Transhumanisme

Les dangers du Metavers

C’est tellement ahurissant qu’on arrête plus d’en parler… Le metavers de Mark Zuckerberg, à l’odeur dystopique, signe la course effrénée vers un monde toujours plus numérique, toujours plus inhumain…

« Dans un jeu vidéo, vous évoluez dans un environnement virtuel, fabriqué de toute pièce par l’Homme, souvent limité à un décor prédéfini. Si l’environnement du jeu est hébergé sur votre ordinateur personnel, une fois la partie quittée, ce monde n’évolue pas. Aucun mur ne va se construire seul, aucun trou ne se creusera tout seul, etc.

Mais il suffit de placer la base de données et quelques fichiers du jeu sur un serveur accessible massivement, en y invitant des centaines de joueurs libres (qui de ce fait accompliront différentes tâches à des moments différents), pour que ce monde évolue même en votre absence. On appelle cela un monde persistant.

Les objectifs et ambitions du métavers

L’objectif ambitieux du métavers est de réunir les gens à travers différentes « couches virtuel/réalité » tout en permettant une interopérabilité sans faille entre les différentes applications. Imaginez un monde virtuel persistant, que vous pourriez rejoindre avec votre casque de réalité virtuelle (casque VR).


Dans ce monde, comme dans la réalité, vous possédez une maison. Ce lieu pourrait être créé à l’image de son modèle réel, ou dessiné de toute pièce uniquement pour le métavers.

Dans tous les cas, votre « chez vous virtuel » se veut persistant, comme le chez vous réel.

C’est-à-dire que si vous utilisez par exemple un stylo 3D virtuel dans votre maison de rêve du métavers et que vous le posez sur votre table à manger plaquée or, vous devriez pouvoir le retrouver au même endroit le lendemain en vous connectant après le travail. Cependant, si quelqu’un s’invite chez vous entre deux, et qu’il pose ce même stylo sur le sol, c’est sur le sol que vous le retrouverez. Sans cette « persistance », difficile d’imaginer un métavers fonctionnel et intéressant sur le long terme. Il s’agit d’une nécessité pour la mise en place d’un métavers tel que nous l’idéalisons.

Combiner réalité virtuelle et réalité augmentée

Passons aux choses sérieuses : non, le métavers ne sera pas qu’un ensemble de mondes factices accessibles avec un casque VR. Le but ultime est d’interconnecter tous ces environnements comme jamais auparavant, et pour cela, les technologies mises en place s’appuieront sur une autre couche de ce gâteau fait de 1 et de 0, la réalité augmentée.


Il y a peu, Meta (anciennement Facebook) a présenté ses lunettes Ray Ban incorporant des caméras, censés dans un premier temps permettre de capturer des vidéos directement depuis ces dernières pour « ne rater aucun moment important », déclare la société. Et comme on peut le voir dans la vidéo de présentation de leur projet de métavers, ces mêmes lunettes semblent dotées d’un système de réalité augmentée, à l’image des Google Glass.

En d’autres termes, ils nous promettent à l’avenir de simples « Ray Ban » (d’aspect) qui permettront de visualiser des éléments virtuels directement dans notre champ de vision. Ainsi, il sera par exemple possible de faire apparaître l’avatar de votre belle-mère en plein milieu de votre salon au moindre appel entrant. Motivant n’est-ce pas?

Mais soyons honnêtes, les exemples bien plus enthousiasmants sont innombrables : comme l’introduit brillamment la fameuse vidéo de présentation de Meta, il sera également possible, par exemple, de transformer son jardin ou son salon en un véritable planétarium, pour étudier les astres ou pour s’évader le temps d’un thé…

 

Interopérabilité et compatibilité

Les technologies nécessaires sont déjà disponibles, et le projet de métavers de Meta fera probablement en sorte que vous puissiez en bénéficier d’ici quelques années.

L’entreprise est également consciente que le succès du projet dépendra aussi de la compatibilité entre les différentes applications du métavers. En d’autres termes, il sera essentiel de pouvoir utiliser des applications communes dans n’importe quelle couche du métavers.

Un exemple simple d’interopérabilité : accéder à ses messages du monde réel depuis un smartphone virtuel en tant qu’avatar, ou passer d’une salle virtuelle lors d’une conférence à son salon, en faisant apparaître ses collaborateurs directement chez soi durant le même appel, en remplaçant le casque VR par des lunettes de réalité augmentée (vos superbes Ray Ban)…

Pour aller au-delà, il devra aussi être possible de transférer des éléments et des objets d’une application virtuelle à une autre, tout en conservant une compatibilité sans faille. En somme, un enjeu technique de taille, qui d’ailleurs a déjà engendré la création de plus de 10 000 emplois en Europe.

Économie et système financier

Dans le métavers, il sera sans doute possible d’effectuer des achats avec une carte de crédit standard, mais il est aussi évident que les cryptomonnaies s’y inviteront rapidement, avec probablement de nouveaux cryptoactifs dédiés au métavers — mais qui pourront être utilisés ailleurs sur Internet afin d’augmenter leur utilité, et donc leur valeur. Ainsi, il sera plus facile pour les concepteurs d’équilibrer un véritable système économique virtuel, bénéficiant de sa propre monnaie.

Qui dit monde virtuel gigantesque et persistant avec un véritable système économique, dit aussi possibilité d’emploi…

En effet, préparez-vous à entendre, d’ici une ou deux décennies, de plus en plus de gens postulant pour un job dans le métavers, que ce soit sous forme matérialisée (agent d’accueil, vendeur d’articles virtuels, etc.) ou non.

Les dangers du métavers dans un avenir proche

Vous en savez maintenant suffisamment pour comprendre les enjeux d’un tel avènement technologique.

Comme mentionné et présenté, les frontières entre le monde réel et le monde virtuel seront petit à petit effacées, encourageant une société toujours plus déconnectée de la réalité — qui actuellement vit (littéralement) déjà en partie sur son smartphone, que ce soit par le biais des réseaux sociaux ou des jeux vidéo.

Le problème est donc de taille, et surtout d’actualité, puisqu’aux « soucis de connexion » avec la réalité, viennent s’ajouter des problématiques supplémentaires, négativement innovantes et déstabilisantes, que la plupart d’entre nous n’imaginaient même pas il y a à peine dix ans.

Comment devrons-nous enseigner aux enfants à utiliser ces technologies « avec modération »? Ce terme si ambigu qui le deviendra d’autant plus après l’introduction de cette technologie, dont l’objectif est justement celui de rendre la frontière entre réalité et virtuel encore plus floue qu’elle ne l’est aujourd’hui dans l’esprit d’enfants et adultes.

Les enfants et les ados dans tout cela?

Comment allons-nous réguler l’utilisation des différentes technologies liées au métavers par nos enfants, comment allons-nous limiter notre propre utilisation?

C’est une très bonne question. Aujourd’hui, de nombreux parents utilisent, pour l’Internet actuel, des systèmes de surveillance centralisés, qui permettent de limiter le temps d’utilisation d’un appareil ou l’accès à certains sites web. Des versions plus vastes, plus complexes, de ces systèmes de contrôle parental, pourraient certes être envisagées pour le métavers, mais seront-elles compatibles avec toutes les applications virtuelles que votre enfant aura dégotées? Là encore, la question reste pour le moment sans réponse claire, et surtout en soulève d’autres.

Plus on y pense donc, plus les questions fusent. Elles sont innombrables, et ce n’est que le début. Et c’est normal avec une technologie qui se veut aussi vaste et innovante.

À ce stade du questionnement, une première évidence apparaît tout de même : nous ne sommes absolument pas prêts à l’arrivée du métavers. Certes, Meta nous précise que le métavers tel que l’entreprise l’imagine n’est pas près de voir le jour, et qu’il faudra compter pour cela en tout cas une décennie… Mais serons-nous prêts dans 10 ans, voire 20 ans? J’en doute fort. Nous aurons certainement quelques boucliers, quelques stratégies techniques et logicielles pour réguler tout cela, mais nous serons probablement rapidement dépassés par une technologie qui évoluera bien plus vite que nous.

Quel est donc ce danger réel, à court terme?

Le danger concerne plusieurs domaines de la vie et de la santé, et concernera surtout les tranches d’âges plus jeunes.

Il y a le danger psychologique : par exemple, un enfant qui s’isole dans le métavers, où qui y subit des violences et du harcèlement, peut-être sans aucun contrôle possible selon le moment et le lieu — car il s’agira en quelques sortes d’un véritable « monde parallèle ».

Les parents devront-ils agir comme une « police du métavers », et y entrer régulièrement pour surveiller leurs enfants, leur casque VR sur la tête après avoir fait la vaisselle ? Nombreux seront donc ceux qui opteront pour une interdiction totale en dessous d’un certain âge.

Mais cette interdiction pourrait engendrer d’autres problèmes, qui pourraient devenir tout aussi conséquents pour la santé psychologique de l’enfant. Il pourrait simplement se sentir exclu par rapport à d’autres, qui eux auraient la chance d’accéder au métavers.

Santé et sédentarité…

Que dire du manque d’activité physique qui en découlera?

Bien entendu, on nous promet des activités en réalité augmentée permettant de se dégourdir les jambes, mais à quel point les gens les pratiqueront-elles?

Autrefois, les enfants passaient la majorité de leur temps libre en extérieur, à jouer à des jeux souvent physiques, rentrant à la maison en sueur, les habits pleins de terre.

Aujourd’hui, l’augmentation de la sédentarité (l’un des « maux du siècle »), tous âges confondus, fait déjà peur. Qu’adviendra-t-il d’un monde déjà sédentaire lorsqu’on lui aura fourni une raison supplémentaire de ne pas bouger, de rester confortablement assis sur son canapé au lieu de sortir profiter de… la vie, tout simplement?

Les casques VR, qui seront nécessaires pour profiter de toutes les joies du métavers, pourraient aussi amener leurs lots de maux.

À l’heure actuelle, nous n’avons pas assez de recul sur l’utilisation à long terme de cette technologie, que ce soit pour la santé de nos yeux ou de notre cerveau. Pour ce qui est des yeux, l’utilisation toujours plus fréquente des écrans est déjà à l’origine d’une véritable épidémie de myopie, comme le confirment des chercheurs…

La majorité des systèmes VR, encore aujourd’hui, ne sont pas supportés par certaines personnes, qui déclarent subir des vertiges ou des nausées au bout d’un certain temps d’utilisation. Il ne serait donc pas étonnant que s’adonner à cette activité durant des heures, tous les jours, puisse avoir un impact sur les organes de l’équilibre et le fonctionnement cérébral. Des questions qui seront à étudier avec rigueur ces prochaines décennies.

Les dangers du métavers dans 30 ans

Projetons-nous maintenant 30 ans dans le futur. Un futur dans lequel le terme métavers fera peut-être partie du quotidien, un futur dans lequel presque quiconque sera présent d’une façon ou d’une autre dans cet univers virtuel.

Comme pour l’application Facebook, la majorité des êtres humains disposant des moyens technologiques nécessaires y seront sans doute présents. Car si aujourd’hui vous pensez ne pas être suffisamment attiré par le métavers pour vous y lancer une fois disponible, des entreprises comme Meta trouveront tous les moyens nécessaires pour que cela soit le cas le moment venu.

Bien entendu, les pays et communautés défavorisés seront probablement en partie exclus de cet univers parallèle, faute de moyens financiers pour se procurer les dispositifs technologiques nécessaires, ce qui creusera de nouveaux fossés séparant les humains les uns des autres, contrairement à ce que le projet promeut — à savoir « rassembler les gens comme jamais auparavant ».

Puis il y aura une quantité non négligeable de « résistants », qui s’opposeront fortement à cette « virtualisation » de l’humain.

Eux aussi pourraient finir par se sentir « exclus », en quelques sortes. Sans compter les conflits qu’une telle différence pourrait engendrer : des manifestations, mais pas seulement. Piratages informatiques et actes en tout genre visant à « freiner le métavers ».

Ce métavers qui, d’une part, servira de refuge émotionnel dans un monde toujours plus stressant et d’autre part, de véritable planque pour de nombreuses activités illégales.

Certes, les plateformes comme Meta réguleront cet univers, aidées par l’intelligence artificielle, mais d’autres métavers pourront voir le jour.

Imaginez les possibilités que pourrait offrir un métavers issu du Dark Web, complètement en dehors du contrôle des autorités?

Les possibilités seront presque illimitées, et pourraient notamment inclure le trafic illégal de données numériques et d’identités virtuelles (sous la forme d’avatars ultra-réalistes par exemple). D’ailleurs, Mark Zuckerberg évoque l’aspect « sécurité » des avatars, en stipulant qu’un avatar « réaliste » pourrait être protégé par l’identification à double facteur, ou par une forme d’identification sécurisée qui reste encore à définir.

Dans 30 ans, le métavers pourrait avoir une place plus importante que nous pouvons l’imaginer aujourd’hui.

De ce fait, il est essentiel de s’interroger sur la sécurité des données impliquées. Il est fort probable, comme déjà évoqué, qu’un tel univers virtuel engendre la création d’emplois tout aussi virtuels, auxquels il faudra accéder sous la forme d’un avatar réaliste par exemple.

Mais que se passerait-il si votre avatar se faisait pirater par une personne mal intentionnée? De même, votre fortune en cryptomonnaies accumulée au sein de votre métavers préféré pourrait vous échapper suite à un piratage de données. Dans ce cas, qui agira en cas de vol?

Quelles autorités? Bien entendu, ce sont là des problématiques actuelles, relatives à l’Internet que nous connaissons déjà, mais comment cela évoluera-t-il dans le métavers?

Se préparer au métavers, ou subir le métavers…

Les possibilités que nous promettent les premiers acteurs du développement du métavers sont excitantes. Pour qu’un tel projet puisse avoir une chance de ne pas faire entrer l’avenir technologique de l’humanité dans une première phase dystopique, il faut que les acteurs majeurs de la tech proposent dès l’arrivée du métavers des solutions pour réguler son utilisation, son impact, ses activités. Il sera également nécessaire que les revendeurs et fournisseurs de ces technologies accompagnent les acheteurs, en leur proposant conseils et logiciels annexes qui leur permettront de veiller à une utilisation saine au sein de leur foyer.

Extrait d’un article de Jonathan Paiano

Pour la rédaction d’Elishean777,  la réponse concernant les enfants est d’une simplicité qui défie toute tentative d’intrusion parasite : ADOPTER LE SYSTÈME DES ULTRA-ORTHODOXES DE MEA SHEARIM…C’est-à-dire : pas d’ordinateur à la maison, pas de télé, et un « smartphone cacher » dont l’utilisation est réduite à certains sites… Les enfants jouent, étudient la Torah, et quand ils rentrent dans le monde professionnel, on constate avec étonnement qu’ils sont dix fois plus à la hauteur que les autres…

Ça vous paraît arbitraire ??? Mais faire subir cette société à visée transhumaniste à nos enfants, n’est-ce pas arbitraire?

Le 21ème siècle sera spirituel où ne sera pas…

Effectivement, si les parents ne décident pas d’élever leurs enfants dans un univers où seul compte le développement spirituel et l’expansion de l’esprit, c’est certain, le 21ème siècle, ne sera pas…!


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ELISHEAN 777 Communauté pour un Nouveau Monde

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