La logique s’applique à l’univers physique. Cela s’applique aux déclarations faites sur cet univers. Cela s’applique au langage factuel. Beaucoup de choses merveilleuses peuvent être réalisées avec la logique. N’analysez pas les informations sans elle…!
Mais l’art et l’imagination appartiennent à un ou plusieurs autres univers. Ils peuvent déployer la logique, mais ils peuvent aussi inventer dans n’importe quelle direction sans limite, et ils peuvent accepter la contradiction. Ils peuvent construire des mondes dans lesquels l’espace, le temps et l’énergie sont très différents.
La magie n’est ni plus ni moins que l’imagination dépassant cet univers.
La magie se produit lorsque l’imagination s’empare de cette réalité.
Ce qui nous amène à ce que j’appelle les gens lemba. Les gens lemba se consacrent avec ferveur à insister sur le fait que ce continuum et cette réalité consensuelle sont inviolables, et constituent la fin de tout.
Ils s’efforcent de s’intégrer dans « le lembda », ce qui finit par avoir des conséquences négatives intéressantes. Ils en viennent à ressembler à de la matière solide. Ils prennent le caractère de la matière.
Pour eux, l’imagination est au moins un délit, sinon un crime. C’est un coup dur pour le lembda. Ils ont tendance à considérer l’imagination comme une forme de trouble mental.
Les technocrates aiment bavarder sur l’imagination comme s’il ne s’agissait que d’un simple système fermé qui n’a pas encore été cartographié. Mais ils en sont sûrs, et lorsque cela se produira, les gens abandonneront apparemment la création et choisiront de vivre d’une manière qui ressemble davantage à des machines.
Nombreux sont ceux qui souhaitent secrètement être des machines fonctionnant automatiquement et sans défauts. C’est leur rêve secret….
La magie arrive finalement à la conclusion que l’imagination crée la réalité. N’importe quelle réalité.
Et donc un univers unique, indivisible, est une illusion, une manière de se piéger soi-même.
Ce qui a commencé comme l’univers physique, une brillante œuvre d’art, finit comme une camisole de force psychique, un service psychiatrique dans lequel les détenus luttent pour la normalité. Ceux qui n’y parviennent pas sont étiquetés et dirigés vers une section spéciale du service.
Mais le résultat de l’imagination, si elle est poursuivie et déployée suffisamment longtemps et suffisamment intensément, est :
♦ La réalité consensuelle commence à s’organiser autour de vous, plutôt que de vous organiser autour d’elle.
♦ Il existe différents noms et étiquettes utilisés pour décrire cet état de choses, mais aucun d’entre eux n’en saisit la sensation.
♦ Magique est l’un de ces labels.
Ce que je décris ici n’est pas une astuce de manifestation en un claquement de doigts ; c’est une vie vécue.
Les anciens alchimistes travaillaient dans ce domaine. Ils luttaient pour la transformation de la conscience. Dans la véritable alchimie, notre passé, notre expérience, nos conflits deviennent tous du carburant pour le feu de la création de nouvelles réalités. Pris selon certains concepts, cela s’appelle l’art.
Un univers, une logique, un Continuum, un rôle dans ce Continuum, un engagement global envers ce rôle, une voie de perception, un Est… c’est l’illusion.
Et finalement, l’illusion donne naissance à un dévouement à ce que tout le monde pense, suppose, assume et accepte. C’est de l’esclavage.
Se libérer, vivre par l’imagination, n’est pas un mouvement de masse. C’est un choix pris par une seule personne. C’est un chemin nouveau et unique pour chaque personne.
Les sociétés et les civilisations sont organisées autour d’une certaine conception du bien commun. Le concept se détériore toujours (s’il a jamais été authentique au départ), et cela est dû au fait qu’il est utilisé pour abaisser le plafond du pouvoir individuel plutôt que pour le relever.
« Soyez moins que vous ne l’êtes, alors nous pourrons tous nous rassembler pour une cause commune. »
Il s’agit essentiellement d’une doctrine de sacrifice : chacun se sacrifie pour tout le monde, et le résultat est une masse coagulée de déni de soi.
C’est un thème promu sous diverses formes par des hommes qui n’ont qu’une seule idée en tête : le contrôle.
C’est une dictature de l’âme. Cela a toujours existé.
En sortir, c’est réaffirmer le pouvoir de l’imagination pour inventer des réalités nouvelles et inédites.
Sous divers noms, c’est de l’art.
Promouvoir l’image de l’artiste comme victime souffrante n’est qu’une manière supplémentaire d’imposer la doctrine du sacrifice.
En 1961, lorsque j’ai commencé à écrire et à peindre sérieusement, j’ai eu une conversation avec l’extraordinaire guérisseur Richard Jenkins, dont je parle dans mon livre, The Secret Behind Secret Societies. Voici ma note de cette époque sur ce que Richard m’a dit :
« Peignez ce que vous voulez, peu importe ce que disent les autres. Vous ne savez peut-être pas toujours ce que vous voulez créer, mais c’est bien. Continuez à travailler, continuez à peindre. Vous trouverez votre chemin. Vous inventerez quelque chose de nouveau, quelque chose d’unique, si vous ne cédez pas. Vous verrez tout sous un nouveau jour.
La réalité est une mauvaise blague. Ce n’est rien d’autre que ce à quoi tout le monde consent, parce qu’ils ont peur. Ils ont peur de ce que les gens vont dire. Ils ont peur d’avoir bien plus de pouvoir que ce qu’ils voudraient découvrir. Ils ont peur que le pouvoir ne les éloigne des croyances communes et ordinaires. Ils ont peur de devenir la cible de toutes les masses qui ont sacrifié leur propre vie et ne veulent pas qu’on le leur rappelle.
Ils ont peur de découvrir quelque chose de formidable sur eux-mêmes… »
Rien de ce que j’ai vécu au cours des 50 années qui ont suivi n’a diminué ce que Richard m’a dit.
Ces peurs sont toutes des illusions qui se désintègrent lorsqu’une personne investit dans son imagination, fait ce pari et le vit.
Source JonRappoport
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