Développement spirituel

Bien-être ou épanouissement intégral? Éveil ou pleine conscience?

Confusions mentales

Il y a quelques temps je rencontre un authentique ancien, praticien bouddhique, avec qui je partage mes pensées et lui ses réflexions extraites de ses expériences. En observateur attentif de ses interlocuteurs, il me raconte que les humains sont d’avantage en quête d’un bien-être physique et mental, que d’une aspiration à L’Éveil, à l’Illumination en cette vie.

Et qu’il y a confusion sémiologique entre éveil spirituel et détente psychique et somatique. Son constat s’étale depuis les années 1960 jusqu’à ce jour, en accompagnant des aspirants à l’Éveil tout en perfectionnant sa propre élévation tout au long de cette période.

Observations et constats des modalités des troubles et des guérisons

L’ancien détaille ses constats ainsi : à l’origine il y a toujours des malaises et souffrances psychiques somatiques. Les autorités médicales officielles sont démunies, dans l’incapacité de répondre au patient. Parfois, un médecin raconte l’expérience « miraculeuse » d’une guérison au contact d’une personne extérieure à la médecine officielle. C’est un déclic. Parfois c’est dans son entourage que le souffrant est informé d’alternatives, vers lesquelles il se tourne. Ce qui très schématiquement peut se résumer ainsi :


* réponses thérapeutiques externes auprès de guérisseurs et thaumaturges de type chamanique (au sens large) ; ou auprès d’ascètes spirituels ‘intercesseurs’ des puissances ineffables. Pas de questionnement sur l’origine du mal. Quantitativement les guérisons sont effectives, les personnes sont sensibles aux énergies invisibles, elles deviennent plus sereines face aux aléas et à l’idée de mourir.

* réponses thérapeutiques externes auprès de thérapeutes et/ou psychothérapeutes formés dans des écoles alternatives aux pratiques conventionnelles, mais reconnues et établies. Méthodes physiologiques et/ou psychosomatiques incluant le patient dans le processus avec l’objectif d’un (r)éveil de sa conscience pour déclencher une autoguérison. Résultats quantitativement variables, parfois rapides, mais nécessitant aussi un suivi et des séances complémentaires. Les patients guéris sont plus ouverts d’esprit et se documentent.

* recherche de réponses en vue d’une guérison auprès de gurus, d’enseignants et guides de type « mouvance nouvel âge ». La démarche est aussi sociale, en trouvant à partager ses problématiques et ses espoirs. Rencontres interpersonnelles, ou lors d’assemblées, dans des groupes « spirituels ». Livres, séminaires et conférence, consultations individuelles, la démarche est réactive alternant avec des phases dépressives. Le cheminement est plus chaotique que dans une prise en charge, une emprise, d’un thaumaturge sur le subconscient du souffrant. Le processus plus complexe implique la pleine responsabilité de l’individu. Nombreux sont les accompagnateurs plus ou moins compétents à guider vers l’autonomie, la guérison. Bien des officiants en thérapie sont victimes d’une cristallogenèse de leurs facultés guérissantes naturelles, et des inhibitions d’un conditionnement doctrinal associées à l’illusion de leur vocation, à l’ignorance obtuse. Sont inclus dans la « mouvance nouvel âge » toutes les traditions spirituelles et les nouveaux mouvements spirituels en cours d’exercice, puisqu’ils se partagent le marché dans la même unité de temps et d’espace.

Réflexions sur la confusion

Il existe environ quelques 500 formes de psychothérapies incluant tous les courants possibles et imaginables du nouvel âge, parmi lesquels « le bien-être » (terme très générique) paquebot des espérances d’une humanité en quête de conscience et d’équilibre. Les « grandes traditions » orientales, si respectables dans le nouvel âge, sont à la traîne pour répondre aux souffrances fondamentales de l’humanité, bien qu’elles aient largement influencé et inspiré toutes ces pratiques de bien-être, d’évolution, de soins, de culture de l’éveil. S’ajoute chez les soignants et autres guides la posture du ‘savant relatif’ qui sait atténuer les douleurs de l’Âme, dans sa relation avec le soigné qui s’en approche il joue le rôle d’un Être particulier aux pouvoirs mystérieux (si, si, si) : de la posture à l’imposture l’ego trouve sa place…


Dans tout ce bazar, chacun constate pour lui-même et parmi ses relations que certaines thérapeutiques obtiennent des résultats fulgurants individuellement. Les informations sur les méthodes et leurs effets bénéfiques potentiels sont limitées. La littérature scientifique est inexistante. Des éditeurs spécialisés ‘nouvel âge’ diffusent des textes de qualité très inégale. La confusion règne dans la connaissance du sujet.

De la confusion à la diffusion

Il en a toujours été ainsi. Actuellement, le marché du bien-être prend un essor exponentiel au cœur de la dégénérescence sociétale, alors que sa visibilité rationnelle devient de plus en plus confuse. ‘Spirituel & Bien-Être’ sont dépourvus d’indicateurs intelligibles, logiquement compréhensibles, à part pour les initiés.

Ce marché et ses marchands fluctuent au gré de leur couverture médiatique, des rumeurs des connaisseurs ou des détracteurs. Les méthodes et soins plébiscités par l’engouement des minorités clientes ou adeptes, rendent difficile une orientation lucide dans cette pléthore de thérapies. Les témoignages de guérison de connaissances fiables sont les seuls indices qualitatifs.

A quoi s’ajoutent des titres surprenants parfois ronflants attribués aux thérapeutes par eux-mêmes et des écoles où le cursus est très rapide et le contenu superficiel. Références et expériences sont succinctes, tout baigne dans une culture quasi mystagogique…

Maintenant, en m’élevant au-dessus du tohu-bohu des souffrances où s’affrontent pêle-mêle toute ‘la clinique’ de l’ignorance, je constate que des thérapeutes, malgré leur grand cœur, leur idéalisme lumineux, leurs actions généreuses, butent dans les impasses du labyrinthe de l’illusion. Devant le reflet de leur bonté et de leur bienveillance idéales face aux pouvoirs de guérison universelle des guérisseurs thaumaturges, le constat de leurs limites est parfois déprimant.

Les thérapeutes professionnels du nouvel âge ne sont pas (tous) des guérisseurs thaumaturges. C’est toute la complexité des prédispositions et des potentialités qui s’entremêlent inconsciemment, inhibant les pouvoirs naturels inhérents à l’humain. Certains sont-ils bien à leur place, feraient-ils mieux d’aller voir ailleurs si ils y sont… Plutôt que se perdre dans l’imposture de l’ego.

La tyrannie de l’ego

La problématique de toute idée généreuse naît du mental qui croit pouvoir l’utiliser pour prouver son ascendance (miséricordieuse) sur le Monde. N’importe quel ascète, chercheur de sagesse, se confronte à cette tyrannie de l’ego. Seulement, il n’est pas un professionnel. C’est un marginal. Cependant la solution est identique pour lui comme pour un professionnel du bien-être (au sens large). Pour tous les deux, l’enjeu c’est leur « salut », c’est à dire la joie de vivre concrètement leur Idéal.

C’est pourquoi au cours de notre séjour durant cette incarnation, il est bon d’effectuer des retraites, se mettre en vacance, aller vivre hors de la temporalité linéaire, cesser de faire, pour laisser l’ego entrer dans le silence (qu’il se repose enfin un peu), pour méditer intensément sur notre Idéal originel.

Épanouissement intégral et pleine conscience

Ce que la pratique d’un métier du bien-être (génériquement) peut favoriser, c’est appliquer son cœur de métier pour Soi-même. Se remettre irrémédiablement en question dans le but de s’accomplir en cohérence avec son Idéal. Le risque est de cesser d’obéir à la tyrannie de l’ego et de s’orienter vers d’autres chemins… Mais n’est-ce-pas l’une des conséquence d’une guérison ? Elle modifie en l’Être humain sa perception et sa compréhension de la nature des phénomènes, il peut discerner le sens de l’illusion et de ‘la réalité’.

L’humain qui a l’audace et le courage d’oser, de s’orienter vers d’autres horizons, d’intégrer de nouveaux paradigmes, en lâchant prise avec le fardeau de ses espérances fanées, de ses convictions obsolètes, d’une vocation illusoire, est en train de s’éveiller. Cela s’effectue par l’unité de La Conscience à l’Âme, au conscient, au corps-subconscient, interconnectés à la Terre, au Vivant, à Gaïa. Le corps-subconscient est un véhicule et le Soi ‘idéal’ son maître : l’Être est le pilote intelligent qui pense sereinement avec La Conscience pour guide.

Dans cette métamorphose, si le passé est le passé, les souvenirs sont mémorisés dans le subconscient et l’Akash, et leurs réactions somatiques sont impulsives en réponse à un tel bouleversement existentiel, mais il est possible de les transmuter et de déclencher l’autoguérison.

Grâce à l’intelligence du corps : La Conscience informe l’ADN d’établir une connectivité efficiente pour les énergies de L’Amour entre le subconscient et le conscient. Toute la structure cellulaire subconsciente coopère avec les informations fondamentales à l’évolution physiologique engrammées dans l’ADN. Les performances de la régénération physique s’intensifient, engendrant une puissante force vitale, équilibrant les polarités yin yang et les fonctions psychiques, physiologiques, psychosomatiques qui harmonisent le métabolisme, lequel se réajuste sans régime extrême pour éliminer l’inutile et fonctionner de manière optimale. Tout l’Être se régénère… Cela demeure une aventure individuelle. C’est une voie secrète où l’ego s’apaise, où l’Être affranchi s’épanouit, où il vit en mode manifestation, laissant faire LA VIE.

Ananda De Lucia sur Epanews


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