Cas de conscience

Un chrétien sur sept persécuté, dans l’indifférence générale

Les nouveaux chiffres tristement record de l'ONG Portes ouvertes...

Pakistan. Un an après les attaques de Jaranwala, la minorité chrétienne attend encore que justice soit rendue. En effet, le 16 août 2023, dans la ville de Jaranwala au Pendjab (Pakistan), des milliers d’extrémistes islamiques attaquent les églises, brûlent les bibles, chassent les chrétiens.

Le gouvernement pakistanais n’a toujours pas rendu justice à la minorité chrétienne, un an après l’incendie criminel et l’attaque de plusieurs églises et quartiers chrétiens de Jaranwala, et n’a pas non plus empêché l’utilisation abusive de lois sur le blasphème, a déclaré Amnesty International vendredi 16 août.

Plus de 90 % des suspects de l’attaque de Jaranwala, dans le district de Faisalabad, au Pendjab, sont toujours en liberté, selon des informations obtenues par Amnesty International dans le cadre d’une demande de droit à l’information déposée au bureau de police de la ville de Faisalabad.

Les procès des personnes arrêtées pour ces attaques, provoquées par de fausses allégations de blasphème contre deux résidents chrétiens, n’ont par ailleurs pas encore commencé. En outre, environ 40 % des familles issues de la minorité chrétienne touchées par ces violences n’ont toujours pas été indemnisées par le gouvernement.


« Malgré les assurances données par les autorités quant à l’établissement des responsabilités, leurs actes manifestement insuffisants ont favorisé l’instauration d’un climat d’impunité pour les auteurs des violences de Jaranwala.

Un an plus tard, la minorité chrétienne est obligée de se résigner au fait que ses agresseurs continuent de vivre à ses côtés sans connaître la moindre répercussion.

Le gouvernement pakistanais doit veiller à ce que justice soit faite et à ce que les minorités soient protégées contre la discrimination et la violence », a déclaré Babu Ram Pant, directeur adjoint pour l’Asie du Sud à Amnesty International.

La violence et la réponse inadéquate des autorités ont condamné les chrétiens de Jaranwala à vivre dans la peur, face à des menaces et une marginalisation persistantes.

Beaucoup ont perdu leur emploi du fait de tensions accrues qui ont également affecté les entreprises et la vie publique dans la ville. Des familles chrétiennes effrayées continuent à être menacées par les auteurs de violences qui ont été libérés au cours de l’année écoulée.

Certaines familles chrétiennes ont déménagé dans des villes voisines, en quête d’un sentiment de sécurité. Les chefs religieux qui ont incité la foule sont toujours en liberté et continuent d’exercer leur influence dans la région.

« […] nous avons vu nos maisons en ruines, comme si elles allaient bientôt s’effondrer.Et à ce jour, nous n’avons reçu aucun soutien.Cela fait un an que mon mari est au chômage, parce que personne ne l’embauche [à cause de la stigmatisation].

Beaucoup de gens ont reçu l’indemnisation promise de 2 millions de roupies [7 200 dollars des États-Unis] mais pas nous », a déclaré Khalida Bano*, une chrétienne de Jaranwala.

Mais les bourreaux sont des musulmans, donc personne ne va s’opposer au massacre de ces chrétiens, puisque les musulmans ont tous les droits dans ce monde, ils sont la « religion de la paix », paraît-il !


Samuel Payara, principal requérant au nom de la communauté chrétienne dans des affaires liées aux attaques de Jaranwala devant la Cour suprême, a décrit une culture de l’impunité pour les violences visant les minorités religieuses.

« Bien que la police ait accusé des milliers de personnes pour les violences perpétrées par la foule, seulement 400 environ ont été arrêtées.Parmi celles-ci, la plupart se déplacent librement.Encore plus alarmant, l’individu qui a incité la foule en utilisant le haut-parleur d’une mosquée a également été libéré sous caution, et certains groupes harcèlent les victimes pour les empêcher de participer aux affaires [en tant que témoins]. »

La Loi du Pendjab relative aux haut-parleurs (2012) interdit l’utilisation de haut-parleurs, y compris dans les lieux de culte, pour inciter à la violence ou à des discours « motivés par l’intolérance religieuse » conduisant à des troubles à l’ordre public.

Il semble y avoir deux poids, deux mesures dans la façon dont le système judiciaire réagit à de tels événements.

Alors que les procès contre les personnes accusées de violences en réunion à Jaranwala n’ont pas encore commencé, un chrétien de 27 ans a été condamné à mort en juillet 2024 par un tribunal antiterroriste après avoir été déclaré coupable d’avoir provoqué les émeutes à Jaranwala par le biais d’une vidéo prétendument blasphématoire sur TikTok.

Il a été inculpé en vertu des articles 295-C et 295-A du Code pénal pakistanais, qui traitent du blasphème, de l’article 11 de la Loi relative à la prévention des infractions électroniques et de l’article 7(1)(g) de la Loi antiterroriste.

Qualifiant d’« apartheid judiciaire » le manquement de l’État à son devoir d’administration de la justice, le président et modérateur de l’Église du Pakistan, l’évêque Azad Marshall, a déclaré :

« Les choses se sont détériorées depuis Jaranwala […]Vous ne pouvez pas simplement déplacer des personnes un jour et vous attendre à ce qu’en remplaçant leurs affaires ou en réparant des bâtiments, vous les fassiez se sentir à nouveau en sécurité et à l’aise. »

Alors que les accusations de blasphème continuent à bouleverser des vies à travers le pays, la minorité chrétienne éprouve des difficultés à tourner la page. Tariq Bashir*, chrétien résidant à Jaranwala, a déclaré :

« L’angoisse suscitée par les événements de Jaranwala est telle que même aujourd’hui, un an plus tard, nos enfants se mettent à trembler quand quelqu’un en parle devant eux. »

Moins d’un an après ce qui s’est passé à Jaranwala, en mai 2024, un chrétien a été lynché et son usine incendiée à Sargodha, au Pendjab, à la suite d’allégations selon lesquelles il aurait brûlé des pages du coran.

« Les lois sur le blasphème doivent être abrogées sans attendre. Il est grand temps que le Pakistan supprime ce système légalisé de discrimination et de violence afin de créer des espaces sûrs pour les minorités dans le pays », a déclaré Babu Ram Pant.

Attendez, ce n’est pas fini !

L’index mondial de persécution des chrétiens dans le monde, publié mercredi 17 janvier 2024 par l’ONG Portes ouvertes, dresse un constat alarmant. Les violences contre les chrétiens et les églises dans le monde explosent et atteignent des chiffres tristement record.

Le taux de croissance de la persécution a doublé comparativement à 2023. Le bilan de l’ONG Portes ouvertes sur la persécution des chrétiens dans le monde fait état d’une tendance inquiétante, calculée sur la base des chiffres d’actes de violences physiques, de discrimination ou d’oppression à l’encontre des chrétiens.

78 pays en concernés par la persécution des chrétiens

En 2024, l’index répertorie 78 pays concernés par les persécutions. La Corée du Nord figure alors en tête de liste, comme chaque année à l’exception de 2022.

Dans la dictature de Kim Jong-un, n’existe aucun espace de liberté pour les chrétiens.

Derrière elle, l’index a classé la Somalie, la Libye, l’Érythrée.

L’Afrique subsaharienne demeure en effet la région où le plus de chrétiens sont tués en raison de leur foi. Sur la totalité des 4 998 chrétiens décédés en 2023, plus de 80% ont été tués au Nigeria.

Dans son rapport, l’ONG souligne la montée de la menace des extrémistes islamiques.

«Les chrétiens de la région subsaharienne sont spécifiquement ciblés ou particulièrement vulnérables sur un continent confronté au double problème de la montée de l’extrémisme islamique et d’une montée de l’autocratie», analyse le directeur »».

A part la Corée du Nord, qui est un cas à part dans l’ignominie, les autres pays où les chrétiens sont persécutés sont tous musulmans…!

https://twitter.com/MathiasUlmann/status/1847346889970373017?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1847346889970373017%7Ctwgr%5E2640a98cc53abc1d6b2e6d09c195d5c11bc0a467%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fpublish.twitter.com%2F%3Furl%3Dhttps%3A%2F%2Ftwitter.com%2FMathiasUlmann%2Fstatus%2F1847346889970373017

Quand on voit ce qui se passe en Europe, nous pouvons augurer d’un futur qui ressemblera à ce que vivent les chrétiens dans les pays musulmans aujourd’hui… Tout est mis en place pour que ça arrive.


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