Des chercheurs de l’Université de Southampton ont passé quatre ans à étudier plus de 2 000 personnes victimes d’un arrêt cardiaque. Ils ont recueilli des données de 15 hôpitaux différents du Royaume-Uni, des États-Unis et d’Autriche. L’étude a été menée en 2014.
Ils ont constaté que près de 40 % des personnes qui ont survécu ont décrit une certaine forme de « conscience » pendant la période où elles ont été déclarées cliniquement mortes, avant que leur cœur ne redémarre.
L’une des histoires les plus remarquables est celle d’un homme de 57 ans qui, bien qu’inconscient et mort, s’est souvenu avoir assisté à l’ensemble du processus de sa réanimation.
Selon les auteurs, dans un communiqué de presse de l’université de Southampton, « l’expérience rappelée autour de la mort mérite une véritable enquête sans préjugés ».
Le Dr Sam Parnia, auteur principal de l’étude et aujourd’hui professeur de médecine au NYU Langone Medical Center, explique :
« Nous savons que le cerveau ne peut pas fonctionner lorsque le cœur a cessé de battre, mais dans ce cas, la conscience semble s’être maintenue jusqu’à trois minutes pendant la période où le cœur ne battait plus, alors que le cerveau s’éteint généralement dans les 20 à 30 secondes qui suivent l’arrêt du cœur. L’homme a décrit tout ce qui s’était passé dans la pièce, mais surtout, il a entendu deux bips émis par une machine qui émet un bruit à trois minutes d’intervalle. Nous avons donc pu mesurer la durée de l’expérience. Il semblait très crédible et tout ce qu’il a dit lui être arrivé s’est réellement produit.
Il poursuit en expliquant l’importance de ce phénomène :
C’est important, car on a souvent supposé que les expériences liées à la mort étaient probablement des hallucinations ou des illusions, survenant soit avant l’arrêt du cœur, soit après que le cœur a été redémarré avec succès, mais pas une expérience correspondant à des événements « réels » lorsque le cœur ne bat pas. »
De nombreuses personnes décrivent des détails très précis de ce qui leur est arrivé pendant l’arrêt cardiaque. Elles décrivent les conversations qu’elles ont eues, les vêtements qu’elles portaient, les événements qui se sont déroulés 10 ou 20 minutes après la réanimation, l’endroit où se trouvent certaines personnes dans une pièce, par exemple, et ce qu’elles font. Cela n’est pas compatible avec l’activité cérébrale.
Il se peut que certaines personnes bénéficient d’une réanimation de meilleure qualité et que, bien qu’il n’y ait aucune preuve à l’appui, elles aient eu une activité cérébrale. Cela pourrait aussi indiquer que la conscience humaine, la psyché, l’âme, le moi, ont continué à fonctionner.
« Lorsque l’on meurt, le cerveau n’est plus irrigué par le sang. S’il descend en dessous d’un certain niveau, il n’y a plus d’activité électrique. Il faut beaucoup d’imagination pour penser qu’il existe une zone cachée du cerveau qui entre en action lorsque tout le reste ne fonctionne pas ». – Dr Sam Parnia
Sur environ 2000 patients ayant subi un arrêt cardiaque, 330 ont survécu et 140 ont eu une certaine forme de conscience pendant la période où ils étaient cliniquement morts et où ils étaient réanimés. Des estimations ont suggéré que des millions de personnes ont eu des expériences de mort imminente, mais les preuves scientifiques sont au mieux ambiguës. Ces expériences méritent d’être étudiées plus avant.
Parnia explique,
« Ces observations remettent en question notre conception actuelle de l’interaction entre le cerveau et l’esprit. L’idée historique est que les processus électrochimiques dans le cerveau conduisent à la conscience. Cette idée n’est peut-être plus correcte, car nous pouvons démontrer que ces processus ne se poursuivent pas après la mort. Il y a peut-être quelque chose dans le cerveau que nous n’avons pas encore découvert et qui explique la conscience, ou il se peut que la conscience soit une entité distincte du cerveau… Tout ce que nous pouvons dire aujourd’hui, c’est que les données suggèrent que la conscience n’est pas anéantie ».
Les preuves de l’existence d’une forme de conscience séparée du corps sont en fait assez convaincantes. Lorsque j’écris sur la recherche sur les NDE, je pense souvent à la vision à distance, en particulier dans le cas de l’homme de 57 ans mentionné ci-dessus qui a décrit avoir assisté à sa réanimation.
La vision à distance est la capacité de décrire en détail un lieu géographique éloigné, indépendamment de l’endroit où l’on se trouve et de la proximité du lieu ou de l’objet que l’on décrit. Le phénomène est bien réel, à tel point qu’il a été utilisé par les services de renseignement américains pour « espionner » d’autres personnes, bien que de manière psychique. Si cela vous intéresse, vous pouvez en apprendre un peu plus à ce sujet ici.
En savoir plus sur la recherche sur les NDE
Si la recherche sur les NDE vous intéresse, vous pouvez également consulter les travaux du Dr. Bruce Greyson, ancien rédacteur en chef du Journal of Near-Death Studies.
En mars 2021, le Dr Greyson a publié son livre très attendu, After: A Doctor Explores What Near-Death Experiences Reveal About Life and Beyond. Ce livre remet en question nos idées courantes sur l’interaction entre l’esprit et le cerveau, et offre des idées clés sur la façon dont nous pouvons commencer à vivre une vie plus significative et plus épanouissante.
En 2009, le Dr Greyson a cosigné The Handbook of Near-Death Experiences: Thirty Years of Investigation. Ce livre est écrit par une équipe d’experts qui présente l’histoire, les développements récents et les controverses dans l’étude des expériences de mort imminente.
J’ai pensé que la vidéo ci-dessous serait une fin appropriée pour cet article, pour ceux qui sont intéressés. Il s’agit d’une vidéo du Dr Eben Alexander, neurochirurgien cérébral formé à Harvard depuis plus de vingt ans. Il est également l’auteur du best-seller « Proof of Heaven : A Neurosurgeon’s Journey into the Afterlife » (La preuve du paradis : le voyage d’un neurochirurgien dans l’au-delà). Dans ce livre, il passe en revue les deux dernières années et demie de sa vie passées à essayer de concilier sa riche expérience spirituelle avec la physique et la cosmologie contemporaines. Il est convaincu que son expérience spirituelle est totalement cohérente avec les connaissances scientifiques les plus récentes.
Le Dr Alexander n’a jamais cru à l’existence d’une vie après la mort ou d’une âme. Tout a changé lorsqu’il a été plongé dans le coma pendant sept jours à la suite d’une méningite bactérienne grave et qu’il affirme avoir fait un voyage mémorable dans l’au-delà.
Toutes ces expériences sont-elles légitimes et la preuve de quelque chose de plus, ou s’agit-il simplement d’hallucinations créées par notre propre biologie?
Quelques citations tirées de la conférence :
« Beaucoup de scientifiques dans le monde se rendent compte que lorsqu’on commence à s’intéresser au mystère de la conscience, qui est par essence la seule chose dont on connaisse vraiment l’existence, et qu’on essaie de voir exactement ce qu’est la conscience, c’est un peu comme si on demandait à un poisson comment il se sent dans l’eau. Nous sommes si proches d’elle qu’il n’y a aucun moyen de l’isoler. Je vous assure que la seule chose que vous ayez jamais vraiment connue, c’est votre propre conscience. »
« Nous croyons qu’il existe un monde extérieur, le monde matériel. C’est le domaine que la science matérialiste essaiera de vous faire croire comme étant la chose qui existe, mais il est en fait au cœur de la profonde énigme de la mécanique quantique, que notre société moderne s’efforce de comprendre depuis plus d’un siècle maintenant. Fondamentalement, les résultats de ces expériences ont montré que la conscience est primordiale et fondamentale dans cet univers, et c’est une chose très importante à comprendre.
Voir la vidéo VOSTfr ci-dessus..
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