Secrets révélés

Au delà de faire chier le monde, les migrants ça rapporte

Coallia : le système opaque de l'association d'aide aux migrants, abondamment financée par l'État

Subventionnée à hauteur de 148 millions d’euros en 2022, l’association Coallia est au cœur d’une enquête qui révèle une gestion opaque, des conflits d’intérêts et des contrats douteux. Derrière cette façade humanitaire, l’argent public semble mal utilisé.

L’association Coallia, fondée en 1962, se présente comme un acteur majeur dans l’hébergement des populations vulnérables, notamment les migrants. Subventionnée à hauteur de 148 millions d’euros en 2022, cette structure tire ses ressources des pouvoirs publics, mais une enquête de Valeurs actuelles a mis en lumière une gestion opaque et des liens étroits entre l’association et des personnalités politiques influentes.

Des millions d’euros de subventions, mais à quel prix ?

Le président de Coallia, Jean-François Carenco, ancien préfet et ministre délégué chargé des Outre-mer, dirige l’association aux côtés d’Arnaud Richard, directeur général et ancien député. Ce duo, ayant des liens personnels et professionnels, est au cœur des critiques concernant de possibles conflits d’intérêts. Raphaëlle Epstein-Richard, épouse d’Arnaud Richard, a également occupé plusieurs postes influents sous la direction de Carenco, renforçant cette impression d’un cercle restreint aux commandes.


La Cour des comptes a mis en lumière une gestion financière peu rigoureuse chez Coallia, avec des montants conséquents alloués à des cabinets de conseil externes tels que KPMG ou Zalis.

Ces sociétés ont facturé plusieurs millions d’euros pour des services de conseil, avec des tarifs atteignant jusqu’à 1 600 euros par jour pour un expert-comptable. Malgré ces dépenses, le rapport de la Cour des comptes souligne que les mécanismes de contrôle internes n’ont pas prouvé leur efficacité, posant la question de l’utilisation réelle de ces fonds publics.

Conflits d’intérêts et affaires troublantes

Des révélations troublantes ont émergé autour de l’implication de Gaye Camara, directeur d’unité territoriale de Coallia, dans des transactions financières suspectes. Plusieurs entreprises liées à Camara ont bénéficié de contrats lucratifs avec Coallia, malgré des liens personnels évidents.

Des sociétés créées par des résidents de Coallia, comme Sidikor et Savexotic, partagent des adresses et des comptes bancaires, soulevant des doutes sur la légitimité des prestations fournies.


L’utilisation de plateformes financières comme Treezor et Qonto, permettant des virements rapides et difficiles à tracer, a également été soulignée par l’enquête, évoquant un risque de fraude.

Coallia apparaît comme une organisation où les liens entre le monde politique et les affaires sont omniprésents. L’implication de nombreux anciens hauts fonctionnaires, ainsi que l’absence de contrôles rigoureux sur les contrats passés, laissent penser à une gestion peu transparente de l’argent public.

Des millions d’euros semblent avoir été détournés pour des services mal contrôlés, voire inexistants.

Un scandale financier ?

L’enquête en cours, menée par le parquet de Paris, devrait permettre d’éclaircir ces zones d’ombre.

Entre les conflits d’intérêts non résolus, les contrats douteux et la mauvaise gestion des fonds publics, Coallia s’apparente à un symptôme d’une dérive plus large des associations subventionnées.

Les révélations de cette enquête posent la question de la transparence et de l’utilisation de l’argent public dans un secteur où les besoins des plus démunis devraient primer sur les intérêts financiers et politiques.

Alexis Bergeron


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