Secrets révélés

Les anciennes élites péruviennes utilisaient un breuvage hallucinogène pour consolider leur empire

Il était consommé lors de banquets visant à forger des alliances et à renforcer leur autorité

De nouvelles recherches suggèrent que les élites de l’ancien empire péruvien Huari, ayant existé de 600 à 1 000 après J.-C., utilisaient un breuvage hallucinogène afin d’asseoir leur pouvoir.

Au cours des dernières décennies, différentes études ont mis en évidence le rôle que jouait la chicha, boisson semblable à la bière encore consommée aujourd’hui dans de nombreux pays andins, dans la culture huari, une civilisation ayant prospéré sur les hauts plateaux de l’actuel Pérou, qui avait l’habitude d’organiser de grands rassemblements populaires.

Aujourd’hui, la découverte de graines psychotropes à proximité d’une ancienne brasserie suggère qu’elles étaient incorporées au breuvage afin d’en augmenter les effets.

Détaillée dans la revue Antiquity, cette découverte a été faite sur le site péruvien de Quilcapampa, dont le climat particulièrement aride a permis de conserver les restes des aliments et des breuvages que les locaux consommaient il y a plus d’un millénaire..


Outre des traces de pommes de terre, de quinoa et de faux-poivrier (Schinus molle), utilisés pour fabriquer la chicha, les chercheurs ont trouvé des graines hallucinogènes de vilca (Anadenanthera colubrina), qui étaient couramment utilisées en Amérique du Sud, selon des travaux antérieurs.

À ce jour, la preuve la plus ancienne s’avère être une pipe vieille de 4 000 ans contenant des graines, découverte dans le nord de l’Argentine.

On estime que les Huaris sont arrivés à Quilcapampa à la fin du neuvième siècle. Selon les auteurs de l’étude, un groupe de familles venant de terres situées plus au nord s’y est établi et a probablement introduit la pratique consistant à ajouter des graines de vilca lors du brassage de la chicha.

Les Huari, dont le règne sur le littoral péruvien entre l’an 600 et l’an 1 000 a été quasi-hégémonique, avaient coutume de boire de la chicha, une boisson brassée, dans ces récipients colorés.

UN EFFET HALLUCINOGÈNE « TRÈS DOUX ET CONTRÔLÉ »

Semblable à l’ayahuasca, consommée par les communautés amazoniennes, la vilca, dont les graines et l’écorce contiennent des alcaloïdes de tryptamine tels que la DMT, entraîne une expérience hors du corps.


Ses effets se trouvant réduits en cas d’ingestion (les Huaris fumaient généralement ses graines ou les broyaient afin de pouvoir les inhaler), les chercheurs estiment que le fait de mélanger ses graines à la chicha produisait probablement un effet hallucinogène « très doux et contrôlé ».

« À mesure que l’État Huari s’étendait dans les Andes, ses dirigeants devaient trouver des moyens d’impressionner les populations locales et de créer des liens avec elles. Pour ce faire, ils organisaient souvent de grands banquets », explique Matthew Biwer, auteur principal de l’étude.

« Offrir une expérience hallucinogène aurait constitué un atout indéniable, sachant que la vilca ne poussait pas dans la région de Quilcapampa et devait être importée. »

Une des graines de vilca trouvées sur le site

Lors des fouilles, les archéologues ont également découvert des récipients à boisson huaris peints représentant l’arbre vilca et ses gousses caractéristiques, ce qui appuie largement cette hypothèse.

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