Deux idées fausses majeures continuent de fausser le débat sur le Moyen-Orient, Israël et la guerre à Gaza.
Le premier point concerne la position du président américain Donald Trump envers Israël, en particulier sa relation avec le Premier ministre Benjamin Netanyahou Les commentateurs présentent de plus en plus Trump comme un amant délaissé, méprisé par la prétendue déloyauté de Netanyahou.
Mais la réalité est bien plus stratégique qu’émotionnelle. Israël continue de jouer un rôle central dans la vision du MAGA pour le Moyen-Orient.
Pour comprendre cela, il faut regarder au-delà de la tournée flamboyante de Trump, de Riyad à Doha puis à Abou Dhabi, et ignorer les moments théâtraux, comme lorsqu’il qualifie le dirigeant syrien Ahmed al-Sharaa , un ancien terroriste, de « jeune homme séduisant », ou lorsqu’il déclare avec enthousiasme que le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane est « quelqu’un que j’aime beaucoup », tout en signant pour 142 milliards de dollars de ventes d’armes.
Certes, l’équipe de Trump a négocié directement avec le Hamas pour obtenir la libération de l’otage américain Edan Alexander. Et oui, les États-Unis ont conclu un accord parallèle avec les Houthis pour empêcher les attaques contre les navires commerciaux en mer Rouge. Mais au cœur de la politique moyen-orientale de Trump demeure un appel stratégique à l’adhésion de l’Arabie saoudite et du monde arabe aux accords d’Abraham. Et ces accords ne peuvent exister sans Israël.
Ceci nous amène à la deuxième idée fausse qui alimente le débat.
Selon la doctrine stratégique de Netanyahou, le rôle d’Israël est d’assurer la sécurité régionale en vainquant le Hamas et les Frères musulmans. Sans cela, toute architecture régionale impliquant les Saoudiens, les Émiratis, les Égyptiens et les Jordaniens risque de s’effondrer.
La semaine dernière, Israël a enterré Tzeela Ge, assassinée alors qu’elle se rendait à l’hôpital pour accoucher, lors de l’une des plus de 2 200 attaques terroristes contre des Israéliens lancées ou déjouées entre janvier et mars seulement.
Dans une interview accordée vendredi à Bret Baier sur Fox News, Trump a renouvelé ses éloges à l’égard de Netanyahu, le décrivant comme étant à juste titre « en colère » à propos du massacre du Hamas du 7 octobre 2023 – le qualifiant de « l’un des jours les plus violents de l’histoire du monde » – et comme quelqu’un qui « s’est battu avec acharnement et courage ».
Voilà la réalité. Les réservistes israéliens continuent de retourner au front, tandis que les familles attendent à nouveau dans une terrible incertitude. Israël se retrouve seul, comme lors de son entrée à Rafah , confronté à une condamnation internationale alimentée par un déferlement de mensonges sur Tsahal, une armée qui, contrairement à toutes les autres, déploie des efforts extraordinaires pour minimiser les pertes civiles.
Si le Hamas rendait ses otages et ses armes, les combats cesseraient.
Même ceux qui alimentent l’antisémitisme avec l’accusation de « génocide » le savent.
Comme l’a averti l’historien Robert Wistrich, nous assistons à une inversion grotesque de la morale où « les nazis deviennent les Juifs ».
L’objectif de cette guerre est simple : coincer le Hamas jusqu’à ce qu’il rende les armes et restitue les otages. Qu’y a-t-il d’ésotérique là-dedans ? Quelle logique tordue imagine qu’Israël se bat pour le plaisir ? C’est une guerre pour la survie.
Et pourtant, dans la condamnation quasi unanime du refus de Netanyahou de capituler – comme lors de la bataille de Rafah – se cache une approbation implicite des atrocités du 7 octobre et une absorption sociale inquiétante de mensonges sur les prétendus crimes de guerre israéliens.
Prenons l’exemple de la crise humanitaire. Alors que les acteurs internationaux s’efforcent désormais d’améliorer la situation à Gaza, c’est le Hamas qui a rendu la situation catastrophique en saisissant des vivres sous la menace des armes. Des vidéos le confirment, même si Israël est désigné comme bouc émissaire.
Les pertes civiles, encore extrêmement faibles comparées à d’autres conflits, avec un ratio de un pour un civils par combattant, sont le résultat direct de la militarisation des maisons, des écoles, des hôpitaux, des chambres d’enfants par le Hamas et de sa politique délibérée d’empêcher les civils de s’abriter dans des tunnels souterrains.
L’endoctrinement totalitaire du territoire – ce qu’on ne peut appeler que la « nazification » de Gaza – a favorisé le soutien au terrorisme dès la petite enfance, transformant les civils en boucliers humains et en complices consentants. Il suffit de se souvenir des funérailles de la famille Bibas .
Israël ne peut pas, sous peine de mort, permettre à ce régime terroriste de survivre.
C’est ici que Trump revient sur le devant de la scène.
Président ayant sillonné le Moyen-Orient en quête d’une transformation économique susceptible de restaurer la grandeur américaine, Trump offre encore à Israël une occasion sans précédent de s’affirmer dans un nouvel ordre régional. Mais Israël ne peut se permettre de laisser sa sécurité compromise. Pour survivre, il doit se battre et se faire entendre face à l’Iran.
Les négociations avec la République islamique restent très instables. Mais Trump a promis à plusieurs reprises que l’Iran ne serait jamais autorisé à se doter de l’arme nucléaire.
Vendredi dernier, le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a qualifié le président américain de menteur. Pourtant, contrairement aux Européens, Trump s’est abstenu de parler d’un « État palestinien ». Il a abandonné l’obsession pour les « colonies » à laquelle l’ancien président Joe Biden s’accrochait si chèrement.
Le terrain diplomatique est clair.
Reste une question fondamentale : une grande coalition islamique, assortie de vastes incitations économiques, pourra-t-elle un jour accepter véritablement la paix avec l’Occident ?
C’est peut-être là le défi majeur de notre époque.
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