Trop de gens n’en ont pas conscience, alors qu’il est essentiel de comprendre ça. Quand on regarde l’explosion du niveau de vie, de la scolarisation, ou de l’âge médian, l’insécurité :
- n’aurait pas dû augmenter
- ni même baisser
- elle aurait dû S’EFFONDRER
Tout d’abord, le niveau de vie moyen a doublé depuis les années 1970.
Par ailleurs, notre société est moins inégalitaire que dans les années 1970.
Comme en témoigne le recul de l’écart de revenus entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres.
L’ère où plus d’1 ado sur 3 sortait de l’école sans diplôme est révolue.
Depuis les années 1970, le taux de « sorties précoces du système scolaire » a été divisé par 5 !
Notre population est aussi de plus en plus âgée.
Depuis les années 1970, l’âge médian a augmenté de 11 ans (!!), atteignant désormais 42 ans.
Mais il y a plus étonnant.
En réalité, la population des jeunes hommes a même légèrement reculé.
Les hommes de 15-34 ans étaient 8,0 Millions en France métropolitaine en 1975…
… ils sont désormais environ 7,9 Millions
Justement, les principaux facteurs socio-démographiques associés à la criminalité sont les suivants :
- Pauvreté
- Faible niveau d’éducation
- Population jeune et masculine
Or, depuis les années 1970 :
- Niveau de vie x2
- Sorties du précoces du système scolaire ÷5
- Nbre de jeunes hommes en légère baisse
Et ce n’est pas tout
La consommation d’alcool, fréquemment associée aux violences, s’est elle aussi effondrée.
J’insiste encore une fois : elle n’a pas « baissé », elle s’est bien « effondrée ».
Divisée par 2 depuis les années 1970
Les violences éducatives se sont aussi écroulées.
Environ 70% des parents jugent désormais qu’il est facile d’éduquer un enfant sans lui donner de gifle ou de fessée.
Remettons cela en perspective : voici ce que Léon Zitrone, présentateur TV vedette, déclarait en 1979:
« Nous avons tous reçu la fessée, nous l’avons ensuite à peu près tous donnée à nos enfants. Il est très difficile en effet de s’en passer. »
Est-ce que vous vous rendez compte de l’importance de ce tournant dans notre civilisation ?
Beaucoup d’enfants grandissent dans un cocon éducatif intolérant à toute forme de violence.
La mise au ban des violences éducatives aurait dû logiquement contribuer à créer une « société bisounours ».
Enfin, les progrès des technologies d’alerte et de prévention actuelles compliquent considérablement la vie des délinquants et criminels.
- Téléphone portable
- Caméras de surveillance
- Géolocalisation des effets personnels
- Reconnaissance ADN, etc.
ET POURTANT.
Malgré tous ces éléments, les coups et blessures volontaires progressent.
J’ai déjà largement documenté le phénomène, notamment avec l’image ci-dessous.
Mais pourquoi cette hausse paradoxale des violences ?
Trois indicateurs peuvent apporter des éléments de réponse.
1- L’urbanisation
La population vivant en milieu urbain est passée de 73% en 1975 à 79% en 2021. Certes, cette hausse est bcp trop faible pour expliquer la hausse des violences, mais elle a pu y contribuer.
2- L’évolution des structures familiales
Le taux de familles monoparentales est passé d’environ 10% dans les années 1970 à 25% aujourd’hui.
Personnellement, je trouve la relation de cause à effet avec la criminalité pas très claire, mais…
… la monoparentalité est l’un des indicateurs associés à la criminalité qui fait le plus consensus dans la recherche universitaire.
3- L’immigration
Les immigrés peu diplômés issus de pays pauvres et leurs descendants présentent des taux de criminalité plus élevés que les « autochtones ». C’est le cas partout en Europe.
La Suisse est le seul pays d’Europe à publier les taux de condamnation de 120 nationalités différentes, avec une précision inégalée.
L’arrivée à grande échelle de populations aux taux de criminalité plus forts influence l’insécurité à la hausse.
Prenons l’exemple des agressions en Allemagne. Le graphique ci-dessous est complexe, mais je vais le résumer avec un schéma simplifié.
De 2014 à 2023 en Allemagne :
- Les violences commises par des Allemands ont en effet chuté (mis en cause -8%)
- Les violences commises par des étrangers ont explosé (+63%)
- Résultat : augmentation des violences (ici, mis en cause +9%)
Ce schéma, certes perfectible, résume la trajectoire de la criminalité en Europe occidentale.
- Il y a d’un côté un effondrement structurel des violences « autochtones ».
- Et d’un autre côté, d’autres facteurs, dont l’immigration, qui tirent les violences à la hausse.
La hausse des violences, ressentie par 92% des Français, est particulièrement dure à vivre.
- Notre éducation est tellement moins rude que notre tolérance à la violence a chuté.
- Ainsi, une simple stabilisation des violences serait probablement perçue comme une hausse
Nous aurions pu construire une société où la violence aurait disparu progressivement.
À l’inverse, les violences augmentent dans un climat social pesant, où la méfiance règne. Trouvera-t-on des solutions raisonnables et efficaces à ce problème ?
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