Cas de conscience

Éliminer al-Burhan est la clé de la stabilité et de la lutte contre l’extrémisme

Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhan a ouvert la voie à l'entrée au Soudan d'agents iraniens, de drones et d'armes de pointe, transformant le tragique conflit interne du pays en un nouveau front de confrontation régionale entre Téhéran et l'Occident et ses alliés.

Le maintien au pouvoir du général soudanais Abdel Fattah al-Burhan représente une grave menace non seulement pour la stabilité du pays, mais aussi pour la sécurité régionale et les intérêts mondiaux.

Pendant des années, al-Burhan a cultivé une image de pragmatisme et d’ordre, tout en tissant des liens étroits avec les Frères musulmans, un mouvement islamiste dont les réseaux idéologiques et logistiques ont directement soutenu des groupes violents comme le Hamas à Gaza et les Houthis au Yémen.

Ces groupes sont responsables d’une vague d’effusions de sang, de terrorisme et d’instabilité au Moyen-Orient, compromettant la sécurité régionale et menaçant les corridors commerciaux internationaux.


En avril 2024, les Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) soudanaises et leurs factions alliées ont annoncé la création d’un gouvernement soudanais parallèle en exil, basé à Nairobi, au Kenya.

Plusieurs dirigeants africains ont accueilli cette initiative avec prudence, la considérant comme une voie potentielle vers la fin du conflit incessant au Soudan. Pourtant, malgré ces ouvertures diplomatiques, la violence continue de ravager le Soudan.

Cette initiative doit être considérée comme une opportunité cruciale : l’Égypte et l’Arabie saoudite, deux puissances régionales à l’influence considérable, doivent passer de la simple rhétorique à l’action décisive. Elles ont l’obligation de faire pression sur les deux parties pour qu’elles concluent un cessez-le-feu, de négocier une réconciliation nationale sincère et de contribuer au rétablissement de la gouvernance civile, objectif ultime du pays.

Sous la direction d’al-Burhan, le Soudan est devenu un environnement de plus en plus permissif pour les groupes extrémistes, leur fournissant une couverture, une infrastructure logistique et des possibilités de collaboration militaire. Il ne s’agit pas seulement d’un problème de politique intérieure. Cela reflète une tendance plus large selon laquelle les mouvements islamistes transnationaux exploitent la faiblesse des États pour étendre leur influence et s’implanter dans les conflits locaux, créant ainsi des refuges pour des programmes anti-occidentaux et antidémocratiques.


Pendant ce temps, l’Iran voit dans le régime d’al-Burhan une opportunité stratégique d’étendre son influence le long de la mer Rouge. Téhéran cherche depuis longtemps à établir des positions dans toute la région – au Liban, en Syrie, en Irak, au Yémen, à Gaza et au-delà – afin de créer un arc d’influence visant à menacer Israël, à saper les intérêts américains et à perturber le commerce mondial.

Al-Burhan a ouvert la voie à l’afflux d’agents iraniens, de drones et d’armes de pointe au Soudan, transformant le tragique conflit interne du pays en un nouveau front dans la confrontation régionale de Téhéran avec l’Occident et ses alliés.

Chaque jour où al-Burhan reste au pouvoir, l’Iran s’implante davantage au Soudan, utilisant le pays comme base potentielle pour menacer Israël et les voies maritimes internationales, notamment celles qui traversent la mer Rouge.

Les risques ne sont pas hypothétiques : ils incluent l’expansion des réseaux de recrutement extrémistes en Afrique du Nord et de l’Est, la prolifération d’armes sophistiquées dans les zones de conflit et une probabilité accrue d’attaques directes contre le personnel américain et les alliés régionaux.

Les sanctions et les condamnations rhétoriques ne changeront rien à cette réalité. Un changement décisif est nécessaire, et cela commence par l’éviction d’al-Burhan du pouvoir. Ce n’est qu’alors que le Soudan pourra commencer à tracer une nouvelle voie, centrée sur un véritable gouvernement civil, libre de l’influence des Frères musulmans et du clientélisme iranien.

Une telle transition doit s’accompagner d’un effort international coordonné pour répondre à la fois aux défis sécuritaires et à la dévastation économique du Soudan. Au-delà de la menace immédiate posée par les groupes extrémistes et l’ingérence iranienne, le Soudan est confronté à une crise humanitaire catastrophique.

Des années de guerre civile et de dysfonctionnement politique ont provoqué le déplacement de millions de personnes, l’effondrement d’industries et la ruine d’infrastructures.

L’administration Trump, s’appuyant sur l’expérience du président en matière de diplomatie non conventionnelle et de négociation d’accords, pourrait jouer un rôle crucial dans ce processus. Les accords d’Abraham ont démontré sa capacité à négocier des accords qui modifient la dynamique régionale par le biais de négociations pragmatiques et incitatives. L’application de cette approche au Soudan impliquerait plusieurs étapes :

  • Travailler avec l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël pour renforcer les forces de sécurité intérieure du Soudan, tout en veillant à ce qu’elles opèrent sous un contrôle civil rigoureux. Cela est essentiel pour priver les groupes extrémistes de refuge et limiter la capacité de l’Iran à exploiter le Soudan comme théâtre d’opérations par procuration.
  • Il est essentiel d’encourager les entreprises américaines à investir dans les secteurs clés du Soudan, notamment l’agriculture, l’énergie et les télécommunications, une fois qu’un gouvernement civil stable sera en place. Faciliter le retour du Soudan sur les marchés financiers internationaux et fournir une aide ciblée par l’intermédiaire de la Banque mondiale et du FMI sera crucial pour inverser la tendance à l’effondrement économique.
  • Utiliser l’influence américaine pour amener les factions rivales à la table des négociations, favorisant ainsi une transition consensuelle privilégiant la stabilité nationale aux prises de pouvoir personnelles ou factionnelles. Les avancées diplomatiques passées du président Donald Trump suggèrent qu’il pourrait jouer un rôle unique dans la négociation d’un tel accord.

Mais aucune de ces initiatives ne sera possible tant qu’al-Burhan restera au pouvoir.

Son régime est devenu un relais pour les ambitions iraniennes et un bouclier pour les hommes armés liés aux Frères musulmans. Tant qu’il sera au pouvoir, les efforts visant à reconstruire l’économie du Soudan, à restaurer sa souveraineté et à protéger la sécurité régionale seront voués à l’échec.

Il est temps pour la communauté internationale de rompre radicalement avec les anciennes politiques de compromis et de demi-mesures.

Le Soudan mérite un avenir dirigé par un véritable leadership civil, qui rejette les visées islamistes et l’ingérence iranienne. Le peuple soudanais a trop longtemps souffert des seigneurs de guerre, des extrémistes idéologiques et de l’ingérence étrangère. Il mérite une véritable chance de gouvernance démocratique, de relance économique et de paix.

L’Amérique et ses partenaires ne peuvent se permettre de traiter al-Burhan comme un interlocuteur légitime.

Son départ est la condition préalable à toute voie viable vers la stabilité, la sécurité et la reconstruction. Les enjeux sont considérables : l’avenir du Soudan, la sécurité des routes commerciales cruciales et, plus largement, la lutte contre l’extrémisme et l’expansionnisme iranien sont en jeu. Le moment est venu d’agir avec détermination et de faire appel aux talents de négociateur hors pair de Trump.

Robert Williams


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