Massacres, déplacements massifs, famine… Le pays est ravagé par une guerre fratricide opposant l’armée régulière et des forces paramilitaires. Or le conflit, qui pourrait avoir des conséquences au-delà des frontières, se déroule dans un silence international pesant.
Inondations, famine, épidémie de rougeole, pénurie de médicaments…
La pire crise humanitaire du monde ne sévit pas au Moyen-Orient ou en Ukraine mais au Soudan.
Loin des caméras et des mobilisations estudiantines, l’agonie des enfants soudanais ne suscite ni indignation ni compassion générale. Et pourtant. Khartoum, la capitale, a été rasée par la guerre.
Près de 150 000 personnes ont été massacrées et les charniers sont visibles sur les images satellites.
Plus de 10 millions, soit un cinquième de la population, ont fui leur foyer.
La famine pourrait être plus meurtrière que celle qu’a connue l’Ethiopie dans les années 1980.
Le 4 juin 2025
Dans ce Soudan en guerre où la famine fait des ravages, un convoi humanitaire transportant de la nourriture a été attaqué en début de semaine. Des camions ont été incendiés et cinq personnes ont été tuées. Le même jour, David Lammy, invité d’une conférence au Maroc, dénonçait le manque de visibilité de ce conflit.
« La crise en cours au Soudan est la pire catastrophe humanitaire au monde et elle est extrêmement préoccupante », s’est alarmé le secrétaire d’Etat britannique aux Affaires étrangères.
Le ministre anglais ne parle pas en l’air. Oubliée, méconnue, la crise au Soudan dure pourtant depuis avril 2023 et a fait des dizaines de milliers de morts.
Voici trois chiffres qui illustrent la gravité de la situation, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.
13 millions de déplacés
Depuis le coup d’Etat militaire de 2021, armée et paramilitaires se disputent le pouvoir, divisant le pays en deux parties. La population tente de fuir les combats. Les affrontements ont provoqué le déplacement de 13 millions de personnes. Le seul camp de Zamzam, à l’ouest du Soudan, a hébergé jusqu’à un million de déplacés.
25 millions de personnes affamées
Dans ce camp de Zamzam, les installations de marché ont été détruites et les combats impliquent une véritable entrave à l’acheminement de l’aide humanitaire. Les chiffres fournis par l’ONU donnent le vertige : plus de la moitié de la population – près de 25 millions de personnes – souffre de faim aiguë. L’approche de la saison des pluies risque d’aggraver encore la famine.
65 000 morts de choléra
Le conflit incessant provoque une crise sanitaire majeure, avec une flambée de choléra car l’accès à l’eau est de plus en plus difficile. Fin mai, 70 personnes sont mortes en deux jours. Depuis août 2024, les autorités sanitaires ont comptabilisé plus de 65 000 cas de choléra et plus de 1 700 morts. L’Unicef estime que plus d’un million d’enfants risquent de contracter le choléra, juste dans l’Etat de Khartoum, celui de la capitale.
Et on vient nous marteler tous les jours avec un mensonge de plus sur Gaza ? C’est quoi de l’antisémitisme ou du racisme ? On en veut au juifs de se défendre et on s’en tape complet des noirs qui se font massacrer… C’est ça la politique de gauche ?
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