A Washington, en 2054, la société du futur a éradiqué le meurtre en se dotant du système de prévention / détection / répression le plus sophistiqué du monde. Dissimulés au coeur du Ministère de la Justice, trois extra-lucides captent les signes précurseurs des violences homicides et en adressent les images à leur contrôleur, lJohn Anderton, le chef de la « Précrime ».
Mais un jour se produit l’impensable : l’ordinateur lui renvoie sa propre image. D’ici 36 heures, Anderton aura assassiné un parfait étranger. Devenu la cible de ses propres troupes, Anderton prend la fuite.
De nos jours, dans la vraie vie, l’armée américaine développe une intelligence artificielle avancée capable de prédire les stratégies d’adversaires potentiels. Ce projet ambitieux, mené par la DARPA, promet de révolutionner la sécurité nationale.
La Defense Advanced Research Projects Agency (DARPA) a annoncé le lancement d’un programme innovant appelé Theory of Mind (ToM), qui vise à révolutionner la prise de décision en matière de sécurité nationale.
Ce projet ambitieux vise à développer des technologies avancées permettant aux dirigeants stratégiques de comprendre et d’anticiper les actions des adversaires potentiels.
Pour ce faire, il combinera des algorithmes d’intelligence artificielle avec des connaissances humaines, intégrées dans un environnement de modélisation et de simulation qui évaluera différents scénarios de sécurité mondiale. Comprendre et anticiper le comportement de l’adversaire
L’aspect clé de ToM réside dans sa capacité à décomposer et à analyser les stratégies actuelles de l’adversaire, ainsi qu’à prédire comment elles pourraient évoluer en fonction de différentes conditions.
Cela offrira aux responsables de la sécurité nationale des options plus larges et plus efficaces pour concevoir des stratégies de dissuasion et des actions fondées sur des incitations.
Le programme est dirigé par Eric Davis, un expert renommé en intelligence artificielle, apprentissage automatique et collaboration homme-machine, qui a rejoint la DARPA en février 2024. Avant son arrivée, Davis a travaillé chez Galois, une société de recherche qui collabore avec des entités gouvernementales telles que comme la NASA et la communauté du renseignement.
Précédents et défis éthiques
Ce n’est pas le premier projet de la DARPA axé sur la compréhension du comportement humain. Des initiatives antérieures, telles que le programme controversé Total Information Awareness (TIA) de 2002, visaient également à prédire les menaces grâce à une analyse massive de données.
Bien que TIA ait été fermée après avoir été critiquée pour son caractère intrusif et sa violation de la vie privée, son héritage reste une référence dans les débats sur les limites éthiques de la surveillance.
De même, le programme LifeLog , annoncé en 2003, cherchait à créer un enregistrement complet des expériences des individus. Bien que ce projet ait également été abandonné, il soulevait des questions sur l’équilibre entre innovation technologique et protection des libertés civiles. Implications pour l’avenir
Avec la sortie de ToM, la DARPA ouvre le débat sur la manière d’exploiter des outils avancés sans compromettre la vie privée et les droits individuels.
Même s’il promet d’améliorer considérablement la sécurité nationale, il soulève également des dilemmes éthiques qui pourraient susciter des critiques de la part des organisations de défense des libertés civiles.
Comme dans le film Minority Report (2002), où le pouvoir d’anticiper le crime soulevait de profondes questions éthiques, ToM nous oblige à nous interroger : quels risques sommes-nous prêts à prendre pour assurer notre sécurité ?
Le défi consiste non seulement à perfectionner les capacités techniques, mais également à garantir que ces outils ne deviennent pas une arme contre les libertés mêmes qu’ils cherchent à protéger.
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