Nouveau paradigme

Fini les Accords d’Abraham, on passe aux Accords d’Isaac

Javier Milei devient un acteur prépondérant au Moyen-Orient

Une alliance nouvelle : Israël et l’Amérique latine en marche vers les « Accords d’Isaac ».

Une dynamique diplomatique inattendue est en train de naître entre Israël et l’Amérique latine, portée par l’enthousiasme du président argentin Javier Milei et l’engagement singulier de son ambassadeur à Jérusalem, le rabbin Shimon Axel Wahnish.

À travers une initiative baptisée avec audace les « Accords d’Isaac », l’Argentine veut aller au-delà des simples liens bilatéraux et proposer un cadre multilatéral structurant, inspiré des Accords d’Abraham qui ont transformé les relations d’Israël avec plusieurs pays du Golfe.


Un repositionnement stratégique argentin

Le changement de cap opéré par Buenos Aires est aussi soudain que symbolique. Longtemps neutre voire frileuse sur la scène internationale lorsqu’il s’agissait de soutenir Israël à l’ONU, l’Argentine de Milei affiche désormais un alignement clair avec Jérusalem.

Pour Wahnish, nommé ambassadeur quelques semaines après l’élection de Milei, ce rapprochement est naturel : « Israël n’est pas seulement un partenaire, c’est un frère », insiste-t-il.

La première preuve concrète de cette inflexion est le transfert de la résidence diplomatique d’Herzliya à Jérusalem, premier pas vers le déplacement officiel de l’ambassade, conformément à la promesse présidentielle. Ce geste symbolique s’inscrit dans une stratégie plus vaste qui associe valeurs partagées, coopération économique et lutte conjointe contre le terrorisme.

Des racines personnelles et spirituelles

La relation entre Milei et Israël ne repose pas uniquement sur des intérêts géopolitiques. Elle est aussi profondément personnelle. Le président argentin, connu pour son style provocateur et ses références bibliques, s’est formé aux textes juifs auprès du rabbin Wahnish. Cette proximité spirituelle s’est traduite par un lien politique fort.

La scène de leur prière commune au Mur occidental, quelques heures avant que deux otages argentins ne soient libérés par Tsahal à Rafah, est devenue un récit fondateur de cette relation. Pour le rabbin, cette coïncidence n’en était pas une :


« C’était la réponse du ciel à sa prière », affirme-t-il.

Le projet des Accords d’Isaac

Le concept porté par Wahnish et soutenu par Milei consiste à structurer un partenariat entre Israël et plusieurs démocraties latino-américaines autour de deux piliers : reconnaissance diplomatique claire et coopération économique avancée.

Ce cadre prévoit des initiatives ambitieuses : création de corridors douaniers entre Israël et l’Amérique du Sud, projets conjoints de satellites, collaboration en matière de cybersécurité, transferts de technologies agricoles et développement de centres d’innovation hydrique sur le fleuve Paraná.

Le Paraguay et l’Équateur ont déjà manifesté leur intérêt.

Le président équatorien Daniel Noboa, notamment, a publiquement reconnu le Hamas comme une organisation terroriste, ouvrant la voie à une alliance plus étroite avec Israël.

Une conférence internationale prévue en Argentine en décembre pourrait servir de rampe de lancement à ce partenariat. Elle réunirait plusieurs chefs d’État latino-américains, aux côtés de dirigeants israéliens, et potentiellement de l’ancien président américain Donald Trump en qualité de « témoin honoraire ».

Entre tensions régionales et opportunités stratégiques

Cependant, l’Amérique latine reste une région politiquement fragmentée. Tandis que l’Argentine, le Paraguay ou l’Équateur affichent leur proximité avec Israël, d’autres pays du continent prennent des positions très critiques. Le Brésil de Lula da Silva a récemment accusé Israël de génocide à Gaza. La Bolivie a renoué ses liens avec l’Iran. Le Chili est secoué par des tensions internes à sa coalition de gauche.

Pour le rabbin Wahnish, ces défis ne font que renforcer la nécessité d’agir :

« Plus le quartier est sombre, plus la bougie brille », résume-t-il avec calme.

Dans cette lecture, les alliances régionales ne visent pas seulement à défendre des intérêts mais à affirmer des valeurs partagées : liberté, démocratie et sécurité.

Milei : politique intérieure et image mondiale

À l’intérieur de ses frontières, Milei mène une politique économique radicale, tentant de sortir l’Argentine d’une inflation galopante qui dépasse les 250 %. Son programme de dollarisation divise, mais il conserve une posture de transparence et de détermination.

« Les gens souffrent, mais ils font confiance au chirurgien », affirme Wahnish.

Dans le même temps, la posture du président à l’international, entre visites à Jérusalem, gestes symboliques et engagement spirituel, renforce une image singulière : celle d’un dirigeant qui mêle foi, stratégie et volonté de rupture avec les pratiques diplomatiques passées.

Une alliance encore en construction

La visite de Milei à Jérusalem, prévue pour début juin, devrait apporter des éléments concrets à cette nouvelle ère. Outre les cérémonies protocolaires et la remise du prix Genesis, plusieurs annonces sont attendues : calendrier de transfert de l’ambassade, signature d’un accord bilatéral de lutte contre le terrorisme, et première version du cadre des « Accords d’Isaac ».

Le succès de cette initiative dépendra autant de la volonté politique des dirigeants que de leur capacité à traduire une vision en coopération réelle. Mais déjà, l’idée qu’Israël puisse compter sur un axe latino-américain solide marque un changement profond dans la géopolitique du Moyen-Orient et du continent sud-américain.

Ce n’est que le début.

Le président du Salvador, Nayib Bukele, nouvel allié de Trump, est un Palestinien qui compare le Hamas au gang MS-13.  S’il a principalement construit son identité politique autour de la lutte contre la violence des gangs, il s’est montré ouvertement pro-israélien.

« En tant que Salvadorien d’origine palestinienne, je suis certain que la meilleure chose qui puisse arriver au peuple palestinien est que le Hamas disparaisse complètement… Ceux qui soutiennent la cause palestinienne commettraient une grave erreur en se rangeant du côté de ces criminels », avait-il écrit sur les réseaux sociaux après le 7 octobre.


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