Découverts en 1908, les mégalithes de la Vallée de Bada, cachés en plein centre de Sulawesi, sont des statues éparpillées dans une région proche du Parc National Lore Lindu.
Ces statues mégalithiques quasi inconnues et complètement coupées du monde sont de tailles et apparences différentes, certaines debout, d’autres allongées, ce qui ajoute encore plus au mystère qui les entoure.
Située 15 km au Sud du Parc National Lore Lindu, la Vallée de Bada et ses statues sont parcourues par Sungai Lariang, la rivière qui abreuve les innombrables rizières et la quinzaine de villages présents dans la région. En raison de leur éloignement, seuls quelques archéologues et voyageurs déterminés tentent l’aventure chaque année. En raison des reliefs et la quasi absence de route, la région, aussi belle et sauvage soit-elle, constitue un vrai casse-tête pour ceux qui veulent s’y lancer.
La Vallée de Bada ce sont des routes boueuses où seules les Jeep peuvent s’aventurer avant de laisser la place aux motos ou à la marche à pied dans certains endroits. La recherche mégalithique est facile lorsque les statues sont présentes en bord de chemin, mais dans d’autres cas, il ne faut pas avoir peur de salir chaussures et pantalons !
Vallée de Bada, Île de Pâques & Göbekli Tepe
Étonnamment, ou pas, les mégalithes de la Vallée de Bada ressemblent non seulement de près aux Moai de l’Île de Pâques (et de Göbekli Tepe, en Turquie, notamment au niveau des mains sur le bas des statues), mais eux aussi sont à un endroit totalement isolé du monde.
Les indonésiens extérieurs à la région connaissent à peine leur existence. De plus, il vous faudra, nous faudra (car nous ouvrirons très prochainement au public notre première expédition là-bas), 5 à 6h de route à 25km/h depuis l’aéroport domestique le plus proche.
Que se soit les archéologues ou les locaux, personne n’a encore été capable de dater ces statues. Elles proviennent évidemment d’une culture mégalithique comme on en retrouvait à travers le monde à une époque que l’on n’est pas encore en mesure de déterminer. Une fois n’est pas coutume, les populations locales qui se transmettent connaissances et histoire par voie orale de génération en génération affirment que les statues ont toujours été présentes. Ce qui invalide totalement la version des archéologues datant le site vers l’an 1300 de notre ère.
La datation incertaine, croisée aux déclarations des locaux, ajoutée aux similitudes de formes avec d’autres sites à travers le monde pourrait donner une date allant de 1000 avant JC jusqu’à -10.000 ans, ou plus vieux encore…
De Palindo aux Kalamba et Dongson
Les sexes des statues sont clairement identifiés. Parmi les plus célèbres, on retrouve bien évidemment la plus grosse, masculine, appelée « Palindo », « L’amuseur » en indonésien. Elle mesure plus de 4 mètres. Suit « Langke Bulawa », “Bracelet d’or”, représentation d’une femme triste d’environ 1m80. Une des favorites de la foule quant à elle s’appelle Oba, le petit singe, placé en plein milieu d’une rizière. Mais on ne sait pas trop ce qu’elle représente vraiment, s’il s’agit d’un singe ou d’un enfant. Les statues ne sont pas centrées sur un même endroit. Plus d’une douzaine d’autres se trouvent dans la région dans les Vallées de Besoa et Napu.
La Légende raconte que la statue de Palindo a été placée de manière à ce qu’elle soit face à l’ancien palais du roi. Vu son nom, certains laissent penser qu’il était justement ainsi positionné afin de divertir le roi dès que ce fut nécessaire. Le fou du roi en quelques sortes. Son aspect penché comme la Tour de Pise, viendrait quant à lui des combats qui officiaient entre tribus locales et qui aurait mis à mal sa sérénité.
Ces statues ne sont pas les seules réalisations mégalithiques présentes dans la région. Il y a aussi les Kalamba, sortes de cuves circulaires faites d’un seul bloc. Elles sont sensées être des bains d’époque utilisés par les rois.
Explication habituelle pour ce qu’on ne sait pas expliquer : utilisation religieuse ou effort destiné au confort de rois mégalomanes. On les retrouve à plusieurs endroits dans la Vallée de Bada et ont elles aussi différentes tailles et formes. Certaines sont de simples cuves avec un grand trou central. D’autres sont séparées en leur centre, supposément pour « créer une zone de bain pour le bébé et une pour la maman »…Toujours est-il que les Kalamba sont particulièrement intéressantes, n’étant pas sans rappeler les batteries en bronze du Vietnam, appelées les Dongson.
Bien que l’éloignement de la région freine l’activité économique à l’export, le climat permet plusieurs récoltes de riz par an, ainsi que la culture du clou de girofle, du café et du cacao. Les surplus de denrées sont alors revendus dans les villages proches comme Poso ou Tentena permettant aux locaux de vivre confortablement compte tenu de la région où ils se trouvent.
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