En ce moment, alors que nous pouvons espérer que l’ère de notre classe éduquée américaine soit reléguée aux oubliettes de l’histoire, il est temps de devenir nostalgique.
Vous vous souvenez de la chanson de Vera Lynn sur la Seconde Guerre mondiale ?
« Quand la haine de la gauche aura disparu, partout dans le monde, et que les égouts des wokistes auront été vidés, partout dans le monde. »
Oh, attendez, je suppose que c’est la version de l’ère Taylor Swift.
Et pourquoi pas, vraiment ? Il est grand temps que de jolies chanteuses nous fassent pleurer en interprétant des chansons sincères sur l’aube de l’ère glorieuse du MAGA.
Mais je me suis alors demandé : qu’en est-il de la Russie et de la Chine ? Ce sont elles qui ont le plus souffert du régime injuste et génocidaire de la classe éduquée européenne, qui est aujourd’hui en train de s’autodétruire dans le monde entier.
Par exemple, quel genre de régime aurait hérité la Russie après l’humiliation de la Première Guerre mondiale si la classe montante des révolutionnaires n’avait jamais entendu parler du Frankenstein de Karl Marx en Europe centrale ? Quoi qu’il en soit, cela n’aurait pas pu être pire que le spectacle d’horreur de Lénine, Trotsky et Staline.
Et quel genre de régime la Chine aurait-elle hérité de son siècle d’humiliation ? Il aurait difficilement pu être pire que le régime marxiste de Mao.
Nous, colons d’inspiration européenne, devons reconnaître que la principale pollution de l’impérialisme européen mondial était notre idéologie de classe éduquée. Et la plus grande victime était la Chine.
Autrefois, la Chine avait un mythe d’origine raisonnable. Il y avait cet arbre-monde, un mûrier – nourriture pour les vers à soie – sur lequel étaient empilés dix soleils, un pour chaque jour de la semaine chinoise. Ce n’était pas bon, à cause de la sécheresse. Alors Yi l’Archer est arrivé et a tiré neuf des soleils de l’arbre. Le problème de la sécheresse a été résolu.
Mais ensuite est arrivé le bouddhisme, importé d’Inde. Puis est arrivé le capitalisme occidental, grâce à la mission Macartney en 1793. Puis est arrivé le marxisme, un virus venu d’Europe qui a infecté l’esprit naïf de Mao. Puis sont arrivées la famine du Grand Bond en avant et la Grande Révolution culturelle prolétarienne génocidaire. Hollywood n’aurait jamais pu imaginer un film catastrophe capable de faire aussi bien.
La bonne nouvelle est que le nationalisme populiste est probablement déjà en train de triompher en Russie.
Après tout, en 2021, le philosophe Vladimir Poutine nous a donné un récit érudit intitulé « Sur l’unité historique des Russes et des Ukrainiens ». Qu’est-ce que cela représentait d’autre qu’un effort honnête pour rendre à la Russie sa grandeur ?
Mais qu’en est-il de la Chine ?
Le secrétaire général du PCC Xi peut-il sérieusement prétendre incarner la culture et l’histoire de la Chine ? Il est infecté jusqu’aux os par le virus marxiste européen.
Je pense qu’il est grand temps que des universitaires sérieux en Chine construisent un nouveau récit inspiré de la culture et de l’histoire uniques de la Chine et qui rejette à jamais les idéologies étrangères qui ignorent tout de la contribution unique du peuple chinois au monde.
Pensez au jour où la classe moyenne chinoise ordinaire aura rendu sa grandeur à la Chine et où les femmes du groupe d’étude biblique de Crazy Rich Asians chanteront
« Quand les Chinois d’outre-mer, partout dans le monde,
disent au Parti de se perdre, partout dans le monde ».
On m’a informé confidentiellement que le parolier de cette chanson préfère rester anonyme.
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