Les Etats-Unis ont apporté leur soutien à l’annonce faite dimanche matin par Israël de suspendre toute aide humanitaire à Gaza après que l’organisation terroriste Hamas a rejeté une prolongation du cessez-le-feu proposée par Washington.
« Israël a négocié de bonne foi depuis le début de cette administration pour garantir la libération des otages détenus par les terroristes du Hamas. Nous soutiendrons sa décision sur les prochaines étapes étant donné que le Hamas a indiqué qu’il n’était plus intéressé par un cessez-le-feu négocié », a déclaré dimanche soir à Axios Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain.
L’Union européenne a condamné le refus du Hamas de prolonger la phase 1 du cessez-le-feu, mais a également mis en garde contre l’impact humanitaire de la décision d’Israël d’ arrêter les livraisons d’aide.
Le Qatar, malgré son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas, a fermement condamné la décision israélienne, la qualifiant de violation de l’accord et du droit international humanitaire.
L’Egypte, autre médiateur, a également critiqué la décision israélienne.
« L’utilisation de l’aide comme arme de punition collective et de famine à Gaza ne peut être ni acceptée ni autorisée », a déclaré le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty .
Depuis le début du cessez-le-feu le 19 janvier, 25 200 camions d’aide humanitaire transportant de la nourriture, de l’eau et des médicaments sont entrés à Gaza, ainsi que plus d’un demi-million de tentes et 2 100 camions-citernes.
Les responsables israéliens estiment que le Hamas a accumulé des réserves suffisantes pour quatre à six mois.
Selon les médias hébreux, les mesures supplémentaires envisagées par Jérusalem comprennent la coupure de l’électricité et de l’eau, des frappes ciblées sur les actifs du Hamas, le blocage de l’entrée des abris temporaires et des engins lourds pour le déblaiement des décombres, et le maintien de la présence israélienne le long du corridor de Philadelphie .
Il est également envisagé de déplacer à nouveau la population de Gaza du nord vers le sud de la bande de Gaza et de reprendre la guerre à plein régime.
Israël a accepté la proposition américaine de prolonger de 50 jours le cessez-le-feu pendant les fêtes du ramadan et de la Pâque juive. Selon cette proposition, la moitié des otages restants (vivants et morts) doivent être libérés le premier jour ; le reste le sera si un cessez-le-feu « permanent » est conclu.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a remercié dimanche le président américain Donald Trump dans un message vidéo pour son ferme soutien à l’État juif, réitérant que Jérusalem avait accepté le cadre de prolongation du cessez-le-feu américain.
Le Ramadan a commencé vendredi soir et se poursuivra jusqu’au 29 mars, tandis que Pessah commence le 12 avril et se termine le 19 avril.
Selon les estimations israéliennes, les groupes terroristes palestiniens à Gaza détiennent 59 otages. Parmi eux, 24 seraient en vie – tous des hommes – et 35, dont trois femmes, seraient décédés. Deux des otages vivants et trois des morts sont des ressortissants étrangers.
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