Au début du VIe siècle, l’Arabie était peuplée de tribus qui pratiquaient chamanisme et chacune d’entre elles vouait un culte à ses propres divinités et esprits.
La Mecque était une ville où l’on faisait commerce d’eau miraculeuse, tirée d’une source qu’Ismaël avait fait jaillir du Sable.
A cette époque, les hommes ne s’intéressaient qu’à gagner de l’argent, à le jouer, à monter à cheval et à s’enivrer…
Aujourd’hui, le centre religieux de La Mecque est appelé « la Kaaba », une grande construction cuboïde au sein de la masjid al-Haram (ou la mosquée sacrée), qui d’après certaines traditions secrètes était tombé du système de Sirius.
Selon la tradition islamique (Sahih al-Bukhari 64.48.7), à l’avènement de l’Islam, la Kaaba contenait déjà plus de 360 idoles (pierres ou statues de divinités pré-islamiques), les plus vénérées et les plus plébiscitées étant Hubbal, al-Lat, al-‘Uzza et Manat.
Le 12 du mois de Rabî`a al Awal (le 20 août) de l’an 570, naquit à La Mecque, un enfant qui allait changer la face du monde et permettre au peuple arabe de s’élever spirituellement à son tour… Il vit le jour au sein du clan Hashîm, une branche au statut élevé de la puissante tribu des Quraysh mais connaît une enfance pénible et marquée par la pauvreté.
Son père meurt avant sa naissance, et sa mère alors qu’il n’avait que six ans. Il est alors recueilli par son grand-père ‘Abd al-Muttalib puis, à la mort de ce dernier, par son oncle Abû Tâlib.
Cet enfant appelé « Mahomet » (en arabeمحمّد – Muḥammad) devint alors berger, puis chamelier, en transportant des épices et du parfum, les spécialités de La Mecque, jusqu’en Syrie. À l’âge de vingt-cinq ans, il épousa la riche veuve « Khadîja » dont il était au service et devint l’un des citoyens les plus aisés et les plus respectés de La Mecque.
Lors de ses voyages en Égypte ou en Syrie, où il entendit parler du judaïsme et de Jésus-Christ, Mahomet acquit la conviction que l’Arabie avait besoin d’un prophète, de quelqu’un qui pourrait purger les gens de leurs superstitions et de leur corruption et qui les unirait sous un seul et unique objectif cosmique.
Alors qu’il était assis sur une des collines surplombant La Mecque, un ange lui apparut et lui dit : « Je suis l’ange Gabriel. » Gabriel lui montra une tablette en or et lui demanda de lire ce qui y était inscrit. Mahomet répondit qu’il était illettré mais, quand Gabriel renouvela sa demande, Mahomet s’aperçut qu’il savait lire.
C’est ainsi que commencèrent ses conversations avec l’ange qui constituent « le Coran ».
Mahomet prêcha ensuite à La Mecque ce que Gabriel lui avait appris, avec une sincérité enflammée et une force irrésistible. Cet enseignement se résumait alors en quelques mots très réalistes.
Mes enseignements sont simples :
Il n’existe qu’un seul Dieu, « Allah »,
et Mahomet est son prophète.
Renoncez aux idoles.
Ne volez pas.
Ne mentez pas.
Ne médisez pas les uns des autres.
Ne buvez ni vin, ni boisson enivrante.
Si vous suivez mes enseignements,
alors vous suivrez l’Islam.
Quand on lui demandait d’accomplir des miracles, Mahomet refusait.
Pour prouver que sa prédication était inspirée par Dieu, il disait aussi qu’Allah avait créé les cieux sans avoir besoin de piliers et qu’il avait fait la terre, les rivières, la figue, les dattes et l’olive.
Au cours de leurs conversations célestes, l’archange Gabriel demanda à Mahomet de choisir un rafraîchissement et Mahomet choisit du lait, dès lors l’alcool fut interdit par l’islam.
L’Ancienne Tradition Secrète nous apprend que Gabriel est l’archange de la Lune et qu’Allah (écrit الله) est en réalité le nom musulman de « Jéhovah », le grand dieu de la Lune et de la Pensée.
C’est le grand dieu du «Tu ne feras point», qui est représenté dans l’iconographie musulmane par le croissant de lune.
La Tradition Secrète nous apprend aussi que le lait est appelé aussi « Jus de Lune » par les initiés.
Comme nous l’avons déjà vu dans nos précédentes vidéos, la pensée est un processus mortel, car pour se développer, elle se nourrit des énergies vitales animales.
La naissance de l’Islam fut donc une étape très importante pour l’évolution de l’humanité car en apprenant à contrôler ses passions, à contenir ses pulsions sexuelles et ses fantaisies, l’homme allait permettre de développer encore plus loin, sa capacité de penser.
Mais en contre partie, c’est aussi à cette époque que les chefs religieux commencèrent à imposer réellement leur autorité, en étouffant les débordements des excentricités gnostiques…
Du point de vue de l’histoire conventionnelle occidentale, l’Europe du Moyen Âge a été assiégée par des musulmans barbares, mais du point de vue de l’histoire secrète, les graines de l’islam qui furent semées à cette époque allaient, en germant, transformer l’Europe et l’espèce humaine dans son ensemble…
Par ses prêches à La Mecque, Mahomet s’attira de fortes inimitiés et pour éviter d’être assassiné, il dût s’enfuir dans la ville de Médine avec son disciple Abû Bakr (573 – 634) afin d’y rassembler ses partisans. En 629, il revint à La Mecque et, pendant les quatre années qui lui restaient à vivre, il établit sa suprématie sur le reste de l’Arabie. A sa mort en 632, Abû Bakr, surnommé par les sunnites « as-Siddîq » (le véridique) devint le premier calife de l’islam, de 632 à 634.
Ce qui fait, en partie, le succès d’une religion, c’est son utilité dans le monde, c’est-à-dire son apport en bénéfices matériels.
L’association du monothéisme radical de Mahomet et de la méthodologie d’Aristote, qui avait déjà pénétré dans la pensée arabe, se répandit alors autour du globe, depuis l’Espagne jusqu’aux frontières de la Chine. Grâce à l’accroissement de leur capacité de penser, les Arabes purent s’approprier de nouvelles idées et les répandaient, en puisant dans le zoroastrisme, le bouddhisme, l’hindouisme et la science des Chinois.
Ils commencèrent à fabriquer du papier, firent de grands progrès en astronomie, en médecine, en physique et en mathématiques, et remplacèrent le système numérique romain par celui que nous utilisons encore aujourd’hui dans le monde.
Si, pendant la période de sa domination, l’islam avait une tendance à devenir dogmatique et paternaliste, le soufisme lui (l’islam ésotérique), influencé par le gnosticisme et le néoplatonisme, suivait l’impulsion inverse…
D’après ses propres textes, le soufisme a une origine très ancienne, primordiale : certaines traditions datent son origine de l’époque de la confrérie « Saramong » ou « confrérie de l’abeille », fondée dans le Caucase, en Asie centrale, pendant la première grande migration postdiluvienne.
L’islam des initiés préconisait de se plonger dans une spiritualité plus féminine, douce et sensible. Cette impulsion se fit alors ressentir très largement dans la profusion de la poésie soufie.
Afin d’exprimer la flamme entre le disciple qui aspire à l’amour spirituel et le Bien-aimé, c’est-à dire la divinité sous son aspect de miséricorde, les soufis privilégient la poésie, autant pour sa dimension symbolique et allusive que pour son rythme et sa musicalité.
La poésie est aussi pour les soufis un moyen d’éducation spirituelle… Au-delà de l’élan amoureux, les grands thèmes de cette poésie vont évoquer la tristesse de la séparation ou les joies de la proximité, les défauts de l’âme égotique ou la subtilité de la connaissance spirituelle, la manière de frapper à la porte divine ou le bel-agir envers autrui.
La question de ce qui constitue le « soi » est aussi largement abordée dans le soufisme, qui dit que ce que nous avons l’habitude de prendre pour notre « moi » est en réalité une entité qui opère indépendamment de nous. Cette entité est composée essentiellement de peurs, de faux attachements, d’aversions, de préjugés, de jalousies, d’orgueil, d’habitudes, de soucis et de compulsions.
La plupart des pratiques soufies tendent à vouloir briser ce faux « moi », cette fausse volonté.
Le verset 50, 16 du Coran dit : « Nous [Dieu] sommes cependant plus près de lui [l’homme] que la veine de son cou », mais la plupart d’entre nous, distraits par nos faux « moi », n’en sommes pas conscients.
Le grand auteur soufi Ibn Arabi dit qu’un grand maître soufi est celui qui a la capacité de se dévoiler à lui-même…
Dans la pratique soufie, on utilise des exercices de respiration et la musique afin d’atteindre des états de conscience alternatifs. On y enseigne aussi le processus, parfois douloureux, du « réveil », pour prendre conscience de nous-mêmes, du courant cosmique et mystique qui nous parcourt, pour devenir plus vivants.
Djalāl ad-Dīn Muḥammad Rūmī (1207 – 1273), un mystique musulman Perse qui a profondément influencé le soufisme, commença à jeûner et à avoir des visions à l’âge de 6 ans. Enfant, il racontait qu’il avait il été emporté dans d’autres mondes par des esprits enveloppés de manteaux verts. En réalité ces « manteaux verts » symbolisaient les ombres d’El-Kader, l’Homme vert, un être très puissant, capable de se matérialiser et de se dématérialiser à volonté.
Les soufis disent que « l’Homme vert » vient en aide à ceux qui sont investis d’une mission spéciale…
À 37 ans, Rûmî était un professeur d’université adoré de ses étudiants. Un jour, alors qu’il montait à cheval en compagnie de ses élèves, il fut accosté par un derviche. Shamsi Tabriz s’était fait un nom en insultant les cheiks et les hommes saints, car il ne voulait être guidé par personne d’autre que Dieu, ce qui le rendait imprévisible, envahissant et parfois même extrêmement pénible. Les deux hommes s’étreignirent et partirent vivre ensemble dans une cellule, où ils méditèrent pendant trois mois.
Chacun trouva dans les yeux de l’autre ce qu’il avait toujours cherché. Mais c’était compter sans les étudiants de Rûmî, qui étaient si jaloux qu’un jour ils tendirent une embuscade à Shamsi et le tuèrent à coups de couteaux. Rûmî pleura toutes les larmes de son corps et se laissa dépérir.
Un jour, alors qu’il marchait dans la rue, il passa devant l’échoppe d’un orfèvre, d’où provenait le son rythmique d’un marteau qui travaillait l’or. Rûmî se mit à scander le nom d’Allah et à tournoyer en extase, c’est ainsi que naquit l’ordre Mevlevi, l’ordre soufi des derviches tourneurs…
Mais revenons à Mahomet. A son époque, les soufis obéissaient à la loi islamique, mais ils la considéraient comme la face externe des enseignements ésotériques.
Ali, le cousin et beau-frère de Mahomet, recevait et transmettait les enseignements secrets. Il fonda avec la fille de Mahomet, Fatima Zahra (606 – 632), la dynastie de « Fatimides » qui régna sur une grande partie de l’Afrique du Nord.
Au Caire, ils établirent une école de philosophie ésotérique appelée « la maison de la Sagesse » où on enseignait les sept degrés initiatiques. Les candidats y étaient initiés à la sagesse éternelle et acquéraient des pouvoirs secrets.
Dans cette tradition, les centres de pouvoir avaient des noms magnifiques et intrigants comme « Cœur de Cèdre » ou « Cœur de Lis »…
Hassan ibn al-Sabbah (1036 – 1134), le célèbre « Vieux de la montagne », fut un des initiés de la Maison de la Sagesse « Dar al-Hikma» du Caire. Il y acquit les connaissances religieuses sur le chiisme ismaélien.
En 1090, il fonda une petite secte dans le château d’Alamût et fut l’initiateur de la nouvelle prédication « al-da`wa al-jadîda ». Cette forteresse était située dans le Daylam à environ 35 kilomètres au nord-ouest de Qazwîn, dans la région de Rudhbâr ; à environ 100 kilomètres au nord-ouest de l’actuel Téhéran.
Marco Polo affirmait que le « Vieux de la montagne » donnait à ses jeunes adeptes des drogues qui les endormaient pendant trois jours. À leur réveil, ils se retrouvaient dans un très beau jardin qui, leur disait-on, était le Paradis. Ils étaient entourés de très belles jeunes filles qui leur jouaient de la musique et leur donnaient tout ce qu’ils désiraient.
Après trois jours, les jeunes hommes étaient à nouveau drogués…
Ils se réveillaient, cette fois-ci devant Hassan, convaincus qu’il avait le pouvoir de les renvoyer au Paradis.
Quand Hassan leur demandait de tuer quelqu’un, les « assassins » le faisaient de bonne grâce, sachant que le Paradis serait leur récompense…
La légende raconte qu’Hassan ibn al-Sabbah envoyait ses agents secrets, les « hashishim » ou « assassins » pour infiltrer les cours royales et les armées dans le monde entier. On dit qu’il exerçait son pouvoir en manipulant les dirigeants et que quiconque pensait désobéir à Hassan était trouvé mort le lendemain matin…
L’Ancienne Tradition Secrète nous enseigne cependant une autre réalité…
Hassan vivait reclus à Alamut et le peuple le considérait comme un saint homme, un alchimiste et un adepte qui était capable de contrôler les événements par ses pouvoirs surnaturels. Il avait interdit la musique, la consommation d’alcool et alla même jusqu’à exécuter un de ses fils qu’il avait retrouvé ivre…
Au VIIIe siècle, Bagdad était un lieu d’une matérialité étincelante, où un homme pouvait profiter de tous les plaisirs du monde, en être repu et se mettre à rêver de nouveauté. A cette époque, le jeune Hârûn al-Rachîd (765 – 809), le cinquième calife abbasside, régnait sur la ville la plus splendide du monde. Son père était le calife al-Mahdi et sa mère al-Khayzuran, une esclave perse.
Hârûn al-Rachîd a fait construire un palais d’une magnificence inégalée, occupé par des centaines de courtisans, des esclaves et abritant un harem. C’était un lieu d’une matérialité étincelante, où un homme pouvait profiter de tous les plaisirs du monde, en être repu et se mettre à rêver de nouveauté. Son califat restera gravé dans l’imaginaire collectif comme étant celui qui inspira le conte des Mille et Une Nuits.
Dans un de ces contes célèbres, un pêcheur de la mer Rouge trouve dans ses filets une grande lampe en fer. Quand il la hisse à bord, il s’aperçoit qu’elle est gravée des triangles emboîtés du sceau de Salomon. De nature curieuse, le pêcheur ouvre la lampe : il en sort une vapeur noire qui obscurcit le ciel. Cette vapeur se condense ensuite et prend la forme d’un génie monstrueux qui dit au pêcheur qu’il a été emprisonné dans la lampe par Salomon.
Il lui raconte qu’au bout de deux cents ans, il avait juré qu’il enrichirait quiconque le libérerait ; qu’après cinq cents ans, il avait décidé de gratifier son libérateur de pouvoirs. Mais après mille années de captivité, il s’était résolu à tuer celui qui le libérerait, et il dit au pêcheur de se préparer à mourir. Mais ce dernier lui répond qu’il n’arrive pas à croire que le génie était emprisonné dans la lampe.
Alors, pour le lui prouver, l’esprit redevient vapeur et replonge, en un lent mouvement en spirale, dans la lampe. Bien évidemment, c’est à ce moment-là que le pêcheur referme le couvercle…
Dans la Tradition Secrète, cette histoire regorge de connaissances ésotériques…
Le mot « génie » (ou djinn) signifie en réalité « se cacher » car les génies pouvaient se cacher dans les maisons en ruine, dans les puits ou encore sous les ponts.
Enfermer les esprits et les démons dans des amulettes, des anneaux ou sous des pierres précieuses, en utilisant des sceaux mystérieux comme celui de Salomon, était une pratique magique très courante en Arabie. Ces connaissances et pratiques magiques destinées à doter de pouvoirs les talismans par des procédés astrologiques furent, au Moyen Âge, consignées dans de célèbres grimoires, dont le plus grand était le « Picatrix ».
Il s’agit à l’origine du traité arabe Ghâyat al-hakîm (« Le but du sage ») composé dans l’Al-Andalus au milieu duXIe siècle. Le Picatrix comprend des opuscules magiques, astrologiques et hermétiques élaborés à partir d’écrits sabéens, hermétiques, ou encore ismaéliens, qui accordent une grande place à l’intervention des esprits planétaires. C’est une juxtaposition de recettes de magie astrale et spirituelle et de passage théoriques plus ou moins inspirés par des spéculations néo-platonisantes.
Ce grimoire commence par définir la « nigromancia » comme ce qui se dit « de toutes les choses qui sont cachées et dont la majorité des hommes ne comprennent pas comment elles se font ni de quelles causes elles proviennent ». Cette science est ensuite divisée en trois parties: les opérations qui se font de l’esprit sur l’esprit, la fabrication des images (talismans) qui consiste à appliquer un esprit dans un corps et enfin l’alchimie.
Le pouvoir des images fabriquées provient alors en partie de la conjonction d’une vertu terrestre et astrale.
Ce grimoire fascina de nombreux occultistes comme Jean Trithème, Marsile Ficin et Elias Ashmole.
En 802, Hârûn al-Rachîd fit parvenir des cadeaux à l’empereur Charlemagne : de la soie, des candélabres en cuivre, des parfums, un échiquier en ivoire, un éléphant, une horloge à eau qui marquait les heures en laissant tomber des petites billes en bronze dans un bol, alors que des figurines de chevaliers surgissaient de petites portes. Ces cadeaux avaient pour but de l’impressionner et de marquer la supériorité de la science arabe et l’étendue de son empire.
Aussi, il est juste de dire que sans trois générations de rois des Francs, Charles Martel, Pépin le Bref et Charlemagne, l’islam aurait probablement effacé le Christianisme de la surface de la terre.
Charlemagne (742 – 814) avait hérité de l’épée confectionnée à partir de la « lance de Longinus », qui avait servi à percer le flanc de Jésus-Christ sur la croix. Il vivait et dormait avec elle, persuadé qu’elle lui donnait le pouvoir de voir l’avenir et de forger sa propre destinée… Durant la première décade du IXe siècle, il remporta des victoires contre les musulmans et sa légendaire épée les empêcha d’envahir le nord de l’Espagne et lui permit de protéger le chemin du pèlerinage vers Saint-Jacques-de Compostelle.
Charlemagne était un personnage imposant, mais aux habitudes simples et modestes. Il mesurait deux mètres et ses yeux étaient d’un bleu éclatant.
Sa vision de l’Europe permit non seulement de maintenir une identité chrétienne face aux invasions islamiques, mais il se battit également pour protéger le peuple des excès des seigneurs corrompus et tyranniques.
La tradition Secrète nous apprend qu’en 770, il fonda la « Sainte-Vehme », un mystérieux tribunal composé de Francs-Juges, qui excluait les non-initiés au moyen de codes et de signes secrets. Ses membres, des hommes masqués parfois appelés les « Soldats secrets de la lumière », accrochaient des sommations sur les portes des châteaux des seigneurs qui se croyaient au-dessus de la loi.
S’ils passaient, les seigneurs étaient systématiquement retrouvés assassinés, blessés par une dague cruciforme caractéristique de la Sainte-Vehme. A l’inverse, Celui qui décidait d’obéir venait seul, le soir, à l’endroit qui lui avait été désigné, souvent au croisement d’une route déserte. Les hommes masqués apparaissaient alors et lui enfilaient une cagoule, avant de l’emmener pour l’interroger. À minuit, on lui enlevait la cagoule et le seigneur se retrouvait sous une voûte souterraine, face aux Francs-Juges, toujours masqués et vêtus de noir. C’est là qu’il était jugé…
Au début du XVe siècle, l’Enchiridion du pape Léon était un grimoire, comprenant des formules de protection contre les poisons, le feu, les tempêtes et les animaux sauvages.
Le premier chapitre de l’Évangile selon saint Jean était inclus dans l’Enchiridion et considéré comme sa formule la plus puissante. Ces versets sont encore utilisés de nos jours, par les ésotéristes pratiquants.
En réalité, l’Enchiridion est apparu officieusement bien plus tôt, car Charlemagne le portait déjà, toujours serré contre lui, dans un petit sac en cuir.
La Tradition Secrète nous apprend aussi que la pensée de Charlemagne a toujours été influencée par l’ésotérisme.
La chapelle palatine d’Aix-la-Chapelle que l’empereur fit ajouter à sa demeure, était le plus grand bâtiment au nord des Alpes à son époque. Sa forme octogonale préfigure les murs qui entoureront la Nouvelle Jérusalem, d’après la numérologie ésotérique de l’Apocalypse de Jean.
L’entrée se fait par la porte du Loup, ainsi nommée d’après le loup légendaire qui piégea le Diable et le déposséda de la chapelle. Sur le déambulatoire du premier étage, on peut admirer l’imposant trône de l’empereur romain, sculpté dans de simples dalles de marbre blanc. Au centre de la chapelle, un cercueil en or massif contient les os de Charlemagne et au-dessus est suspendue la « couronne de lumière », un lustre gigantesque en forme de roue, qui symbolise en réalité le chakra couronne en feu.
Le lien entre Charlemagne et la Grande-Bretagne est très important dans l’histoire secrète, car durant son règne, il réussit également à réunir les grands érudits du christianisme, comme Alcuin d’York (730 – 804), dans le but de rivaliser avec la cour du calife Hârûn al-Rachîd.
L’Histoire Secrète nous enseigne encore que l’esprit du roi Arthur vit et respire dans l’histoire de Charlemagne. Comme lui, Il était le défenseur de la foi et tient les païens à distance grâce à « Excalibur » une épée qui lui conféra des pouvoirs d’invincibilité.
Arthur était également entouré d’un cercle de chevaliers fidèles, ou de paladins, tout comme Charlemagne…
Le véritable Roi Arthur vécut à Tintagel, aux environs de 1100 av. J.-C., quand les dernières communautés rurales de l’âge de bronze, en Grande-Bretagne, furent envahies par les peuples de l’âge de fer.
Merlin, le grand mage initié de la forêt de Brocéliande était en réalité un survivant de l’époque des cromlechs (les cercles de pierres). En aidant Arthur à préserver les mystères du dieu Soleil, il fit de lui un « Roi Soleil », entouré de 12 chevaliers symbolisant les12 signes du zodiaque.
Nous vous faisons aussi remarquer qu’Arthur était marié à Guenièvre, le nom celtique de « Venere » ou « Vénus » et que sa couronne, tout comme l’énorme lustre d’Aix-la-Chapelle, symbolisait le chakra couronne en flamme, qui lui permit de guider son peuple.
Bien que l’histoire du roi Arthur soit considéré comme un mythe universel et est réapparue sous différentes formes, tout au long de l’histoire de l’humanité, celle de Perceval est bien réelle…
Le poète allemand Wolfram von Eschenbach commence son roman « Pazival » (écrit au XIII siècle) avec l’histoire détaillée de Gahmuret, le père de Parzival. En tant que cadet, Gahmuret reste sans héritage à la mort de son père, le roi d’Anjou, et il va en Orient chercher fortune et renommée.
D’abord au service du Calife de Bagdad, il aide ensuite la reine noire Bélacane contre ses assiégeants. Il triomphe et épouse Bélacane, devenant ainsi roi de Zazamanc et d’Azagouc ; malgré tout il la quitte bientôt pour chercher d’autres aventures. De retour en Europe, Gahmuret participe à un tournoi à Kanvoleis, où il gagne la main de la reine Herzeloyde et le pouvoir sur ses terres de Waleis et de Norgals.
Gahmuret n’en reprend pas moins sa vie aventurière ; il part, entre de nouveau au service du Calife, et meurt finalement, tué par une lance empoisonnée. Gahmuret quitte si rapidement ses deux épouses qu’il n’apprend pas la naissance de ses deux fils : Feirefiz, le fils de Bélacane, dont tout le corps est noir et blanc comme une pie, et de Parzival le fils d’Herzeloydes.
En réalité, la Tradition Secrète enseigne que « Parzival » serait l’incarnation de « Mani », le fondateur du « manichéisme » au IIIe siècle.
Il serait également le neveu de Guillaume de Gellone, dit aussi Guillaume de Toulouse (ou Guillaume d’Orange), le paladin de Charlemagne, qui combattit contre les Sarrazins à Carcassone en 793.
Dans son poème écrit vers 1181, Chrétien de Troyes nous dit, quand à lui, qu’une femme qui avait perdu son mari et deux de ses fils se cachait dans une forêt du Pays de Galles avec son dernier enfant, « Percevaus » (Perceval). Elle essaya de le préserver en l’élevant loin de la civilisation, dans l’ignorance complète du monde et de la chevalerie meurtrière…
Malgré toutes les précautions de sa mère, Perceval rencontra un jour un groupe de chevaliers à la brillante armure. Il en était si enthousiasmé qu’il quitta aussitôt le refuge et sa mère et se rendit à la cour du Roi Arthur à Carduel. Il s’y fit alors remarquer par la rusticité de ses manières, mais sortit vainqueur de son premier combat et s’empara de l’armure de son adversaire, le Chevalier Vermeil.
« Gurnemanz de Goorz » (Gornemant de Goort), un vieux chevalier plein d’expérience prit alors Perceval sous sa protection et lui enseigna les façons courtoises. Il lui apprit aussi les vertus chevaleresques : épargner un adversaire vaincu, montrer de la retenue dans le discours, protéger les dames et fréquenter les églises.
Grâce à sa noble origine et à son ardeur, Perceval fit de rapides progrès et put bientôt voler de ses propres ailes Après maintes péripéties, un soir qu’il cherchait un gîte, Perceval est reçu au château du Roi Pêcheur. Des valets l’habillent d’écarlate et l’introduisent dans une vaste salle carrée au milieu de laquelle gît le roi pêcheur, à demi couché sur un lit et vêtu de zibeline.
Dans son « Pazival », Wolfram von Eschenbach nous apprend que le roi pêcheur Anfortas, venait d’être blessé à la cuisse par un sorcier malveillant, le roi Klingsor, maître du château de Schastelmarveile ou « château des Merveilles ».
Pendant que Perceval s’entretient avec lui, il est témoin d’un spectacle étrange : un valet qui tient une lance resplendissante de blancheur s’avance. À la pointe du fer de la lance perlait une goutte de sang et jusqu’à la main du valet coulait cette goutte vermeille. Deux autres valets suivent avec des chandeliers en or. Puis vient une belle jeune fille richement parée.
Elle porte un Graal d’or pur orné de pierres précieuses. Il vint alors une si grande clarté que les chandelles perdirent la leur, comme les étoiles quand le soleil ou la lune se lève. Une autre jeune fille porte un tailloir ou plateau en argent.
L’étrange cortège va d’une pièce à l’autre tandis qu’on prépare un splendide souper. À chaque plat, le cortège réapparaît avec le Graal, sans que les assistants semblent y faire attention. Par contre bouleversé et intrigué, Perceval, se demande à qui s’adresse le service du Graal.
Mais, prisonnier de l’éducation reçue, il n’ose le demander ; car il se souvient des conseils de Gurnemanz qui lui a recommandé de réfléchir avant de parler et de ne pas poser de questions indiscrètes ; alors, il se tait.
Après le repas, le châtelain, qu’un mal mystérieux semble ronger, se fait porter dans sa chambre par quatre serviteurs. Perceval s’endort à son tour. À l’aube, en se réveillant, il trouve le château vide…
Actionné par des mains invisibles, le pont-levis s’abaisse devant lui. Il découvre alors que tout le royaume est à l’abandon et que toutes les récoltes sont perdues. Perceval reprend la route, mais il est bien décidé à élucider le mystère et surtout à retrouver un jour le Graal…
Peu de temps après, une dame d’aspect horrible, telle qu’on en voit dans les légendes celtiques, arrive à la cour et reproche à Perceval de ne pas avoir interrogé son hôte à propos du Graal, car la question aurait eu le pouvoir de guérir le roi blessé, et en même temps levé la malédiction qui pesait sur ses terres.
Après cinq années de vaines recherches, il rencontre un ermite, son oncle, qui l’instruit dans les voies de l’esprit et lui révèle que le Graal est un calice (objet sacré contenant une hostie). Apportée chaque jour en procession solennelle au père du roi, cette hostie lui permet depuis quinze ans de se maintenir en vie.
Le poète Chrétien de Troyes meurt la plume à la main sans avoir pu ramener Perceval au château mystérieux pour achever sa quête… Quoique Chrétien ne l’ait pas achevé, son œuvre exerça une énorme influence sur le monde littéraire du Moyen Âge.
Perceval fit connaître le Saint Graal à une Europe enthousiasmée et depuis, toutes les versions de l’histoire du Graal remontent à lui directement ou indirectement.
Dans son roman daté du XIIIe siècle, le poète allemand Wolfram von Eschenbach ramène enfin « Parzival » à Munsalwäsche, au « château aventureux » du roi pêcheur. Il y retrouve le roi « Anfortas » et lui pose enfin la question qui le guérit.
Parzival achève alors la quête du Graal, là où tous les autres chevaliers avaient échoué… Lancelot avait lui-même échoué, à cause de son amour pour Genièvre, car il n’avait pas un cœur pur…
Qu’est ce que le Graal ?
L’objet légendaire du Saint Graal apparaît pour la première fois à la fin du XIIe siècle (au Moyen-âge) dans le roman Perceval ou le Conte du Graal (chapitres 8, 15 et 19), de Chrétien de Troyes, comme avatar du chaudron d’immortalité du Dagda, talisman de la mythologie celtique.
Dans son roman Parzival , le poète allemand Wolfram von Eschenbach décrit au XIIIe siècle le Graal comme une pierre sacrée dont le nom ne se traduit pas : « Lapsit Exillis ».
Certains ont alors provoqué la confusion en traduisant « Lapsit Exillis » par « Lapis Exilis » ou « Lapis Ex Coelis » : c’est-à-dire l’émeraude tombée, selon la légende, du front de Lucifer, et qui, creusée en forme de vase aurait recueillit le sang du Christ s’écoulant de ses cinq plaies.
Pour certains le Graal serait juste une métaphore pour désigner une descendance cachée qu’aurait eue Jésus avec Marie-Madeleine.
Le mot Saint-Graal serait donc une déformation de « Sangréal » signifiant « Sang Royal ».
Marie-Madeleine en qualité de « porteuse » de cette descendance serait donc symboliquement la précieuse coupe en « V » (ou vagin), le réceptacle du sang du Christ.
Pour d’autres, le Graal est la coupe dans laquelle Joseph d’Arimathie aurait recueilli le sang du Christ, après sa blessure au flanc droit par la lance du soldat romain Longinus.
Le « Graal » serait donc, d’après eux, un récipient creux aux larges bords, dont le nom viendrait du latin médiéval « cratella », vase qui désigne, en ancien français, une coupe ou un plat creux doté de larges bords, qui semble avoir les propriétés de la pierre philosophale des alchimistes.
Sur le portail nord de la cathédrale de Chartres, construite en 1028, on peut voir la statue de Melchisédek portant le Graal.
Pendant la seconde guerre mondiale, les nazis ont ardemment recherché le mystérieux « Château aventureux » du roi pêcheur, le célèbre « Munsalwäsche » décrit par Wolfram d’Eschenbach.
Beaucoup ont cru le situer à Montségur ou à Montserrat, mais en vain…
Il est temps aujourd’hui de révéler enfin ce Grand Secret. Nous irons droit au but, le Graal existe, Il est daté du Ie siècle av. J.-C et a une hauteur de 17 cm. La coupe, est taillée dans un grand morceau d’agate (ou de calcédoine orientale) et a un diamètre de 9 cm.
Son support, rajouté au XIVe siècle, est composé :
– d’une colonne centrale hexagonale avec un écrou rond au milieu et surmontée de deux petits plats, celui du dessus soutenant la coupe et celui du dessous soutenant le pied ;
– de deux poignées latérales, en forme de serpent, taillées hexagonalement ;
– d’un pied elliptique en or et en calcédoine, qui comporte 28 petites perles, deux rubis et deux émeraudes.
Le « château aventureux » décrit par Wolfram d’Eschenbach est situé exactement à l’emplacement actuel du monastère San Juan de la Peña, à quelques kilomètres de la ville de Jaca en Espagne, dans la province de Huesca.
Au IIe siècle, à l’époque d’Alphonse 1er, la montagne San Salvador s’appelait en occitan « Montsalvatge » (ou Munsalwäsche) et comptait de nombreux ermitages.
Comme il y est dit dans le roman Parzival, Le Graal y a été entreposé dans une crypte souterraine de l’ancienne chapelle préromane, sous le monastère. Cette crypte existe toujours aujourd’hui et menait bien, par un escalier aujourd’hui muré, à la salle de la procession où son Parzival vit le roi pêcheur.
Vous trouverez au monastère San Juan de la Peña tous les détails intérieurs et extérieurs du château de « Munsalwäsche » décrit par Wolfram d’Eschenbach.
Selon la tradition, en 258, pendant la persécution des chrétiens par l’Empereur romain Valérien, le papeSixte II aurait, deux jours avant son martyre, remis des reliques, des objets précieux et de l’argent à son diacresaint Laurent, originaire de Huesca en Espagne.
Saint Laurent fut lui-même martyrisé, mais, avant de mourir, il fit expédier le calice à ses parents, dans leur ferme de Loret, près de Huesca (l’actuel ermitage de la Vierge de Loreto).
A Rome, il existait une fresque du XIIIe siècle dans la basilique Saint-Laurent-hors-les-murs qui représentait la remise du Saint Calice par saint Laurent à un légionnaire espagnol, mais elle a été détruite lors d’un bombardement allié, le 19juillet1943.
Les Maures ayant aussi recherché le Saint Calice et la cathédrale de Huesca n’étant plus un abri sûr, l’évêque Acisclo quitta la ville en 713 avec le Saint Calice et voyagea dans les Pyrénées du Sud.
Puis le Graal séjourna alors dans la grotte de Yebra de Basa (où fut martyrisée sainte Orosia) et dans la chapelle Saint-Pierre de Siresa, où il fut caché à l’intérieur d’un des murs.
Une étoile dessinée sur le sol avait une branche qui indiquait la position exacte de la cachette dans le mur.
Vers 830, les rois et comtes d’Aragon et de Navarre ayant versé des contributions considérables pour se procurer des reliques sacrées, le Saint Calice fût caché dans l’église de la Corte à Bailo (entre 1014 et 1045), puis dans la cathédrale Saint-Pierre de Jaca.
En 1071, l’évêque de Jaca, Don Sancho, emporta le Saint Calice au monastère de San Juan de la Peña, où il avait été moine auparavant, à l’occasion de la venue du cardinal Hugo Cándido, envoyé par le papeAlexandre II.
Le document Vida de S. Laurenzo du 14décembre1134 écrit par D. Carreras Ramirez, chanoine de Saragosse, témoigne de la présence du Saint Calice au monastère de Saint Jean de la Peña :
« En un arca de marfil está el Caliz en que Cristo N. Señor consagró su sangre, el cual envió S. Laurenzo a su patria, Huesca. »
(« Dans une arche d’ivoire se trouve le Calice dans lequel Notre Seigneur le Christ a consacré son sang, lequel fut envoyé par saint Laurent à sa mère patrie, Huesca. »)
En 1322 un sultan d’Égypte revendiquait avoir acquis à Jérusalem la coupe utilisée par le Christ lors de la Cène. Jacques II d’Aragon racheta alors ce faux calice au sultan et le plaça dans le palais de l’Aljafería de Saragosse.
Selon certaines sources, c’est à partir de ce faux calice que sera fabriqué le pied précieusement orné du vrai Graal.
Le 26septembre1399, le Saint Calice fut transporté à la chapelle du Palais Royal de l’Aljafería à Saragosse. A la demande du roi d’AragonMartin Ier, il fut ensuite transféré dans sa chapelle à Barcelone.
Entre 1416 et 1424, Alphonse V d’Aragon emmena le Saint Calice dans son Palais Royal à Valence, en Espagne (ce palais a été démoli en 1810). Selon l’acte du notaire Jaume Monfort, du 18mars1437, Jean II, au nom de son frère Alphonse V d’Aragon , remit enfin le Saint Calice à la cathédrale de Valence.
Le 3avril1744, lors du service de la Semaine Sainte, le Saint Calice échappa des mains de l’Archiprêtre Don Vicente Frígola Brizuela et tomba, se fragmentant en deux…
Ce fut un choc pour toutes les personnes présentes et Don Vicente en mourut quelques jours plus tard…
Sa réparation fut alors confiée, dans le plus grand secret, au grand bijoutier Luis Vicent ; aujourd’hui la fracture du Graal ne se voit quasiment plus…
En mars 1809, devant l’avancée des troupes napoléoniennes, le Saint Calice fut transporté à Alicante, retourna à Valence en février 1810, puis fût transféré à Ibiza, et enfin à Palma de Majorque, en février 1812.
Le Saint Calice est retourna de nouveau à la cathédrale de Valence en septembre 1813, à la fin de la guerre d’Indépendance.
Le 21 juin1936 au matin, durant la guerre civile, le Saint Calice fut confié à une fidèle, Maria Sabina Suey Vanaclocha, qui le cacha sous une dalle, au 3 rue Primado Reig.
Le 20 juin1937, Maria Sabina plaça le Saint Calice chez sa sœur, à Carlet, un petit village à 25 km de Valence.
Le jeudi 9 avril 1939, le Saint Graal fut placé à la « Lonja de la seda » et remis le 9 juillet au sein de la cathédrale de Valence, où il se trouve encore aujourd’hui.
En 1982 le pape Jean-Paul II célébra une messe à Valence avec le saint Calice.
En 2006, ce fut au tour du pape Benoît XVI.
Dans la Tradition Secrète, le sang est le signe distinctif de la conscience animale. En effet, la physiologie occulte nous enseigne que la partie animale de notre être réside dans, ou est transportée par, notre partie végétale.
En réalité, le secret du Saint Graal fait directement allusion au rôle que joue notre nature végétale, en tant que réceptacle vivant de notre esprit, ou de notre conscience.
La quête du Graal est la recherche de ce réceptacle pur, capable de transporter une forme d’esprit supérieur.
De plus, certaines épreuves au cours de cette quête, comme celles de Perceval, impliquent des techniques ésotériques de purification du corps végétal (ou éthérique).
La Chute a corrompu notre être animal, au point que nous sommes devenus esclaves de notre être sexuel, et que cela a atteint nos corps végétal et matériel. Pour les purifier, nous avons besoin d’une aide surnaturelle, et certaines techniques ésotériques sont destinées à nous fournir cette aide.
Si la dimension végétale de l’humanité était purifiée, nous redeviendrions naturellement plus proches des plantes que des animaux. C’est ce qui explique que certains êtres saints arrivent à vivre de presque rien, si ce n’est de la lumière du soleil, comme les plantes.
A titre d’exemple et parmi tant d’autres, la mystique allemande Thérèse Neumann (1898 – 1962) vécut pendant quarante ans en se nourrissant uniquement d’hosties consacrées…
Mais, si des techniques destinées à transformer notre corps végétal existent depuis l’Antiquité et ont été enseignées dans les écoles du Mystère, qu’est-ce qui les différencie des techniques d’initiation au Graal ?
Lors de sa deuxième rencontre avec le roi pêcheur blessé, Perceval posa enfin la question : « Mon frère, de quoi souffres-tu ? » Cette question atteste que Perceval ressentait une compassion désintéressée et, de manière plus significative, qu’il avait acquis un esprit libre et curieux.
Cet élan était nouveau au VIIIe siècle et annonçait déjà en Europe une nouvelle évolution de la conscience et le début du déclin de l’autorité religieuse.
Quand Perceval eut la vision du Saint Graal, il s’agissait d’une vision du corps végétal ou de l’esprit qui a été tellement transformé par un sentiment de moralité et un questionnement intellectuel qu’il était alors apte à porter une forme d’esprit supérieur, l’esprit de Jésus-Christ.
La dimension historique de l’histoire du Graal réside donc en partie dans la blessure d’Anfortas et sa dualité avec le roi Klingsor. Leurs deux châteaux « Munsalwäsche » ou le château du Graal et « Schastelmarveile » ou « le château des merveilles » symbolisent le bien et le mal qui coexistent en l’homme.
Klingsor et Anfortas était en réalité confrontés à un problème très voisin puisque l’amour courtois les a fait tomber dans une détresse semblable : tous les deux avaient perdu la possibilité d’avoir une descendance.
Mais tandis que Klingsor s’était égaré sur le chemin du mal et a commencé à mettre en œuvre sa vengeance contre l’amour courtois en faisant appel à la magie noire, Anfortas au contraire se tourna vers le Graal et emprunta la voie de la pénitence
Ainsi « finit » ou « commence » la quête du Graal…
Dans les temples de l’Antiquité, on fabriquait des statues extraordinaires pour que les dieux viennent les habiter. Au Moyen Âge, les grands initiés inspiraient des images merveilleusement fécondes, et c’était dans ces images mentales que les dieux descendaient et vivaient.
En 814, à la mort de Charlemagne, son empire s’effondra rapidement, mais l’idée d’une Europe unie lui a survécu et bien que cette vision ait été partiellement détournée par les illuminati, nous en récoltons toujours les fruits…
Après Charlemagne, l’Église chrétienne étendit son pouvoir et sa fortune. Elle voulait être la seule à détenir les clés du royaume…
Elle prétendait alors qu’un individu n’avait qu’une seule vie en supprimant les enseignements sur la réincarnation.
Puis elle privilégia un seul dieu en effaçant les connaissances sur les racines astronomiques de la conscience humaine.
À ce moment de l’histoire, elle insistait sur l’unicité des parties désincarnées de l’être humain.
En 869, au huitième concile œcuménique, l’Église ferma définitivement la porte du monde des esprits en abolissant l’ancienne distinction entre l’aspect végétal de l’âme et la dimension animale de l’esprit.
L’âme et l’esprit furent déclarés identiques : de fait, le monde des esprits, qu’on approchait autrefois au moment de la messe, devint une abstraction vide de sens.
L’expérience personnelle du monde des esprits fut remplacée par le dogme, qui devait être approuvé par les autorités compétentes…
Mais pendant ce temps, la forte influence islamique, à la fois spirituelle et intellectuelle, continuait à envahir l’Europe, grâce à des centres universitaires comme Tolède et la Sicile. L’étude des mathématiques, de la géométrie et des sciences naturelles, en partie inspirée par la traduction et la préservation des travaux d’Aristote, dont le mérite revient aux Arabes, aussi bien que celle de l’astronomie et de l’astrologie, s’étendit au nord de l’Europe et conduisit à la création des premières universités, basées sur le modèle islamique.
L’influence de l’Islam était aussi présente dans les arabesques de l’architecture gothique, inspirées par les formes végétales et tortueuses des mosquées. La cathédrale de Chartres est à l’intersection du mysticisme islamique, de l’ancienne spiritualité celtique et du christianisme néoplatonicien.
Elle a été construite au sommet d’une colline alvéolée d’anciennes grottes et de tunnels, qui serait l’emplacement d’un site consacré à la Terre Mère. Dans la crypte, on peut encore voir une vierge noire, résonance de la parenté entre Isis, mère du dieu Soleil, et Marie, mère de Jésus-Christ.
L’islam avait ramené en Europe l’astrologie que Rome avait abandonnée quelques centaines d’années plus tôt ; cette influence est encore visible dans les symboles du porche ouest de la cathédrale de Chartres : les poissons de la constellation du même nom et les deux chevaliers templiers de la constellation des Gémeaux.
Son fronton est également un bel exemple de « vesica piscís », un troisième œil qui voit le monde des esprits apparaître dans le monde matériel.
Le « vesica piscis » est une terminologie latine utilisée pour décrire la forme allongée et ovale de la mandorle qui ressemble à un poisson et dans laquelle apparaît généralement le Christ de majesté du Jugement dernier, mais aussi d’autres personnages sacrés.
De nombreuses Églises chrétiennes renfermaient aussi des labyrinthes, avant le XVIIIe siècle, mais ces derniers furent détruits à cause de leur connotation païenne.
Le sol de la nef de la cathédrale de Chartres est le labyrinthe le plus connu d’Europe. Construit en 1200, ce labyrinthe a un diamètre de treize mètres. Pendant la Révolution française, la plaque en bronze qui trônait en son centre, représentant Thésée, Ariane, et le Minotaure, fut malheureusement fondue pour fabriquer des canons…
En fait les labyrinthes et les dédales sont tous d’anciens artefacts païens, dont on trouve des restes non seulement à Cnossos, mais aussi à Hawara en Égypte, ou encore en Irlande, en Grande-Bretagne ou en Scandinavie.
En 1950, un des monticules funéraires à Newgrange, en Irlande, était encore appelé le « château en spirale », à cause d’une spirale sculptée près de son portail d’entrée.
Il existait même une expression : « Notre roi est allé au château en spirale », pour signifier qu’il était mort… Cette expression est une des clés nécessaires pour comprendre le symbolisme secret du labyrinthe et de la cathédrale de Chartres elle-même.
Si vous entrez dans le labyrinthe et que vous suivez le chemin, vous vous retrouvez en train de vous déplacer en spirale : d’abord vous allez à gauche, puis vous revenez vers la droite, tout en vous rapprochant du centre. Les pèlerins qui suivent ce chemin se retrouvent alors engagés dans une danse, comme celle de Jésus décrite dans les Actes de Jean.
Le but du labyrinthe, comme de toute pratique initiatique, est d’atteindre un état de conscience alternatif dans lequel l’esprit s’élève dans le monde des esprits et fait l’expérience de la mort, tout en restant en vie.
À Chartres, Ariane intervenant pour sauver Thésée est Marie, qui donne naissance au dieu Soleil et, à travers Lui, nous pouvons donner naissance à notre être supérieur… Le labyrinthe de Chartres peut donc être vu comme une sorte de mandala, ou une aide à la méditation et à l’accession à un état de conscience alternatif.
Dans la géométrie sacrée de la cathédrale, le labyrinthe se reflète dans un autre mandala : la grande rosace.
Les vitraux du Moyen Âge apparurent tout d’abord en Iran/Irak au XIe siècle et ceux de Chartres, extraordinairement luminescents, furent fabriqués par des adeptes de l’alchimie qui avaient appris les secrets des Arabes.
Personne n’a jamais été capable de les reproduire à l’identique car nous le révélons aujourd’hui, ce que les scientifiques ignorent toujours, c’est que les rouges et les bleus éclatants des vitraux de Chartres n’ont pas été obtenus par des pigments chimiques mais en séparant l’essence volatile des métaux…
La rosace, dont les signes du Zodiaque se déploient sur le pourtour, représente le chakra en feu, tel qu’il était autrefois, lorsque l’on atteignait le centre du labyrinthe de la vie, dansant enfin sur la musique des sphères.
Ce n’est pas un hasard si la cathédrale de Chartres a toujours été considérée comme un creuset alchimique, visant à transformer l’humanité…
Dans l’Europe médiévale, la magnifique civilisation arabe fascinait, autant qu’elle horrifiait…
L’histoire la plus en vogue était à cette époque celle d’un jardin miraculeux, en métaux précieux, dans lequel volaient et chantaient des oiseaux mécaniques. En son milieu se dressait un arbre qui portait des fruits en pierres précieuses d’une taille extraordinaire, représentant les planètes. Mais pour beaucoup, ces prodiges étaient d’essence néoromantique et se situaient à la frontière de la magie et de la science.
L’influence de l’islam se faisait sentir dans la structure même du monde, sur le plan ésotérique aussi bien qu’exotérique.
Puis, en 1076, les musulmans turcs prirent le contrôle de Jérusalem.
C’est ce que nous vous invitons à découvrir dans notre prochaine vidéo, où nous partirons à la rencontre des Templiers et de leur sage « démon » Baphomet.
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