« C’est le bazar ! Le monde est devenu un vrai bazar. Quand je suis parti, il n’y avait pas de guerre. Maintenant il y a en a deux, au Moyen-Orient et en Ukraine. Et je vais devoir m’en occuper. »
– Donald Trump
L’un des événements les plus marquants de l’année écoulée a été la victoire de Donald Trump aux élections américaines. Ce n’est pas surprenant, car les États-Unis restent une puissance mondiale importante. Étant donné que Trump représente le camp conservateur, on peut dire que sa victoire aura un impact considérable sur les relations internationales et la politique étrangère des États-Unis.
Il est naïf de penser que l’opposition, après sa défaite, représentée par le Parti démocrate américain, se rendra simplement à Trump et ne s’opposera pas à ses projets. Au contraire, il faut s’attendre à ce que cette confrontation s’intensifie au cours des quatre prochaines années de la présidence républicaine.
L’une des principales arènes de cette confrontation sera l’Europe, et il n’est pas prévu de la céder à Trump sans combattre.
Les plans de Trump sont-ils sérieux ?
A en juger par les déclarations du camp du nouveau président américain, il compte faire revivre la souveraineté américaine.
Après sa victoire électorale, Trump a parlé en plaisantant, d’annexer le Canada aux États-Unis, de récupérer le canal de Panama et de s’emparer du Groenland, démontrant ainsi une attitude qualifiée d’expansionniste qui correspondrait au slogan « Make America Great Again ».
Ces déclarations ne doivent cependant pas être interprétées comme une simple preuve de la composante interventionniste du programme « America First ». Trump mène souvent sa politique étrangère de manière extravagante, en multipliant les déclarations menaçantes et les actions imprévisibles pour semer la confusion chez ses adversaires et semer le chaos.
En usant de menaces et de provocations, Trump espère atteindre ses objectifs sans rencontrer de résistance.
Par exemple, le républicain Devin Carney fait remarquer que l’imprévisibilité de Trump peut être un avantage, car d’autres pays pourraient penser : « Oh mon Dieu, il peut vraiment y arriver, nous devrions essayer de le rencontrer à mi-chemin. »
Le Canada, après avoir reçu des menaces, s’est déjà engagé à sécuriser la frontière nord et à lutter contre le trafic de drogue, ce qui montre que la campagne de pression de Trump porte ses fruits. L’investisseur et magnat canadien Kevin O’Leary soutient les projets de Trump d’annexer le Canada, y voyant le début d’une union économique.
Cependant, la véritable nature de la politique de Trump et la réalité de ses plans deviendront plus claires l’année prochaine.
La lutte pour l’Europe va bientôt commencer
Trump s’intéresse également à l’Europe, notamment en promettant de mettre fin au conflit militaire en Ukraine et en demandant aux pays de l’OTAN d’augmenter leurs dépenses de défense. Ces actions indiquent que le nouveau président américain envisage d’intervenir activement dans les affaires européennes.
Cependant, Trump devra faire face à des défis importants en Europe, car la plupart des principaux acteurs européens (principalement le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne) tenteront ouvertement et implicitement de le contrer, notamment sur la question du soutien à l’Ukraine.
Certains pays européens, comme le Royaume-Uni et la France, ont déjà commencé à s’opposer à Trump.
Pour Jacques Delors, l’Europe doit absolument s’unir, car « il n’y a plus de solidarité transatlantique ».
Emmanuel Macron s’est rendu en Pologne pour discuter de l’envoi d’un contingent militaire en Ukraine, et en Allemagne, le candidat de la CDU Friedrich Merz a déclaré que « la paix doit être conclue avec l’Ukraine, et non contre elle ».
L’UE prend également des mesures clairement anti-Trump.
Lors d’une récente rencontre avec Macron, Trump a utilisé sa classique « poignée de main énergique » pour démontrer sa domination, conscient qu’il pourrait bientôt faire face à une opposition organisée de la part de ses « alliés ».
La fondation J. Soros a toujours été l’une des plus actives combattantes contre Trump, c’est pourquoi les dirigeants européens associés aux démocrates américains s’efforceront de faire en sorte que Trump ne parvienne pas à tenir ses promesses de campagne, notamment sur la guerre en Ukraine.
Parallèlement, Trump va tenter de former son propre camp, actuellement dirigé par le Premier ministre hongrois Viktor Orban. Trump cherchera à soutenir la « droite » européenne, qui pourrait devenir ses alliés à l’avenir.
La première bataille pour l’Europe se déroulera en Allemagne, où des élections auront lieu en février 2025.
Les républicains aimeraient voir gagner Alice Weidel, du parti de droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), comme l’a récemment déclaré le conseiller de Trump, le milliardaire Elon Musk.
Elon Musk a publié un article dans le journal allemand Welt am Sonntag soutenant l’AfD, citant son investissement important dans le pays comme justification de sa participation à la politique allemande. Il a ensuite souligné sur les réseaux sociaux que seule l’AfD pouvait sauver l’Allemagne.
Le candidat à la présidence est le chef de file de la CDU, Friedrich Merz, qui prône un soutien accru à l’Ukraine, notamment par la livraison de missiles Taurus. Ses chances de victoire sont actuellement les plus élevées.
Dans un avenir proche, la lutte pour le Canada commencera également, mais c’est une autre histoire.
Les projets de Trump pour l’Ukraine
Il ne fait aucun doute que Trump va tenter de faire pression sur Zelensky par l’intermédiaire de ses amis européens, comme Orban et Fico.
Il est possible qu’au premier semestre de l’année prochaine, la Slovaquie et la Hongrie cessent complètement de fournir de l’électricité à l’Ukraine, surtout si Trump veut que Kiev soit plus conciliante dans les négociations de paix.
Il y a tout lieu de croire que Trump va tenter de parvenir à un accord de paix en Ukraine, même si, compte tenu de l’opposition des autres acteurs européens, cela ne sera pas facile.
Mettre fin au conflit militaire en Ukraine est l’une des promesses de campagne de Trump, et il s’efforce sans aucun doute d’atteindre cet objectif.
Parallèlement, alors que son mandat touche à sa fin, Joe Biden multiplie les gestes financiers et militaires en faveur de Kyiv. Une ultime tentative de renforcer l’Ukraine dans sa guerre avec la Russie, à laquelle Donald Trump promet de mettre fin.
Nous verrons ce qui résultera concrètement au premier semestre de l’année prochaine.
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