Les différends au sujet de la première femme d’Adam et de savoir si elle était un être humain ou une entité spirituelle se poursuivent à ce jour. Peut-être que le nom de Lilith a été «nommé» pour une raison et que son histoire est en quelque sorte plus liée au judaïsme moderne, au christianisme et à la Kabbale que nous ne le pensons.
Les personnes familières avec l’hébreu verront immédiatement la similitude avec le mot « Layla » ( לַיְלָה ), qui, lorsqu’il est écrit en hébreu, qui n’a pas de voyelles, est extrêmement similaire à Lilith ( לִילִית ). « Layla » est traduit de l’hébreu par « nuit », et la nuit, comme vous le savez, les mauvais esprits se réveillent.
Le document de base qui donne l’image la plus complète de l’existence de Lilith est l’alphabet Ben-Sira, daté des 7-10 siècles après JC. En même temps, il existe des documents antérieurs et postérieurs qui parlent de l’existence de la première femme d’Adam. Par exemple, Bereshit Rabbah – le Midrash juif des 3ème-5ème siècles après JC, qui est essentiellement une interprétation ancienne du Premier Livre de Moïse; ou le « Traité kabbalistique sur l’émanation gauche », écrit par Isaac Cohen déjà au 13ème siècle.
Il y a de grandes chances que l’auteur rabbi Shimon Bar Yoh’aï ou le scribe Moïse de Leon, du Zohar, sachent quelque chose sur l’existence de Lilith. Mais il est souvent difficile de percer le secret sans une étude complète en hébreu.
Ainsi, Ben-Sira nous donne l’image suivante : après la création d’Adam, le Créateur s’est rendu compte qu’il n’était pas bon qu’un homme soit seul, donc il lui a créé une femme de la même terre (et non de la côte d’Adam) et l’a dotée des mêmes propriétés de l’âme et de l’esprit, semblables au Créateur. Ils ont nommé le nouveau-né Lilith.
Soit dit en passant, selon l’interprétation, Adam et Lilith ont été créés sous la forme d’un homme et d’une femme de 20 ans, afin qu’ils puissent commencer à créer des enfants presque immédiatement. Et puis une dispute a surgi entre eux : Elle refuse de se tenir sous lui quand ils font l’amour, ce qui provoque une dispute. Adam a insisté sur le droit d’aînesse et la supériorité d’un homme sur une femme, et Lilith a insisté sur l’égalité des femmes et des hommes. Elle invoque alors le nom de l’Éternel, des ailes lui poussent, et elle abandonne Adam et l’Éden. Devant les plaintes d’Adam, Dieu envoie trois anges convaincre Lilith, qui s’obstine. Elle est donc celle qui dit non à la fois à la position que lui propose l’homme dans leur couple et à la tentative de réconciliation de Dieu-Yahve lui ordonnant de se plier au désir de l’homme.
Elle s’enfuit approximativement vers ces terres où, selon le Pentateuque, l’armée du pharaon se noierait plus tard. Il y a beaucoup de controverse à propos de cet endroit, liée à la traduction maladroite du mot « suf », que certains ont traduit de l’hébreu par la mer Rouge, et d’autres par le roseau. Cet endroit était donc accroché quelque part entre la mer Rouge et la côte de l’Afrique du Nord dans la région de l’estuaire de Bardawil.
Pour la punir, Dieu la condamne à voir tous ses enfants mourir à la naissance. Désespérée, elle décide de se suicider. Les anges lui donnent le pouvoir de tuer les enfants des Hommes (jusqu’à la circoncision, au huitième jour pour les garçons, et jusqu’au vingtième jour pour les filles). Elle rencontre ensuite le démon Samaël, l’épouse et s’installe avec lui dans la vallée de Jehanum, où il prend le nom d’Adam-Bélial. Le Fils de Bélial devient l’opposé et l’ennemi du Fils de l’Homme (Bneï -Adam)
Pendant ce temps, Dieu a créé Eve, déjà à partir de sa propre côte, mais ce qui en est résulté, vous le savez par vous-mêmes. L’expérience qui eut lieu fut manifestement un échec, car Eve mena le plan de Dieu dans une impasse…. Il ne s’agit pas d’Eve, mais de qui était Lilith ?
C’est Lilith déguisée en serpent qui a tenté Eve… On pense souvent que c’est Satan qui s’est déguisé en serpent pour tenter Eve. Rien de tel dans le texte : le serpent est seulement défini comme « astucieux » ou « rusé », de plus la gematria de na’hash (serpent) est la même que celle de mashia’h (messie).
En effet, comme revanche, Lilith devient le serpent qui donne le fruit de la connaissance de Dieu-Yahve et provoque l’éveil d’Ève, et son exclusion du jardin d’Eden et incite Caïn à tuer Abel. Comme ses enfants s’entretuent, Adam refuse de coucher avec Ève, ce qui permet à Lilith d’enfanter des nuées de démons (avec le sperme d’Adam qui tombe à terre) pendant cent trente ans.
Lilith ou Inanna
Pour les sumériens, Inanna, est la déesse de l’amour, déesse mère, descendue sur Terre, et ayant prit part à la création de l’humanité. Dans la mythologie sumérienne elle devint la première compagne d’Adapa après avoir été l’épouse d’Enlil, sous le commandement de ce dernier. Mais celle-ci refusa la domination de l’homme et défia Enlil, le Roi de la Terre puis fût chassé du jardin avec le Serpent.
On apprend par les tablettes gravées sumériennes qu’Enlil n’était autre que Yavhé El Shaddai, et que celui si avait un demi-frère Enki signifiant « le Serpent ».
Plus Tard Yahvé créa une autre compagne pour Adam; EVE. La genèse telle que les sumériens et plus tard les hébreux l’ont écrite se différencie et se complexifie tout en restant cohérente.
Mais pourquoi Lilith a-telle disparue de la Bible? Ce pourrait-il que ces dieux furent des souverains venus d’ailleurs, qui furent rivaux et détenant des connaissances et une technologie hors normes, et ayant participé à la fondation des civilisations antiques ?
Nombre de découvertes archéologiques, d’études des manuscrits sacrés, et de fouilles sur les vestiges des premières civilisations et royaumes attestent cette théorie…
Les origines
On peut retracer trois grandes origines au nom de Lilith. La première origine est sumérienne : ki-sikil lil-là signifie « la jeune femme aérienne » (soit ki-sikil « la jeune femme » et lil-là « aérien ») parce qu’elle vivait dans un arbre. La seconde origine, l’akkadien lil-itu, est un emprunt du sumérien lil « vent »1, et en particulier de LIN.LIL « Dame du vent », déesse du vent du Sud et épouse d’Enlil, auquel est accolé le mot itud « lune » hébraïque, mais ici, deux hypothèses coexistent; laïla « la nuit » et lou’a « la gueule ».
Ainsi, le mot hébreu לילית, Lilit, qui prend en akkadien la forme Lilītu, est un prénom féminin de racine proto-sémitique LYL « Nuit », qui signifie littéralement «la femme de la nuit» ou «démon». Toutefois, sur des inscriptions cunéiformes, Lilit et Līlītu font référence à des esprits du vent apportant la maladie.
Considérée comme un démon dévorateur, elle est liée à une déesse mère. Démon dévorateur, déesse-serpent, déesse ailée (donc alliant les caractères chtonien et aérien), Lilith correspond pour Marija Gimbutas à la déesse mère dont on retrouve la trace depuis le paléolithique supérieur.
On la retrouverait également dans la déesse aux serpents de la civilisation minoenne, mais également sous les traits d’Isis, la déesse ailée de l’Égypte ancienne.
Isis se refusa, elle aussi, à la domination du dieu solaire Râ. Elle lui envoya un serpent venimeux qui le mordit. Isis était la seule à pouvoir secourir Râ et elle consenti à le faire à la seule condition que celui-ci lui délivra le secret de son pouvoir. Il finit par obtempérer pour avoir la vie sauve et ainsi Isis finit par détenir le pouvoir de Râ. Elle devient par la même occasion le symbole du matriarcat puisqu’elle avait vaincu un Dieu et qu’elle s’élevait donc au-dessus de tout les dieux masculins.
Même si Lilith et Isis semble être des personnages mythologiques, on peut déceler chez elles les prémices d’une certaine forme de féminisme. Si l’on outrepasse l’image misogyne habituellement véhiculée, on découvre que Lilith était une femme libre représentant la sagesse, le renouveau, l’égalité des sexes, le pouvoir féminin et l’indépendance. Elle refuse l’ordre préétabli par les hommes et par Dieu et révèle nos pulsions les plus enfouies. Elle ose renverser l’ordre des choses (l’épisode de la dispute conjugale quant à la place à prendre durant l’amour est un fait bien plus significatif qu’il n’y paraît), refusant toute morale imposée en une liberté alimentée par son caractère de femme non mère, sans responsabilité familiale qui pourraient l’attacher.
Elle est franche et n’hésite pas à subir le courroux de Dieu par son refus de la soumission. Dans son rôle de femme rebelle, elle fait peur aux hommes qui toutefois la désirent secrètement. Elle a été niée, rejetée et diabolisée pour exorciser cette dualité – attraction versus répulsion – qu’éprouvait l’homme à son encontre. En essayant de lui donner dès le début le mauvais rôle pour justifier la « juste » domination masculine, les hommes n’ont réussi qu’à faire d’elle un symbole pour toutes les luttes d’émancipation des femmes à venir.
Elle représente la femme libre égale de l’homme et c’est aujourd’hui une raison pour laquelle beaucoup de groupements féministes s’identifient à son nom pour symboliser leur combat. D’ailleurs, aux temps bibliques, Lilith est une représentation symbolique du matriarcat préexistant au patriarcat. Lilith est celle qui ne peut être l’épouse de l’homme.
Le Bien et le Mal
Le « Traité sur l’émanation de gauche » confère à Lilith, tout d’abord, une essence spirituelle, l’opposant, en couple avec Samael, à Adam et Eve – une sorte d’équilibre du bien et du mal.
De plus, le christianisme et le judaïsme modernes rejettent également la composante charnelle de Lilith, parlant de la nature allégorique de son image et la dotant de propriétés exclusivement immatérielles, dont la principale est la tentation.
Sur la base de ce point de vue, il s’avère que lorsque le Créateur a doté Adam de tous les sentiments spirituels, l’un d’eux n’était qu’une tentation et s’étendait non seulement à la sexualité, mais aussi à toutes les autres sphères (ou Sefirot, comme dans la Kabbale), sinon, les mondes spirituels.
Dans le Livnat ha Sappir, Joseph Angelino identifie Lilith à la reine de Saba, dans son rôle de tentatrice ; toujours selon ce livre, l’une des deux prostituées qui se disputent un enfant devant Salomon serait également Lilith.
Lilith n’était pas seulement une femme, c’était aussi Celle qui savait, surnom qui lui fut donné par Bélial à cause de sa grande intelligence et de sa connaissance de la sagesse ancienne.
En tant que femme supplantée ou abandonnée, au bénéfice d’une autre femme, Lilith porte toute la charge, à l’époque obscurantiste, des haines familiales, la dissension des couples et l’inimitié des enfants.
Selon la Tradition juive, Lilith, punie par la stérilité, se déguise en serpent pour pervertir Ève en la possédant charnellement. De cette union, naît le premier être humain ombiliqué (doté d’un nombril contrairement à ses divers parents) : Caïn qui commet le premier meurtre sur Terre, en tuant Abel, son propre frère. Ainsi, Lilith, est quadruplement vengée: à travers l’homme trahi (Adam), à travers la mère bafouée et trompée (Ève), à travers l’enfant perverti devenu assassin (Caïn) et quatrièmement par l’enfant tué (Abel). Bien au-delà de la vengeance, Lilith peut jouir du mal pour le mal.
Yehouda Bar Rabbi relate, dans sa Genèse Rabba :
« Le Saint – béni soit-il – avait créé une première femme, mais l’homme, la voyant rebelle, pleine de sang et de sécrétions, s’en était écarté. Aussi le Saint – béni soit-il – s’y est repris et lui en a créé une seconde. »(Genèse Rabba 18:4). Puis : « Caïn, qui se querellait avec Abel pour [la possession de] la première Ève [soit la petite Lilith, sa première mère], le tua… pour être sûr d’en être le seul possesseur. À eux deux, ils engendrèrent la portion diabolique de l’humanité, comme Adam et Ève en engendrèrent la portion bénéfique… » (Genèse Rabba 22:7→30).
LILITH séduit ÈVE
Et la tradition juive nomme cet épisode LA FAUTE D’ADAM. Et non pas la faute d’Ève.
« Le serpent était le plus rusé de tous les animaux sauvages que le Seigneur avait faits. Il demanda à la femme : « Est-ce vrai que Dieu vous a dit : Vous ne devez manger aucun fruit du jardin ? » La femme répondit au serpent : « Nous pouvons manger les fruits du jardin. Mais quant aux fruits de l’arbre qui est au centre du jardin, Dieu nous a dit : Vous ne devez pas en manger, pas même y toucher, de peur d’en mourir. Le serpent répliqua : « Pas du tout, vous ne mourrez pas. Mais Dieu le sait bien : dès que vous en aurez mangé, vous verrez les choses telles qu’elles sont, vous serez comme lui, capables de savoir ce qui est bon ou mauvais. La femme vit que les fruits de l’arbre étaient agréables à regarder, qu’ils devaient être bons et qu’ils donnaient envie d’en manger pour acquérir un savoir plus étendu. Elle en prit un et en mangea. Puis elle en donna à son mari, qui était avec elle, et il en mangea, lui aussi.» (Genèse 3.1-7)
Lilith se déguise en serpent, le symbole du mal tentateur.
Pourtant, le serpent NA’HASH a la même gematria que MASHIA’H messie.
Donc, pour la tradition juive, le serpent symbole du mal tentateur, est aussi le symbole de la délivrance, en tant que symbole « libérateur ». Pourquoi ?… Grâce à la connaissances des lois de l’univers. « Le Serpent Cosmique ». Ce qui fait de Lilith la femme démon, celle qui au final, va délivrer l’humanité.
Le Serpent est un symbole universel, il incarne aussi l’immortalité, l’infini, et les forces sous-jacentes menant à la création de la Vie.
Nous avons par exemple Ouroboros, le Serpent qui se mord la queue (symbole d’autofécondation et d’éternel recommencement). Quetzalcóatl, le serpent à plumes, qui serait allé dans le monde souterrain pour y créer le cinquième monde de l’humanité. Dans une optique plus chamaniste, nous avons des serpents entrelacés qui représenteraient la molécule d’ADN (porteuse de connaissance et d’information). Dans la culture aborigène, le Serpent Arc-en-Ciel joue également un rôle important dans le Temps des Rêves.
Dans la cosmogonie nordique, Yggdrasil – l’Arbre du monde, a ses racines rongées en permanence par un Serpent, Nidhögg. Dans la Bible, le Serpent symbolise la tentation, et provoquera la chute d’Adam lorsqu’il goûtera avec Eve aux fruits de l’arbre de la Connaissance. La tradition talmudique voit en ce serpent Samaël – Satan, la forme masculine du démon.
Le Serpent a aussi un rôle de protecteur, comme en Égypte où le cobra, l’uræus sacré, protégeait les pharaons. Dans l’hindouisme, mais aussi le bouddhisme (un cobra géant protège Bouddha en méditation). La Kundalini est par ailleurs représentée comme un serpent endormi, lové au niveau du premier chakra (l’éveil de cette énergie vitale permet à l’initié d’atteindre la Sagesse). Dans l’Antiquité grecque, le dieu de la Médecine, Asclépios (Esculape), avait le Serpent pour attribut. Dans les temples qui lui étaient dédiés, à Epidaure notamment, l’oracle était rendu par l’intermédiaire de serpents, serpents que l’on retrouve d’ailleurs enroulés autour du caducée.
Un anthropologue étudiant l’écologie d’un peuple indigène de l’Amazonie péruvienne se trouve confronté à une énigme : les Indiens, dont les connaissances botaniques sont admirées par les scientifiques, lui expliquent invariablement que leur savoir provient des hallucinations induites par certaines plantes. Dans une enquête qui s’étale sur dix ans, de la forêt amazonienne aux bibliothèques d’Europe, il réunit suffisamment d’indices pour être convaincu que la réponse à l’énigme se trouve dans l’ADN, la molécule de vie présente dans chaque cellule de chaque être vivant. Son hypothèse ouvre de nouvelles perspectives sur la biologie, le savoir des peuples indigènes, l’anthropologie et les limites du rationalisme.
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