Conscience

Une initiation au concept de « densité »

par Philippe Guillemant

Je développe ici le concept fondamental de « densité de temps », qui est lié à ce que l’on perçoit de la réalité, et donc à la conscience. C’est d’ailleurs pourquoi il n’est pas encore entré dans le champ de la physique.

Ce concept est à mon sens au cœur des révolutions scientifique et technologique extraordinaires qui vont arriver, voire qui arrivent déjà, doucement mais surement.

Considérons, ainsi que la physique nous le permet, le temps comme de l’espace vers lequel nous nous déplaçons, ou comme un futur déjà là mais en attente qu’on le perçoive dans notre présent.


Il est facile de comprendre que plus on prend de l’altitude dans l’espace et plus la densité d’informations perçues diminue, car on ne perçoit plus les détails. Alors que du point de vue physique, on pourrait considérer l’inverse, puisqu’un plus grand espace contient plus d’informations physiques. C’est la différence entre perception et réalité.

Ainsi, en prenant progressivement de l’altitude dans l’espace, au lieu de voir une seule maison on voit une ville, puis toute la campagne environnante, puis toute une région, puis un pays, etc. Mais la perception reste limitée par notre conscience ou par nos sens.

De même, en prenant progressivement de l’altitude dans le temps, on peut imaginer qu’au lieu de voir ce qui arrive en un instant on verrait ce qui arrive dans une minute, puis dans une heure, puis en une journée, etc.

Mais alors qu’il est très facile de se représenter ce que l’on peut voir lorsqu’on prend de l’altitude spatiale, il est au contraire beaucoup plus difficile de se représenter ce que l’on perçoit lorsqu’on prend de l’altitude temporelle, car nous vivons toujours à la même altitude temporelle : cette altitude, que j’appelle « densité de temps », est en effet figée par le fait que le temps s’écoule pour nous subjectivement et généralement à la même « vitesse ».


Dans le premier cas, la représentation est aisée car on reste en 3D et il suffit d’oublier le temps et les changements dans l’espace, en zoomant par exemple dans Google Earth ou autre…

Dans le second cas, il est impossible de se mettre exclusivement en 1D, sinon on ne percevrait rien. L’espace sans temps est concevable, mais pas le temps sans espace, car l’information est toujours répartie dans l’espace. Il faut donc se représenter la chose en 4D.

Pour se faciliter cette représentation, commençons par supposer qu’il n’y a aucun changement notable dans l’environnement perçu, en considérant par exemple un paysage. Si l’on reste à la même altitude ou distance, le fait de prendre de l’altitude temporellement ne va rien changer, mis à part le fait que tous les mouvements résiduels dans le paysage deviendront figés : les arbres et leurs feuilles cesseront de bouger car leurs mouvements seront lissés par le temps.

Considérons maintenant les mouvements d’objets, comme des personnes ou des véhicules. Comme ils ne restent pas à la même place, ces objets disparaîtront avec l’augmentation de la densité de temps (ou altitude temporelle), car leur empreinte perceptive sera localement atténuée, pour finir par être remplacée par le fond sur lequel il se déplacent.

Par exemple, une voiture qui reste une seconde en un lieu précis ne sera plus perçue dans une densité de temps de 100 secondes, car il ne restera plus que 1% de sa trace en ce lieu.

L’augmentation de la densité de temps finit ainsi par faire disparaître tout ce qui est éphémère dans la période de temps correspondante.

Seuls les évènements qui laissent des traces fixes dans le paysage, comme par exemple un champ labouré, seront visibles dans la mesure où l’on percevra qu’un champ uniformément vert deviendra d’un seul coup uniformément marron. On ne verra l’œuvre du tracteur (sans forcément le voir car il deviendra invisible avec son accélération apparente) que si l’on diminue assez la densité de temps pour voir progressivement le passage du vert au marron.

Si des êtres vivaient dans cette densité de temps, ils pourraient donc ne pas voir les humains œuvrer. Et inversement, ils pourraient ne même pas être vus par les humains, car leur matérialité pourrait elle aussi être diluée dans le temps, au point de devenir invisible.

Je commence donc ici à aborder un point délicat, car il pose la question de ce que devient la matérialité, une fois diluée par le temps.

Jusque-là, j’ai supposé implicitement que tout ce qui existe dans le futur est de la même nature « matérielle » que ce qui arrive dans le présent.

Or il ne faut pas oublier que ce qui arrive dans le présent résulte de la « condensation » d’un champ des possibles en une seule réalité collective. Cela n’empêche pas le futur d’être déjà réalisé pour tout ce qui se maintient de façon stable dans le temps. Mais tout ce qui pourrait rester indéterminé dans le futur ne doit plus être considéré du point de vue simpliste que je viens de proposer.

Ce qui arrive dans le futur doit donc être considéré avec l’indétermination propre à la densité de temps dans laquelle il (ou cela) opère.

S’il s’agit de boules de billard, j’ai moi-même calculé la densité de temps dans laquelle les boules se retrouvent partout à la fois. Bien entendu, on n’observe jamais ce genre de choses, car on ne peut pas observer le futur, sans quoi il deviendrait figé. Vous voyez ainsi que ce n’est pas parce qu’un objet est matériel que sa matérialité se conserve systématiquement dans le futur.

La matérialité est en fin de compte liée à l’observation : elle est purement apparente.

La matérialité est ainsi liée à la manière dont le présent se crée à partir du futur.

J’ai évité de parler jusqu’ici des mots barbares ou galvaudés que la physique utiliserait pour décrire cette création. Ces mots sont « quantique », « décohérence », « fonction d’onde » et « réduction d’état », pour ne pas dire « effondrement ».

Mais pour ne pas vous « effondrer » le cerveau, sachant que nous sommes déjà en plein effondrement (mais salvateur), je n’irai pas plus loin pour l’instant.

J’ai juste voulu vous donner quelques pistes de réflexion qui sont de nature à changer complètement notre conception de la réalité. Je continuerai plus tard de partager avec vous ces réflexions, car elles préfigurent un avenir fantastique.

Ce petit essai est surtout une initiation au concept de « densité » qui est au cœur de la bande dessinée « Le pic de l’esprit » qui va sortir en librairie très prochainement, grâce au merveilleux travail de son illustrateur Benoit Flamec.

Lire aussi :

La différence entre densité et dimension


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