Divulgation cosmique

George Hunt Williamson et la Confrérie des Sept Rayons

PAR MICHEL ZIRGER

Tout commence par une longue lettre dans laquelle George Hunt Williamson réagit à une interview de 8 pages avec Erich von Däniken dans le numéro d’août 1974 du magazine Playboy.

Dès les premières lignes de sa lettre, Williamson conteste que von Däniken soit appelé le père de la théorie des « anciens astronautes ». Williamson était contrarié que von Däniken ne l’ait pas reconnu comme étant à l’origine de la théorie selon laquelle les premiers humains ont été visités par des extraterrestres.

George Hunt Williamson, 1958

J’ai cherché à vérifier si George Hunt Williamson était mentionné dans l’une des œuvres de von Däniken mais je suis revenu les mains vides… bien qu’il soit mentionné, mais pas directement. Un livre de Williamson est répertorié deux fois : Secret of the Andes (1961).


A-t-il accusé à tort von Däniken? Pas du tout car Secret of the Andes a été publié sous son pseudonyme ‘Brother Philip’ ! Je prétends que von Däniken n’était pas au courant que le mystérieux « Frère Philip » était en réalité le « père » énigmatique de la théorie des « anciens astronautes », George Hunt Williamson.

Enquête sur un frère

Le Secret des Andes est sorti sous le pseudonyme de Frère Philippe, curieusement d’autant plus que son précédent ouvrage datant de 1959, Road in the Sky, avait connu beaucoup de succès. Lorsque Secret of the Andes est apparu dans les librairies, le nom de George Hunt Williamson n’existait plus légalement car il avait changé son identité en Michel d’Obrenovic, reprenant le patronyme de ses ancêtres serbes.

Le livre ne nous offre que deux éléments d’information sur la personne créditée comme auteur. Tout d’abord, au début du chapitre sept, il est dit que « le Scriptorium du Monastère [de la Confrérie des Sept Rayons] est sous la direction de son Prieur, frère Philippe », ajoutant que « cette chambre abrite des documents et archives, codex et parchemins des plus grandes et des plus anciennes civilisations du monde.

Cette deuxième allusion, encore plus minimaliste, se trouve dans la seconde moitié de l’ouvrage intitulé Transcription de la Hiérarchie qui rassemble, sur 86 pages, les communications reçues par « canalisation vocale ». L’une de ces communications est attribuée au frère Philippe.


Comme on le comprendra, Secret of the Andes est une œuvre inspirée et certainement la plus mystique des œuvres de Williamson.

Dans mon livre Mystical Journey, je signale que la rencontre de George Adamski avec un extraterrestre le 20 novembre 1952 près du Desert Center en Californie – dont Williamson a été témoin – a ouvert la voie à l’ésotérisme en ufologie.

Le Secret des Andes signifie une évolution particulière de la vision mystique du monde de Williamson, conception désormais résolument néo-gnostique.

Le Secret des Andes doit être vu comme le résultat d’une collaboration entre plusieurs sources d’information externes, de nature spirituelle ou supraterrestre, dont le « canal » était George Hunt Williamson. En effet, la voix du frère Philip, cette signature de Williamson, trouve un écho dans trois chapitres de son livre précédent, Road in the Sky, dans lequel son aventure péruvienne de 1957 avait déjà été évoquée.

Si le frère Philip n’a pas réellement écrit le livre, alors il l’a certainement inspiré, car c’est lui qui a établi le premier contact via le « channeling » de Williamson fin décembre 1954 en présence de sa femme Betty Jane et de trois autres personnes. qu’ils rencontrèrent ce jour-là pour la première fois : Charles et Lillian Laughead et Dorothy Martin. La session a eu lieu à Oak Park près de Detroit chez Dorothy Martin.

Canalisation

Une grande partie des communications qui sont regroupées dans la seconde partie de Secret of the Andes ont été réalisées par Williamson servant de « canal vocal » d’entités évoluant sur différents plans d’existence. Non incluse mot pour mot dans le livre, une communication d’Aramu-Muru du 18 avril 1956 déclencha le départ du groupe pour le Pérou :

« Au fur et à mesure que le temps passe et que le grand plan évolue tel que nous le voyons à la Confrérie des Sept Rayons, ceux que nous avons mandatés se déplaceront au sud de leur position actuelle [Arizona], et nous avons autorisé qu’un prieuré de la Confrérie des Seven Rays soit situé dans une région éloignée d’un autre pays au sud.

Après avoir vendu toutes leurs marchandises, le groupe décolle le 2 décembre 1956 de l’aéroport de Prescott, d’abord pour une escale en Californie, puis repart pour le Mexique, et enfin pour le Pérou.

Des Dieux & des Hommes

Ils ont tout abandonné et sont partis à la recherche du chemin du Seigneur Aramu-Muru et de son Monastère de la Confrérie des Sept Rayons, cachés dans une légendaire Vallée de la Lune Bleue dans les montagnes enneigées bordant le lac Titicaca.

A Lima, ils ont été rejoints par d’autres membres. Ils ont tous passé Noël à Moyobamba. Les Laugheads ont alors choisi de retourner aux États-Unis. Mi-mars, les Williamson et le reste du groupe, après de nombreux incidents, déboires et autres difficultés, ont pu installer un « prieuré », l’Abbaye des Sept Rayons. Cela a établi, sur le plan physique, une sorte d’avant-poste du Saint des Saints, le monastère de la Confrérie des Sept Rayons, qui est resté invisible aux yeux du vulgaire dans les brumes d’une montagne au nord du lac Titicaca.

Cette abbaye a été érigée loin de tout, à 250 km à l’est de Lima, dans la région de Junin, au fond d’une « vallée cachée » dans les montagnes de Pariahuanca.

Deux grands bâtiments constituaient la partie principale de l’abbaye. Un troisième construit par le groupe a été utilisé comme « Scriptorium ». C’était, en fait, le bureau de Williamson contenant sa bibliothèque. C’est là qu’il écrit Road in the Sky et rédige Secret of the Andes.

L’abbaye avait pour vocation d’accueillir tous ceux qui souhaitaient vivre une vie selon les rites d’une communauté essénienne et de les initier « à l’illumination physique, mentale et spirituelle ».

Le « carnet noir » que George Hunt Williamson avait sur lui lors de son exploration du Pérou en 1957. Il y notait jour après jour ses réflexions et découvertes, notamment les pétroglyphes de Pusharo dont il fut le re-découvreur.

S’occuper de la communauté de l’Abbaye n’était pas une tâche facile pour les Williamson ; la venue de son associé John McCoy fin mars permit à George de s’en libérer, lui permettant de mener d’ambitieuses missions d’exploration dans le pays.

La seule chronologie des découvertes ou des travaux qu’il a réalisés en 1957 au Pérou parle d’elle-même.

  • Février, un essai de cartographie de la Grande Muraille du Pérou.
  • Du 7 au 13 juin, exploration du plateau de Marcahuasi.
  • 10 et 11 juillet, découverte du « Rocher des Écritures », désormais connu sous le nom de pétroglyphes de Pusharo.
  • Cela a été suivi d’une tentative de pénétrer au-delà de ce « portail » pour localiser les cités perdues de l’ancien empire amazonien, souvent appelées Païtiti , que Williamson croyait avoir été contemporaines de Mu et d’Atlantis. Une deuxième tentative en 1958 a été annulée en raison des inondations dans la région de Madre de Dios.
  • 30 septembre 1957, découverte d’une « cité perdue » inconnue jusqu’alors, Pomatana, « Ville aux mille toits de pierre ».

Comme on peut le voir, Williamson était assez occupé. Toutes ces missions apparaissent dans Secret of the Andes, à l’exception de la découverte de Pomatana qui eut lieu en septembre (le récit du livre se termine fin juillet 1957).

Ayant en ma possession son carnet d’exploration, que j’appelle le « carnet noir », couvrant la période de juillet à octobre 1957, j’ai pu déterminer que toutes les informations dans Secret of the Andes relatives aux missions d’exploration proviennent du carnet . Williamson n’a rien ajouté, et n’a en aucune façon « fictionnalisé ».

Le Secret des Andes s’avère être le résumé fidèle et dense de tout un corpus épais de données, de faits incroyables et de circonstances extraordinaires, dont il fut à la fois le protagoniste, le témoin et le messager, où mysticisme, ésotérisme, archéologie et les contacts interdimensionnels sont entrelacés.

Localisation du monastère des Sept Rayons

Carte du Pérou avec quelques lieux liés à la quête de GH Williamson. (Conçu par M. Zirger)

Nous arrivons maintenant au cœur du sujet : où est le Monastère de la Confrérie des Sept Rayons?

Jusqu’ici nous avons évoqué les deux premières étapes du petit groupe et de leur chef George Hunt Williamson : d’abord à Moyobamba, puis dans une « vallée cachée » de Pariahuanca, à l’Abbaye. Le monastère, qui serait la troisième et ultime étape, demeurait encore dans le futur.

Secret of the Andes dit qu’il est niché dans la région montagneuse au nord du lac Titicaca. Nous avons ainsi trois endroits complètement distincts, Moyobamba, Pariahuanca et le lac Titicaca, tous séparés par des centaines de kilomètres. Ceux qui ont écrit sur Secret of the Andes – n’ayant pas accès aux documents personnels de Williamson maintenant en ma propriété -n’avait aucune connaissance des emplacements exacts de la première et de la deuxième étape, respectivement à Moyobamba et Pariahuanca. Ainsi les commentaires contiennent des erreurs compréhensibles mais aussi des bévues grossières résultant d’une méconnaissance du livre et d’un manque évident de rigueur.

Williamson a-t-il mené des recherches pour découvrir le monastère? La réponse est oui! Mais il n’a pas eu la possibilité de réaliser ses projets comme il l’aurait souhaité, la vie en ayant décidé autrement: Betty Jane est décédée à 32 ans le 11 août 1958 à Lima des complications d’une maladie chronique. À ce moment, Williamson était en tournée de conférences en Europe. Brisé par la terrible nouvelle, il s’envole pour le Pérou. Il n’avait d’autre choix que de quitter le pays pour son petit fils, qui n’avait plus de mère, et de retourner en Arizona.

Lorsqu’en 1959 Williamson retourna au Pérou, pour mener d’autres investigations autour du lac Titicaca, ce serait pour la dernière fois. Il souhaite y retourner à la fin des années 1970 mais sa mauvaise santé l’en empêche ; il a délégué des amis pour effectuer des missions de recherche sur place, par exemple un compositeur bien connu de Broadway dont le nom figure dans mon dossier.

Mais Williamson a-t-il localisé le monastère? Je peux révéler que dans une lettre datant de 1978 Williamson prétend connaître l’emplacement du Monastère de la Confrérie des Sept Rayons et fournit une indication précise que je garderai confidentielle pour le moment pour me donner une certaine latitude pour l’évaluer.

Nous comprenons maintenant que pour Williamson le monastère en fait existe. A mon avis, il faut plutôt envisager cette Ecole des Mystères comme un « Lieu Hors du Temps »,

car au chapitre 6 du Secret des Andes il est clairement stipulé qu’en 1957, « toutes les Retraites et Sanctuaires de la Grande Fraternité Blanche avait été élevé dans une vibration spirituelle plus élevée. Cela signifiait que ces lieux continuaient à n’exister que dans une octave supérieure, un monde parallèle coexistant avec le nôtre.

Pour Williamson, cette opération de nature magique ou ésotérique n’entrave pas totalement l’accès à cette Ecole Initiatique, ce sanctuaire intérieur. Bien que seuls de rares élus puissent espérer s’approcher de la porte d’accès de cette Porte des étoiles des Andes.

Un phénomène unique

George Hunt Williamson, Plateau de Marcahuasi, Pérou, 1957.

Je voudrais souligner le destin particulier de Secret of the Andes. Ce petit livre a en effet vécu une sorte d’existence occulte qui lui est propre, aboutissant à des mutations uniques et très étranges.

Alors qu’il était un classique marginal de l’ésotérisme dans les années 1970, le livre a présenté la spiritualité du Pérou à toute une génération de jeunes, et son influence s’est développée par d’autres moyens introuvables et souterrains.

Il l’a fait avec une constance mystérieuse au point qu’aujourd’hui il est tellement distillé dans tout ce qui est écrit sur le mysticisme péruvien que ni le titre du livre ni son auteur ne sont même cités. C’est comme si le contenu du Secret des Andes avait toujours fait partie intégrante des anciens mystères péruviens.

Il existe de nombreux exemples de ce rôle joué par le livre et finalement Williamson / Frère Philip. En voici un représentatif, que l’on retrouve sur la page d’accueil d’un site de voyage spécialisé sur le Pérou :

« …La légende raconte qu’un prêtre inca appelé Aramu Muru qui appartenait au monastère des Sept Rayons – où se déroulait le culte du soleil – qui partit à pied de Tiahuanaco à Cuzco portant un disque d’or. En chemin, il a disparu et n’a jamais été revu.

Les récits légendaires du Pérou dérivent de l’épopée d’Aramu Muru ! Aucune mention de frère Philip ! Pas de crédit Secret des Andes ! Le texte s’est définitivement transmuté en mythologie péruvienne inébranlable.

Que ce soit Aramu-Muru et son âme sœur, Arama-Mara, le Monastère de la Confrérie des Sept Rayons, le Disque solaire d’or de Mu, Marcahuasi, Pusharo, Paititi, sans oublier le dernier en date, le fameux « Amaru-interdimensionnel ». Muru Doorway » à Juli sur la côte sud-ouest du lac Titicaca – tout ce qui a été écrit ces dernières années sur le mysticisme péruvien trouve sa source dans Secret of the Andes .

Williamson aurait sans doute trouvé à la fois amusant et gratifiant de voir que des pages entières de son livre étaient estampillées du label « Légendes incas ».

Néanmoins, n’aurait-il pas lui aussi éprouvé un petit pincement au cœur de savoir que son livre et son auteur ont de nouveau été balayés sous le tapis?

À l’occasion du 65e anniversaire de la parution du livre de Desmond Leslie et George Adamski,  »Les soucoupes volantes ont atterri », l’ufologue Michel Zirger fait le point sur ce qui se passa réellement l’après-midi du 20 novembre 1952 dans le désert californien.

Ce jour-là, George Adamski rencontra un « homme de l’espace » descendu d’une « soucoupe volante ». La scène fut observée par six témoins. Michel Zirger dévoile ici des preuves inédites absolument extraordinaires qui tendent à authentifier ce premier contact extraterrestre. Des photographies prises ce jour-là, traitées récemment par informatique, montrent maintenant clairement le grand « vaisseau mère » haut dans le ciel, libérant le petit « vaisseau éclaireur » en vue de l’atterrissage, et, ce qui est encore plus bouleversant, l’extraterrestre lui-même, à qui Adamski donna plus tard le nom de « Orthon ».

Ce livre incontournable, dérangeant et historique, va grandement secouer les fondements de l’ufologie mondiale ainsi que notre vision du monde !



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