdue. En quoi le temps vertical est-il différent du temps horizontal?

Dr Anderson : Le temps vertical concerne les expériences simultanées du temps tout entier, et le temps horizontal, la continuité du temps dans des expériences linéaires, instant après instant.

Anne : Ainsi vous dites que chacune des expériences que j’ai déjà vécue ou que je vivrai existe à l’instant où nous parlons? Que le passé et le futur sont en fait le présent, mais que je suis trop manipulée pour le voir?

Dr Anderson : Comme je l’ai déjà dit, c’est un sujet complexe, et si je passe plus de temps à vous l’expliquer maintenant, j’ai bien peur que nous ne perdions de vue des informations plus importantes comme la BST.

Peut-être qu’en vous expliquant la nature de la BST, je répondrais par la même occasion à la plupart de vos questions.

Anne : D’accord, dites-moi ce qu’est la BST. D’après ce que le sigle veut dire, je suppose que cela signifie quelque chose comme effacer un événement et changer le cours de l’histoire c’est ça?

Dr Anderson : Laissez-moi essayer de vous expliquer ainsi.

Le voyage dans le temps peut être observable dans la nature.

A cet égard, l’ACIO et d’autres organismes, même des citoyens individuels, ont la capacité de voyager dans le temps. Mais cette forme de voyage dans le temps est passive. Elle n’est pas équivalente à la BST.

Afin de changer précisément le futur, vous devez être capable d’interagir avec le temps vertical, en le feuilletant comme un livre jusqu’à ce que vous trouviez la page précise ou point d’intervention ayant un rapport avec votre mission.

C’est là que tout se complique, parce qu’interagir avec le temps vertical signifie que vous allez changer le cours du temps horizontal.

Et la compréhension de ces changements, de leur ampleur et de leurs conséquences requiert un modelage extrêmement complexe.

C’est la raison pour laquelle le Groupe du labyrinthe s’est aligné sur les Corteum : Leur technologie informatique a des capacités de traitement à peu près 3200 fois plus puissantes que nos meilleurs super-ordinateurs. Cela nous permet de créer des modèles de scénarios intégrés et hautement complexes. Ces modèles nous donnent les points d’intervention les plus probables une fois les données appropriées rassemblées, ainsi que les issues les plus probables pour chaque scénario spécifique sélectionné.

Comme la plupart des technologies les plus complexes, la BST est une technologie composite, qui compte cinq techniques distinctes et interdépendantes.

– La première technologie est une forme spécialisée de vision à distance.

C’est la technologie qui permet à un opérateur entraîné de se déplacer mentalement dans le temps vertical pour observer les événements et même écouter des conversations relatives à un mode de renseignements. L’opérateur est invisible pour tous les gens du temps dans lequel il voyage, donc c’est parfaitement sûr et discret. Les renseignements obtenus grâce à cette technologie sont utilisés pour déterminer l’application des quatre autres technologies. C’est l’équivalent d’une récolte d’informations.

– La seconde technologie, qui est la clé de la BST, est l’équivalent d’un implant de mémoire.

L’ACIO la nomme Processus de Restructuration de la Mémoire, ou PRM. Le PRM est la technologie qui permet d’éliminer avec précision un souvenir dans la séquence du temps horizontal et d’en insérer un autre à sa place. Le nouveau souvenir est soudé à la structure de mémoire existante du destinataire.

Vous voyez, les événements, petits et grands, proviennent d’une seule pensée. Celle-ci devient un souvenir persistant, qui à son tour devient une énergie causale amenant le développement et la matérialisation de la pensée dans la réalité dans le temps horizontal.

Le PRM peut se débarrasser de la pensée initiale et ainsi éliminer la mémoire persistante qui fait se produire les événements.

– La troisième technologie consiste à définir le point d’intervention.

Dans toute décision importante, il y a des centaines, si ce n’est des milliers, de points d’intervention dans le temps horizontal tandis qu’une pensée se déroule et progresse dans sa phase de développement.

Pourtant, dans le temps vertical, il n’y a qu’un seul point d’intervention ou « graine causale », comme nous l’appelions parfois.

En d’autres termes, si l’on peut avoir accès aux informations du temps vertical, on peut trouver le point d’intervention qui est la graine causale. Cette technologie identifie les points d’intervention les plus probables et classe leurs priorités. Cela permet la mise au point des technologies restantes.

– La quatrième technologie est liée à la troisième. C’est la technologie du modelage de scénario.

Cette technologie aide à évaluer les différents points d’intervention quant à leurs effets secondaires les moins gênants pour les receveurs ; en d’autres mots, quel est le point d’intervention qui, appliqué à un modèle de scénario, produit le résultat désiré avec la plus petite perturbation possible sur les autres événements.

La technologie du modelage de scénario est un élément clé de la BST parce que, sans elle, la BST pourrait semer d’importantes perturbations dans une société ou une espèce entière.

– La cinquième technologie est la plus étonnante. C’est la technologie du voyage dans le temps interactif.

Le Groupe du labyrinthe a les quatre premières technologies prêtes à fonctionner, attendant que la technologie du voyage dans le temps interactif devienne opérationnelle.

Cette technologie nécessite un opérateur, ou un groupe d’opérateurs, pour pouvoir se déplacer physiquement dans le temps vertical et s’insérer dans les temps et lieu précis où le point d’intervention optimal a été déterminé. De là, les opérateurs doivent effectuer un PRM avec succès et revenir dans leur temps d’origine afin de valider le succès de la mission.

Anne : J’écoute ces explications et je pense en comprendre même une partie, mais cela me semble si surréaliste, Dr Anderson. Je ne sais pas comment expliquer ce que je ressens à l’instant. C’est tellement étrange. C’est si gros, si énorme, je ne peux pas croire que ça se passe ici même sur cette planète. Avant cette interview, je me tracassais pour l’équilibre de mon compte chèques et me demandais quand ma fichue voiture serait réparée. C’est vraiment trop étrange.

Dr Anderson : Nous ferions peut-être bien de refaire une pause et de faire chauffer notre café.

Anne : D’accord pour une pause café

(Pause d’à peu près 10 minutes[reprise de l’interview])

Anne : Si le Groupe du labyrinthe a quatre de ses cinq technologies prêtes à fonctionner, et n’attend plus que la partie interactive, ils doivent avoir des modèles de scénarios et des points d’intervention déjà établis sur la façon dont ils comptent s’occuper de cette race extraterrestre, n’est-ce pas?

Dr Anderson : Oui. ils ont à peu près 40 modèles de scénarios et peut-être cinq à huit points d’intervention définis.

Anne : Et s’il y en a autant, ils ont certainement établi une priorité. Quel est le modèle de scénario le plus probable?

Dr Anderson : Je serais bref sur ce point-là car il s’agit d’informations très confidentielles dont seuls le personnel 14x et Fifteen ont connaissance. Je suis classé 12x, aussi n’ai-je accès qu’à des rapports succincts et je risque d’être mal informé en ce qui concerne le modèle de scénario.

Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous avons beaucoup d’informations sur cette race, grâce aux prophéties ainsi qu’à notre technologie.

Nous savons par exemple qu’elle vient d’une galaxie qui a été examinée en détail par notre télescope Hubble, et pour laquelle nous avons effectué tous les relevés possibles.

Nous savons qu’elle est à 2,6 millions d’années-lumière et qu’il s’agit d’une race synthétique : un mélange de création génétique et de technologie.

Cette espèce fonctionne comme une ruche, mais l’initiative individuelle y est appréciée tant qu’elle s’inscrit dans les objectifs explicites de ses dirigeants.

Comme il s’agit d’une race synthétique, il est possible de la produire dans un environnement contrôlé, et d’augmenter ou de diminuer sa population selon les caprices des dirigeants…

Anne : Ne venez-vous pas de dire qu’elle vient d’une galaxie qui se trouve à 2,6 millions d’années-lumière ? En supposant qu’ils puissent voyager à la vitesse de la lumière, il leur faudrait 2,6 millions d’années pour arriver jusqu’à notre planète. Or, vous avez dit précédemment qu’ils ignoraient encore l’existence de la Terre… pour l’instant, n’est-ce pas?

Dr Anderson: Le Corteum vient d’une planète qui est à 15,000 années-lumière, et pourtant ils peuvent aller et venir entre leur planète et la nôtre pendant le temps qui nous est nécessaire pour aller jusqu’à la lune, à 250 000 miles de distance.

Ni le temps ni l’espace ne sont linéaires.

L’espace est courbe, comme l’ont récemment découvert vos physiciens, mais il est possible de le courber de façon artificielle par des déplacements de champs énergétiques qui déforment l’espace et l’illusion de la distance.

Les particules de lumière n’ont pas d’incidence sur l’électricité. Elles suivent une ligne linéaire à travers l’espace.

Mais il existe des types d’énergie électromagnétique qui peuvent modifier ou déformer l’espace.

Grâce à ce genre de technologie, non seulement le voyage spatial, même intergalactique est possible, mais de plus, il est relativement aisé.

Anne : Pourquoi dites-vous  » vos physiciens  » ?

Dr Anderson : Je suis désolé. Cela fait partie de mon conditionnement, du fait d’être isolé de la société en général.

Quelqu’un qui fonctionne pendant 30 ans dans une organisation secrète telle que le Groupe du labyrinthe, a tendance à considérer que ses compagnons humains… ne sont pas ses compagnons humains mais sont quelque chose d’autre.

Les principes scientifiques du Groupe du labyrinthe sont très différents de ceux qui sont enseignés dans vos… ah je recommence! … dans nos universités. Je dois être fatigué !

Anne : Je ne voulais pas vous critiquer. Je parlais simplement de la façon dont vous l’avez dit; cela semblait être les paroles d’un étranger ou de quelqu’un de l’extérieur.

Dr Anderson : Je suis quelqu’un de l’extérieur mais certainement pas un étranger.

Anne : D’accord. Revenons à cette prophétie, ou cette race étrangère. Que veulent-ils? Pourquoi parcourir une telle distance pour gouverner la Terre?

Dr Anderson : Je trouve votre question plutôt amusante. Ne m’en voulez pas si je ris !

Les humains ne comprennent pas tout ce que la Terre peut avoir de particulier.

En ce qui concerne les planètes, il s’agit véritablement d’une planète tout à fait à part, dotée d’une formidable biodiversité et d’une gamme complexe d’écosystèmes, disposant de ressources naturelles uniques et abondantes.

C’est une bibliothèque génétique qui équivaut à un zoo galactique. Les étrangers qui viennent souhaitent s’approprier cette planète, et l’ajouter à leurs projets de colonisation.

Comme je l’ai déjà dit, il s’agit d’une race de synthèse, une espèce qui peut produire ses propres clones, et fabriquer au fur à mesure toute la population nécessaire à son programme de colonisation. Mais ils souhaitent une plus grande diversité et la Terre sera pour eux un moyen de se diversifier.

Anne : Alors, où sont ils actuellement?

Dr Anderson : Je suppose qu’ils sont dans leur monde d’origine. À notre connaissance, ils n’ont pas encore franchi notre galaxie.

Anne : Et comment l’ACIO et le Groupe du labyrinthe sauront-ils quand ils arrivent?

Dr Anderson : Comme je l’ai dit précédemment, l’ACIO a déjà recueilli une quantité importante de données, et a même sélectionné des scénarios et des points d’intervention.

Anne : Quel est le plan d’action?

Dr Anderson : La démarche la plus logique serait de voyager dans le temps et le lieu d’où est né la pensée causale pour explorer la Voie Lactée, et de l’extirper de la mémoire raciale par la technologie MRP. De les convaincre que parmi toutes les merveilleuses galaxies où la vie existe, la Voie Lactée n’est pas le meilleur choix.

Le Groupe du labyrinthe implanterait une mémoire qui amènerait cette race à la conclusion que notre galaxie ne vaut pas la peine d’être explorée.

Anne : Alors, ils cibleraient sur une autre galaxie ? Ne serions-nous pas responsables de leur prochaine conquête ? Ne sommes-nous pas nous-mêmes criminels?

Dr Anderson : C’est une bonne question, mais je crains de ne pas connaître la réponse.

Anne : Pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser la technologie MRP simplement pour implanter une mémoire non agressive afin de dire à cette race d’arrêter de coloniser de nouveaux mondes qui ne leur appartiennent pas et qu’ils ne peuvent posséder ? Pourquoi ne pourrions-nous pas faire cela?

Dr Anderson : Nous le ferons peut-être. Je ne sais vraiment pas ce que Fifteen envisage mais, j’ai confiance en sa démarche, et je ne doute pas de son efficacité.

Anne : Mais vous disiez toute à l’heure que vous craignez pour votre vie.. que Fifteen est sans doute sur votre piste au moment même où l’on parle. Pourquoi faites-vous tant confiance à son sens moral?

Dr Anderson : En ce qui concerne Fifteen, la question de moralité n’entre pas en jeu.

Il a son éthique personnelle, et je n’irai pas dire que je le comprends tout à fait. Mais je suis sûr qu’il a pour mission d’empêcher cette race de prendre le pouvoir, et je ne doute pas qu’il choisira la meilleure mesure d’intervention, celle qui aura le moins d’impact sur l’ensemble des espèces de cette race. C’est la seule façon dont il peut obtenir la BST.

Anne : Nous revenons encore à Dieu, n’est-ce pas?

Dr Anderson : Oui.

Anne : Donc Dieu et Fifteen ont pensé à tout?

Dr Anderson : Et il n’y a pas d’alliance entre Fifteen et Dieu, pas à ce que je sache. Cela fait partie du système de croyance formalisé par le Groupe du labyrinthe dans le cadre du développement de BST.

Il nous paraît logique que Dieu est tout puissant, et connaît tout car il agit en tant que champ de l’esprit universel qui est en tout: toute vie, tout temps, espace, énergie… et toute existence. Cette conscience est impartiale mais peut certainement refuser des choses ou plus précisément retarder leur acquisition.

Anne : Si comme vous l’affirmez Dieu existe partout, pourquoi n’arrête t-il pas cette race en maraude pour la contraindre à rester à sa place?

Dr Anderson : Là encore c’est une bonne question, mais je ne peux y répondre. Je peux simplement vous dire, comme je l’ai dit précédemment que le Dieu auquel je crois est impartial, c’est à dire qu’il permet à sa création de s’exprimer comme elle le souhaite.

Au plus haut niveau où Dieu œuvre, toute chose a une finalité… même les espèces agressives qui veulent dominer les autres espèces et les planètes.

Fifteen pensait que Dieu ne fait rien mais comprend tout dans l’esprit universel. Vous vous rappelez que je parlais de l’esprit galactique?

Anne : Oui.

Dr Anderson : Il y a des esprits planétaires, des esprits solaires, des esprits galactiques, et un esprit universel unique.

L’esprit universel est l’esprit de Dieu.

Chaque galaxie a une conscience collective ou un champ mental qui est l’agrégat de toutes les espèces qui existent dans la galaxie.

L’esprit universel crée le modèle initial de chaque galaxie liée à son esprit galactique ou à sa conscience composite.

Le modèle initial crée la prédisposition du code génétique imprimé dans une galaxie.

Nous, au sein du Groupe du labyrinthe, nous pensions que Dieu avait conçu les codes génétiques de chaque galaxie, en attribuant à chacune une série différente de prédispositions ou de comportements.

Anne : Et, à quelle fin?

Dr Anderson : Pour que la diversité soit amplifiée par delà l’univers, ce qui permet à Dieu d’expérimenter le plus grand continuum de vie.

Anne : Pourquoi est-ce si important?

Dr Anderson : Parce que Dieu aime expérimenter et concevoir de nouvelles façons d’expérimenter la vie dans toutes ses dimensions. Cela pourrait bien être le but de l’Univers.

Anne : Vous savez que vous vous exprimez comme un pêcheur ! Vous affirmez des certitudes ou des vérités qui sont évidentes en soi… mais ce ne sont que des croyances, n’est-ce pas?

Dr Anderson : Oui, ce sont des croyances mais ne pensez-vous pas que les croyances ont leur importance ?

Anne : Je ne suis pas sûre. Mes croyances changent de jour en jour. Elles ne sont pas stables et ne sont pas ancrées à une vérité profonde et inébranlable.

Dr Anderson : Oui, c’est bien… qu’elles évoluent.

Le Groupe du labyrinthe a établi un ensemble de croyances très spécifiques.

Certaines s’appuyaient sur nos expériences résultant des technologies de stimulation d’intelligence Corteum, d’autres s’appuyaient sur l’étude des textes anciens, d’autres provenaient de nos contacts avec des extra-terrestres.

Anne : Vous allez maintenant me dire que nos sympathiques voisins extra-terrestres sont des fanatiques religieux !

Dr Anderson : Non… non, je ne veux pas dire qu’ils essayaient de nous convertir à leurs croyances : nous leur avons simplement demandé de nous en parler.

En fait, après les avoir écoutés, leurs croyances nous semblaient bien plus scientifiques que religieuses. Je crois que c’est la nature d’une espèce plus évoluée : en fin de compte, ils réalisent que la science et la religion convergent dans la cosmologie et qu’en comprenant l’Univers dans lequel nous vivons, nous parvenons aussi à nous comprendre nous-mêmes, ce qui est… ou devrait être la finalité de la religion et de la science.

Anne : D’accord. Ceci devient un peu trop philosophique à mon goût. Pouvons-nous revenir à la question des WingMakers? Si, comme vous l’affirmez, il existe une Fédération Galactique qui dirige la Voie Lactée, comment fonctionnent les WingMakers au sein de cette Fédération?

Dr Anderson : Je suis impressionné par la nature de vos questions. J’aimerais pouvoir y répondre mais là encore, je ne connais pas la réponse.

Je suppose que la Fédération et les WingMakers agissent de concert, et entretiennent des rapports qui sont profitables aux uns comme aux autres, mais je ne suis pas…

Anne : Mais si vous pouvez utiliser votre technologie d’observation à distance pour écouter aux portes d’une race étrangère dans une toute autre galaxie, pourquoi ne pas observer les WingMakers et la Fédération?

Dr Anderson : Effectivement, nous avons essayé nos techniques d’observation à distance sur les WingMakers. C’était une des premières choses que nous avons essayées. Sans succès.

En fait, c’était la première fois que notre technologie s’avérait impuissante.

Nous avons pensé que les WingMakers avaient mis au point un système de sécurité quelconque pour empêcher l’observation à distance, mais nous n’en étions pas sûrs.

Quant à la Fédération, elle est tout à fait au courant de nos capacités d’observation à distance, et en fait, il nous est impossible de les écouter car ils peuvent détecter notre présence si nous les observons à distance. Par respect pour leurs vies privées, et parce que nous avons confiance en eux, nous ne nous sommes jamais servi de notre technologie auprès de la Fédération… peut-être une fois ou deux seulement.

Anne : Pardonnez-moi, Docteur Anderson, mais j’ai du mal à croire tout ça. Nous avons effleuré une centaine de sujets différents au cours de cette interview, et je reviens sans cesse à la même question de base: Pourquoi? Pourquoi l’Univers serait-il organisé ainsi, et pourquoi personne n’en sait rien sur Terre? Pourquoi tous ces mystères? Est-ce que quelqu’un pense que nous autres humains sommes trop bêtes pour comprendre? Et ce quelqu’un, qui est-il donc?

Dr Anderson : Malheureusement, tout conspire à empêcher le public d’accéder à ces informations vitales, et celles qui lui parviennent sont tellement diluées qu’il ne peut rien en faire.

Je comprends que vous soyez insatisfaite. Je peux simplement vous dire qu’il y a des personnes qui sont au courant de ces choses, mais seul Fifteen a connaissance de cette plus grande réalité que nous avons abordée ce soir.

En d’autres mots, et c’est ce que vous voulez dire, Sarah, il y a des gens au sein de l’armée, du gouvernement, des réseaux secrets, de la NASA, de la CIA, etc. qui ont une connaissance partielle mais qui ne comprennent pas le tout.

Ils ne sont pas en mesure de savoir, et de pouvoir expliquer aux médias ce qui se passe. Ils craignent de se montrer vulnérables, du fait qu’ils ne disposent que de certains éléments.

C’est comme l’histoire des trois aveugles qui touchent des parties différentes d’un éléphant: chacun pense que c’est quelque chose de différent.

Fifteen ne tient pas à divulguer ses connaissances aux médias et au public, car il ne veut pas être perçu comme un sauveur de l’humanité, ou comme le prochain Messie.

Et il n’a surtout pas envie d’être pris pour un cinglé qu’il faudrait enfermer où pire encore assassiner, sous prétexte qu’on ne le comprend pas. À l’instant même où il révélerait ce qu’il sait, il n’aurait plus de vie personnelle et ne pourrait plus découvrir la BST. C’est pour cela qu’il ne dira jamais rien.

La plupart des gens qui ont connaissance de cette grande réalité craignent de se mettre sous la lorgnette du public par peur d’être ridiculisés. Il faut reconnaître que le grand public a peur de ce qu’il ne connaît pas, et les messagers se font tuer.

Anne : Mais pourquoi ne pouvons-nous pas avoir ne serait-ce que des vérités partielles, sur cette image de la réalité… sur les extra-terrestres et la Fédération? Quelqu’un, les médias, le gouvernement ou quelqu’un d’autre, nous empêche d’avoir accès à ces informations. C’est comme cette histoire des Martiens que vous m’avez racontée : si elle est vraie, et que Clinton est au courant, pourquoi personne ne nous dit rien?

Dr Anderson : Il y a le cynique en moi qui dirait: Pourquoi passez-vous 6 heures par jour devant la télévision, jour après jour? Pourquoi nourrir votre esprit en lui donnant uniquement les opinions des autres ? Pourquoi faites-vous confiance aux politiciens ? Aux gouvernements ? Pourquoi soutenir la destruction de vos écosystèmes et des compagnies et des gouvernements qui perpétuent cette destruction ?

L’humanité entière laisse faire ces choses, vous avez les yeux bandés, et il est donc facile de rationner les informations et de concentrer votre attention sur des questions sans importance, comme la météo ou Hollywood.

Anne : Vous, dont le QI ne peut même pas être mesuré, vous pouvez le dire ! Mais nous, qui avons des intelligences moyennes, que pouvons faire d’autre pour avoir accès à toutes ces informations… à cette grande réalité?

Dr Anderson : Je ne sais pas. Sincèrement, je ne sais pas. Je n’ai pas la prétention d’avoir des réponses.

Mais il faut que les humains soient plus exigeants face à leurs gouvernements, et même les médias, car les médias font partie intégrante de cette manipulation, bien qu’ils ne sachent pas comment ils sont devenus les pions de cette campagne de dissimulation de l’information.

Le fait est qu’on ne peut blâmer personne en particulier.

Depuis l’aube de l’humanité, il y a toujours eu des élitistes.

Il y a toujours des êtres plus agressifs, plus puissants, qui dominent les plus faibles de leur espèce.

C’est cette structure fondamentale qui est à la base de cette dissimulation de l’information et se retrouve dans tous les secteurs de la société, y compris la religion, le gouvernement, l’armée, les sciences, le milieu universitaire, et les affaires.

Personne n’a créé ce terrain de jeu pour qu’il soit semblable et égal pour tous. Il a été conçu pour permettre le libre arbitre, et le choix de la réalité en fonction des préférences individuelles.

Ceux qui sont aptes mentalement à lever un à un les voiles des secrets, découvrent en général des morceaux de cette grande réalité, pour utiliser votre expression.

Elle n’est pas entièrement cachée : il existe des livres, des personnes et même des prophéties qui corroborent en grande partie tout ce dont je viens de parler ici ce soir, et qui sont facilement accessibles à quiconque souhaite comprendre ce vaste Univers dans lequel nous vivons.

Pour revenir à votre question, … « que pouvons-nous faire d’autre ? », je dirais : lire et étudier. Je consacrerais du temps pour étudier ce vaste Univers, j’éteindrais la télévision et je me couperais des médias. Voilà ce que je ferais.

Anne : Ceci est peut-être le bon moment pour clore notre interview à moins que vous ayez quelque chose à ajouter.

Dr Anderson : Une seule chose: si un jour quelqu’un lit cet interview, qu’il garde l’esprit ouvert.

Celui dont l’esprit est encombré par tout ce qu’il a appris et étudié, toutes ses opinions, trouvera tellement matière à arguments dans mes paroles, qu’il n’entendra rien de ce que je dis. Mon propos n’est pas d’argumenter avec qui que ce soit. Peu m’importe même de convaincre quiconque de ce que j’ai dit.

Ma vie continue même si personne ne me croit.

Les WingMakers ont construit une capsule témoin, de leur culture.

Elle est superbe. J’aurais aimé pouvoir emmener des visiteurs sur leur premier site, pour qu’ils se tiennent debout devant chacune des 23 chambres et voient les peintures murales de leurs propres yeux.

Si vous pouviez le faire, vous comprendriez que l’art peut être un portique, capable de transporter l’âme dans une dimension différente.

Ces peintures ont une certaine énergie qui ne peut être traduite par de simples photos. il faut vraiment se tenir debout à l’intérieur de ces chambres, et comprendre quelle est la finalité de la capsule témoin. Je pense que si vous pouviez le faire, vous croiriez tout ce que j’ai dit.

Anne : Pourriez-vous emmener quelqu’un comme moi sur le site?

Dr Anderson : Non. Malheureusement le système de sécurité autour du site est tellement sophistiqué, que le site est quasiment invisible. Je n’ai que des photos.

Anne : Vous dites que si je me rends sur le site, je ne pourrais pas le voir?

Dr Anderson : La technique du masque n’est pas qu’un sujet de science-fiction. Cela fait plus de 10 ans qu’elle a été conçue, et elle est utilisée bien plus fréquemment qu’on ne le croit.

Je ne vous parle pas de sa version diluée, qui utilise des procédés furtifs.

Je vous parle de la capacité à surimposer une construction de la réalité à une réalité existante que l’on souhaite dissimuler.

Vous pourriez par exemple vous diriger dans l’entrée du site Ancient Arrow et ne rien voir qui ressemble à une entrée ou une ouverture.

L’observateur croit voir une paroi de roche plate, qui présente toutes les caractéristiques de la roche, texture, dureté, etc. Mais il s’agit en fait d’une construction de la réalité qui se surimpose au mental de l’observateur. En réalité, l’entrée est là mais elle ne peut être observée car le mental croit à cette construction de la réalité que l’on projette sur lui.

Anne : Super ! Alors il n’y a aucun moyen de rentrer sur le site et de faire l’expérience de cette capsule témoin… une fois de plus, nous autres petits humains, nous ne pouvons faire l’expérience, avoir la preuve. Vous comprenez, si nous avons tant de mal à croire, c’est parce que nous n’avons jamais de preuves !

Dr Anderson : Mais la preuve n’est-elle pas dans les yeux du témoin ? En d’autres mots, ce qui constitue une preuve pour vous, ne va peut-être pas convaincre quelqu’un d’autre, ou vice versa. N’est-ce pas ainsi pour toutes les religions et même pour la science ?

Les scientifiques affirment avoir la preuve de cette théorie-ci ou de cette théorie-là, et quelques années plus tard, un autre scientifiquevient prouver le contraire. Et cela continue encore et encore.

Anne : Que voulez-vous dire?

Dr Anderson : La preuve n’est pas absolue. Elle n’est même pas objective.

Ce que vous cherchez, c’est une expérience qui est permanente, et parfaite dans son expression de la vérité. Cette expérience, si elle existe véritablement, n’appartient à aucun réseau secret, à aucune organisation élitiste ou Fédération Galactique.

Vous pourriez faire l’expérience de cette vérité absolue demain, et le lendemain le doute commencerait à s’insinuer en vous, et en quelques semaines ou quelques mois, cette preuve ou cette vérité absolue à laquelle vous aspirez… ne serait plus qu’un souvenir, et un souvenir pas très puissant, car il serait imprégné de doute.

Non. Je ne peux donner de preuve absolue, ni à vous ni à quelqu’un d’autre. Je peux simplement vous dire ce que je tiens pour vrai, et m’efforcer de le partager aussi précisément que possible avec tous ceux que cela intéresse. Je ne tiens pas tant à vous entretenir de la cosmologie de l’Univers. Je préfère attirer l’attention du public sur l’histoire des WingMakers et de leur capsule témoin.

Le public devrait connaître cette histoire. il s’agit d’une découverte sans précédent, qu’il faut partager.

Anne : Vous réalisez que vous faites de moi votre messager? Vous m’avez demandé de faire face à l’examen et aux soupçons du public.

Dr Anderson : Je ne vous demande pas de faire quoi que ce soit contre votre volonté, Anne. Je comprendrai également si vous ne vous servez pas des matériaux que je vous ai donnés. Tout ce que je vous demande, c’est de me les rendre si vous ne les utilisez pas.

Si je me présente en tant que messager, je perds ma liberté. Quant à vous, vous risqueriez votre carrière, et pourtant vous faites simplement votre métier.

Vous n’êtes pas le messager, vous êtes le transmetteur, le média. Mais vous devez faire ce qui vous semble le mieux. Quoique vous décidiez, je comprendrai votre décision.

Anne : D’accord; Nous allons terminer ici. Je ne veux pas que vous imaginiez que je ne crois à rien. Mais je suis journaliste, et je me dois de prouver et vérifier les récits avant de les publier. Avec vous, cela est impossible. Et ce que vous êtes en train de me dire, si c’est vrai, est la plus grande histoire jamais racontée. Mais je ne peux apporter cela aux médias, en tout cas, pas à la compagnie pour laquelle je travaille ils ne la publieraient jamais. Pas de preuve… pas d’histoire.

Dr Anderson : Oui, je comprends. Mais je vous ai montré quelques technologies ACIO et quelques photos du site, et de ce qu’il contient, il y a donc des preuves, dans une certaine mesure.

Anne : Pour moi, oui mais cela ne prouve pas tout ce que vous avez affirmé ce soir. Cette technologie d’objet fractal holographique que vous m’avez montrée n’a pour moi rien d’inhabituel ou d’extraordinaire… Je ne suis pas très bon juge en la matière… et quand même je le serais, cela ne prouve nullement l’existence d’une fédération galactique ou des WingMakers.

Dr Anderson : Bien… vous avez sans doute raison, nous devrions arrêter l’interview maintenant. Je vous ai promis plusieurs interviews avant mon départ. Est-ce que nous sommes toujours d’accord pour demain soir?

Anne : Oui.

Dr Anderson : Merci de l’intérêt que vous avez manifesté pour mon histoire. Je sais que cela semble fantasque et bizarre, mais au moins vous avez fait preuve de retenue, vous ne m’avez pas considéré comme un cinglé indésirable ! Je vous en suis très reconnaissant. Bonne nuit, Anne.

Anne : Bonne nuit.

A suivre ….. La 2ème partie


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