Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a confirmé le 22 octobre qu’un centre spatial serait établi à la base aérienne de Ramstein en Allemagne. La base est contrôlée par l’US Air Force et le Centre spatial se coordonnera étroitement avec la nouvelle US Space Force and Space Command.
Le Centre spatial de l’OTAN a été autorisé moins de deux semaines après la signature des accords Artemis par huit pays dotés de programmes spatiaux civils. Ce chiffre augmentera prochainement à mesure que les signataires de l’OTAN et de la Station spatiale internationale adhéreront aux accords. Les accords d’Artémis établissent le cadre d’une alliance spatiale multinationale qui coopèrent pour protéger leur personnel, leurs ressources et leurs opérations dans l’espace contre les «interférences nuisibles», par le biais de «zones de sécurité».
Les enjeux d’Artemis: une alliance spatiale et une flotte stellaire
En outre, la création du Centre spatial intervient un an après un atelier sur le futur spatial où les experts du Commandement spatial de l’USAF (maintenant la Force spatiale) ont discuté de l’évolution des affaires militaires dans l’espace au cours des 40 prochaines années. L’atelier sur les futurs spatiaux a envisagé huit scénarios réalisables.
Le plus favorable était un avenir Star Trek où une coalition de nations dirigée par les États-Unis domine l’espace et introduit des lois et des processus du monde libre. Le moins favorable est celui où un pays comme la Chine domine l’espace et introduit des lois et des processus qui favorisent leurs propres intérêts.
Dans ses commentaires, le chef de l’OTAN a déclaré que le centre spatial du Commandement aérien allié aiderait à coordonner les activités spatiales alliées et fournirait un soutien aux missions et opérations de l’OTAN depuis l’espace en utilisant les communications et l’imagerie par satellite. Stoltenberg a déclaré que le centre aiderait également à protéger les systèmes spatiaux alliés à l’OTAN en partageant des informations sur les menaces potentielles.
Stoltenberg a répété à plusieurs reprises que l’OTAN n’avait aucun intérêt dans la «militarisation» de l’espace, mais jeudi, il a déclaré que les menaces contre les satellites et les systèmes spatiaux alliés de l’OTAN étaient réelles.
« Par exemple », a-t-il dit, « la Russie et la Chine développent actuellement des capacités qui peuvent aveugler, détruire, par exemple, des satellites, ce qui aura un impact grave sur les activités militaires et civiles sur le terrain.
Stoltenberg a également déclaré que les ministres des Affaires étrangères de l’OTAN se sont dits préoccupés par l’arsenal croissant de missiles à capacité nucléaire de la Russie et par l’importance pour la Russie et les États-Unis de prolonger le nouveau traité sur les missiles START.
Le secrétaire général a également appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la cessation de toutes les hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans la région contestée du Haut-Karabakh. La région se trouve en Azerbaïdjan mais est sous le contrôle des forces de souche arménienne soutenues par l’Arménie depuis la fin d’une guerre en 1994.
Les combats actuels qui ont commencé là-bas marquent la plus grande escalade du conflit depuis la fin de la guerre. Stoltenberg a appelé la Turquie à «user de son influence considérable dans la région pour calmer les tensions».
L’avenir de l’espace 2060 et les implications pour la stratégie américaine : Rapport de l’atelier sur l’avenir de l’espace – Commandement de l’espace de l’armée de l’air – 5 septembre 2019
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