Steve Witkoff , l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient, a déclaré jeudi aux journalistes que les États-Unis et Israël pourraient entreprendre une action militaire conjointe contre le Hamas si les négociations avec le groupe terroriste échouaient.
Lors d’une interview avec des journalistes à l’extérieur de la Maison Blanche, on a demandé à Witkoff s’il y avait une date limite pour faire avancer un accord visant à libérer davantage d’otages avant qu’Israël ne reprenne ses opérations de combat dans la bande de Gaza.
« Il y a bien une date, mais je ne suis pas libre d’en parler », a déclaré Witkoff. « On ne sait pas exactement ce qui va se passer. Je pense que des mesures vont être prises. Cela pourrait se faire conjointement avec les Israéliens. »
Dans une question complémentaire, Witkoff a déclaré que toute action « viendrait principalement des Israéliens » mais avec « un soutien physique et émotionnel très, très fort des États-Unis ».
La Maison Blanche a confirmé mercredi avoir engagé des pourparlers avec le Hamas, marquant la première fois que les États-Unis reconnaissent publiquement négocier sans médiateurs régionaux avec l’organisation étrangère désignée comme terroriste.
Le président américain Donald Trump a exclu jeudi de verser des fonds en espèces au groupe terroriste lors d’une conférence de presse dans le Bureau ovale. Il a répondu de manière ambiguë à une question sur une éventuelle frappe conjointe américano-israélienne.
« Vous allez le découvrir », a déclaré Trump. « Quelqu’un va devoir se montrer beaucoup plus brutal que ce qu’ils sont en train de faire. »
M. Witkoff a déclaré qu’il ne savait pas si Adam Boehler , l’envoyé spécial américain pour les affaires des otages, avait directement contacté le Hamas ou s’il avait utilisé un intermédiaire pour parler avec des membres du groupe terroriste. Des responsables du Hamas ont déclaré mercredi avoir eu des entretiens directs avec M. Boehler au Qatar, selon l’AFP .
La phase 1 de l’accord de cessez-le-feu pour les otages entre Israël et le Hamas a expiré le 1er mars, le Hamas ayant rejeté la proposition d’Israël de la prolonger.
Witkoff a indiqué que la Maison Blanche n’était plus préoccupée par les paramètres stricts en trois phases que l’administration Biden avait négociés après que Trump a lancé un « dernier avertissement » au Hamas mercredi pour « libérer tous les otages maintenant ».
« Les gens la définissent comme une extension de la phase 1 ou de la phase 2. Peu m’importe comment on l’appelle », a déclaré Witkoff. « On se demande : allons-nous parvenir à une résolution ? Allons-nous parvenir à un accord de paix ? Allons-nous rapatrier tous ces otages, ce qui est l’objectif de l’administration Trump ? »
Washington a proposé au Hamas une prolongation de 60 jours de la trêve en échange de la libération de 10 otages vivants, a rapporté jeudi Sky News Arabia , citant une source palestinienne « informée ».
Witkoff a déclaré que le Hamas n’avait pas été « franc » jusqu’à présent dans ses négociations, mais a exprimé l’espoir que son comportement s’améliorerait.
« Le Hamas a la possibilité d’agir raisonnablement, de faire ce qui est juste et de se retirer ensuite », a-t-il déclaré. « Ils ne feront pas partie d’un gouvernement là-bas. »
Les responsables américains ont souligné la nécessité pour le Hamas de libérer les otages américains, dont l’un serait vivant et quatre autres morts, mais Witkoff a déclaré que « toutes les vies comptent » pour les négociateurs.
« Nous estimons qu’il y a entre 22 et 24 corps vivants », a-t-il déclaré. « Nous voulons tous les récupérer, et nous voulons aussi récupérer les corps. Ces parents, qui savent que leurs enfants ou leurs proches sont partis, ont besoin de ces corps. Ils doivent aller enterrer leurs enfants correctement. »
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