Bien que certains parlent de transformer Gaza en « Riviera », les priorités de l’après-guerre ne devraient pas être le territoire palestinien, mais Israël, le Liban et la Syrie.
Dimanche 2 mars. Je vais faire mes emplettes au centre commercial Aldanaf. Il y a des soldes. Après, j’irai déjeuner chez Abou Bassir, s’il y a de la place. J’aurais dû réserver. Depuis le cessez-le-feu, les restaurants débordent de monde. Au pire, je ferai un saut au supermarché. Les prix ont baissé. Un euro et demi le kilo de sucre et deux pour le kilo de riz.
Ah, voilà un stand de rue. Je vais plutôt me payer un bon shawarma à la broche. Délicieux ! Je déambule gaiement dans les rues de Gaza sous lesquelles, à trente mètres de profondeur, des otages israéliens crèvent de faim et sont tabassés journellement.
Ce qui ne me coupe aucunement l’appétit. Ni l’envie d’aller prendre un bon café.
Le président américain, Donald Trump, parle de reconstruire Gaza et d’en faire la Riviera du coin. Je le convie à siroter un apéro avec moi près du bord de mer, dans les salons de l’hôtel Falastine. Ou pour un brunch à l’Almat Haf.
Reconstruire Gaza ? Ce n’est pas du tout une priorité. Il y a plus urgent à faire au Liban et en Syrie. Mais surtout, en Israël.
Il est pressant de rebâtir les kibboutzim et bourgs du sud totalement détruits par les terroristes venus de Gaza, le 7 octobre 2023.
En dehors des atroces massacres commis ce jour-là, fermes, maisons, écoles, furent incendiées, et les étables aussi, avec le bétail qui s’y trouvait. Nir Oz, Be’eri, voilà la véritable urgence.
Mais également, Metulla et Kyriat Shmona au nord d’Israël, pilonnés pendant des mois par les centaines de missiles et roquettes du Hezbollah. Il faut réédifier l’économie israélienne sérieusement impactée par l’effort de guerre.
Il faut panser la profonde blessure physique et morale infligée à tout le peuple juif, tant en Israël qu’en diaspora. Il faut rouvrir les écoles des zones évacuées, replanter les milliers d’hectares de cultures et de forêts partis en flammes des suites des tirs de projectiles incendiaires dont les djihadistes possèdent d’énormes quantités. Parce qu’ils sont riches. Alors Israël, d’abord.
Puis, le Liban. Il est impératif de sauver ce pays de la terrible crise qu’il traverse. L’ingérence iranienne et chiite dans la gestion de cet État a diminué. Les factions islamistes ont été affaiblies grâce à l’action de Tsahal. Il y a donc là une occasion sans précédent de libérer le Liban du joug du Hezbollah et de ses alliés.
Il y a un devoir absolu de la communauté internationale de soutenir le nouveau gouvernement à Beyrouth et de rendre à la perle du Proche-Orient tout son éclat.
De même, il faut agir rapidement en Syrie. Les USA et l’Europe ont laissé la guerre civile faire des centaines de milliers de morts et des millions de réfugiés, sans bouger le petit doigt. Ils ont abandonné les Syriens aux mains du monstrueux Assad et de ses complices russes. Quelle honte !
La communauté internationale a actuellement la possibilité inespérée de remettre la Syrie sur les rails. Et sur la bonne voie.
Une Syrie bien plus détruite et endommagée que ne l’est Gaza. Et dont les habitants connaissent des conditions de vie de loin plus précaires que celles de n’importe quel Palestinien. Là est la véritable urgence humanitaire.
Et pas à Gaza. Où les terroristes se gavent des meilleurs mets devant les otages affamés pour les torturer. Où, depuis des mois, entrent des centaines de camions d’aide par jour. Où il n’y a pas et n’y a jamais eu de famine, même en gonflant les chiffres et en trichant sur les données.
Selon les critères officiels mondiaux, il faudrait que des dizaines de personnes meurent de faim chaque jour à Gaza pour pouvoir déclarer une situation de famine. Le seuil en-dessous duquel il y a un danger de malnutrition est fixé à 2100 calories par personne et par jour. La moyenne actuelle à Gaza est de 3100 calories.
Les fellahs d’Égypte et d’Afrique du Nord mangent moins que les Gazaouis. Il en va de même pour les sinistrés haïtiens, soudanais, congolais.
Il y a 36 complexes hospitaliers à Gaza soit cinq fois plus de lits par millier d’habitants qu’en Libye ou en Érythrée !
Un Gazaoui reçoit de l’ONU cinquante fois plus d’assistance qu’une personne démunie du Népal ou du Sahel.
À quoi s’ajoutent des centaines de millions de dollars des pays arabes, Qatar en tête, ainsi que de la Turquie, de l’Iran et même de l’Union européenne. Il convient de préciser qu’une importante partie de ces aides et sommes d’argent est systématiquement détournée au profit du Hamas.
Et donc, pas question de reconstruction tant que le Hamas sévit à Gaza. Pas de réouverture des écoles tant qu’on y enseignera la haine, le recours à la violence, l’apologie du martyr. Pas une seule brique pour rebâtir tant qu’on en jettera sur Israël.
Pas de restauration possible tant que Gaza ne sera pas débarrassée de toutes celles et ceux qui mènent à la guerre et à la destruction.
Plus un centime, plus un sac de ciment, tant que le dernier des otages n’aura pas quitté à jamais la Riviera de la terreur et du sang.
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