Notre quête de technosignatures dans le cosmos – des signes de l’innaturel, créés non par la nature mais par d’autres civilisations – n’a pas encore porté ses fruits. Et si les preuves d’activités extraterrestres étaient déjà sous nos yeux, sans que nous les ayons remarquées ?
Les étoiles qui se déplacent rapidement dans le ciel pourraient avoir été exploitées par une autre intelligence, transformées en vaisseaux spatiaux et navigables dans l’espace, comme le propose le chercheur européen Clément Vidal.
Son article est actuellement en cours de préparation pour une évaluation par les pairs avant publication dans une revue professionnelle.
Un vaisseau spatial n’est pas un choix
Imaginez que nous soyons une civilisation très avancée confrontée à un dilemme : notre développement dépasse les capacités de la Terre. Les ressources s’amenuisent et nos efforts artistiques dégradent encore davantage le climat, rendant notre planète de plus en plus inhospitalière.
La démarche logique consiste à exploiter les ressources de la Lune, de Mars et d’au-delà. Nous avons commencé à explorer le système solaire avec des robots, une tâche qui pourrait nous occuper pendant des millénaires. Mais que se passera-t-il lorsque ces millénaires se seront écoulés et que les planètes seront épuisées ? Nous devrons alors chercher de nouveaux mondes dans d’autres systèmes stellaires .
Traditionnellement, les auteurs de science-fiction et les futurologues envisageaient ce scénario de manière simple : construire un vaisseau spatial et envoyer des âmes courageuses à la recherche du prochain refuge de l’humanité.
Cependant, ce plan est imparfait. Le voyage aller-retour, la réinstallation d’une vaste population et la création d’une nouvelle société à partir de zéro sont des tâches ardues. De plus, ceux qui resteraient sur place ne bénéficieraient guère des ressources d’un autre système planétaire en raison du coût prohibitif du transport de l’énergie et des métaux.
Clément Vidal, philosophe avant d’être physicien, a reconnu l’absurdité de cette idée et a proposé une alternative audacieuse : que se passerait-il si une civilisation décidait de déplacer l’ensemble de son système planétaire et de son étoile plus près de nouveaux réservoirs de ressources ? Cela nécessiterait de transformer l’étoile en une sorte de vaisseau spatial.
La vaste pensée de Vidal est évidente, mettant en valeur sa profondeur philosophique et son approche innovante de la physique.
Au centre du plan se trouve une étoile à neutrons
Selon Vidal, pour y parvenir, il faut faire rayonner une étoile dans une seule direction, ce qui produit une poussée de jet et provoque le déplacement du système stellaire.
Dans un système binaire, ce processus est plus réalisable. Les modèles mathématiques de Vidal suggèrent que le scénario idéal implique une étoile à neutrons (compacte et dense) et une étoile ordinaire.
Pour contrôler une étoile normale, on pourrait chauffer un côté ou modifier son champ magnétique. Les étoiles possèdent des champs magnétiques puissants liés à leur activité. En générant un champ magnétique asymétrique, un côté de l’étoile se réchauffe, ce qui la propulse vers l’avant.
Cette opération nécessite une énergie immense, qu’une étoile à neutrons peut fournir grâce à sa gravité intense. En plaçant un dispositif sur une étoile à neutrons pour manipuler l’étoile ordinaire, on peut l’allumer lorsque l’étoile ordinaire fait face à une direction spécifique, puis l’éteindre pour produire le mouvement souhaité.
Et le ciel ?
Il existe en effet des systèmes célestes dans la galaxie qui présentent un tel comportement.
Les astronomes appellent ces objets « veuves noires », une catégorie rare dont on ne connaît que trois exemples. Ces systèmes se composent d’une étoile plus grande qui extrait de la matière d’une petite compagne tout en la bombardant simultanément de radiations, ce qui incite la petite étoile à perdre de la matière plus rapidement. L’une de ces paires, située à 10 000 années-lumière, n’existe que depuis quelques milliers d’années, une durée de vie relativement courte pour de tels systèmes.
Vidal reste prudent, reflétant sa profondeur de recherche. Il note que les trois « veuves noires » reconnues ne montrent aucun signe d’être artificielles. Cependant, le système J0610−2100 se distingue comme une anomalie ; il ne présente pas certains effets généralement observés chez tous les pulsars naturels.
Les « veuves noires » sont connues pour leur rapidité de mouvement. Cela suggère que si l’on utilisait une étoile à neutrons pour propulser le système dans une direction spécifique, une telle entreprise pourrait réussir.
Où cela les mène-t-il ?
Le mouvement des étoiles est un sujet fascinant. Pour nous, les étoiles semblent fixes les unes par rapport aux autres, se levant et se couchant en raison de la rotation de la Terre sans modifier les configurations des constellations. Pourtant, c’est trompeur. Les étoiles sont en mouvement constant ; par exemple, la Grande Ourse observée par nos ancêtres du Paléolithique avait une forme complètement différente. Comme les étoiles tournent autour du centre de la galaxie, elles se déplacent également individuellement, ce qui est là toute l’intrigue.
Si la plupart des étoiles se déplacent à une vitesse prévisible, certaines sont exceptionnellement rapides. Prenons par exemple une étoile récemment découverte, identifiée uniquement par un long code numérique, qui traverse l’espace à 2 millions de kilomètres par heure, soit plus de deux fois la vitesse de notre Soleil, qui se déplace à 800 000 kilomètres par heure.
Les astronomes spéculent que cette étoile a été éjectée d’un système binaire par une explosion de supernova, bien que cela reste spéculatif car l’explosion n’a pas été observée et n’a laissé aucun vestige détectable.
Cette nouvelle théorie permet donc de clarifier certaines particularités.
La grande surdité
Clément Vidal peut être confronté au scepticisme, les objections étant souvent ancrées dans la croyance en ce qui est actuellement impossible.
Nos capacités dans l’espace sont encore naissantes ; nous avons à peine réussi à modifier la trajectoire d’un astéroïde, et notre compréhension des cycles du Soleil reste limitée, nous laissant méfiants quant à ses changements d’humeur tous les 11 ans.
L’idée de déplacer une étoile semble insondable, mais les propositions de Vidal ne s’écartent pas des principes astronomiques établis, et le cosmos présente des scénarios plausibles.
Malgré son jeune âge, Vidal est depuis longtemps un acteur incontournable de l’exploration spatiale. Son vaste corpus de travaux, reconnu dans des revues réputées, explore l’intersection entre la philosophie et l’espace.
Il défend le concept de la noosphère, la « sphère de la raison », telle qu’elle a été introduite par Vladimir Vernadsky. Dans ses recherches astronomiques, il spécule sur le mode de vie des civilisations anciennes et avancées, suggérant qu’elles pourraient consommer leurs étoiles pour l’énergie et les matériaux, ou même tenter de modifier les lois cosmiques pour ralentir le processus de vieillissement de l’univers.
Que va-t-il se passer ensuite ? La recherche de vie extraterrestre se concentrera-t-elle à proximité de « veuves noires » ou d’une étoile errante ? C’est peu probable.
De nombreuses hypothèses existent sur l’apparition d’autres civilisations. Mais il n’existe qu’une poignée de télescopes puissants. Le temps de télescope est coûteux et attribué par un comité spécial qui sélectionne théoriquement les meilleurs projets mais privilégie en pratique ceux qui garantissent des résultats significatifs et médiatiques. En fin de compte, le système repose sur des investisseurs qui doivent être assurés que leurs fonds ne sont pas gaspillés. « Montrez-nous les succès ! Ensuite, nous vous fournirons davantage de financements », disent-ils.
La probabilité de trouver avec succès une vie extraterrestre est mince, ce qui conduit au rejet de telles propositions.
Les recherches sont principalement menées par le biais d’initiatives privées financées par des philanthropes millionnaires dévoués à cette cause. Mais un autre problème se pose : chaque philanthrope est souvent entouré d’un scientifique doté d’une vision personnelle de la signification. Ce scientifique cherche à valider ses propres théories, car c’est la vanité, et non pas seulement le sens, qui fait avancer le monde. Par conséquent, il est peu probable qu’ils adoptent des projets proposés de l’extérieur.
Ainsi, les discussions sur le « silence de l’Univers » sont, en réalité, des réflexions sur « l’aveuglement de l’humanité ».
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