Certes, leur service de propagande avait soigneusement préparé le terrain. Des milliers de Gazaouis s’étaient rassemblés « spontanément » pour assister à l’humiliation programmée de l’ennemi honni.
Brandissant des kalachnikovs et portant les mêmes tenues de commando à capuches ne laissant voir que leurs yeux, les combattants déjà aperçus la semaine dernière étaient de retour, faisant semblant de contenir la foule.
Au fond, une banderole blanche portant l’inscription – en hébreu – Le sionisme ne vaincra pas.
Pour compléter le tableau, une estrade, un bureau, des chaises.
Les camionnettes de la Croix-Rouge entrent et se garent, bientôt suivies par les véhicules transportant les otages. Le spectacle peut commencer.
Un haut gradé du Hamas monte les marches et s’assoit derrière le bureau. On le suppose haut gradé vu l’importance de l’événement, retransmis en direct, mais curieusement, au lieu de profiter de la vedette, il fait lui aussi des efforts louables pour dissimuler son visage.
Les performances des systèmes de reconnaissance faciale israéliens de pointe sont à juste titre redoutées à Gaza. D’où la pratique des dirigeants du Hamas qui se sont abrités dans des tunnels ou installés dans des hôpitaux ou des écoles.
Le « chef » fait signe aux deux représentants de la Croix-Rouge, qui n’ont pas l’air content, et les force à s’approcher de lui pour qu’ils contresignent les documents confirmant la libération de ses captives.
Le moment tant attendu arrive. Les voilà, les quatre jeunes filles, vêtues d’un uniforme qui n’est pas le leur pour souligner qu’elles sont des militaires. Pourtant, ces toutes jeunes recrues, qui commençaient leur service militaire, avaient été capturées en pyjama dans le poste où elles étaient chargées de surveiller la frontière.
Elles l’avaient fait – mais leurs avertissements n’avaient pas été entendus par leurs supérieurs. Elles n’avaient pas d’armes, ni de moyens de se défendre et ont dû regarder les monstres du Hamas violer puis assassiner plusieurs de leurs camarades. Elles ont eu « de la chance » de ne pas être tuées mais capturées par ces mêmes monstres.
Ne nous laissons pas abuser par leur bonne santé apparente et ne nous appesantissons pas sur ce qu’ils ont enduré pendant ces quinze longs mois de terreur. Il leur faudra du temps pour se rétablir physiquement et mentalement.
Mais regardez-les se tenir debout tandis qu’ils montent sur scène pour être exhibés, entourés de terroristes, devant une foule en délire.
Non seulement elles ne sont pas intimidées, mais elles trouvent encore assez de force intérieure pour sourire d’un air de défi et lever les bras en signe de victoire. Une démonstration de bravoure époustouflante.
Après tout, elles n’avaient pas encore été remis à la Croix-Rouge, n’étaient pas bien installées dans les fourgons qui les ramenaient vers la liberté. Tout aurait pu leur arriver.
Malheureusement, il n’y a pas de limites à l’ignominie et à la dépravation d’un mouvement terroriste qui n’a pas hésité à kidnapper un bébé de neuf mois, son frère aîné de cinq ans et leur mère, et qui refuse toujours de dire s’ils sont vivants ou morts.
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Michèle Mazel pour Dreuz.info.
Que pensez-vous de cet article ? Partagez autant que possible. L'info doit circuler.
Aidez Elishean à survivre. Merci |
ELISHEAN 777 Communauté pour un Nouveau Monde