Secrets révélés

Nouvelles révélations sur la disparition du vol MH370

Le 8 mars 2014, le vol MH370 de la Malaysia Airlines disparaît.

L’avion transportant 239 passagers aurait coupé délibérément ses communications, pour opérer un demi-tour au-dessus du golfe de Thaïlande et achever sa route dans le sud de l’Océan Indien. Une version officielle qui ne tient pas la route, doublée de manœuvres de distraction menées d’une main de maître pour nous faire regarder ailleurs et dissimuler la vérité.

C’est ce que démontre Florence de Changy, journaliste spécialiste de l’Asie-Pacifique pour Le Monde et RFI, dans la nouvelle version de son enquête La Disparition (Ed. Les Arènes, 2021 ). Ses sept années d’investigation renforcent les soupçons sur la responsabilité de la Chine et surtout des États-Unis ; et sur le prix du silence autour d’un mystère trop bien gardé.

Entretien conduit par Marie Corcelle

Fild : Pourquoi la disparition du vol MH370 de la Malaysia Airlines vous fascine-t-elle autant ?


Florence de Changy : Cela s’est fait progressivement et par un concours de circonstances que je me suis rendu compte que cette affaire était bien plus compliquée qu’elle n’en avait l’air. Et le fait d’avoir vécu et travaillé comme journaliste en Malaisie et en Australie, deux pays qui jouent un rôle important dans le dossier, m’a sans doute aidé. Je me suis installée à Kuala Lumpur en mars 2014.

Mais c’est en fait après avoir revisité le sujet, un an après, en vue d’une double-page pour Le Monde, qu’il est devenu flagrant que la version officielle des faits (le demi-tour au bout de 40 minutes de vol et le vol fantôme qui se termine dans l’Océan Indien) n’était absolument pas prouvée. J’ai donc décidé de mener une enquête à travers un premier livre, qui est paru en 2016 en français (Le Vol MH370 n’a pas disparu, Les Arènes). Et j’ai continué depuis. En tant que journaliste, si vous travaillez sur une affaire qui ne vous semble pas crédible (et non « incroyable » comme cela a été trop souvent dit), c’est votre devoir de creuser, me semble-t-il.

Fild : Y-a-t-il un événement en particulier qui vous a fait douter de la version officielle ?

Florence de Changy : Tout simplement le scénario de base, qui est de dire : « Eh bien, on a perdu l’avion ». Un Boeing 777, le modèle le plus sûr du monde, qui a transporté des millions de personnes depuis sa création et qui disparaît dans une des zones les plus contrôlées de la planète, c’est un problème ! Faire croire au monde entier qu’on peut tout simplement perdre un avion de cette taille avec 239 personnes à bord, et surtout avancer qu’on ne sait pas où il est, c’est insulter l’intelligence humaine.


À une époque où on peut être en direct avec Mars et où on peut voir une pomme sur la Lune ! Au départ, je n’avais aucune raison de douter de sources réputées crédibles. Quand la Maison Blanche vous dit quelque chose, votre premier réflexe n’est pas de penser que l’on vous mène en bateau. J’avais donc plutôt confiance, mais sous réserve que l’on nous apporte de véritables preuves tôt ou tard. Il m’a fallu longtemps pour comprendre que les preuves de ce qui avait été avancé n’existaient tout simplement pas.

« L’avion a disparu parce qu’il a été brouillé dans un premier temps »

Fild : Quelles incohérences avez-vous trouvé dans cette version officielle ?

Florence de Changy : J’ai commencé à douter, en effet. Et certaines petites phrases que j’avais gardées en mémoire, sans y prêter attention, me sont revenues. Noyées dans la masse, je ne m’étais pas rendu compte de leur importance. Au tout début, l’ambassadeur de Chine avait déclaré aux familles des victimes chinoises qu’il s’agissait là d’une affaire « très compliquée » et qu’elles « ne pouvaient pas comprendre ».

En fait, on ne tient pas ce genre de propos si on n’a sincèrement aucune idée de ce qui s’est passé (ce qui a été la théorie officielle pendant les premières semaines). Quelques mois plus tard, le chef de la police indonésienne a déclaré à deux grands médias nationaux savoir ce qui était « vraiment » arrivé à l’avion. Dès mon premier reportage sur place en 2014, j’ai appris de personnes proches du gouvernement que la Maison Blanche appelait tous les jours à Kuala Lumpur. Et à l’époque, un diplomate m’avait dit que le FBI se trouvait dans les bureaux de la Malaysia Airlines le jour même de l’accident. Extraordinaire, non ?

Le neveu du pilote du MH370 m’a également confié qu’une de ses amies en poste au ministère de la Défense lui avait affirmé être « désolée pour ce qui était arrivé à son oncle » en lui disant qu’ils étaient, lui et tous les passagers, des « dommages collatéraux ». Or, ce terme insinue clairement une opération militaire qui a mal tourné. Ghyslain Wattrelos – un Français qui a perdu son épouse et deux de ses trois enfants dans la disparition de l’avion, ndlr – avait eu un contact avec un membre haut-placé des renseignements qui lui avait affirmé qu’il y avait deux Awacs – avions radars, ndlr – américains impliqués, et que les États-Unis « savaient ce qu’il s’était passé ».

Il m’a fallu longtemps pour relier cette information-là à celle obtenue d’un ancien militaire américain qui m’avait mentionné, au détour d’une phrase, que ces engins avaient une capacité de brouillage phénoménale. Elle est là, la clef de la disparition : dans un premier temps, l’avion a disparu, non pas parce qu’il a été immédiatement détruit, mais parce qu’il a été brouillé. Il a disparu des écrans radar, mais d’après moi, il a continué de voler.

Fild : Votre hypothèse, justement, réside dans le fait que l’avion aurait été abattu par les Américains à la suite d’une manœuvre malheureuse qui avait pour but initial de le détourner afin de récupérer une cargaison sensible en direction de la Chine. Mais que s’est-il passé exactement ?

Florence de Changy : C’est effectivement ma conclusion et le scénario qui fait le sens à mes yeux, mais dont je ne suis pas encore certaine. Je pense que le « Plan A » était une opération de confiscation de cargo qui aurait dû avoir lieu juste après l’instant où l’avion disparaît des écrans radars, à 1h19. Mais il semble qu’il a en fait continué de voler, sur sa route, pendant environ 1h10. On voit très clairement, à travers les échanges – dont la transcription a été rendue publique – entre les tours de contrôle d’Hô Chi Minh et de Kuala Lumpur, ainsi que le centre des opérations de Malaysia Airlines, que l’avion « réapparaît » à 2h35.

Tant qu’il était brouillé, il ne pouvait pas communiquer. Donc, quand il réapparaît à 2h35, c’est parce qu’il n’est plus brouillé. Mais comment expliquer cette reprise de contact ? En regardant la carte et en évaluant la position de l’avion, on voit qu’il s’approche de l’espace aérien chinois. On peut donc penser que l’opération de brouillage par les Awacs américains a dû être avortée. L’échange de communications triangulaire entre le centre des opérations de la Malaysia Airlines, qui essaye de suivre son avion, et les deux centres de contrôle aérien, l’un au Vietnam, l’autre en Malaisie, documente précisément cette « réapparition ».

Juste après l’annonce par le centre des opérations au contrôle aérien de Kuala Lumpur indiquant la position de l’avion en vol (localisé alors au nord-est du Vietnam), les contrôleurs aériens d’Hô Chi Minh déclarent soudain que l’avion est « en train d’atterrir ». C’est inouï de lire ces échanges, scrupuleusement documentés dans les annexes du rapport de l’enquête technique. Cela devrait suffire à prouver que la version officielle est complètement fabriquée. L’avion ne peut s’être crashé au milieu de l’océan Indien à 8h19, s’il a tenté d’atterrir au nord-est du Vietnam à 2h38 !

Malheureusement, sur les transcriptions, le lieu de l’atterrissage est marqué de quatre croix, indiquant « inaudible »… L’avion a sans doute fait face à une procédure d’urgence absolue et a émis une demande d’atterrissage en catastrophe.

Parallèlement, un message daté de 2h43, publié le jour même de l’accident, avançait qu’un avion américain basé à U-Tapao – une base aérienne thaïlandaise à laquelle les États-Unis ont accès – a intercepté un appel de détresse du MH370 qui réclamait un atterrissage d’urgence en disant que la « cabine se désintégrait ». C’est exactement le vocabulaire utilisé quand un avion est touché par un missile. Ce fut le cas pour le vol de l’Ukrainian Airlines touché par deux tirs iraniens en janvier 2020.

L’authenticité de ce message est confirmée par un pilote de la Vietnam Airlines ayant capté ce même appel de détresse, et qui en avait parlé le lendemain dans la presse locale. L’avion s’est donc probablement écrasé quelques instants après dans les eaux vietnamiennes, où une opération de nettoyage a immédiatement été mise en place. Alors que Hô Chi Minh a officiellement orienté les recherches dans le Golfe de Thaïlande, et non pas au large de ses côtes du nord !

Fild : Avec tous ces éléments, comment expliquez-vous que la version officielle circule toujours ?

Florence de Changy : Les dialogues entre les différentes tours de contrôles sont retranscrits dans la version officielle : je ne comprends donc pas comment on a pu oser fabriquer un scénario de toutes pièces et en même temps rendre public ces conversations ! Comment peut-on croire après cela que l’avion ait opéré un demi-tour ? Ces preuves sont écrites noir sur blanc ! Le monde entier continue pourtant de l’ignorer… Or, la version officielle selon laquelle l’avion se serait crashé dans le sud de l’océan Indien ne tient que sur les fameux pings – des signaux électromagnétiques, ndlr – d’Inmarsat, une société britannique de satellites, dont la technologie n’a jamais servi à localiser un avion « perdu ».

Mais pourquoi est-ce que tout le monde s’est mis d’accord pour qu’il y ait une omerta totale autour de cette affaire? Je n’en ai pas la certitude, mais cela tient peut-être à la nature du fameux cargo transporté par le MH370. L’hypothèse que je donne est celle de négociations de très haut niveau. Certes, la partie coupable aurait pu « avouer » et payer (cher) son erreur. Mais il aurait aussi fallu fournir des explications… Du coup, la partie coupable (qui selon de nombreux indices semblent être les États-Unis) a préféré acheter le silence des gouvernements qui savaient, à commencer par la Chine.

Il se trouve que juste après l’affaire du MH370, on assiste à une militarisation extrêmement rapide de la Mer de Chine par Pékin, une véritable provocation qui transforme définitivement l’équilibre géostratégique de la région, à laquelle les États-Unis ne réagissent absolument pas, pendant deux ans. Cette attitude de laisser faire est pourtant totalement contraire à la stratégie officielle des États-Unis vis-à-vis de la Chine. Est-il possible que ce soit le prix réclamé par la Chine en échange de son silence sur le MH370?

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Partagé par Le blog de Merlin


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