La gauche appréciait le pape François lorsqu’il dénigrait le capitalisme, la mondialisation, les inégalités entre riches et pauvres ainsi que les migrants musulmans, et lorsqu’il mettait sur le même plan la violence catholique théorique et la violence islamique bien réelle.
La gauche appréciait le pape lorsque François se soumettait volontiers aux diktats du politiquement correct et semblait avoir adopté les fameuses « folles vertus chrétiennes » de Chesterton.
Aujourd’hui, ses admirateurs et ses fidèles se souviennent de lui comme du pape des périphéries, de la miséricorde, de l’inclusion, de l’ouverture aux autres, de la messe solitaire à Saint-Pierre pendant la pandémie, du « peuple » (son meilleur moment fut d’ailleurs lorsqu’il alla rendre visite à ce qui restait des chrétiens en Irak).
Ils pleurent ce pape pour ses anecdotes drôles et son regard malicieux, ainsi que pour sa réputation d’être « en phase avec son temps ».
Pour Bergoglio (avant de devenir pape François, il était connu sous le nom de Jorge Mario Bergoglio), l’Europe appartenait au passé. Il ne la comprenait pas et ne voulait pas la comprendre. Il n’aimait pas l’Europe. Et il le répétait chaque jour pendant douze longues années.
Le Pape qui n’est pas allé à Notre Dame pour la réouverture.
Le pape de la « fraternité humaine » avec l’imam Al Tayeeb, qui a appelé l’islam à s’unir contre Israël, qui a légitimé le terrorisme sur la base du Coran et a appelé à la mort des « apostats », c’est-à-dire ceux qui se convertissent au christianisme.
Le pape qui a déclaré le 7 octobre « Ils ont tué quelqu’un » a porté les relations avec le monde juif à leur paroxysme, dans une étrange convergence entre l’antijudaïsme chrétien et la haine antijuive musulmane.
Alors que Benoît XVI a défendu la culture occidentale et s’est engagé à renforcer la « collaboration avec les fils et les filles du peuple juif », son successeur a exprimé sa méfiance envers l’Occident et son soutien aux ennemis déclarés d’Israël.
Le pape qui a « asséné un coup de poing » aux dessinateurs (morts) après le massacre de Charlie Hebdo (« c’est normal, c’est normal »). Pourquoi François a-t-il tenu des propos qui le rendraient identifiable comme le gardien de la légitime défense de la « dignité des religions » (seul l’islam est violent) plutôt que comme le gardien du caractère sacré de la vie et du droit à la liberté d’expression ?
Le pape qui, face à l’épisode d’intolérance envers les chrétiens le plus significatif survenu en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, le massacre du père Hamel en Normandie, a déclaré que les islamistes cherchent « l’argent » et que s’il faut parler de « violence islamique », il veut aussi parler de « violence catholique ».
Le Pape qui disait qu’« il y a une invasion arabe de l’Europe, un fait social, mais combien d’invasions l’Europe a-t-elle connues au cours de son histoire et a-t-elle toujours su se dépasser et avancer pour finalement se retrouver comme agrandie par l’échange entre les cultures ».
Le pape qui a réussi à expliquer que « l’idée de conquête » fait partie intégrante de l’islam en tant que religion, mais aussi du christianisme.
Le pape qui a rencontré Greta, alimentant un environnementalisme ridicule et anti-occidental.
Le pape a déclaré :
« Je n’ai pas envie de qualifier la Chine d’antidémocratique ».
Le pape qui a qualifié le bouleversement migratoire de « propagande alarmiste ».
Le Pape qui, contrairement à tous les faits, a déclaré que:
« la pauvreté alimente le terrorisme ».
Le pape qui a comparé les migrants en Europe à Jésus et aux Juifs qu’Hérode chassait.
Le pape qui s’en prend aux hommes politiques qui défendent les racines chrétiennes de l’Europe.
Le pape qui a dit que l’Europe avait une identité « multiculturelle ».
Le pape qui a qualifié l’Occident de « civilisation de barbelés et d’esclavage ».
Le pape qui assimilait les centres de migrants à des « camps de concentration » et à des « lagers ». Et c’était le mensonge le plus grave.
Peu importe que, une fois la comparaison clarifiée, même Erdogan se soit rapproché des Juifs sous le nazisme – ou que, si Hitler a exterminé 6 millions de Juifs, en 2020 en Europe il y avait 87 millions de migrants (vivants et en bonne santé).
Dans ses écrits et ses discours, François n’a jamais présenté qu’une seule vérité : celle du migrant non juif à qui l’entrée dans un pays occidental riche et méprisable était refusée. Il rejetait l’idée que ces afflux de migrants puissent également être source de problèmes pour les pays d’accueil. Il ne voyait que les avantages de la « diversité ».
Mais l’islam n’a pas encore produit de sociétés civiles, d’États, d’institutions et une culture des droits égaux à ceux de l’Occident et aussi désirables pour des millions de personnes.
« Jean-Paul II demeure le pape de la liberté, qui a joué un rôle décisif dans la chute de l’Union soviétique et la conclusion pacifique de la guerre froide », écrit Nicolas Baverez, élève du philosophe Raymond Aron.
« Benoît XVI fut le pape de la réconciliation entre la foi et la raison, qu’il chercha à ériger comme une barrière contre le retour du fanatisme religieux.
François est le pape du ressentiment envers l’Europe et l’Occident. »
Je ne sais pas si Michel Houellebecq a raison lorsqu’il écrit que « l’Église se suicide ».
Mais une certaine dhimmitude culturelle constitue le grand aveuglement du pontificat bergoglien, dont l’aspiration à la paix s’est heurtée à la volonté de puissance de ses interlocuteurs. Satisfaisant à toutes les exigences du « Sud du monde », décolonial et destructeur des « Blancs privilégiés », Bergoglio n’a-t-il pas suivi les traces des pires autocrates qui manipulent cette nouvelle figure idéologique mobilisatrice qu’est l’« Occident »?
Benoît XVI a découvert que le prix de la conviction est l’impopularité. François a découvert que le prix du compromis est le désordre.
L’histoire se souvient de l’expression « mieux vaut le turban que la tiare » de Gennadio Scolario, chef du puissant parti byzantin latinophobe et turcophile, qui préféra livrer les Byzantins aux Turcs et au joug définitif de la dhimmitude plutôt que de s’allier à Rome, rivale de Constantinople.
Je ne sais pas si l’histoire se souviendra de François comme d’un homme « meilleur sous le turban que l’Occident », mais si Wojtyla est allé à Varsovie pendant le communisme et Ratzinger à Ratisbonne pendant le choc des civilisations, j’ai du mal à trouver la lumière chez Bergoglio là où lui, en Occident, ne voyait que des ombres.
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