« 2 grands prophètes ont prévu le drame qui arrive » – Alexandre Havard
Alexandre Havard a souvent évoqué les grands défis auxquels notre civilisation est confrontée, dépeignant une société peuplée d’êtres pusillanimes, esclaves de leurs désirs et de leurs passions, où la vertu, la transcendance et l’altruisme ont laissé place au relativisme, au consumérisme et à l’individualisme.
« Le principal problème est anthropologique, nous ne savons plus du tout ce qu’est l’Homme. Les principes de la nature humaine n’existent plus. C’est le subjectivisme, l’individualisme total à tous les niveaux. […] Il n’y a plus de ratio, plus de logos, plus de dialogue, plus de vérité objective. Il reste la sensiblerie, l’émotivité, la soif de pouvoir. »
« Les gens n’ont plus aucun point de référence, c’est la confusion la plus absolue. Dans l’idéologie libérale, on emploie des mots qui signifient exactement l’inverse. On vit le système orwellien. Chez Orwell, les gens ne se rendent même plus compte qu’ils sont dans un totalitarisme », ajoute-t-il.
Inspiré par la vie et les réflexions du dissident soviétique Alexandre Soljenitsyne, Alexandre Havard est revenu sur le discours prononcé par l’écrivain russe à l’université de Harvard en 1978, dans lequel il fustige le déclin du courage parmi les intellectuels occidentaux et le rejet de toute spiritualité au profit d’une conception purement légaliste de la vie.
« La civilisation occidentale fait trop confiance au droit.
On pense qu’avec le droit on peut régler tous les problèmes, parce qu’on règle le problème des institutions. Mais le droit ne règle pas le problème de l’Homme.
Si, dans les institutions, on a des individus qui ne respectent pas les principes de la nature humaine, on aboutit à un totalitarisme masqué beaucoup plus dangereux qu’un totalitarisme démasqué », souligne A. Havard.
« Beaucoup de gens pensent qu’ils sont superbes, remarquables, démocrates, amoureux de l’humanité, que ce sont de grands humanistes. Et le jour où ils sont face à eux-mêmes, ils se rendent compte que c’est une mascarade, que cela n’a rien à voir avec la vérité sur eux-mêmes. […]. Ils vont passer des moments terribles car c’est le temps de la vérité », poursuit-il.
« Toute cette façade juridique que l’on appelle la démocratie va bientôt s’effondrer complètement, et on verra la réalité de nos propres yeux.
Cette réalité, c’est le chaos qui règne dans le cœur des gens parce qu’ils ont cessé d’être des Hommes. »
Selon lui, les temps troublés que nous vivons aujourd’hui sont pourtant une occasion de renouer avec notre nature profonde et d’élever notre conception de la vie.
« Tout peut arriver à n’importe quel moment et beaucoup plus rapidement qu’on ne le pense. Les choses les plus terribles peuvent nous arriver, mais il faut prendre cette réalité comme une occasion extraordinaire de grandeur, une occasion de développer les vertus et de faire un effort de transformation personnelle. C’est maintenant le moment d’agir. »
Et Alexandre Havard de conclure :
« La vie n’est pas une fin en soi. Il y a des idées, des réalités pour lesquelles ça vaut la peine de mourir. Il y a des choses qui sont au-dessus de la vie : la Vérité, le Bien, l’Amour, la Beauté. Ma vie n’a de sens que dans la mesure où elle est au service de ces choses qui sont au-dessus de moi. »
Dans la vidéo ci-dessus, Alexandre Havard nous parle du vrai progrès spirituel :
D’origine française, russe et géorgienne, Alexandre Havard vit à Moscou depuis une quinzaine d’années. Juriste de formation, il a exercé le métier d’avocat plusieurs années avant de se consacrer au développement du système de Leadership Vertueux : une approche du leadership fondée sur la science de la vertu élaborée par les anciens Grecs.
Pour Alexandre Havard, bien que notre civilisation soit obsédée par l’idée de « Progrès », la conception que nous en avons désormais, si elle se pare de toutes les vertus, est devenue étrangère à toute notion d’élévation spirituelle.
« Certains pensent qu’un système politique peut résoudre tous les problèmes de l’humanité, ils mettent toute leur foi dans la politique. Ils nient la nature humaine, ils nient le fait que le mal extérieur n’est qu’une conséquence du mal intérieur, qui se trouve dans le cœur de l’homme. Cela mène à l’idéologie », observe Alexandre Havard.
Nous vivons dans un monde où règnent le politiquement correct, le culturellement correct, le religieusement correct, etc. »
« D’autres pensent que le progrès technique va provoquer le progrès moral, que la technologie va sauver l’humanité, poursuit-il.
Le développement technologique permet de réaliser des choses incroyables, mais si l’on refuse de comprendre qu’il existe des tendances basses dans le cœur des hommes contre lesquelles il faut lutter, ce progrès technologique peut conduire à la fin du monde. »
« L’humanité n’a pas besoin d’être sauvée par un système. Elle a besoin d’être sauvée par le caractère, par la vertu, pour que chaque individu dépasse ses tendances misérables et devienne une personne excellente, ajoute-t-il.
Le vrai Progrès c’est le développement spirituel.
Il faut encourager chacun à prendre de bonnes décisions, à vouloir faire le bien, à vouloir être bon », ajoute-t-il.
Selon Alexandre Havard, nous traversons une crise du leadership, la plupart des responsables politiques au pouvoir n’étant pas de véritables leaders à même d’exalter les aspirations les plus nobles de leur peuple.
« Nos dirigeants ne sont pas des leaders, ils ne méritent pas le pouvoir, souligne-t-il. Mais on se rend bien compte que ces hommes politiques ne dirigent rien du tout. Ce sont des marionnettes élues par la finance et les médias, ceux qui dirigent sont derrière eux, ce sont des gens très influents, qui ont beaucoup d’argent, et qui ont une vision désastreuse de la personne humaine. »
« Je pense que la société va vers un chaos total provoqué par ces manipulateurs, mais qu’il y a d’autres personnes au-dessus d’eux qui veulent ce processus pour se présenter comme des “sauveurs”, poursuit Alexandre Havard.
Ces “sauveurs” sont très différents, ils ont l’air bons, ils ont l’air capables, ils sont très attrayants. Ce sont les plus dangereux. Beaucoup de gens regardent les manipulateurs mais pas ceux qui viendront après. C’est là que sera le grand combat. »
Et Alexandre Havard de conclure :
« Le drame de l’homme moderne vient du fait qu’il perd le sens de sa propre liberté.
Il ne faut pas renoncer à la liberté au nom de la sécurité, du pain et des jeux.
Là où il n’y a pas de liberté, il n’y a pas d’amour, il y a des esclaves et des zombies.
Ce n’est pas l’objectif de notre existence. »
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