Secrets révélés

Pourquoi Israël conservera un territoire à Gaza

Un changement stratégique pourrait mettre le Hamas sous pression et, espérons-le, conduire au retour des otages et à la fin du groupe terroriste.

Territoire. C’est un mot magique dans le lexique du sentiment anti-israélien, toujours associé à des termes comme « occupation » et « colonialisme ». Pourtant, l’opinion internationale qui s’en prend à « territoire » ne comprend pas ce qui se passe réellement dans la bande de Gaza.

Dimanche, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un plan militaire élargi à Gaza. Le principe directeur ?

Où que les forces de défense israéliennes conquièrent un territoire, elles y resteront.


Cela marque un retour à une doctrine stratégique classique : il faut tenir un territoire pour gagner une guerre. C’est aussi une stratégie bien différente des incessantes avancées et reculs qui ont caractérisé les 19 derniers mois de conflit.

Ce changement de cabinet signale au Hamas qu’il risque de perdre du territoire s’il poursuit la guerre, un risque qu’il n’a jamais rencontré auparavant.

Le nouveau plan israélien poursuivra trois objectifs principaux : contraindre le Hamas à se rendre dans des zones isolées ; le couper de ses boucliers humains civils, une population qu’il a cyniquement exploitée pour dissimuler des agents et des armes ; et exercer une pression suffisante pour obtenir la libération des otages.

Israël prévoit de relocaliser une partie importante de la population civile de Gaza vers des « zones humanitaires » du sud, où la nourriture et les autres produits de première nécessité seront fournis.


Parallèlement, le siège vise à inciter le Hamas à restituer les otages. Le gouvernement estime que seule une pression militaire écrasante permettra de négocier la libération d’au moins une partie des otages en échange d’un cessez-le-feu temporaire, éventuellement suivi d’une reprise des combats.

C’est l’idée originale suggérée par Steve Witkoff, envoyé spécial du président Donald Trump pour le Moyen-Orient. Elle a fonctionné au début de l’administration Trump, avec la libération de plusieurs otages. Depuis, le Hamas, ne se sentant plus menacé, cherche à se maintenir au pouvoir indéfiniment.

Israël ne peut accepter ce statu quo. Il souhaite à la fois le retour des otages et le démantèlement du Hamas. C’est pourquoi il tente une nouvelle approche tout en s’attaquant à la crise humanitaire.

Jusqu’en mars, Israël autorisait jusqu’à 600 camions d’aide humanitaire par jour à entrer dans Gaza, un nombre bien supérieur aux besoins humanitaires réels. Pourtant, une grande partie de cette aide finissait entre les mains du Hamas ou de bandes armées.

Aujourd’hui, parallèlement à cette nouvelle campagne, Israël, en collaboration avec les États-Unis, finalise une nouvelle approche : la distribution de colis d’aide plus petits et immédiatement utilisables par l’intermédiaire d’organisations privées ou internationales. Une aide immédiatement utilisable permettrait d’éviter l’accumulation de stocks par des factions terroristes.

Il ne sera pas facile de retourner à Gaza tant que les jeunes soldats israéliens continueront de tomber. Mais cette opération nécessaire se déroulera par étapes, tandis qu’Israël suivra de près la prochaine tournée de Trump au Moyen-Orient.

Le président a exprimé des opinions diverses sur Gaza, allant de la mise en garde contre un déchaînement de violence si le Hamas ne libère pas les otages à l’élaboration d’un plan de reconstruction proposant une prise de contrôle directe de la bande de Gaza, en passant par l’expression de sa sympathie pour les Palestiniens, affirmant que la vie à Gaza est « insupportable » et que la population a besoin d’aide.

Trump devrait rencontrer les dirigeants saoudiens. Quel impact cela aura-t-il sur sa vision de Gaza et sur sa vision plus large du Moyen-Orient ?

Comment tout cela s’articulera-t-il avec la promesse faite par Trump à Israël que l’Iran ne développera jamais la bombe nucléaire, d’autant plus que les négociations nucléaires américano-iraniennes progressent discrètement ?

À l’issue de la visite de Trump, Israël devra évaluer l’interdépendance réelle de ces projets et dans quelle mesure il doit continuer à compter uniquement sur lui-même.

Entre-temps, Trump a invité à la Maison Blanche, de manière surprenante, le président turc Recep Tayyip Erdoğan . Erdoğan, farouche adversaire d’Israël et chef des Frères musulmans, dont le Hamas fait partie, ajoute une nouvelle pièce complexe au puzzle.

Bien que Trump continue de bombarder les Houthis et que des explosions secouent certaines régions d’Iran, Israël se prépare. La menace du Hamas, proche ou lointaine, reste le principal champ de bataille de cette guerre existentielle pour la survie.

Selon le Président Herzog, le désengagement de Gaza en 2005 était une erreur

Si le désir de se séparer de Gaza était « logique », le désengagement lui-même a conduit à la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas.

« Il est désormais clair pour moi que le désengagement était une erreur. Non pas la volonté de se séparer de deux millions de Palestiniens – c’était logique – mais l’acte lui-même, qui, en raison de la faiblesse de l’Autorité palestinienne, a conduit à la prise de pouvoir du Hamas à Gaza », a déclaré le président.

À l’approche du 77e jour de l’indépendance d’Israël, Herzog s’est retrouvé pris entre deux feux.

« On m’a surnommé “le président kaplaniste” et “le président bibiste”, ce qui montre peut-être que je maintiens un certain équilibre. Je veille à le rester et à agir de manière responsable », a-t-il déclaré. « La Résidence du Président est l’un des rares endroits où chacun est encore disposé à venir discuter. C’est mon rôle : ne pas prendre parti, mais contribuer à apaiser les tensions. »

Sur la question des otages détenus par le Hamas, Herzog est resté prudent.

« La guerre a deux objectifs : la défaite du Hamas et le retour des otages. Il n’est pas nécessaire de choisir entre l’un ou l’autre ; des actions peuvent atteindre les deux objectifs. Nous pouvons changer la réalité tout en rapatriant les otages », a-t-il déclaré.


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