Et si le Débarquement de Normandie, en 1944, avait commencé par l’élimination des principaux chefs militaires nazis et la destruction totale de la défense aérienne allemande — avant même qu’un seul soldat allié ne touche le sol français ?
Cela paraît invraisemblable. Et pourtant, c’est précisément ce qu’Israël vient d’accomplir face à l’Iran, en lançant l’opération “Rising Lion” le 13 juin 2025.
Cette offensive préventive sans précédent redéfinit la guerre moderne. Elle est déjà un cas d’école.
Une guerre commencée avant la première bombe
L’opération « Rising Lion » ne se limite pas à une frappe ciblée. Elle inaugure un nouveau modèle d’engagement militaire, fondé sur l’intégration de toutes les dimensions de la guerre contemporaine : renseignement humain, cyberattaques, guerre électronique, drones, opérations spéciales, frappes aériennes et action psychologique.
Israël a frappé avant que l’Iran ne comprenne qu’il était en guerre. Les radars ont été aveuglés, les communications brouillées, les chaînes de commandement coupées. La surprise a été totale — non pas malgré l’ampleur de l’attaque, mais grâce à elle.
Le renseignement comme arme de décapitation
L’un des aspects les plus stupéfiants de l’opération : la profondeur du renseignement israélien. Les services de Tel-Aviv ont réussi à manipuler les agendas de l’état-major iranien pour rassembler plusieurs hauts responsables dans une même installation souterraine — et les éliminer simultanément.
Parmi les figures majeures tuées lors de la première nuit :
- Mohammad Hossein Bagheri, chef d’état-major
- Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution
- Gholam Ali Rashid, chef du QG Khatam al-Anbia
- Amir Ali Hajizadeh, commandant de la force aérospatiale des Gardiens
- Esmail Qaani, commandant de la Force Qods
- Ainsi que neuf scientifiques nucléaires et plus de vingt officiers supérieurs
Il ne s’agit pas seulement de pertes symboliques.
C’est une décapitation stratégique : ces hommes n’ont pas d’équivalents. Leur élimination a paralysé la capacité de l’Iran à organiser une riposte cohérente.
Une nouvelle grammaire de la guerre : drones bon marché et avions furtifs
Pendant des mois, des centaines de petits drones ont été introduits clandestinement en Iran, pièce par pièce. Une fois assemblés par des équipes formées, ils ont été positionnés à proximité de sites stratégiques — radars, lanceurs de missiles, centres de coordination.
Ces drones, bon marché mais nombreux, ont agi comme une brume électronique, paralysant les défenses ennemies. Derrière eux, les F-35 israéliens et les bombes à pénétration profonde ont frappé les infrastructures souterraines avec une précision chirurgicale.
C’est un changement doctrinal majeur : ce n’est plus la domination du ciel par le nombre, mais l’ouverture tactique d’un couloir aérien par saturation, brouillage et frappe ciblée.
Une riposte neutralisée avant d’être déclenchée
L’Iran a tenté une réaction. Mais elle a été trop tardive, confuse, désorganisée. Et pour cause : les lanceurs, les radars, les chaînes de commandement avaient déjà été détruits. La riposte n’a pas échoué : elle a été empêchée.
Israël n’a pas seulement visé les installations nucléaires. Il a empêché l’Iran de tirer.
Ce n’est pas une démonstration de puissance : c’est une démonstration de contrôle.
Une guerre psychologique gagnée dès l’ouverture
L’un des effets les plus puissants de cette opération est invisible : la peur au sommet de l’appareil militaire iranien.
« Aucun responsable ne peut être sûr de ne pas être localisé ou ciblé par Israël », a déclaré une ancienne cadre du Mossad.
Dans ce climat de paranoïa, l’ennemi pense à sa survie plus qu’à sa stratégie. C’est là aussi une forme de victoire.
Ce que les armées occidentales doivent en retenir
L’opération Rising Lion n’est pas seulement un exploit tactique. C’est une nouvelle matrice stratégique. Elle montre que :
- L’intégration prime sur la masse
- La décapitation du commandement adverse est devenue une option réelle
- Les drones civils deviennent des armes d’ouverture, pas d’appoint
- La neutralisation de la riposte compte autant — sinon plus — que la destruction des capacités offensives
La guerre du XXIe siècle a changé
L’opération Rising Lion est une guerre préemptive, asymétrique, multidomaine, fondée sur le renseignement et la sidération.
Israël n’a pas seulement frappé l’Iran : il l’a désarmé, désorganisé, et dominé — avant même que le conflit ne commence réellement.
Cette opération est un signal pour les ennemis… et un avertissement pour les alliés : La guerre moderne ne se gagnera pas par la puissance brute, mais par l’intelligence, la coordination et l’audace stratégique.
John Spencer
Directeur exécutif de l’Urban Warfare Institute
Coprésident de Understanding Urban Warfare
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