Nouveau paradigme

Un «Trump Ban » pour les ressortissants de 12 pays

«Nous ne voulons pas d’eux» a annoncé le président Trump

La proclamation signée mercredi par le président américain rappelle les mesures prises au début de son premier mandat pour bannir les étrangers originaires de pays à majorité musulmane.

«Nous ne voulons pas d’eux.»

Lors d’une courte allocution filmée dans le Bureau ovale et diffusée mercredi soir, Donald Trump a annoncé la signature d’une «proclamation» visant à interdire l’entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie centrale et des Caraïbes. Cette mesure, présentée à la fois comme une réponse à la menace terroriste et comme un outil de lutte contre l’immigration illégale, doit entrer en vigueur lundi 9 juin.

« Nous ne pouvons pas autoriser une migration ouverte en provenance d’un pays où nous ne pouvons pas contrôler et filtrer de manière sûre et fiable… C’est pourquoi je signe aujourd’hui un nouveau décret imposant des restrictions de voyage à des pays comme le Yémen, la Somalie, Haïti, la Libye et bien d’autres. » – Président Trump

Ce délai de quelques jours devrait permettre aux agents des douanes et de la protection des frontières de s’organiser afin d’éviter les scènes de pagaille survenues en janvier 2017, dans de nombreux aéroports américains, lorsque le président avait imposé sans préavis une interdiction de séjour aux étrangers originaires de plusieurs pays majoritairement musulmans.

«Nous allons rétablir l’interdiction de voyager – certains appellent cela le «Trump Ban » – et maintenir les terroristes islamistes radicaux en dehors de notre pays», a-t-il expliqué.


Situation irrégulière

La décision était attendue. Le jour même de sa prise de fonction, Donald Trump avait signé un décret ordonnant au secrétaire d’État Marco Rubio, ainsi qu’aux responsables des principales agences de sécurité, de conduire «une évaluation robuste» des risques induits par la présence d’étrangers sur le sol des États-Unis. Mais l’attentat de Boulder (Colorado), lors duquel un ressortissant égyptien a fait douze blessés en lançant des engins incendiaires contre les participants à une marche de soutien aux otages israéliens retenus par le Hamas, semble l’avoir convaincu de presser la cadence.

L’Administration affirme que le suspect, arrivé aux États-Unis en 2022 avec un visa de tourisme qui a expiré, et qui depuis lors a fait une demande d’asile, se trouvait en situation irrégulière. Cette attaque, commente Donald Trump, «a mis en évidence l’extrême danger que représente pour notre pays l’entrée de ressortissants étrangers qui ne sont pas convenablement évalués».

Les interdictions de voyage aux États-Unis décrétées en 2025 par Donald Trump

  • En bleu : Pays dont les ressortissants sont interdits d’accès aux États-Unis
  • En jaune : Pays avec des restrictions partielles d’accès.
  • Rayés et gris : Pays interdits d’entrée aux États-Unis en 2017 par D. Trump (restrictions levées par J. Biden en 2021)
Les titulaires d’un permis de résidence permanente (« carte verte ») ainsi que les détenteurs d’un visa et les individus dont la présence sur le territoire américain « sert l’intérêt national » ne seront pas concernés. Cette exemption devrait notamment bénéficier aux footballeurs sélectionnés pour la Coupe du monde 2026, qui se déroulera en partie aux États-Unis, ainsi qu’aux athlètes qui participerons aux Jeux olympiques de Los Angeles de 2028. Source: Maison Blanche

La liste des pays visés par sa proclamation ne recoupe que partiellement celle des «interdictions de voyages» décrétées en 2017.

Elle comprend l’Afghanistan, la Birmanie, le Tchad, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen – mais pas l’Égypte.


Les ressortissants de sept autres pays (le Burundi, Cuba, le Laos, la Sierra Leone, le Togo, le Turkménistan et le Venezuela) sont visés par une «restriction partielle» d’accès au territoire des États-Unis.

L’Administration explique avoir ciblé non seulement des pays qui abritent des organisations terroristes qu’elle considère comme une menace, mais aussi d’autres qui ne disposent pas de capacités administratives suffisantes pour permettre une évaluation fiable de la dangerosité de leurs ressortissants.

Elle a également mis à l’index des États qui ne partagent pas suffisamment leurs renseignements en matière de sécurité et de lutte antiterroriste, ou dont un grand nombre de citoyens ont tendance à rester sur le territoire américain après l’expiration de leur visa. D’autres, enfin, sont visés pour s’être opposés au retour de leurs ressortissants lorsque ceux-ci, interpellés en situation irrégulière, sont expulsés du territoire américain.

Plusieurs des douze pays sanctionnés, comme l’Afghanistan ou la Somalie, cumulent plusieurs de ces caractéristiques. La plupart ne constituent pas des foyers de menace terroriste. L’Administration justifie ainsi la mise au ban des ressortissants haïtiens par leur afflux massif, ces dernières années, en raison du chaos et de l’insécurité qui prévalent dans leur pays.

Le Figaro


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