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C’est quoi l’antisionisme ?

Antisionisme et antisémitisme, quelle différence ?

Après les insultes antisionistes contre le philosophe Alain Finkielkraut, des députés français ont souhaité que ces insultes soient punies par la loi. Lors du dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France mercredi 20 février 2019, Emmanuel Macron a annoncé que la définition de l’antisémitisme intégrerait la notion d’antisionisme, sans modifier le code pénal.

Mais au fait, c’est quoi l’antisionisme ? Et quelle est la différence entre antisémitisme et antisionisme ?

L’antisionisme ne signifie pas la même chose pour tout le monde et sa définition varie considérablement en fonction des sensibilités politiques. Pour certains, c’est la négation même de l’existence de l’État d’Israël et vouloir jusqu’à sa destruction.


L’antisionisme peut également signifier la simple opposition à toute politique d’Israël, de manière générale.

Par contre, l’antisémitisme, c’est la discrimination et la haine des juifs. Il s’agit d’un phénomène très ancien qui s’est manifesté tout au long de l’Histoire.

En France aujourd’hui, les insultes antisémites sont passibles d’un an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

Peut-on être antisioniste sans être antisémite ?

Selon l’ex-ambassadrice d’Israël en France, Aliza Bin-Noun, interrogée au micro de franceinfo le mardi 19 février, les deux notions sont liées. L’antisémitisme aurait changé de forme :

« On ne peut pas séparer l’antisémitisme que nous connaissons depuis longtemps et l’antisionisme qui en est la forme réinventé ».

D’après elle, il n’est donc plus possible d’être antisioniste sans être antisémite.


Il est indéniable que l’antisionisme sert à de paravent à certains antisémites voulant éviter la justice. En 2013, Alain Soral, essayiste d’extrême droite condamné notamment pour injures antisémites et apologie de crimes de guerre et contre l’humanité, expliquait déjà être « judéophobe, antisioniste mais pas antisémite ».

Le 7 octobre

Le 7 octobre 2023 marquera un moment grave de libération de l’antisémitisme. Bien que victime d’une attaque terroriste islamiste aux 1.400 morts, dont près de 40 Français, Israël est depuis le premier jour de cet attentat, et de ses conséquences, diabolisé dans une grande partie du monde arabe, mais aussi occidental.

Cette haine d’Israël qui inonde nos rues comme les réseaux sociaux est le faux-nez d’un antisémitisme « new age ». L’antisionisme est le cheval de Troie de l’antisémitisme.

En France, le fumet de l’antisémitisme d’entre-deux guerre ressurgit et flotte dans l’atmosphère. Des immeubles sont tagués d’une étoile de David, des citoyens juifs sont agressés dans la rue, mais aussi à leur domicile, la parole antisémite se libère aussi bien au Parlement que dans les manifestations pro-palestiniennes. En trois semaines la France a enregistré plus d’actes antisémites qu’en un an.

Cette situation n’est hélas pas nouvelle, en France les 446 000 citoyens de confession juive savent depuis Ilan Halimi, Mireille Knoll, Sarah Halimi que « mort aux Juifs » n’est pas qu’un slogan, mais une réalité. Un danger quotidien.

Toutefois, la recrudescence inédite d’un antisémitisme violent qui frappe le monde depuis le 7 octobre et les attaques terroristes du Hamas démontre que l’antisionisme est devenu une permission d’antisémitisme, une licence antisémite.

L’antisionisme a ressuscité l’antisémitisme

L’explosion de ce dernier est directement liée à la haine d’Israël. La seconde intifada en 2000 a été un marqueur, une bascule, les actes antisémites ont alors été multipliés par dix.

Il faut remonter au saccage du cimetière juif de Carpentras pour retrouver pareil électrochoc. Entre-temps l’indignation nationale a laissé place à un silence coupable, on comptait 2 millions de manifestants contre l’antisémitisme en 1990, personne ou presque dans les rues de France en 2023 jusqu’à l’appel salutaire de Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet.

Le moteur de la haine des Juifs est connu : la haine d’Israël, l’antisionisme. Dans les manifestations pro-palestiniennes on a entendu « Gazez les Juifs » à Sidney, on a vu des drapeaux de Daech au Royaume-Uni, des slogans de soutiens à l’« acte héroïque» du Hamas en France, des affiches d’otages arrachés dans toutes les capitales occidentales.

Chaque incident entre Israël et ses voisins se répercute immédiatement en France qui abrite la plus grande communauté musulmane ainsi que la plus importante communauté juive d’Europe. Le bouc émissaire des conflits entre Jérusalem et ses voisins est toujours le même : Israël, seul état juif au monde, qui plus est le seul état démocratique et non musulman de la région.

Contrairement à ce qu’affirme la propagande antisioniste, l’antisionisme n’est pas la critique voire la lutte contre le gouvernement israélien et la politique de son Premier ministre.

L’antisionisme c’est l’hostilité à un État juif, la haine d’un État, parce que juif.
L’antisémitisme est un alibi antisémite. Un camouflage qui surpasse en dangerosité l’antisémitisme, car il offre un prétexte à la haine des Juifs dans l’incarnation de l’État d’Israël.

«Comment reconnaître un antisémite ?» – Vidéo

Chaque lundi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Philippe Val livre son regard sur l’actualité. Regardez la vidéo en haut de l’article…


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