Secrets révélés

Les collusions entre la CIA et le trafic de drogue

Depuis plusieurs dizaine d’années, la CIA organise un trafic de drogue au niveau mondial.

L’agence de renseignement Américaine est depuis des années à l’origine, tout aussi bien complice, et un partenaire actif dans l’entreprise criminelle du trafic internationale de la drogue. Surtout par le soutien logistique qu’elle apporte pour assurer la circulation des cargaisons et pour les faire entrer aux Etats-Unis et en Europe.

Pour donner une perspective plus large sur la situation, il faut savoir que le rapport entre « agence de renseignement » et « trafic de drogue », avait toujours existé jusque-là.

Depuis l’interdiction des stupéfiants en 1920, des accords entre les fournisseurs de drogues et les agences de renseignement ont protégé le trafic mondial des stupéfiants.

Il semble exister une connivence naturelle entre les agences de renseignement et les organisations criminelles. Ce sont ce que les anciens de la CIA ont appelé les « arts clandestins ».


Leur permettant de disposer d’une base de fonctionnement (de l’argent, pour avoir des budgets secrets) en dehors des voies normales de la Société Civile (un budget voté par le Congrès et un financement officiel du Gouvernement).

Les agences de renseignement et les syndicats du crime sont capables de maintenir des grandes organisations, capables de mener des opérations dans le plus grand secret.

Le trafic organisé pendant la guerre du Vietnam

Nous avons peut être là, un des plus grand secret de la guerre du Vietnam.

C’est grâce à cette guerre, que la CIA a pût prendre le contrôle du « Triangle d’Or » au cours de cette période. Ensuite, avec l’aide de différents éléments du crime organisé, ils ont expédiées d’énormes quantités d’héroïne provenant de cette région vers les Etats-Unis et l’Europe.


Le « Syndicat Lansky ».

Meyer Lansky

Cette structure sera le syndicat du crime qui serait le relai de la CIA, pour avoir un pied à terre dans le milieu du crime organisé, pour gérer son trafic et la vente de la drogue.

A cette époque, le « Syndicat Lansky » (du nom de son créateur, Meyer Lansky) était déjà en train d’établir un approvisionnement international de l’héroïne d’Asie du Sud, par le biais de ses liens avec la mafia Corse en Méditerranée, qui était en cours d’exécution.

Les opérations conjointes de la CIA dans le commerce international de la drogue étaient une entreprise très lucrative qui a pût prospéré, avec l’implication plus profonde des opérations militaires des Etats-Unis au Vietnam, qui étaient en fait devenue une couverture (ainsi qu’une protection) pour les activités de trafic de drogue.

Les militaires complices et les contractants de la Défense, s’enrichissaient de leur côté grâce à la guerre, tandis que la CIA, par le biais de son « Syndicat Lansky », dirigeaient en sous-mains des trafiquants et des criminels.

Le bénéfice de la vente de la drogue représentait pour eux une source de fond non négligeable et même indispensable (leur servant à financer en partie leurs opérations et programmes secrets, qui n’ont pas étaient approuvé ou sont carrément caché au gouvernement Américain).

Dans le Gouvernement, les deux principaux organisateurs de la fourniture, à partir du « Triangle d’Or » étaient Ted Schackley et Thomas Clines.

Ces deux hommes (agents de la CIA) dirigeaient l’opération Mangouste (pour un renversement du gouvernement Castro et une reconquête de Cuba). De plus, Clines a fait des missions avec David Sanchez Morales (l’un des tireurs de Dallas). Et entre 1960-1975, la CIA a entretenu une force secrète de 30000 combattants (constitué avec des éléments de la communauté Laotienne « Hmongs ») destiné à combattre les communistes Laotiens (les Hmongs deviendront véritablement des parias après la guerre, pour avoir collaboré avec les Américains).

Ils avaient également créé des laboratoires d’héroïne au Laos, puis ils l’a faisait sortir du pays par l’intermédiaire de leur compagnie aérienne privée « Air America » (qui était en fait une « société-écran » de la CIA, pour le transport de la drogue).

La CIA était impliquée dans un vaste trafic de drogue

De l’appropriation de la production au Vietnam, jusqu’à son expédition aux Etats-Unis, où le « Syndicat Lansky » assurait la distribution et la revente dans les rues. Mais la CIA a aussi laissée faire, et a fermée les yeux sur plusieurs autres trafics (échange de « bons procédés », comme on dit), permettant par exemple à cette époque, à plus de 100 millions de dollars de drogues illicites d’entrer par an aux Etats-Unis, en provenance d’Amérique du Sud via Cuba.

En contre-partie de cette collaboration, la CIA touchait 10% de la vente des stupéfiants.

Après que la CIA ait touché cet argent, elle l’a blanchis dans des comptes bancaires secrets, contrôlés par des banquiers internationaux.

(il n’y a pas que « les riches » qui « planque leur argent » dans les paradis fiscaux).

Malgré ce que les gens pensent, les banques voient en fait avec beaucoup d’intérêts, ces arrivées régulières de masses énormes de liquidités dans leurs coffres (n’oublions pas que les achats de drogue se font en liquide). Et il y eu aussi de nombreux placements ou des participations (en fait de réelles « prises de contrôle »), par des opérations d’achat d’actions à la bourse de New York (voilà pourquoi la CIA détient tellement de « Société-écrans »).

Agir par l’intermédiaire d’entreprises privées et beaucoup plus discret, pour des opérations n’ayant pas l’approbation du président ou du Congrès. Et une fois investis dans le marché boursier, ces fonds « blanchis », pouvaient aussi servir à alimenter les « budgets noirs ». Avoir des participations dans des sociétés privés, cela veut bien dire, versement de dividendes, et distribution des bénéfices réalisés (avec ces entreprises, ils gagnent encore de l’argent).

On voit bien les corrélations entre la CIA, la drogue et les banques internationales. Chacun y trouvant son avantage et tous le faisant bien-sûr pour garder leur pouvoir et l’argent.

Cela contribuera aussi aux raisons pour lesquelles le président Kennedy sera assassiné.

Les années quatre-vingt et l’affaire « Iran-Contras ».

Les années quatre-vingt verront se poursuivre de telles activités. Les trafics de la CIA seront mis au jour, suite à des préoccupations du ministère de la justice, envers les agents de la CIA (ou sous contrat avec elle) et qui étaient accusé d’avoir participé à des trafic de drogue.

L’attorney général William French Smith (le ministre de la justice Américain), écrira en 1981 une lettre à Bill Casey, directeur de la CIA à l’époque. Ce courrier récapitulait les négociations entre l’agence de renseignement et le gouvernement, pour modifier les obligations de la CIA, par rapport à certains de ces agents, qui se feraient prendre pour trafic de drogue.

Auparavant, l’article 18 du code pénal Américain, prévoyait que dès qu’un employé du gouvernement était découvert par un responsable d’un ministère, en train d’enfreindre la loi, il devait immédiatement en avertir le Département de la justice ou une de ces institutions (comme par exemple le FBI). Et la CIA se trouvera confronter à un problème, avec la guerre des Contras commença en Amérique du Sud.

Les événements allaient bien-sûr faire augmenter le volume de la drogue entrant aux Etats-Unis (et les enquêtes en proportion). La CIA voulaient se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites et protéger ses agents, qui organisaient le trafic. L’agence négociera donc avec le département de la justice, pour modifier la loi à son avantage.

Cela aboutira à la décision prise arbitrairement par les deux parties, que tous les gens qui travaillaient pour la CIA (que ce soit un agent à plein-temps, un contractuel ou encore un employé d’une société appartenant ou travaillant pour la CIA), et qui n’avaient pas le titre « d’agent », ne seraient pas considéré comme des employés.

Même une personne simplement « sous contrat » avec l’agence, est malgré tout considérée exactement comme un agent « à plein-temps ». Même un simple contractuel se voit attribué l’appélation « d’agent », dans la nomenclature interne de l’agence.

Et ensuite, il y aura la ratification d’une note, qui précisera que le fait de rapporter des délits concernant la drogue ne fera plus l’objet d’une « exigence formelle ».

Par cet acte, d’une part la CIA se trouva alors totalement exemptée de dénoncer des activités de trafic de drogue de la part de ces agents, et d’autre part, aucune poursuite ne pourrait être lancée contre elle, était donné que « les simples employés » qui étaient utilisés, n’étaient alors plus considéré comme des « agents » proprement-dit.

Une copie de cette lettre figurera dans le rapport final de l’inspecteur général de la CIA, qui sera publié en octobre 1998.

Le transport de la drogue par la CIA.

La CIA utilise principalement des avions du gouvernement ou des forces armées, de différente contenance, pour faire entrer la drogue aux Etats-Unis. Les documents d’un procès révéleront que l’agence a employée des avions militaires camouflés aux couleurs du service des forêts (le « US Forest Service », qui s’occupe des gardes-forestiers et de la surveillance des parcs nationaux). Mais elle emploiera aussi carrément des avions « gros porteurs ».

Dans les années quatre-vingt et quatre-vingt dix, l’agence s’arrangera pour faire passer des avions « Hercule C-130 », appartenant au gouvernement Américain, entre les mains d’entreprises contractantes privées (en fait, ses filiales, des « société-écrans » appartenant à la CIA). Par cette manoeuvre, vingt-huit C-130 seront transféré du Departement de la Défense, au Service des Forêts (officiellement, pour être employé pour la lutte contre les incendies).

Le C-130 est un avion militaire et normalement, il est interdit d’en faire l’exportation, ou d’en procurer à des entreprises privées, sans une autorisation du Departement d’Etat, le ministère des affaires étrtangères Américain.

Toute l’affaire sera révélée, par des enquêtes judiciaires, qui feront le lien avec des contractants de la CIA, ou directement l’agence elle-même.

(et qui seront d’ailleurs largement développées dans plusieurs journaux).

Ce qui donnera la « puce à l’oreille » à plusieurs enquêteurs, c’est que, l’examen des plans de vol des avions-cargo, montrait que ces derniers, se retrouvaient régulièrement dans des pays étrangers, situé à l’extérieur du territoire des Etats-Unis. Comme par exemple Panama, le Mexique, la Colombie, l’Angola et le Moyen-Orient.

Tous les C-130 ne contenaient aucun produits ni équipement « anti-feux ». Par exemple, un avion de la compagnie aérienne « T&G of Arizona » (filiale de la CIA) sera saisi en 1994 avec une cargaison de cocaïne, d’une valeur d’un milliard de dollars. L’enquête réalisée par Gary Eteil, découvrira une relation entre « T&G » et une autre compagnie se livrant au trafic, la « Trans Latin Air ».

Cette enquête débouchera sur une autre en 1997, qui visera la « Aero Postale de Mexico ». Cette compagnie utilisait un C-130 pour transporter de la cocaïne, et celui-ci avait était acheté par le banquier Méxicain Carlos Cabal, qui pour cela avait fait un prêt. Et la « US Import-Export Bank », avait promit à Cabal de lui rembourser son prêt. L’enquête établira que des C-130, appartenant à des société-écrans de la CIA, étaient en fait revendu en sous-mains, par le biais de la « Aero Postale de Mexico », qui les revendaient à la « Trans Latin Air », après les avoir acheté à « T&G of Arizona ».

Le « US Service Forest », s’était étonné d’apprendre que des C-130 du Service des forêts avaient été arraisonnés avec de la drogue à leur bord et avait demandé à leurs avocats de determiner, qui utilisaient réellement ces appareils. Le service des forêts craignait d’être accusé de faire du trafic de drogue, alors qu’ils n’étaient au courant de rien. Voilà comment l’enquête mit les enquêteurs sur la piste.

Non seulement la CIA fournissait des avions-cargo gouvernementaux Américains aux trafiquants de drogue, mais de plus, faisait rembourser leur achat, par l’intermédiaire d’une banque complice.

Malgré que cette affaire sera occultée par les médias Américains, elle servira de preuve la même année, pour une autre grosse affaire de drogue à Chicago.

L’inspection interne des activités de la CIA, dans le trafic de drogue.

Il y aura la publication le 8 octobre 1998, du rapport de l’inspection générale de la CIA, rédigé par Frédérick P. Hitz. Ce rapport dévoilera plusieurs connexions entre, non seulement la CIA, mais également des institutions de l’appareil d’état des Etats-Unis, avec les trafiquants de drogue d’Amérique du Sud.

L’interrogatoire de Moise Nunez, dans son implication dans le trafic de drogue, montrera que ce dernier était en rapport avec le « National Security Council », le « Conseil national de Sécurité », depuis 1985.

Nunez refusera d’apporter plus de précision sur ces activités concernant la drogue, du fait du travail qu’il avait accomplit au sein de la direction du NSC et refusera de nommer les responsables du Conseil National, qui étaient mêlé au trafic. (Page 490 du rapport).

Il y aura plus d’informations sur les expéditions de drogue par avion. Il sera avéré qu’il existait une ligne aérienne du Honduras, assurée par la compagnie « SETCO ». Cette compagnie aérienne avait été choisie par le « NHAO », le « Nicagaguan Humanitarian Aid Office », « Bureau d’Aide Humanitaire du Nicaragua », pour transporter des marchandises pour le compte des Contras, en 1985-1986. Il sera démontré qu’elle convoyait près de quatre tonnes de cocaïne par mois.

Et c’est Elliot Abrams, membre du National Security Council, qui en assurait à l’époque la coordination. Adolfo Calero, interrogé par des commissions enquêtant sur l’Iran-Contras, dira que ces opérations de soutien au Contras, étaient financées par des fonds, provenant de comptes bancaires ouverts au nom d’Oliver North (7). (Page 816 du rapport).

Oliver North était un lieutenant-colonel de l’US Marine Corps, qui participera à un trafic d’arme à destination de l’Iran (qui était alors en guerre avec l’Irak) et le bénéfice de ces ventes d’armes étaient reversé aux « Contras », pour les soutenir dans leur combat contre le pouvoir au Nicaragua. D’où le nom de l’affaire « Iran-Contras ».

Pour terminer, le rapport indiquait que la CIA reconnaissait avoir cachée des informations au Congrès, au sujet du trafic de drogue dans lequel des agents étaient impliqués, par le biais d’actions liées aux Contras.

Une note de service datant d’avril 1986, pour le vice-président Bush, montrera qu’il existait des implications entre les Contras, la CIA et le trafic de drogue. Et ce sera Alan Fiers, responsable de la « CATF », « Central American Task Forces », la force d’intervention de la CIA pour l’Amérique Latine, qui avait donné l’ordre que les informations reprises dans la note, ne soient délivrées qu’à l’attention de George Bush. (Page 1074 du rapport).

Suite à une demande du vice-président Bush, la CIA fera le 6 avril 1986 un rapport intitulé « Implication des Contras dans le trafic de drogue ». Selon lequel, le chef des forces des Contras du sud, Eden Pastora, avait conclu un marché avec un trafiquant de Miami du nom de Jorge Moralés. Ce dernier avait accepter d’organiser et de financer le convoyage de la drogue Colombienne par avion jusqu’aux Etats-Unis, par des pilotes des forces des Contras du sud. Ces informations ne seront transmises qu’au seul vice-président. (Page 1084 du rapport).

George Bush maintiendra toujours n’avoir eu aucune connaissance des activités des Contras dans le traffic de drogue. Que ce soit vis-à-vis des médias ou du Congrès. George Bush avait une participation dans une compagnie pétrolière, la « Zapata Petroleum Corporation », qu’il avait fondée en 1950 avec deux associés. Des présomptions d’enquêteurs feront apparaitre que des bateaux d’une filiale (la société de forage « Zapata Off-Shore », rachetée par Bush en 1958), habituellement utilisés pour ravitailler les plate-forme pétrolières dans le golfe du Mexique, auraient été aussi utilisés pour rapporter de la drogue venant du continent sud Américain, avant que celle-ci ne soit envoyée en Floride par des hélicoptères, appartenant eux-aussi à la compagnie.

La drogue et les guerres en Afghanistan.

Il faut ici rappeler l’histoire du commerce de la drogue en Afghanistan (région que l’on appelle le « Croissant d’Or »), qui est en lien avec les opérations clandestines de la CIA dans la région. Et ce, dès le début de la guerre Soviéto-Afghane des années quatre-vingt.

Avant le conflit Afghan (1979-1989), la production d’opium en Afghanistan et au Pakistan était dirigé pour les petits marchés régionaux. Il n’y avait alors sur place aucune production locale d’héroïne. L’économie afghane des stupéfiants sera soigneusement conçu par un projet de la CIA, et soutenue par la politique étrangère Américaine.

Comme l’a révélé l’affaire « Iran-Contras » et le scandale de la Banque de Commerce et de Crédit International (la « BCCI »), les opérations secrètes de la CIA pour soutenir les moudjahidin afghans avaient été financés par le blanchiment de l’argent de la drogue. Ces fonds avaient été recyclés dans un certain nombre d’établissements bancaires au Moyen-Orient. Ainsi que par des « sociétés écrans » de la CIA, qui les utilisaient pour financer divers groupes d’insurgés pendant la guerre.

Les Etats-Unis voulaient fournir aux rebelles moudjahidin des missiles Stinger et d’autres matériels militaires dont ils avaient besoin, avec la coopération du Pakistan. Vers le milieu des années quatre-vingt, l’opération de la CIA dirigée depuis Islamabad était devenue l’une des plus grandes stations de renseignement de l’agence dans le monde. La BCCI deviendra une source d’embarras pour les Etats-Unis, mais les enquêtes officielles ne sont pas poursuivis et si les Etats-Unis pointeront du doigt le trafic d’héroïne au Pakistan, ce ne sera que pour détourner les enquêtes sur la BCCI. (selon la déclaration d’un officier du renseignement Américain).

Les régions frontalières du Pakistan et d’Afghanistan deviendront alors le premier producteur mondial d’héroïne, fournissant 60% de la demande Américaine. Et au Pakistan, la population toxicomane passera de près de zéro en 1979 à un million deux cent mille en 1985.

La CIA se retrouvera à contrôler ce trafic d’héroïne.

Et les combattants Moudjahidin, qui s’emparaient d’une zone en Afghanistan, ordonnaient aux paysans de planter de l’opium, pour pouvoir percevoir une « taxe révolutionnaire ». A travers la frontière du Pakistan, des chefs Afghans et des syndicats locaux, exploitaient des centaines de laboratoires d’héroïne, sous la protection d’agents du Renseignement Pakistannais. Au cours de cette décennie, la « US Drug Enforcement Agency » à Islamabad ne fera bien-sûr aucune saisies ou arrestations.

Les responsables Américains refuseront d’enquêter sur des accusations de fourniture d’héroïne par ses Alliés afghans, parce que leur politique en Afghanistan en matière de stupéfiants était subordonnée à la guerre contre l’influence Soviétique.

En 1995, l’ancien directeur des opérations de la CIA en Afghanistan, Charles Cogan, a admis que la CIA avait en effet sacrifié la guerre contre la drogue pour combattre l’influence de l’URSS:

« Notre mission principale était de faire autant de dégâts que possible aux Soviétiques. Nous n’avons pas vraiment des ressources ou de temps à consacrer à une enquête sur le trafic de drogue, je ne pense pas que nous devons présenter des excuses pour cela. Chaque situation a ses retombées. Il y avait des retombées en termes de médicaments, oui. Mais le principal objectif a été accompli. Les Soviétiques ont quitté l’Afghanistan. »

Le rôle de la CIA, qui est amplement documentée, ne sera pas mentionné dans les publications officielles de l’UNODC, « United Nations Organization Office on Drugs and Crime », le Bureau des Nations Unies contre la drogue et le Crime, qui mettra l’accent sur le contrôle interne des facteurs sociaux et politiques. Les origines du commerce de l’opium dans la région y seront grossièrement déformée. (Des rapports sont consultable par des liens dans les sources).

Selon l’UNODC, la production d’opium en Afghanistan avait augmenté durant le conflit, plus de 15 fois depuis 1979.

Dans le sillage de la guerre Soviéto-Afghane, la croissance de l’économie des stupéfiants n’aura fait que croître. Les talibans, qui ont été soutenus par les États-Unis, ont d’abord contribué à la croissance de la production d’opium jusqu’à l’interdiction de l’opium 2000.()

A la suite de l’invasion Américaine de l’Afghanistan en octobre 2001, le commerce de l’opium dans le pays a fortement augmenté.

Selon les médias Américains, cette contrebande était protégée par Oussama Ben Laden, les talibans, et les seigneurs de guerre régionaux, au mépris de la lutte contre la drogue et de la moralité affichée par la « communauté internationale ».

Officiellement, l’entreprise de production d’héroïne était pour « remplir les coffres des Talibans ».

Mais cela était faux et le principal bénéficiaire en sera bien la CIA.

En fait, suite à l’occupation du pays par les forces Américaines, la production d’opium ne cessera d’augmenter, alors qu’elle avait très fortement baissée, lorsque le pays était sous régime Taliban. Selon l’ONUDC, la production d’opium en Afghanistan en 2003 a était estimée à 3600 tonnes, avec une superficie de la culture estimée à 80.000 hectares.

La réponse Américaine, à la baisse de production de l’opium en Afghanistan.

En réponse aux changement de la politique des talibans sur la production d’opium, l’administration Bush a renforcé ses activités de lutte contre le terrorisme, tout en allouant des montants substantiels d’argent public pour la DEA, « Drug Enforcement Administration », pour une opération en Asie occidentale, baptisée « Opération Containment », « Opération de confinement ».

Les médias Américains eux-même, accusaient la fin de la « ligne dure du régime islamique », en reconnaissant que les talibans (en collaboration avec l’ONU) avaient imposé une interdiction avec succès de la culture du pavot en 2000.

La production d’opium a diminué de plus de 90 pour cent en 2001. En fait, l’augmentation de la production lié à la culture de l’opium a bien coïncidée avec l’attaque militaire Américaine et la chute du régime taliban. De octobre à décembre 2001, les agriculteurs Afghans recommenceront à replanter du pavot sur une zone de plus en plus étendue.

Le succès de l’invasion de l’Afghanistan en 2000, en le programme d’éradication de la drogue sous le régime taliban avait été reconnu lors de la session d’octobre 2001 de l’Assemblée générale des Nations unies (qui a eu lieu quelques jours à peine après le début des bombardements du pays). L’enquête de l’UNODC a ce sujet metra en évidence plusieurs éléments clés.

S’agissant de l’interdiction des talibans sur la culture du pavot à opium dans les zones sous leur contrôle, les résultats de leur enquête annuelle du sol de culture du pavot en Afghanistan, montre que la production de l’année 2001 était d’environ 185 tonnes. Cela représentait une baisse par rapport aux 3300 tonnes de l’année précédente en 2000 (diminution de plus de 94%). Par rapport à la récolte record de 4700 tonnes en 1998, la diminution est alors de 97%. De plus, l’interdiction des talibans avait en effet causé « le début d’une pénurie d’héroïne en Europe d’ici la fin de l’année 2001 », comme l’a reconnu par la suite ll’UNODC.

Production de l’opium, par année, parcelles cultivées en hectares et production en tonne:

  • 1994: 71,47 hectares. Production: 3,4 tonnes;
  • 1995: 53,75 hectares. Production:2,3 tonnes;
  • 1996: 56,82 hectares. Production:2,2 tonnes;
  • 1997: 58,41 hectares. Production:2,8 tonnes;
  • 1998: 63,67 hectares. Production:2,7 tonnes;
  • 1999: 90,98 hectares. Production:4,6 tonnes;
  • 2000: 82,17 hectares. Production:3,3 tonnes;
  • 2001: 7,60 hectares. Production:185 tonnes;
  • 2002: 74.000 hectares. Production: 3400 tonnes;
  • 2003: 80.000 hectares. Production:3600 tonnes.

En fait, le constat est clair. Le gouvernement Américain luttait contre les Talibans, non pas pour cause de terrorisme (qui est la raison officielle depuis les attentats du 11 septembre 2001) mais bien pour reprendre la main, et faire augmenter la production d’opium dans le pays.

Le silence volontaire de l’ONU

A la suite de l’occupation Américaine, il y aura un changement de discours de la part de l’ONU.

L’UNODC agira désormais comme si l’interdiction de l’opium en 2000 ne s’était jamais produite. Washington et l’UNODC prétendront que l’objectif des talibans en 2000 n’était pas vraiment une « éradication de la drogue », mais une tactique pour de déclencher « un déficit artificiel dans l’offre », ce qui aurait fait monter les cours mondiaux de l’héroïne.

Cela, qui fait partie du nouveau « consensus de l’ONU » à ce sujet, est réfuté par un rapport du bureau de l’UNODC au Pakistan, qui a confirmé, à l’époque, qu’il n’y avait aucune preuve de stockage de l’opium par les talibans.

Le redémarrage du commerce de la drogue.

Suite aux attentats de 2001 aux Etats-Unis, le gouvernement Britannique de Tony Blair, s’est vu confiée par le « G-8″ (le groupe des principaux pays industrialisés) la tâche de réaliser un programme d’éradication des drogues, qui, en théorie, devait permettre aux agriculteurs afghans de passer de la culture du pavot à des cultures de substitution.

Les Britanniques travaillaient de Kaboul en liaison étroite avec l’Opération confinement », de la DEA Américaine.

Le programme Anglais d’éradication des cultures, parrainé par les pays occidentaux n’était en fait qu’un écran de fumée. Depuis octobre 2001, la culture du pavot n’ayant fait qu’augmenter. La présence des forces d’occupation en Afghanistan n’ont pas abouti à l’éradication de la culture du pavot. Bien au contraire.

L’héroïne est une entreprise multimilliardaire soutenus par des intérêts puissants, qui requiert un flux régulier et sûr des matières premières de base.

L’un des objectifs caché de la guerre était justement de restaurer le commerce de drogue de la CIA (aidé par l’occupation du pays et les forces d’occupations de plusieurs pays) et de continuer d’exercer un contrôle direct sur les routes et les filières internationales de la drogue.

Immédiatement après l’invasion en 2001, les marchés d’opium ont été restaurés et le prix de l’opium à grimpé. Au début de 2002, le prix de l’opium (en dollars par kg) était presque 10 fois plus élevé qu’en 2000.

Tout en soulignant la lutte anti-terroriste du président Karzai contre les talibans, les médias ne mentionnent pas que Karzaï a collaboré avec les talibans. Il figurait également sur la liste des employés rémunérés par une société pétrolière Américaine, nommée « Unocal ». En fait, depuis le milieu des années 1990, Hamid Karzaï avait été recruté comme consultant et lobbyiste pour UNOCAL dans les négociations avec les talibans. Selon le journal saoudien Al-Watan:

« Karzaï a été l’opérateur secret de la Central Intelligence Agency depuis les années 1980. Il a collaboré avec la CIA pour fournir une aide Américaine aux talibans à partir de 1994 lorsque les Américains avaient secrètement et à travers les Pakistanais (en particulier l’ISI) appuyé les talibans. »

On comprend maitenant mieux pourquoi c’est Karsaï qui a été choisit pour devenir le président de l’Afghanistan.

Les revenus de la CIA, dans le trafic de drogue.

Les revenus générés dans le trafic de drogue commandité par la CIA en Afghanistan sont importants.

Le commerce Afghan des opiacés constitue une part importante du chiffre d’affaires annuel mondial des stupéfiants.

Il a été estimé par l’ONU, étant de l’ordre de 400 à 500 milliards de dollars. Depuis le moment où ces chiffres de l’ONU ont été mis en évidence (en 1994), le commerce mondial des drogues a augmenté en proporsion.

Le FMI a estimé que le blanchiment « d’argent sale » dans l’économie mondiale, devait se situer entre 590 milliards et 1,5 milliards de dollars par an (soit 5,2 pour cent du PIB mondial). Une grande partie du blanchiment d’argent au niveau mondiale est lié au commerce des stupéfiants. Et le trafic de drogue constitue « le troisième plus grand produit mondial en termes de trésorerie après le pétrole et le commerce des armes.

En outre, ces chiffres confirment que la majeure partie des revenus liés au commerce mondial des stupéfiants ne sont pas affectés par des groupes terroristes et des seigneurs de guerre, comme le suggère le rapport de l’UNODC.

Il existe des intérêts financiers puissants derrière la drogue. De ce point de vue, le contrôle géopolitique et militaire des routes de la drogue est aussi stratégique que les oléoducs pour le pétrole. Cela constitue une source importante de richesse non seulement pour le crime organisé, mais aussi pour l’agence de renseignement Américaine, qui devient de plus en plus un acteur puissant dans le milieu financier et bancaire.

La CIA, qui protège et participe au commerce de la drogue, a développée des liens complexes et et s’est infiltré dans des grandes organisations criminelles impliquées dans le commerce des stupéfiants.

Mais il n’y pas que la CIA qui veut s’approprier ce marché lucratif.

D’autres agences de renseignement (comme le MI-6 Britannique) et des syndicats d’affaires puissants, sont alliés avec le crime organisé, et sont en compétition pour le contrôle stratégique des filièreres de l’héroïne.

Les milliards de recettes en dollars, gagné par la vente de stupéfiant sont déposés dans le système bancaire occidental. La plupart des grandes banques internationales ainsi que dans leurs filiales, dans les « paradis fiscaux » offshore, pour pouvoir blanchir de grandes quantités de narco-dollars.

Ce commerce peut prospérer, uniquement si les principaux acteurs impliqués dans le trafic des drogues ont des appuis politiques « en hauts lieux ».

La ligne de démarcation entre des « hommes d’affaires » et certaines branches de la criminalité est plutôt floue.

La relation entre les criminels, les politiciens et les membres de l’agence de renseignement, a belle et bien contaminé les structures de l’Etat Américain et ses institutions.


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