La visite imprévue du Premier ministre Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche lundi n’avait pas pour but de négocier des droits de douane, du moins pas principalement.
La véritable raison pour laquelle le président américain Donald Trump a convoqué le dirigeant israélien était de discuter d’un nouvel effort visant à endiguer la menace iranienne.
Lors de leur conférence de presse conjointe, Trump a révélé que son administration ouvrait des négociations directes avec l’Iran, à partir de samedi à Oman.
Trump souhaitait informer Netanyahou en privé qu’il poursuivait cette démarche auprès des ayatollahs, mais que cela ne signifiait pas une diminution du soutien américain à Israël. Il était également important pour Trump d’informer Netanyahou, à la fois pour éviter qu’Israël ne soit pris au dépourvu et pour s’assurer qu’il ne sabote pas ces négociations, ni ne lance une attaque militaire préventive contre l’Iran.
Un dernier effort diplomatique ?
L’ouverture de négociations diplomatiques directes avec l’Iran n’a certainement pas réjoui Netanyahou. Jusqu’à présent, les Iraniens avaient refusé de négocier avec les États-Unis, invoquant un manque de confiance envers Trump. Mais il semble que les récentes menaces du président aient réussi à les convaincre de s’asseoir à la table des négociations.
Si l’annonce de négociations américano-iraniennes a déconcerté Netanyahou, la deuxième partie des propos de Trump sur le sujet s’est avérée rassurante : si les négociations échouent, « ce sera un très mauvais jour pour l’Iran », a averti le président.
Trump et Netanyahou ont tous deux été catégoriques : l’Iran ne se dotera pas de l’arme nucléaire. D’une manière ou d’une autre, par la négociation ou par d’autres moyens moins agréables, les deux dirigeants restent déterminés à prévenir cette menace mondiale.
Trump a ouvertement reconnu que les négociations à venir pourraient échouer et que, si tel était le cas, il disposait de nombreuses autres options.
Ce type d’approche de la carotte et du bâton, avec une menace crédible d’action militaire, manquait sous l’administration Biden et est sans aucun doute une musique aux oreilles israéliennes.

Pas encore d’accord sur les tarifs douaniers
Malgré cela, Netanyahou n’a pas reçu le cadeau qu’il espérait : une déclaration de Trump annonçant qu’il réduirait les nouveaux droits de douane de 17 % sur les biens et services israéliens.
Non seulement Trump n’a pas annoncé de réduction tarifaire, mais il a souligné que les États-Unis fournissent à Israël 4 milliards de dollars d’aide – plus que tout autre pays au monde – et a ajouté avec humour : « Et, au fait, félicitations pour cela ! »
Dans le même temps, Trump a remercié Netanyahou d’avoir rapidement pris des mesures pour réduire les droits de douane israéliens sur les biens et services américains, soulignant que les autres pays devraient prendre note de la réponse d’Israël aux politiques de son administration.
Gaza
Concernant la question des otages, Trump n’a pas fait de déclaration majeure, si ce n’est mentionner l’horrible cruauté du Hamas envers les otages. Il n’a rien dit de concret sur un nouvel accord, mais a exprimé une grande empathie pour les otages libérés, qui semblaient sortir de camps de concentration.
Trump s’est toutefois dit confiant dans la fin prochaine de la guerre à Gaza.

Cette rencontre a permis de remettre la proposition de relocalisation de la population de Gaza sur le devant de la scène.
Netanyahou a convaincu Trump que certains pays étaient prêts à accueillir des Gazaouis, suite à une série de discussions menées par le Mossad.
En réponse, Trump a fait une remarque intéressante : il ne comprenait pas pourquoi Israël avait choisi de renoncer à un terrain aussi exceptionnel en bord de mer. Il a rappelé qu’Israël s’était vu promettre la paix en échange de son départ de Gaza en 2005, mais que son accord était clairement mauvais.
Cette remarque était notable, car la plupart des pays du monde insistent sur le fait qu’Israël « occupe illégalement » Gaza, tandis que Trump a laissé entendre qu’Israël avait le choix entre la conserver ou la céder.
Turquie
Trump a reconnu les nouveaux défis auxquels Israël est confronté en Syrie, et notamment les craintes d’un contact direct des forces israéliennes avec les forces turques qui occupent actuellement des positions dans le pays.
Le président américain a souligné ses bonnes relations personnelles avec l’homme fort turc Recep Tayyip Erdogan et a promis de contribuer à résoudre tout problème entre Israël et la Turquie.
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