Nouveau paradigme

La position pragmatique des Émirats arabes unis

« Il n’y a actuellement aucune alternative » au plan Trump pour la bande de Gaza.

Le représentant des Émirats arabes unis aux États-Unis, Yousef al-Otaiba, a admis mercredi qu’Abou Dhabi considère le plan américain pour Gaza comme « difficile », tout en soulignant qu’aucune alternative viable n’a encore été avancée.

L’ambassadeur émirati aux Etats-Unis, Yousef Al-Otaiba, lors d’un événement à Abou Dhabi, aux Emirats arabes unis, le 25 janvier 2018.

Lors du Sommet mondial des gouvernements à Dubaï, al-Otaiba a insisté sur la volonté des Émirats d’explorer toutes les pistes possibles avec l’administration Trump afin de trouver un terrain d’entente.

« Nous sommes agiles et ouverts au dialogue », a-t-il déclaré à Hadley Gamble d’Al Arabiya.

Il a également reconnu que, dans toute relation diplomatique, il y a des désaccords et des points de convergence, mais que l’objectif principal reste la recherche de solutions.


Une alternative encore inexistante

À la question de savoir si Abou Dhabi travaille sur un projet alternatif au plan américain de relocalisation des habitants de Gaza, la réponse de l’ambassadeur a été sans équivoque :

« Pas encore. » Il a ajouté : « Si quelqu’un en a une, nous sommes ouverts à la discussion et prêts à l’explorer, mais pour l’instant, aucune alternative concrète n’a émergé. »

Le projet de Trump et ses implications

Le président Donald Trump a initialement suggéré que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza après la guerre, permettant aux Palestiniens d’y retourner ultérieurement.

Toutefois, il est revenu sur cette proposition le 10 février, affirmant sur Fox News que les habitants déplacés ne reviendraient pas dans la bande de Gaza, car ils auraient accès à de « meilleures opportunités de logement » ailleurs.

Selon des informations relayées par la chaîne israélienne Channel 12 News, des pays tels que le Maroc, le Somaliland et le Puntland pourraient être envisagés comme destinations potentielles pour la relocalisation des Gazaouis. Cette idée a reçu le soutien du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et d’une majorité de Juifs israéliens, d’après un sondage récent.


L’implication des acteurs régionaux

Netanyahu a affirmé travailler à la mise en place d’une administration palestinienne à Gaza, composée d’acteurs ne cherchant pas à anéantir Israël. Il a mentionné l’éventuelle contribution des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et d’autres nations arabes qui auraient un intérêt dans la stabilisation et la pacification de la région.

Si les Émirats arabes unis se montrent disposés à participer à la recherche d’une solution, ils attendent encore une alternative convaincante à la proposition américaine.

Interrogé sur l’existence d’une contre-proposition arabe pour la reconstruction de l’enclave palestinienne, Yousef Al-Otaiba, l’influent ambassadeur des Emirats arabes unis à Washington, indétrônable à ce poste depuis 2008, a exprimé des doutes.

« Je ne vois pas d’alternative à ce qui est proposé. Vraiment pas. Et donc si quelqu’un en a une, nous sommes heureux d’en discuter, nous sommes heureux de l’explorer, mais elle n’a pas encore fait surface », a affirmé le diplomate durant le Sommet mondial des gouvernements, à Dubaï, mercredi 12 février.

Il a ajouté que les Emirats arabes unis « essaieraient » de trouver un terrain d’entente avec l’administration Trump.

« Je pense que l’approche actuelle va être difficile, a-t-il déclaré. En fin de compte, nous sommes tous dans une quête de solutions. Nous ne savons simplement pas encore où cela va nous mener. »

Les doutes de l’ambassadeur émirien tranchent avec la détermination des partenaires arabes à contrecarrer le plan Trump.

L’avenir de Gaza reste donc suspendu aux négociations internationales, dans un contexte où les équilibres diplomatiques et stratégiques demeurent fragiles.


Que pensez-vous de cet article ? Partagez autant que possible. L'info doit circuler.



Aidez Elishean à survivre. Merci


ELISHEAN 777 Communauté pour un Nouveau Monde

Bouton retour en haut de la page