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Ouroboros. La Tradition Secrète – 18 L’Homme vert des mondes cachés

A la fin du XVe siècle, la profusion des découvertes allait conduire à la révolution scientifique et pousser les hommes à explorer le monde… Jamais l’émerveillement face au monde matériel n’avait été aussi fort… L’espoir de trouver un Nouveau Monde se mêlait à l’espoir de voir surgir un nouvel âge d’or ; mais l’or que l’on allait découvrir sera d’un genre bien terrestre !

A Gênes, un marin hors pair s’apprêtait à entrer dans l’histoire et marqua définitivement la rupture entre le Moyen Age (du Ve au XVe siècle) et les Temps Modernes (1492 à 1789) qui s’achèveront par la Révolution Française…

Christophe Colomb

Christophe Colomb (1451 – 1506), ou Cristoforo Colombo en italien, alors au service des rois catholiques espagnols, Isabelle 1ere de Castille (1451 – 1504) et Ferdinand II d’Aragon (1452 – 1516), fut la première personne de l’histoire moderne à traverser l’océan Atlantique. Alors qu’il cherchait une nouvelle voie vers les Indes, il découvrit dans la nuit du 11 au 12 octobre 1492, l’Amérique du Sud et débarqua sur un îlot qu’il baptisera du nom du Christ : San Salvador (Guanahani pour les Indiens Taïnos) .

Il était parti le 3 août 1492 de Palos de la Frontera (Espagne) avec trois navires : deux caravelles (la Pinta et la Niña), une nef (la Santa Maria) et environ 90 membres d’équipage…


Avant son premier départ, les souverains espagnols l’anoblirent et lui octroyèrent le titre de noblesse héréditaire d’Amiral de la Mer Océane, les titres de Vice-roi et de Gouverneur général des territoires qu’il pourrait découvrir (la Couronne d’Espagne lui accordant à cet effet des armoiries). Il deviendrait alors le possesseur d’un dixième des richesses qu’il découvrirait et un huitième du profit de son expédition… Sa découverte du nouveau Monde marquera le début de la colonisation de l’Amérique du Sud par les Européens et fera entrer Colomb dans l’histoire !

Il est à noter que des fouilles archéologiques conduites en 1960 dans la province actuelle de Terre-Neuve-et-Labrador, au lieu-dit de L’Anse aux Meadows, ont établi que les Vikings avaient brièvement installé une colonie en Amérique du Nord, à la pointe septentrionale de l’île de Terre-Neuve vers l’an 1000.

Cependant, Christophe Colomb est aujourd’hui universellement reconnu comme le premier Européen qui a « découvert l’Amérique »… Les historiens dressèrent de lui le portrait d’un marin hors pair, d’un des meilleurs navigateurs de tous les temps, mais cependant, d’un piètre politicien ! Il apparut comme un homme de grande foi, profondément attaché à ses convictions et défenseur acharné du christianisme.

Il mourut le 20 mai 1506 à Valladolid (nord de l’Espagne) entouré de ses fils et de son frère, moins de 2 ans après son retour de sa quatrième et dernière expédition en Amérique,… Il s’éteignit, après avoir vu ses prérogatives sur les terres découvertes contestées par le roi Ferdinand II, et toujours persuadé d’avoir atteint les Indes, le but originel de son expédition ! Ses obsèques seront alors célébrées dans la cathédrale de Valladolid, Santa Maria Antigua (Sainte Marie l’Ancienne).


En 1513, ses restes seront transférés dans le monastère de Santa Maria de las Cuevas, le couvent des Chartreux de Sainte-Marie-des-Grottes, sur la rive droite du Guadalquivir, en face de Séville. Puis, en 1902, ses ossements seront transférés dans la cathédrale de Séville… En 2003, des tests ADN seront effectués et démontreront que ces ossements étaient bien ceux de Christophe Colomb, mais il ne restait plus que 15 % du squelette !

On a souvent fait grand cas du lien qui unissait Christophe Colomb aux Templiers car les croix pattées rouges qui ornaient les voiles des goélettes sur lesquelles Colomb naviguait représentaient aussi le signe distinctif des chevaliers du Temple… De plus, Colomb s’était marié à Filipa Moniz, la fille du chevalier Bartolomeu Perestrelo, un ancien grand maître des chevaliers du Christ, la branche portugaise de l’ordre de Santiago (ou Saint-Jacques de l’Épée) qui s’était développée après la marginalisation des Templiers. Le navigateur aurait ainsi obtenu les cartes marines et les notes de son défunt beau-père…

Mais en réalité, il n’en fut rien, car bien que Colomb l’ignorait, une partie de l’or qu’il ramena allait justement servir à financer une guerre contre cet Ordre, dont le pouvoir grandissait si rapidement qu’il pouvait à juste titre revendiquer l’héritage spirituel des chevaliers du Temple… À l’origine, l’ordre de Santiago se composait de Galiciens qui, vers 1160, se préoccupaient de l’hébergement des pèlerins sur la route menant à Compostelle. Les uns étaient des chanoines du monastère de Santa Maria de Loyo, en Galice, près de Portomarín, les autres formaient une confrérie d’une douzaine de laïcs. Ils fondèrent ensuite des commanderies dans les terres offertes en Aragon, en Catalogne, à Valence et au Portugal.

Les Frères portaient l’habit blanc, chape et chaperon de même couleur, marqué sur le côté gauche de la poitrine, de la célèbre épée de satin rouge et d’une coquille, dans le même tissu, posée en abîme sur l’épée. Avec un bouclier d’or portant en croix une épée à poignée de lis. Cet ordre religieux et militaire finira cependant par être dissout par les souverains d’Espagne, sans qu’ils aient à recourir au même acharnement dont furent victimes les Templiers en 1307. en effet, à la mort de Don Alonso de Cardenas, le 40e Grand Maître de l’Ordre, la reine Isabelle 1ère de Castille (dite la Catholique) fera en sorte qu’en 1493, son époux le roi d’Aragon Ferdinand II (dit le Catholique) en devienne le nouveau Grand Maître. Ce qui en facilita par la suite, la fin « programmée ».

Mais à cette époque se dessinait aussi les premières lignes d’un nouveau combat pour le contrôle du monde, et pas seulement sur le plan géopolitique…

L’enjeu était le contrôle des esprits et au final, cette bataille allait viser à réformer profondément l’esprit de l’humanité ! Mais pour mieux le comprendre, reprenons cette histoire à son début et remontons au IXe siècle av. J.-C.

L’homme vert des mondes cachés

Durant le 1er millénaire av. J.-C, apparurent les prophètes, une véritable institution, dont le rôle était de conseiller les rois.

Cependant, contrairement à la relation qu’entretenaient Melchisédek et Abraham, les nouveaux prophètes étaient plus subversifs et cherchaient la confrontation…

Élie (IXe siècle av. J.-C.), vécut en Israël après la mort du roi Salomon. C’était un homme farouche, étrange et solitaire. Dieu lui avait dit de se cacher dans les bois, de boire l’eau du ruisseau et les corbeaux assuraient sa nourriture. Le « corbeau » était l’un des degrés d’initiation à la Sagesse de Zarathoustra ; comme lui, Élie combattait le feu par le feu !

Achab, le 11ème roi d’Israël dont le règne s’étendit de 874 et 853 av. J.C, avait épousé Jézabel (une princesse phénicienne) et entreprit d’ériger en son honneur des autels à Baal (nom cananéen de Saturne/Satan).

Élie se battit contre les prophètes de Baal et les vainquit en appelant le feu à descendre des cieux !

La Bible relate, entre autres, le sacrifice du Mont Carmel, où il affronta et massacra 450 prophètes de Baal, proches de Jézabel et envoyés par Achab.

Comme les mystiques indiens, Élie était capable de se matérialiser et se dématérialiser à volonté, mais lui développa ce don encore plus loin, jusqu’à pouvoir s’incarner et s’excarner à volonté !

À la fin de sa vie, Élie désigna lui-même « Élisée » comme successeur ne mourut pas de manière ordinaire, mais s’éleva dans les cieux sur un chariot ardent. Pendant son ascension dans les cieux, il perdit son manteau qui fut récupéré par « Élisée », ce qui lui conféra un pouvoir supérieur au sien.

Comme Énoch et Noé avant lui, Élie rejoignit la corporation des maîtres ascendants, le plus souvent invisibles et qui reviennent sur la Terre dans les grands moments de crise et de changements…

Comme nous l’avions aussi vu dans « Ouroboros 14 », Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rūmī (1207 – 1273), le mystique musulman Perse qui avait profondément influencé le soufisme et qui est à l’origine de la création de l’ordre Mevlevi (l’ordre soufi des derviches tourneurs), commença à jeûner et à avoir des visions dès l’âge de 6 ans.

Enfant, il racontait qu’il avait il été emporté dans d’autres mondes par des esprits enveloppés de « manteaux verts ».

Ces « manteaux verts » symbolisaient les ombres d’El-Kader, « l’Homme vert », un être très puissant, capable de se matérialiser et de se dématérialiser à volonté !

Les soufis disent que « l’Homme vert » vient en aide à ceux qui sont investis d’une mission spéciale…

Cependant, la Tradition Secrète que cet homme vert n’était autre qu’une nouvelle manifestation de l’esprit d’Élie, qui avant cela s’était aussi réincarné en la personne de saint Jean-Baptiste !

C’est aussi lui qui aurait influencé l’esprit du peintre Raphaël, à la Renaissance (voir Ouroboros 17)…

La Tradition Secrète dit enfin que l’esprit mystique et irascible de « l’Homme vert » imprégna aussi bien le recueil anonyme, d’origine persane, des contes des « Mille et Une Nuits » que « La Mégère apprivoisée », une des trois premières comédies de William Shakespeare !

Mais une autre manifestation de « l’Homme vert » nous est aussi parvenu, par le témoin d’une étrange série d’événements, qui eurent lieu sur la rive de l’Oxus, un fleuve d’Asie centrale du bassin endoréique de la mer d’Aral, appelé aujourd’hui Amou-Daria…

Il était sur la rive de l’Oxus, lorsqu’il a vu un homme tomber à l’eau… Un autre homme s’est précipité à son secours, mais les deux se firent emporter par le courant. Soudain, un troisième homme, portant un manteau d’un vert lumineux chatoyant, se jeta à son tour dans le fleuve ! À l’instant même où il a heurté la surface de l’eau, sa forme a paru changer : ce n’était plus un homme mais un rondin ! Les deux autres sont parvenus à s’y agripper et à se diriger vers le bord du fleuve… Les deux hommes se sont alors hissés sur la berge et le rondin partit à la dérive, jusqu’à qu’il soit hors de vue des rescapés.

Lorsqu’il toucha à nouveau la rive, il était à nouveau redevenu l’Homme au manteau vert. L’eau ruisselait de son manteau. Mais avant que le témoin de cette scène n’arrive à sa hauteur, il était presque sec et semblait fait de feu !

L’Homme vert lui dit alors :

« Tu en as trop vu. Saches que je viens d’un autre monde et que je protège à leur insu ceux qui ont une tâche à accomplir. »

Puis, avant de disparaître littéralement sous ses yeux, il ajouta :

« Tu n’es pas assez mûr pour savoir ce que nous faisons pour l’amour de Dieu. »

Le retour d’Élie n’était pas seulement prophétisé dans les derniers mots de l’Ancien Testament, mais également par le prophète initié Joachim de Flore (voir Ouroboros 16), dont l’influence contribua largement à la compréhension rosicrucienne de l’histoire.

Joachim dit qu’Élie viendrait préparer la voie pour le troisième Âge…

Saint François d’Assise avait montré la voie, mais n’avait pas réussi à réformer l’Eglise de Pierre, comme le lui avait demandé la voix du Christ. Cette mission allait désormais incomber à l’omnisciente Fraternité de la Rose+Croix… Cette fraternité était composée de grands théologiens, hommes politiques, philosophes, médecins, philologues, artistes, dont la venue avait aussi été annoncée dans les prophéties de sainte Brigitte, de Joachim de Flore ou encore du célèbre Astrologue Allemand Johannes Lichtenberger (1426 – 1503).

Cependant, pouvait-on dire que les sociétés secrètes du XVIe et du XVIIe siècle croyaient qu’Élie s’était réincarné à leur époque et qu’il protégeait et guidait ceux qui avaient une mission à accomplir, comme les grands réformateurs des sciences ,des arts ou de la pensée ?

Pour répondre à cette question nous allons briser le secret d’un des plus grands mystères de la Bible et qui fut toujours soigneusement caché par l’Eglise de Rome !

L’Ancien Testament n’a jamais décrit deux personnages différents lorsqu’il faisait allusion aux prophètes Élie et Élisée, mais du même esprit en deux corps séparés !

Élie était un être tellement évolué qu’il était non seulement capable de s’incarner, se désincarner et se réincarner à volonté, mais également de fractionner son esprit (ou « manteau ») et de le distribuer à plusieurs personnes…

De même que les oiseaux d’une volée ne forment qu’un, tous mus par la même pensée, plusieurs personnes peuvent être animées par le même esprit…

En réalité, la Tradition Secrète nous apprend qu’au XVIe siècle, tapi dans l’ombre de l’Angleterre élisabéthaine, et parlant à travers Christopher Marlowe, William Shakespeare, Francis Bacon, John Donne ou encore Miguel de Cervantès en Espagne, apparut de nouveau le visage sévère de « l’Homme vert », maître spirituel des soufis et architecte du nouvel Âge Moderne…

Comme nous l’avons déjà mentionné au début de cette vidéo, à la mort de Christophe Colomb, les premières lignes d’un nouveau combat pour le contrôle du monde se dessinaient aussi, et pas seulement sur le plan géopolitique. Ce combat allait également être celui du contrôle des esprits et au final, cette bataille allait viser à réformer profondément l’esprit de l’humanité ! Pour le comprendre, intéressons-nous maintenant aux personnages universels de cette époque, qui entrèrent à leur tour dans l’Histoire, et qui allaient influencer, d’une manière irréversible, la pensée du monde…

Miguel de Cervantès

Miguel de Cervantès Saavedra (1547 – 1616) était un romancier, poète et dramaturge espagnol. Il devint célèbre par son roman « L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche », publié en 1605 et reconnu aujourd’hui comme le premier roman moderne… Il mena d’abord une vie aventureuse de soldat et participa à la bataille de Lépante en 1571, où il perdit l’usage de la main gauche. Cette main paralysée lui valut alors le surnom de « Manchot de Lépante ».

Le 26 septembre 1575, lors de son retour vers l’Espagne, il fut capturé par les barbaresques avec son frère Rodrigo et, malgré quatre tentatives d’évasion, resta captif à Alger… En 1580, il fut racheté en même temps que d’autres prisonniers espagnols et regagna son pays. Marié, puis séparé de sa femme et occupant diverses fonctions, il se lança alors dans l’écriture avec le roman pastoral « La Galatea » en 1585. En 1605, il publia la première partie de ce qui reste comme son chef-d’œuvre : L’ingénieux hidalgo Don Quichotte de la Manche dont la deuxième partie ne parut qu’en 1615.

Sa parodie grandiose des romans de chevalerie et la création des personnages mythiques de Don Quichotte, Sancho Panza et Dulcinée ont fait de Cervantès la plus grande figure de la littérature espagnole ! Mais les deux parties de Don Quichotte forment aussi une œuvre qui donna à Cervantès un statut dans l’histoire de la littérature universelle, aux côtés de Dante, Shakespeare, Rabelais et Goethe comme un auteur incontournable de la littérature occidentale.

Honoré de Balzac lui rendit hommage dans l’avant-propos de la Comédie humaine, où il le cita comme un de ses inspirateurs aux côtés de Goethe et Dante. Dans les Illusions perdues il qualifia même Don Quichotte de sublime !

Cervantès mourut à Madrid le 23 avril 1616, en présentant les symptômes du diabète. Il était alors tertiaire de l’ordre de saint François et fut enterré dans le couvent de cet ordre, entre les rues Cantarranas et Lope de Vega. Certains prétendent aussi qu’il mourut pauvre et que sa dépouille fut mise en fosse commune. Elle n’aurait jamais été retrouvée !

Dans la première partie de son roman le plus célèbre, Don Quichotte se bat contre des moulins à vent et peut, au premier abord, passer pour un personnage tout droit sorti d’une grosse farce. Mais à mesure que l’histoire avance, le ton change et une magie étrange opère… D’un côté, Don Quichotte essaye de préserver d’anciens idéaux chevaleresques sur le déclin, d’un autre, il retombe en enfance en revenant aux temps où l’imaginaire semblait bien plus réel. Il indique par là une grande vérité de la philosophie ésotérique : L’imagination est plus vraie que la réalité !

Au cœur du roman, la comédie légère glisse vers un récit plus ambigu et plus troublant, car nous assistons à une véritable initiation… Il s’agit de l’étrange épisode de la descente de Don Quichotte dans la grotte de Montesinos : Don Quichotte se fraie un chemin à travers les ronces, les épines et les figuiers, délogeant corbeaux et corneilles à son passage. Mais au fond de la grotte, un sommeil profond s’empare de lui… Il se réveille au milieu d’une magnifique prairie et, étrangement, contrairement à ce qui arrive dans les rêves, il est capable de raisonner.

Comme nous l’avions vu dans « Ouroboros 17 », l’orgasme ou l’extase mystique n’entraîne pas la mort de la pensée !

Il s’approche d’un grand palais en cristal où un vieil homme étrange vient à sa rencontre : il porte une capuche « verte » et se présente sous le nom de Montesinos. Une allusion en filigrane à l’homme vert des mondes cachés exprimé plus haut ! Cet homme, qui est de toute évidence le génie du palais de cristal, dit à Don Quichotte qu’il était attendu depuis longtemps. Il l’emmène dans une pièce souterraine et lui montre un chevalier allongé dans un sépulcre en marbre. Ce chevalier a été ensorcelé par Merlin, lui dit Montesinos… Il lui dit également que la prophétie de Merlin veut que ce soit lui, Don Quichotte, qui rompe le charme et fasse ainsi renaître la chevalerie errante !

Don Quichotte remonte à la surface et demande à Sancho Panza combien de temps il a passé dans la grotte. Ce dernier lui répond alors : pas plus d’une heure. Don Quichotte rétorque que c’est impossible, car il vient de passer trois jours sous terre et affirme qu’il a vraiment vu ce qu’il a vu et touché ce qu’il a touché !

En fait, le roman tout entier joue sur l’enchantement, l’illusion et la désillusion, mais il possède un attrait autrement plus profond. Il se lit comme une série de paraboles dont le sens n’est jamais explicite, ni jamais très clair, mais qui a cependant une signification profonde :

L’imagination joue un rôle très important dans la formation du monde !

Don Quichotte n’est pas seulement un fou : c’est quelqu’un dont le plus grand désir est de trouver une réponse à ses questions les plus intimes. On lui montre que la réalité matérielle n’est qu’un des nombreux niveaux d’illusion et que c’est notre imaginaire profond qui les forme. Ce qui signifie que, si nous parvenons à localiser la source secrète de notre imagination, nous pouvons contrôler le flux de la nature ! Quand nous sommes amoureux, nous choisissons de voir les qualités de la personne aimée et c’est la bonté qui nous aide à mettre en valeur ces qualités et à les renforcer.

Mais l’inverse est également vrai, ceux que nous méprisons deviennent méprisables !

À la fin du roman, Don Quichotte parvient cependant à transformer « légèrement » son environnement…

La Tradition Secrète dit que Miguel de Cervantès l’écrivit à un moment de l’histoire où les gens n’étaient plus très sûrs que le monde fut un endroit spirituel, capable d’avoir un sens et de renfermer de la bonté.

En définitif, Cervantès nous dit que, si tout comme son héros nous décidons de croire à la bonté essentielle du monde, malgré les coups du sort, malgré l’ironie de certaines choses qui semblent contredire ces croyances spirituelles en les rendant naïves et absurdes, cette décision aidera à transformer le monde, et souvent d’une manière surnaturelle !

Dans l’œuvre de Cervantès, Don Quichotte est donc d’une bonté imprudente et choisit toujours de prendre un chemin extrême et douloureux. C’est pour cette raison qu’il fût appelé « le Christ espagnol » et les effets de son périple sur l’histoire du monde ont été aussi importants que s’il avait réellement vécu, en chair et en os !

Mais quittons maintenant l’Espagne et poursuivons notre voyage initiatique dans l’Angleterre Elisabéthaine…

Francis Bacon

Francis Bacon (1561 – 1626) était baron de Verulam et vicomte de St Albans et fut un scientifique et un philosophe très érudits… Il était membre de la Chambre des communes en Angleterre, mais après la mort d’Élisabeth, Jacques Ier, qui aimait les savants, l’éleva rapidement aux honneurs. Bacon deviendra ainsi : Procureur général pour l’Angleterre et le Pays de Galles, Lord gardien des sceaux royaux et enfin Chancelier à l’âge de 57 ans.

Bacon seconda puissamment les efforts du roi pour unir les royaumes d’Angleterre et d’Écosse et fit réformes utiles, mais à la suite d’une accusation de corruption envers la cour de la chancellerie en 1621, il fut condamné par la cour des pairs à être emprisonné dans la tour de Londres. Il fut aussi condamné à payer une amende de 40 000 livres sterling, privé de toutes ses dignités et exclu des fonctions publiques.

En 1924, le roi le réhabilita et leva toutes les incapacités prononcées contre lui. Mais Bacon resta éloigné des affaires et consacra les dernières années de sa vie à des travaux philosophiques. En plus d’avoir fait carrière en droit et en politique, Francis Bacon a contribué à la science, la philosophie, l’histoire et la littérature. Il développa dans son œuvre « De dignitate et augmentis scientiarum », une théorie empiriste de la connaissance, et dans « Novum Organum », les règles de la méthode expérimentale qui firent de lui l’un des pionniers de la pensée scientifique moderne… Adversaire de la scolastique, il est le père de l’empirisme.

Durant l’étude des faux raisonnements, sa meilleure contribution a été dans la doctrine des idoles. D’ailleurs, il écrit dans le Novum Organum que la connaissance nous vient des objets de la nature, mais que nous nous imposons nos propres interprétations de ces objets (les « anticipations »). D’après Bacon, nos théories scientifiques sont construites en fonction de la façon dont nous voyons les objets ; l’être humain est donc biaisé dans sa déclaration d’hypothèses.

Pour Bacon, la science véritable était la science des causes…

S’opposant à la logique aristotélicienne qui établit un lien entre les principes généraux et les faits particuliers, il abandonna la pensée déductive, qui procède à partir des principes admis par l’autorité des Anciens, au profit de l’« interprétation de la nature », où l’expérience enrichit réellement le savoir. En somme, Bacon préconisait un raisonnement et une méthode fondés sur le raisonnement expérimental. Pour Bacon, notre pouvoir sur les choses venait de la connaissance et il disait qu’on ne pouvait commander la nature qu’en lui obéissant… Qu’on ne pouvait obtenir de la nature en émettant seulement des souhaits, mais qu’il fallait l’étudier, la comprendre pour pouvoir l’utiliser à ses fins !

Il mourut le 9 avril 1626, à la suite d’expériences de physique qu’il avait faites avec trop d’ardeur. Mais sur le point de mourir, il écrira à Lord Arundel :

« Milord, il était dans ma destinée de finir comme Pline l’Ancien, qui mourut pour s’être trop approché du Vésuve, afin d’en mieux observer l’éruption. Je m’occupais avec ardeur d’une ou deux expériences sur l’endurcissement et la conservation des corps, et tout me réussissait à souhait, quand, chemin faisant il me prit, entre Londres et Highgate, un si grand vomissement, que je ne sais si je dois l’attribuer à la pierre, à une indigestion, au froid ou à tous les trois ensemble. »

L’histoire Secrète dit que Bacon se mit en quête d’une érudition totale, explorant toutes les branches du savoir connues de l’homme et que sa virtuosité intellectuelle était telle qu’on le surnomma « la merveille de l’époque ».

Dans « Novum Organum », il proposait une approche radicalement nouvelle de la science, et une Nouvelle Atlantide, vision d’un Nouvel Ordre Mondial… Inspirée en partie par la vision de l’Atlantide qu’avait Platon, cette œuvre aura une grande influence dans les groupes ésotériques du monde moderne.

Bacon était membre d’une société secrète appelée « l’ordre du Heaume » et admit être fasciné par les codes secrets et les cryptogrammes numérologiques.

Dans l’édition de 1623, « Du progrès et de la promotion des savoirs », il expose ce qu’il appelle les « cryptogrammes bilatéraux », sur lesquels il élabora par la suite le célèbre « Code Morse » ! Il est intéressant de noter que son code préféré était l’ancien cryptogramme kabbalistique, d’après lequel le nom de Bacon avait la valeur numérologique de 33.

Mais il y parle aussi d’une chaîne de transmission de la connaissance des « secrets de la science » à travers les paraboles. On y trouve notamment la phrase « Fra Rosi Crosse » signifiant « Fraternité de la Rose+Croix » sur la couverture, la page de dédicace et d’autres pages significatives, dissimulée grâce à ce même cryptogramme.

Cette même phrase rosicrucienne est encodée de la même manière dans la dédicace, sur la première page de la tragicomédie de William Shakespeare « La Tempête » et sur le monument qui lui est dédié à Stratford-upon-Avon !

En outre, le parchemin représenté sur le mémorial de Shakespeare à l’abbaye de Westminster porte également cette phrase, ainsi que le nombre 33 !

Enfin, il est intéressant de noter que le mystérieux nombre 33 est aussi bien présent dans le Don Quichotte de Cervantes, mais exposé d’une manière si subtile, qu’il ne peut être descellé que par un initié ou une personne sachant lire entre les lignes ! En effet, à un moment de l’histoire, Merlin fait croire à Don Quichotte et à Sancho Panza, son pragmatique serviteur, que la belle Dulcinée a été ensorcelée, c’est pourquoi elle a l’apparence de cette paysanne. Il affirme alors que seul Sancho Panza peut briser l’enchantement en recevant 3 300 coups de fouet !

Pour éclaircir ce grand mystère, intéressons-nous enfin au dernier personnage de cette vidéo et qui est à bien des égards l’un des hommes les plus universellement connu au monde…

William Shakespeare

Les quelques traces qu’a laissées Shakespeare dans les archives nous en apprennent peu sur sa vie. Nous savons qu’il est né probablement le 23 avril 1564 dans le village de Stratford-upon-Avon, qu’il a été scolarisé à l’école du village, qu’il est devenu apprenti boucher et qu’il a été pris en flagrant délit de braconnage ! Qu’il a quitté Stratford pour Londres où il est devenu acteur de seconds rôles, dans une troupe sous le patronage de Francis Bacon ! Cette troupe avait un répertoire très large, dont certaines pièces à succès, publiées, sont signées de Shakespeare.

Enfin qu’il est mort le 23 avril 1616, toute comme Miguel de Cervantès, en léguant son lit à sa femme.

Il est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands poètes, dramaturges et écrivains de la culture anglaise Shakespeare est réputé pour sa maîtrise des formes poétiques et littéraires, ainsi que sa capacité à représenter les aspects de la nature humaine… C’est une figure éminente de la culture occidentale, qui continue toujours à influencer les artistes contemporains ! Il est traduit dans un grand nombre de langues et, selon l’Index Translationum, avec un total de 4 159 traductions, il vient au troisième rang des auteurs les plus traduits en langue étrangère après Agatha Christie et Jules Verne ! Ses pièces sont toujours jouées régulièrement, partout dans le monde, et il est l’un des rares dramaturges à avoir pratiqué aussi bien la comédie que la tragédie.

Shakespeare écrivit trente-sept œuvres dramatiques, entre 1580 et 1613. Mais la chronologie exacte de ses pièces est encore sujette à discussion. Cependant, le volume de ses créations n’apparaît pas comme exceptionnel en regard des critères de l’époque.

Aujourd’hui, on mesure l’influence de Shakespeare sur la culture anglo-saxonne en observant les nombreuses références qui lui sont faites, que ce soit à travers des citations, des titres d’œuvres ou les innombrables adaptations de ses œuvres. L’anglais est d’ailleurs souvent surnommé « la langue de Shakespeare » tant cet auteur a marqué la langue de son pays en inventant de nombreux termes et expressions.

Certaines citations d’ailleurs sont passées telles quelles dans le langage courant !

Nous vous renvoyons donc aux multiples biographies publiées un peu partout dans le monde et allons désormais nous consacrer à ce que dit précisément la Tradition Secrète à son sujet… Les pièces de Shakespeare jouent sur les états altérés et la folie de l’amour. Hamlet et Ophélie sont donc des descendants des troubadours. Ce sont de sages fous, tout comme Feste dans « La Nuit des rois ».

Dans « Le Roi Lear », à travers le personnage du bouffon christique qui dit la vérité quand personne n’ose le faire, le fou des troubadours atteint son apothéose !

Si personnages de Gargantua, Don Quichotte et Sancho Panza habitent l’imaginaire collectif, aucun autre auteur n’a peuplé notre imaginaire avec autant d’archétypes que Shakespeare :

Falstaff, Hamlet, Ophélie, Lear, Prospero, Caliban, Bottom, Othello, Iago, Malvolio, Macbeth et Lady Macbeth, ou encore Roméo et Juliette !

On peut même dire que depuis Jésus-Christ, aucun autre individu n’a autant œuvré pour permettre le développement et l’expansion du sentiment de vie intérieure chez l’humain !

Jésus a planté la graine de la vie intérieure et Shakespeare l’a aidée à s’épanouir, à se peupler et nous a donné ce sentiment, désormais familier, que nous contenons tous un cosmos intérieur aussi étendu que le cosmos lui-même !

Les grands écrivains sont les architectes de notre conscience…

Chez Rabelais, Cervantès et Shakespeare, et surtout dans les monologues d’Hamlet, nous trouvons les graines de ce que nous éprouvons aujourd’hui lorsque nous nous retrouvons face à des changements personnels, à des décisions vitales à prendre !

Avant la Renaissance, l’amorce de ce genre de sentiment n’était présente que dans les sermons de l’Eglise !

Il existe néanmoins une part d’ombre dans cette nouvelle richesse intérieure qui est, de nouveau, clairement présente dans les monologues d’Hamlet… Ce nouveau sentiment de détachement qui permet à tout un chacun de se retirer du monde sensible et de vagabonder dans son monde intérieur (comme la Joconde de Léonard de Vinci) est à double tranchant, car il porte en lui le danger de se sentir étranger au monde :

Hamlet languit, se sent isolé au point de se demander s’il vaut mieux « être ou na pas être ? »… Nous sommes bien loin du cri d’Achille, qui voulait vivre dans la lumière du soleil à tout prix ! En qualité d’initié, Shakespeare était donc en train de contribuer à la formation d’un nouvel état de conscience….

Dans les pays anglo-saxons, Shakespeare a contribué, plus qu’aucun autre écrivain, à définir les êtres du monde des esprits et à montrer la manière qu’ils avaient d’intervenir dans le monde matériel. Il nous suffit de penser à Ariel, Caliban, Puck, Obéron ou encore Titania.

Bien des comédiens pensent, encore aujourd’hui, que Macbeth contient des formules magiques qui, lorsque la pièce est jouée, lui donnent la force d’une cérémonie occulte !

Prospero, le personnage de « La Tempête », est l’archétype même du mage, inspiré par l’astrologue de la cour d’Elizabeth, le Dr John Dee. Un esprit apparut à cet astrologue le 24 mars 1583 et lui parla du cours futur des choses et de la raison, en disant :

« De nouveaux mondes jailliront de ceux-ci. De nouvelles manières ; des hommes étranges ».

Shakespeare écrira, lui :

« Ô merveille ! Que l’humanité est admirable ! Ô splendide nouveau monde qui compte de pareils habitants! » (La Tempête, acte V, scène I).

Quand nous entrons dans « le Bois vert du Songe d’une nuit d’été » et des autres comédies, nous nous retrouvons dans la forêt que nous avons parcourue dans les toutes premières vidéos d’Ouroboros…

Nous retournons à une forme de conscience archaïque, dans laquelle la nature tout entière est animée par les esprits !

Dans l’art et la littérature, la végétation tortueuse annonce en général que l’on entre dans le royaume de l’ésotérisme, dans la dimension éthérée. La plume de Shakespeare abonde en imagerie florale… Les critiques ont souvent dit que « la rose de La Reine des fées » d’Edmund Spenser, pièce écrite en 1589, était un symbole rosicrucien occulte. Mais aucun auteur anglais n’a autant utilisé le symbole de « la rose », ni de manière plus occulte, que Shakespeare !

Il y a sept roses sur le mémorial de Shakespeare dans l’église de la Sainte-Trinité, à Stratford-upon-Avon et, comme nous le verrons bientôt dans le prochain opus d’Ouroboros, les sept roses sont le symbole rosicrucien des chakras… Dans la logique positiviste, une affirmation claire n’affirme rien si aucune preuve ne vient la réfuter… C’est cet argument qui est parfois utilisé pour prouver la non-existence de Dieu ! Si aucun événement concevable ne peut nier l’existence de Dieu, alors, en affirmant que Dieu existe, nous n’affirmons rien.

De ce point de vue, l’affirmation : « Le personnage historique de Shakespeare a écrit des pièces qu’il a signées de son nom » affirme très peu de chose. En réalité, nous en savons si peu sur l’homme qu’était réellement Shakespeare que nous ne pouvons établir aucun rapport entre sa vie et ses pièces… Cet homme restera pour toujours une énigme !

Comme Jésus-Christ, il a révolutionné la conscience humaine, mais il n’a laissé presque aucune trace dans les archives historiques…

Cependant, au cours des derniers siècles mais en de trop rares occasions à notre goût, et souvent au hasard de quelques lignes lues, son « message » redevient audible et accessible à tout un chacun… Allez comprendre, vous qui avez eu le courage et la force de visionner cette vidéo, jusqu’ici ! Aussi, pour réussir à enfin éclairer ce mystère et mieux comprendre la littérature de la Renaissance qui envahit l’Angleterre à cette époque, nous allons examiner maintenant le contenu soufi des œuvres de Shakespeare, qui est la plupart du temps, ignoré.

Inutile de préciser que tout ce que nous allons développer n’a jamais été porté à la connaissance du grand public et n’était réservé qu’à une élite ! Comme nous l’avons déjà dit dans d’autres vidéos, la « rose » était aussi un grand symbole du soufisme. L’intrigue de « La Mégère apprivoisée » est inspirée des « Mille et Une Nuits », dont le titre arabe est « ALF LAYLA WALAYLA », phrase codée signifiant en réalité « mère des archives ».

C’est une allusion à la tradition selon laquelle sous les pattes du Sphinx, ou dans une dimension parallèle, se cache une bibliothèque secrète, ou « salle des archives », entrepôt de la sagesse ancienne d’avant le Déluge. Le titre les « Mille et Une Nuits » signifie donc que les secrets de l’évolution humaine y sont dissimulés !

L’histoire principale de « La Mégère » apprivoisée vient en réalité directement du conte « Le Dormeur éveillé », dans lequel Haroun al-Rachid, que vous commencez maintenant à bien connaître, fait plonger un jeune homme crédule dans un sommeil profond, l’habille de Vêtements royaux et dit à ses serviteurs de le traiter à son réveil comme s’il était réellement le calife.

C’est donc une histoire qui traite des états de conscience altérés, et le conte comme la pièce de Shakespeare contiennent tous deux des descriptions de la façon d’atteindre un état de conscience supérieur. L’intrigue principale de la pièce est centrée sur « Christopher Sly ».

Dans la tradition soufie, un homme rusé est un initié, ou membre, d’une confrérie secrète… Au début, Christopher Sly est décrit comme un mendiant, un autre nom de code soufi, puisque qu’un soufi est avant tout : « un mendiant à la porte de l’amour ».

Au début de la pièce, Sly dit :

« Vous n’êtes qu’une roulure : les Sly ne sont pas des vauriens. Voyez les chroniques : nous sommes arrivés avec Richard le Conquérant ».

Inutile de préciser qu’il est question ici de l’influence soufie que les croisés ont ramenée de leurs voyages en Terre Sainte !

Mais Sly est également un ivrogne !

Comme nous l’avons vu précédemment, à la fin d’Ouroboros 17, l’ivresse est aussi un code soufi pour signifier un état de conscience mystique et visionnaire…

Enfin, Sly est réveillé par un seigneur, ce qui veut dire qu’il est instruit par son maître spirituel sur la façon d’atteindre cet état de conscience supérieur… Dans l’œuvre de Shakespeare, l’histoire qui suit, l’apprivoisement de la mégère Katarina par Petruchio, est également une allégorie de l’initiation… Petruchio a recours à la ruse pour transformer Katarina ! Elle représente ce que la terminologie bouddhiste appelle : « esprit de singe », ce mental agité, bruyant et jacassant, qui nous distrait des réalités spirituelles.

Petruchio essaye de lui apprendre à abandonner toute idée préconçue et son ancienne façon de penser. Katarina doit apprendre maintenant à penser à l’envers et sens dessus dessous :

« Faites, s’il vous plaît, je l’attends ici. Et dès quelle sera là je la courtiserai avec vigueur.

Imaginons quelle m’injurie ; eh bien, je lui dirai quelle chante aussi merveilleusement qu’un rossignol.

Imaginons qu’elle se renfrogne, eh bien, je lui dirai quelle est aussi fraîche que la rose du matin encore couverte de rosée.

Et si elle ne veut pas parler; eh bien, je louerai sa volubilité et sa touchante éloquence.

Si elle m’ordonne de plier bagage, je la remercierai comme si elle me priait de rester avec elle une semaine ; si elle refuse de se marier je lui demanderai quel jour elle souhaite publier les bans et célébrer notre mariage. »

Nous verrons dans la dernières vidéo d’Ouroboros, qui traitera de la fin de l’humanité, quel était le but du prophète Elie.

Mais en attendant, il est important de rappeler le grand rôle qu’a joué l’Arabie dans l’inspiration littéraire, mais aussi scientifique, de cette époque…

À la cour d’Haroun al-Rachid, et plus tard parmi les peuples arabes, la science a fait de grandes avancées, notamment en mathématiques, en physique et en astronomie.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, depuis les croisades, il y a toujours eu un profond lien mystique a toujours uni les Arabes et les Anglais, car le grand esprit arabe de la recherche scientifique vivait en Francis Bacon !

Grâce à lui, Bacon inspira la grande révolution scientifique qui a tant contribué à la formation du monde moderne, mais Bacon fut aussi la personne associée le plus intimement à Shakespeare dans la littérature occulte…

A la renaissance, on avait commencé à ouvrir et à éclairer le cosmos intérieur ; mais dès les Temps Modernes (qui prirent fin historiquement à la Révolution Française), le cosmos du monde « d’en dehors » était aussi en train de s’ouvrir !

Shakespeare avait révélé un monde nouveau, non pas des personnages types, comme c’était le cas auparavant, mais une foule d’individus pleinement accomplis, bouillonnants de passion et mus par des idées !

Bacon, lui, fit émerger un monde débordant de quiddité, un monde scintillant, habité par des objets infiniment variés et parfaitement définis.

Ces deux mondes parallèles grandirent et devinrent chacun l’image inversée de l’autre. Les mondes intérieur et extérieur, qui avaient précédemment été entremêlés de manière indistincte, se trouvaient maintenant clairement séparés.

Le monde de Shakespeare est le monde des valeurs humaines, où, quoi qu’il arrive, ce qui est en jeu, c’est le bonheur et la condition d’une vie humaine !

Le monde de Bacon, lui, est un monde dépouillé de valeurs humaines !

Shakespeare a mis en scène la farce, le paradoxe, le mystère et l’imprévisibilité de l’expérience humaine !

Bacon, lui, a appris à l’humanité comment regarder les objets physiques qui sont le contenu de l’expérience et à faire attention aux lois prévisibles auxquelles ils obéissent !

Afin d’envisager ce contenu de manière différente, il préconisa d’abandonner autant que possible les préjugés, de rassembler toutes les données que l’on pouvait rassembler, en essayant de n’imposer aucun schéma à ces données, mais plutôt d’attendre patiemment que de nouveaux schémas, plus féconds et plus profonds, émergent !

C’est pourquoi dans l’histoire de la philosophie de la science, il est aussi connu comme le père de « l’induction »…

Pour résumer, Bacon s’est rendu compte que si l’on observait les objets aussi objectivement que possible, d’autres schémas émergeaient, très différents de ceux qui donnent à l’expérience subjective sa structure…

Cette prise de conscience allait définitivement changer la face du monde !

Dans notre prochaine vidéo, nous ferons la lumière sur l’ère rosicrucienne et nous ouvrirons la porte des confréries allemandes…

Nous partirons aussi à la rencontre de Maître Eckhart, de Christian Rosenkreutz, de Jérôme Bosch et du mystérieux astrologue et conseillé personnel de la reine Elisabeth : John Dee…

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