Bien que le Coran prédise le retour des Enfants d’Israël sur la terre, pour les musulmans, les Juifs n’ont pas de droit historique sur la terre de leurs ancêtres.
Pour l’islam et le christianisme, du moins pour la majorité de leurs adhérents, la religion juive a été remplacée par le christianisme, puis l’islam a remplacé le christianisme.
Lorsque l’islam se réfère aux Juifs comme «Peuple du Livre», ils ne se réfèrent pas à un principe œcuménique auquel les libéraux se référeraient. Au contraire, ils se réfèrent aux Juifs comme les premiers destinataires de la parole qui ont ensuite procédé à la falsifier, même si une lueur de vérité islamique peut être vue à travers un verre sombre dans les textes juifs.
Pour le Hamas, le Fatah, les musulmans sunnites arabes et les Iraniens chiites, « Israël, avec son judaïsme et ses juifs, défie l’islam et les musulmans par le simple fait de leur existence (voir la Charte du Hamas, Art. 28).1
En d’autres mots : « Israël, du fait qu’il est juif et qu’il a une population juive, défie l’islam et le musulman » (voir la nouvelle Charte du Hamas, Art. 20)2.
Les Juifs d’aujourd’hui ne sont plus dans une position matérielle et métaphysique inférieure comme l’islam voudrait qu’ils le soient.
Le Tout-Puissant ramena les Juifs sur leur terre, y compris en Judée-Samarie et à Jérusalem. Il n’y a plus de tribut (djiziya) payé pour la protection contre les foules musulmanes, et les Juifs ne sont plus dans la position inférieure de dhimmis dans leur propre pays. Les tentatives répétées d’effacer l’État d’Israël en 1948, 1956, 1967 et 1973 ont échoué. Les Juifs ont gagné toutes ces guerres et reconnaissent l’existence de nombreux miracles. Les juifs ont proposé la paix et ont accepté de donner une partie de leur terre en 2000, en 2008 et 2014. Ces offres ont toutes été rejetées.
La plupart des arabes musulmans se sentent théologiquement et même émotionnellement humiliés parce qu’ils ne peuvent plus humilier les Juifs.
En effet, les musulmans vivant en Judée-Samarie sont obligés de montrer leurs permis aux postes de contrôle et de présenter une carte d’identité aux soldats juifs, y compris (humiliation suprême) aux soldats noirs et juifs, aux femmes soldates juives et parfois aux femmes soldates juives et noires qui leur donnent des ordres.
Leur «dignité» ou «honneur» perdu ne reviendra que lorsqu’ils pourront à nouveau humilier les Juifs. De surcroît ils doivent travaillez chez des Juifs, pour pouvoir gagner leur vie. Ils ne peuvent retourner dans leurs pays d’origine, en Egypte, en Jordanie, en Irak, au Yémen, au Maghreb car il n’y a pas d’emploi et les salaires ne sont pas similaires à ceux qu’ils reçoivent chez les Juifs.
Ce n’est pas seulement une condition psychologique, mais un des traumatismes théologiques qu’ils doivent surmonter.
Le retour des Juifs sur leur terre remet en question théologiquement les musulmans, remet en question leurs rôles respectifs dans leur interprétation du plan du Créateur et ce que leur civilisation a apporté au monde.
Comment expliquer autrement que 1,6 milliard de musulmans dans le monde veulent détruire Israël, un pays de seulement 10 millions (la taille de l’État du New Jersey) et ses 8 millions de Juifs israéliens ?
Le retour des Juifs après la Shoah, interpelle aussi le monde Chrétien et la papauté, qui a attendu 45 ans après la Déclaration d’indépendance du 14 mai 1948 et 14 ans après le traité de paix avec l’Egypte de 1979, et 48 ans après la fin de la Shoah, pour reconnaître Israël le 30 décembre 1993.
Le Vatican interpelle aussi Israël, car dès 1987, les représentants de la papauté rencontraient périodiquement Yasser Arafat, même durant la meurtrière intifada qu’il a déclenchée et dirigée, et concluait un accord de base avec l’OLP le 15 février 2000, pour reconnaitre l’Etat de Palestine en février 2013 et signer un nouvel accord établissant des relations diplomatiques le 26 juin 2015, puis ouvrir une ambassade le 14 janvier 2017.
Comment l’Eglise catholique peut-elle enseigner Nostra Aetate et soutenir que l’alliance que D.ieu a conclu avec Israël est irrévocable et n’a jamais été révoquée, d’une part, et conclure cet accord avec un état de Palestine non existant sur la terre d’Israël, promise au peuple juif d’autre part ?
N’y a-t-il pas une contradiction théologique ? La papauté se rebelle-t-elle contre la prophétie et l’alliance ?
La solution de deux états, un état Juif et un État Musulman-arabe-palestinien en Judée-Samarie, ne mettra pas fin à la guerre religieuse/théologique/métaphysique.
Cela ne mettra pas fin à l’éducation à la haine dans les écoles palestiniennes et dans celles de l’UNRWA, dans les mosquées et les médias, ni à la guerre djihadiste mondiale actuelle.
L’argent ne peut pas acheter les croyances musulmanes. Donner plus de terres et d’argent aux criminels qui se trouvent à Ramallah et à Gaza, rendra l’Autorité palestinienne, le Hamas et je Jihad Islamiste plus dangereux.
Cela donnera aux musulmans/arabes/palestiniens plus de force pour combattre les Juifs. Les Israéliens n’accepteront pas de céder plus de terres et de risquer leur vie. Ils savent ce que les Accords d’Oslo leur ont apporté. Le traumatisme de la seconde intifada et de la guerre présente avec le Hamas, ne sont pas prêts d’être oubliés. Un deuxième « Gaza », en Judée-Samarie (Cisjordanie) ne peut pas être accepté.
Y aura-t-il une paix ?
La paix viendra quand les Juifs et les Chrétiens diront aux musulmans que les Juifs sont les Juifs de la Bible et du Coran, et que toute la terre (des deux côtés du Jourdain) leur appartient conformément au Coran et à la Bible ; que D.ieu a donné la terre à Son peuple ; que le peuple est revenu comme prévu par les prophètes et le Coran ; que les musulmans doivent accepter la volonté du Tout-Puissant et Miséricordieux.
La paix viendra quand les dirigeants Américains, Anglais, Russes, Chinois, le Pape et d’autres dirigeants mondiaux, européens, comme le président Macron, auront tous le courage de dire la même chose.
La paix s’affirmera lorsque les dirigeants des états musulmans qui se sont joints aux « Accord d’Abraham » (à ce jour, les Emirats Arabes Unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc), et ceux de l’Arabie Saoudite reconnaîtront et proclameront que le retour des Juifs sur leur terre est conforme au Coran. Qu’il s’agit là de la volonté de D.ieu.
En effet, le retour des Juifs sur leur terre est conforme aux prophètes de la Bible et au Coran :
« Et les gens qui étaient opprimés [les Enfants d’Israël], Nous [D.ieu] les avons fait hériter les contrées orientales et occidentales de la terre [par rapport au Jourdain] que Nous avons bénies. » (Sourate 7: 137)
« Et après lui, Nous dimes aux Fils d’Israël « Habitez la terre ! Quand l’Autre promesse se réalisera, nous vous ferons revenir en foule. » (Sourate 17: 104)
Ainsi que Pierre Boutang l’a écrit dans son livre « La Guerre de Six Jours » le rôle et la mission des Juifs sur leur terre est de continuer à remplir « leur charge originelle » à la suite de « l’échec final de la Chrétienté en Europe, et de sa « mission » sur les autres continents, avec la Première et la Seconde Guerre mondiale.
La paix commencera lorsque les dirigeants juifs et israéliens déclareront que les Juifs sont le peuple autochtone/indigène/originel de la Terre et quand les Juifs s’installeront en masse en Judée-Samarie conformément aux prophètes et au Coran :
« Ô mon peuple, entrez en Terre sainte qu’Allah vous a prescrite. Et ne revenez point sur vos pas [en refusant de combattre] car vous retourneriez perdants ». (Sourate 5: 21)
Jusqu’à présent, les Juifs, après avoir retrouvé la Judée-Samarie en 1967 ont proposé par trois fois, en 2000, 2008 et 2014, la « terre en échange de la paix », sous la pression et les menaces permanentes des états européens (dont la France) et des Etats Unis.
Un tel compromis ne tenait pas compte de l’appartenance à une terre, ni du lien à un patrimoine ancestral.
Faute d’avoir résisté les Juifs se sont avérés être les « perdants », comme le Coran l’a prévu et ils ont été obligés à nouveau de combattre maintes fois.
A la veille de la guerre de 1967, Pierre Boutang constatait déjà que, « Les véritables interrogations portent sur la nature théologico-politique de l’Islam, sur les relations de celui-ci avec l’Occident – dont Israël lui est apparu le messager emblématique – sur ce que doit être la modernité, et sur le sens de la liberté, sur la reconnaissance et le respect des minorités ethnico-religieuses dans les Etats arabo-musulmans» …
Il affirmait que « Le conflit israélo-arabe ne peut se résumer à une question territoriale, ni se résoudre par l’établissement d’un Etat palestinien, formule magique d’une diplomatie trop souvent ignorante des racines spirituelles et culturelles d’une région dont l’intérêt n’est pas seulement géostratégique.»
Et il ajoutait que de son côté : « Israël ne peut abandonner Jérusalem, symbole de son existence reconquise, et d’une vie que le monde arabe en sa plus haute floraison n’a pas connue ainsi unifiée, ainsi liant l’universel, l’unité de Dieu, à une terre sainte. »
La paix viendra quand les Juifs exerceront sans crainte leurs droits en vertu du droit international, constitué par la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) de 2007, le Traité de Lausanne (1923), le Mandat britannique (1922), la Résolution – Accord de San Remo (1920), le Traité de Sèvres (1920) et la Déclaration Balfour (1917) qui rétablissent les droits autochtones historiques des Juifs sur toute la terre, y compris la Judée-Samarie.
La guerre religieuse contre les Juifs et les non-musulmans doit être abordée de front.
Le monde islamique est au milieu d’une crise métastatique rapide, sans aucun signe apparent de rémission. Les dirigeants du monde doivent établir une feuille de route pour y remédier afin d’éviter une troisième guerre mondiale.
Pourtant, les dirigeants du monde se veulent politiquement corrects et disent que cela n’a rien à voir avec l’islam, qu’il s’agit d’ « Islamisme » ou simplement d’une perversion de l’islam. Comme le mentionne Amélie Boukhobza, dans sa thèse Jouissances jihadistes : genèse d’une haine intellectuelle, en citant le professeur de littérature comparée, auteur et conférencier franco-tunisien, Abdelwahab Meddeb :
« L’islamisme est la maladie de l’islam, mais les germes sont dans le texte ». Ces textes sont enseignés dans les écoles musulmanes du monde entier et sur les télévisions des états arabes et musulmans, diffusées par câbles ou satellites dans tous les pays.
Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi est, contrairement à la plupart des dirigeants du monde, France inclue, conscient de la dure réalité. Il a clairement déclaré devant l’Université Al-Azhar au Caire et le Ministère Awqaf (des biens religieux) le 28 décembre 20157, et dans le cadre du prochain anniversaire du prophète Mahomet:
« Nous devons examiner longuement, profondément, la situation actuelle. J’en ai parlé plusieurs fois dans le passé… Il est inconcevable que l’idéologie que nous sanctifions … soit hostile au monde entier. Est-il concevable que 1,6 milliard [de musulmans] tueraient la population mondiale de sept milliards d’habitants, afin qu’ils puissent vivre [seuls] ? C’est inconcevable.
Je dis ces choses ici, à Al-Azhar, devant les autorités religieuses et les érudits … Permettez-moi de le dire à nouveau: Nous devons révolutionner notre religion …
Honorable Imam [le Grand Cheikh d’Al-Azhar], vous portez la responsabilité devant Allah. Le monde dans son intégralité attend vos paroles, parce que la nation islamique est déchirée, détruite, et se dirige vers la perdition. Nous l’apportons nous-mêmes vers la perdition”.
Le 13 mars 2018, le président algérien Bouteflika a déclaré:
« Nous devons inviter les oulémas, les autorités religieuses et les centres de recherches académiques à travailler à la rénovation du discours religieux et à sa purification contre les détournements. »
Une déclaration a été adoptée lors d’un Rassemblement International d’Ulama (« Halaqah ») qui s’est tenu du 21 au 22 mai 2017 à Pondok Pesantren Bahrul ‘Ulum, Tambak Beras à Jombang, à Java-Est. Ce document spécial, intitulé Déclaration Gerekan Pemuda Ansor sur l’Islam Humanitaire, a été envoyé à son émissaire auprès des Nations Unies, des Amériques et de l’Europe pour distribution.
Bien que la plupart des Indonésiens aient adopté le Wahhabisme, ce groupe a le mérite de dire la vérité aux dirigeants du monde et de déclarer qu’ils voient une menace pour toute l’humanité :
« Le monde islamique est au milieu d’une crise métastatique rapide, sans aucun signe apparent de rémission… Il est faux et contreproductif de clamer que les actions de Al-Qaeda, de ISIS (l’Etat islamique), de Boko Haram et d’autres groupes de ce type n’ont rien à voir avec l’islam, ou représentent simplement une perversion des enseignements islamiques. Ils sont, en fait, des excroissances du wahhabisme et d’autres courants fondamentalistes de l’islam sunnite … »
« Depuis plus de cinquante ans, l’Arabie saoudite a systématiquement propagé une interprétation suprématiste et ultra-conservatrice de l’Islam parmi les populations musulmanes sunnites du monde entier ».
Les dirigeants religieux et politiques, et d’une manière générale tous les dirigeants du monde chrétien et musulman, sunnites ou chiites, doivent être avertis que les hostilités permanentes à l’égard d’Israël pourraient mener à la guerre de Gog et Magog, dont les prophètes de la bible (Ezéchiel, Isaïe et Joël) et l’Apocalypse de Jean se réfèrent, en mentionnant que les peuples qui veulent annihiler le peuple juif ou diviser Sa terre, monteront contre lui et Jérusalem et seront détruits.
A ce propos le Coran confirme :
« Il y a un ban sur toutes cités que Nous avons détruites ; elles ne seront pas restaurées avant que Gog (Yâjûj) et Magog (Mâjûj) ne soient relâchés et qu’ils se précipitent en masse de toutes les hauteurs ; C’est alors que la promesse de Dieu sera près de s’accomplir, et que les regards de ceux qui n’ont pas cru seront figés de stupeur. «Malheur à nous», s’écriront-ils. Nous vivions dans l’insouciance. Bien plus nous étions des faiseurs de mal.» Sourate 21 : 96-98.
Dans ce contexte le Coran prévient:
« Le jour où leurs visages seront tournés et retournés dans le Feu, ils diront: « Hélas pour nous ! Si seulement nous avions obéi à Allah et obéi au Messager, Et ils dirent: « Seigneur, nous avons obéi à nos chefs et à nos grands. C’est donc eux qui nous ont égarés du Sentier. Ô notre Seigneur, inflige-leur deux fois le châtiment et maudis-les d’une grande malédiction. » Sourate 33 : 66-7.
CONCLUSION
La solution de deux Etats vivant en paix et en sécurité est illusoire.
Le conflit israélo-arabe-palestinien est en réalité un conflit entre juifs israéliens/musulmans-arabes-palestiniens qui s’est étendu au monde entier.
Aux Américains, aux Européens et aux Français en particulier et aux autres dirigeants du monde d’en tirer les conséquences et d’éviter une troisième guerre mondiale qui s’étendra tant de l’intérieur que de l’extérieur de leurs territoires.
par le Dr. Michael A. CALVO
L’auteur est né à Tunis, en Tunisie. Expert en droit international, il a été membre de la Cour internationale d’arbitrage de la CCI représentant Israël. Il est l’auteur du livre en anglais « The Middle East and World War III: Why No Peace? » [préface du colonel Richard Kemp, CBE]. Voir: www.themiddleeastandworldwar3.com
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