Voyager dans le futur est possible. Pensez-vous que vous serez immédiatement informés de cette découverte par les écrans de télévision ? Non, mes amis.
Même lorsque la téléportation vers le futur ou le passé sera disponible, cette technologie restera confidentielle pendant des dizaines, voire des centaines d’années.
Les personnes qui ont déjà visité le futur et en sont revenues existent ici et maintenant. Elles ne se font pas connaître, mais participent à des développements avancés secrets. De telles recherches sont menées depuis la fin des années 70.
Comme vous le comprenez, pour que l’expérience soit un succès à 100 %, il est nécessaire non seulement d’envoyer le sujet dans l’inconnu, mais aussi de trouver un moyen de le ramener.
Le voyageur du temps raconte :
« Vous ne me croyez peut-être pas, mais je suis l’un des premiers à avoir réussi à voyager dans le futur et à revenir sain et sauf. Avant nous, seuls deux groupes y sont parvenus.
Notre destination était l’an 2300. Voyager dans le futur n’est pas comme regarder un film. Vous y êtes directement impliqué. Vous pouvez interagir avec tout ce qui vous entoure. La seule règle est de ne pas vous rencontrer vous-même et d’influencer vos actions.
Étant donné que le voyage se déroulait près de 300 ans dans le futur, aucun de nous n’aurait pu se rencontrer. Nous nous sommes tous les quatre retrouvés sains et saufs en l’an 2300.
L’industrie spatiale américaine était en déclin. Elle avait été remplacée par le trio Inde, Chine et Russie.
Chaque semaine, des vols vers Mars étaient effectués par des services de transport spatial. Les cyborgs et les robots sont indiscernables des biorobots et des humains. Une époque incroyable.
La base américaine sur Mars est abandonnée. L’actuelle a été construite par les Russes, les Chinois et les Indiens. Mais c’est davantage une véritable ville qu’une base de recherche.
Là, sous un dôme géant, se trouvait tout le nécessaire pour un long séjour sur la planète. On y trouvait également un réseau de laboratoires, d’usines et d’ateliers d’ingénierie.
Le XXIIe siècle fut celui de l’exploration de Mars, et le XXIVe siècle débuta avec l’essor de l’influence humaine sur la planète rouge. Certains s’envolèrent du Système solaire dans l’espoir de trouver des lieux habitables dans l’espace lointain. En résumé, il s’agissait d’un voyage sans retour aux perspectives infimes.
Arrivés en 2300, nous avons rapidement recueilli des informations sur les événements de cette époque et sommes revenus à notre époque.
Par ailleurs, au 24e siècle, le voyage dans le temps reste inaccessible au commun des mortels. Seuls les services spéciaux et l’armée y ont recours.
Nous avons réussi à voler jusqu’à Mars et à visiter l’un des laboratoires où des bio-ingénieurs élaboraient des plans pour créer les conditions propices à la croissance d’une forêt sur la planète rouge. C’est un rêve de longue date de l’humanité, mais aucun arbre ne survivrait à l’air libre dans les conditions de la planète voisine. C’est pourquoi une plante est en cours de création, capable d’absorber les radiations tout en les décomposant complètement.
Il est fort probable qu’un tel arbre ne soit pas une plante, mais un organisme symbiotique issu d’une plante, d’un champignon et d’un extrêmophile.
Par ailleurs, nous avons vu un croiseur cargo lourd chinois survoler la surface de Mars. Il s’est rendu à l’usine pour récupérer le matériel en cours de production et le livrer sur Terre.
C’est incroyable de voir comment des hommes ont accompli tout cela en seulement deux ou trois siècles. Comme on nous l’avait annoncé, à la fin du XXIe siècle, la base américaine sur Mars sera déjà opérationnelle, mais avec l’effondrement des États-Unis au XXIIe siècle, elle tombera en ruine. Elle sera transférée sous l’égide d’une organisation analogue à l’ONU moderne, mais la Russie, la Chine et l’Inde décideront de construire leur propre base, plus high-tech, plutôt que d’utiliser la base américaine obsolète.
Autrement dit, la conquête de la planète voisine, pourrait-on dire, est en cours. Du moins, les préparatifs sont en cours. De même que pour les voyages dans le futur. Malheureusement, il est encore impossible de se projeter dans le passé. Peut-être y parviendrons-nous un jour. Mais pour l’instant, nous nous contentons de voyages dans le futur. Mais, comme beaucoup le pensent, ce n’est qu’un fantasme. »
Il est évident que ce témoignage émane d’un citoyen russe. Que devons-nous en penser ?
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