Nouveau paradigme

Pourquoi le mot « F*ck » de Trump est brillant, et pas scandaleux

Le langage audacieux de Trump et son impact sur la politique américaine... Un peu de vulgarité sert à attirer l'attention.

Quand Donald Trump a déclaré : « Nous avons deux pays qui se battent depuis si longtemps et si durement qu’ils ne savent plus ce qu’ils font », ce fut un moment de lucidité politique brute et sans filtre. Pas une gaffe. Pas un accident. Pas un lapsus.

C’était un scalpel tranchant à travers la chair gonflée de l’hypocrisie géopolitique et de la diplomatie floue. Et bien sûr, les suspects habituels des médias ont eu le souffle coupé comme s’il avait donné un coup de pied au chien de la Reine.

Les mêmes personnes qui applaudissent les guerres à des milliards de dollars et les opérations de changement de régime de la CIA ont failli s’évanouir parce qu’il a utilisé un mot que tous les enfants de 12 ans ont sur leur numérotation abrégée.


Trump n’avait pas tort. Nous avons deux pays, non seulement à l’échelle mondiale, mais aussi ici, chez nous. Il y a l’Amérique des vrais gens. Des travailleurs. Des gens qui savent combien coûte un litre de lait et qui n’ont pas besoin de groupes de discussion pour feindre l’empathie.

Et puis il y a l’Amérique de la classe dirigeante. Les technocrates. Les experts en politique. Les politiciens de carrière qui luttent pour le pouvoir depuis si longtemps qu’ils ne se souviennent même plus pourquoi ils ont commencé ni qui ils sont censés aider. Ils ne savent absolument pas ce qu’ils font. Et c’est précisément parce que Trump le dit ainsi qu’il est si dangereux pour eux. Parce qu’il dit la vérité sans la traduire.

Cette citation ne décrit pas seulement le chaos à l’étranger. Elle décrit Washington lui-même. Des combats incessants. Des dépenses incessantes. Des discussions interminables. Aucun résultat. Et tout le monde est tellement plongé dans les méandres de la guerre politique qu’il a complètement perdu le fil. C’est le résumé parfait des vingt dernières années de politique étrangère et intérieure américaine : confuse, désorientée et motivée par l’ego plus que par les principes. On pourrait donner cette phrase à n’importe quel historien dans cinquante ans, et il acquiescerait.

Ce que Trump a fait avec cette phrase est quelque chose que peu de politiciens font. Il a parlé comme un homme qui ne cherche pas à plaire. Il ne se cache pas derrière des slogans approuvés par des consultants ou des euphémismes validés par les sondages. Il dit ce que des millions d’Américains ressentent au plus profond d’eux-mêmes : ce pays est dirigé par des gens qui ne savent absolument pas ce qu’ils font. Et le dire dans ces termes ne dévalorise pas le message. Au contraire, il l’amplifie.


C’est la même raison pour laquelle les gens gravitaient autour de lui au départ. Non pas parce qu’il est raffiné, poli ou diplomate. Mais parce qu’il est authentique. Cru, peut-être, mais authentique. Et ne prétendons pas que le discours politique américain n’a pas toujours eu cette nuance. Les pères fondateurs ont qualifié le roi George de tyran, voire pire. Truman jurait comme un camionneur. L’équipe de LBJ a dû l’esquiver lors de ses fameux briefings aux toilettes. La politique est moche. Le pouvoir est sale. Et parfois, le mot le plus juste pour une situation est celui qui est bipé à la télé.

Les affamés de perles se moquent du mot. Ce qui compte, c’est l’homme qui le prononce. Si Joe Biden l’avait murmuré par frustration, la presse l’aurait qualifié d’« authentique ». Si Obama l’avait prononcé, on l’aurait qualifié de « calme sous pression ». Mais quand Trump le prononce, c’est « dangereux » et « anti-présidentiel ». Parce que cela brise leurs illusions. Parce que cela leur rappelle que les mots ont encore du pouvoir. Non pas lorsqu’ils sont murmurés dans les salles de conseil, mais lorsqu’ils sont criés du fond du cœur par un homme qui parle encore comme un citoyen, et non comme un parasite de carrière.

Ce qui est encore plus absurde, c’est que nous vivons dans une culture submergée par les grossièretés et la vulgarité. Chaque film, chaque émission, chaque podcast, chaque monologue nocturne est truffé d’un langage qui aurait fait s’évanouir une religieuse il y a 50 ans. On nous dit que rien n’est sacré, tout est subjectif et que « putain » n’est qu’un mot. Jusqu’à ce que Trump le dise. Soudain, la bienséance reprend de l’importance. On nous dit alors de respecter les institutions. « Épargne-moi ! »

La citation de Trump n’était pas obscène. Elle était sincère. Et ce qui rend cette réaction si révélatrice, c’est à quel point la vérité nous a mis mal à l’aise. Nous sommes deux pays. Nous sommes en guerre contre nous-mêmes. Nous sommes dirigés par des gens qui ont perdu le fil. Et peut-être que la seule façon de percer le brouillard des discours médiatiques et du théâtre politique belliqueux est de le dire exactement comme ça. Ils ne savent absolument pas ce qu’ils font.

Et les critiques qui pensent que le langage compte plus que les résultats, qui pensent que le ton est plus important que la vérité, qui pensent que tout ira bien si on se contente de parler gentiment, non plus. La véritable obscénité n’est pas le langage de Trump. C’est l’état du pays. Les villes dévastées. Les frontières grandes ouvertes. Les guerres interminables. Les familles qui n’ont pas les moyens de payer leur loyer alors que le Congrès envoie des milliards à l’étranger. C’est ça, l’obscénité. Et vous savez quoi ? Il suffit parfois d’un peu de vulgarité pour attirer l’attention.

Donc non, il n’avait pas tort. Il était juste plus fort, plus direct. Et à l’ère des politiciens en plastique et des ventriloques d’entreprise, ce n’est pas un péché. C’est un service.

Source : Lionel Media juin 2025


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