La guerre de la censure atteint son paroxysme. Fin mars, le Brésil a interdit le réseau social X d’Elon Musk, après que celui-ci a refusé d’obtempérer à l’ordre du gouvernement de supprimer sept comptes dissidents.
Le juge de la Cour suprême du Brésil, Alexandre de Moraes, a réagi en restreignant l’accès à la plateforme dans tout le pays. Cette histoire a des implications directes au Brésil et révèle également les enjeux cachés de la guerre de censure mondiale.
Une façon de mesurer l’influence d’un régime politique consiste à suivre les flux d’argent, de biens, de personnes, d’informations et de forces.
Ces flux constituant les matières premières de la politique, et la forme qui prend ces matières contribue à façonner la forme du régime politique.
À la fin de la guerre froide, de nombreuses élites occidentales ont placé leurs espoirs dans la « société ouverte » : un système mondial de démocraties garantissant la libre circulation des échanges, des capitaux, des migrations et des données, avec un recours limité à la forcer. Mais ce système, qui semblait se consolider à travers le monde, a été remis en cause par la montée des partis populistes de droite en Europe, en Amérique latine et ailleurs, y compris aux États-Unis.
Les élites ont réagi en réprimant les voix de droite pour soutenir le statu quo progressiste.
Au Brésil, par exemple, le gouvernement veut restreindre le flux d’opinions de droite, qui domine sur X, afin de consolider le soutien à son gouvernement de gauche. Pour les opposants au populisme de droite, contrôler le flux d’informations est essentiel car il influence le flux de tous les autres biens. Si vous ne pouvez pas transmettre librement des informations, vous ne pouvez pas façonner la vie politique.
Le conflit brésilien révèle que le lieu crucial de résistance à la consolidation de la « société ouverte » – en réalité, un système d’hégémonie de gauche – est la technologie.
Avant la prise de contrôle de X par Musk, les gouvernements avaient développé une relation de travail avec les principales plateformes de médias sociaux, qui, par le biais d’incitations et d’intérêts alignés, limitaient la liberté d’expression des journalistes conservateurs, des militants et des personnalités politiques, y compris celle du président en exercice, Donald Trump.
Elon Musk a perturbé ce consensus non seulement en acquérant la plus importante plateforme de médias sociaux, mais aussi en révélant la collusion entre le gouvernement et les dirigeants précédents de l’entreprise pour censurer l’opinion politique. Et il a refusé de se plier aux exigences des gouvernements étrangers en matière de modération des contenus.
Cette bataille fait rage dans le monde entier.
Aux États-Unis, un conflit houleux fait rage autour de la censure , de la désinformation et de la liberté d’expression. En Angleterre, la police restreint la liberté d’expression et arrête les citoyens qui publient des opinions défavorables en ligne. L’Union européenne a adopté la loi sur les services numériques, qui va encore restreindre l’éventail des opinions sous couvert de « lutte contre la désinformation ». Et comme le Brésil, d’autres pays ont complètement bloqué certaines plateformes.
L’objectif ultime est de réprimer la dissidence. L’opinion des élites du monde entier est remarquablement cohérente ; la montée des idéologies populistes, formulées et diffusées en ligne, est devenue une menace majeure pour la vision du monde et le pouvoir de ces élites.
Et ensuite ?
Les conservateurs au Brésil et ailleurs craignent que les institutions pro-censure passent du soft power au hard power, qu’elles « démantèlent la démocratie pour la sauver ».
Nous pouvons observer cette transition en temps réel, depuis des versions soft de la censure, comme la vérification des faits à motivation politique, jusqu’à des moyens plus agressifs, comme la restriction des comptes des dissidents, jusqu’à la forme la plus extrême. : l’arrestation et l’expropriation, qui sont déjà devenues une réalité dans des pays comme l’Angleterre et le Brésil.
En fin de compte, le combat d’Elon Musk pour un Internet libre et ouvert est notre combat.
Il est essentiel de préserver au moins une plateforme capable de résister à la consolidation transnationale du pouvoir et à la censure de ses ennemis idéologiques.
Nous devons lutter pour gagner, pas seulement au Brésil, mais partout. Cela signifie soutenir le X d’Elon Musk et résister aux lois de censure draconiennes où qu’elles apparaissent. Les mois et les années à venir seront décisifs.
Source City Journal septembre 2024
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