Divulgation cosmique

L’Univers est une symphonie cosmique de mathématiques et de mystère

Un Univers qui chante ...

Deux brillants physiciens, Paolo Bassani et João Mageijo, viennent de publier un article intitulé Comment créer l’univers — et c’est un véritable casse-tête.

Oubliez l’imagerie poétique de l’Ancien Testament ; il s’agit de la création racontée en équations. Pourtant, l’histoire est la même : du chaos, voire du néant, naît un monde ordonné : une matière stable, une vitesse de la lumière constante, une gravité sur laquelle nous pouvons compter.

La Bible dépeint Dieu avec des traits humains ; ici, c’est un principe organisateur, une vibration qui pulse dans les coulisses de la réalité.


Leur secret ? Une astuce mathématique du génie russe Andreï Markov. Attachez vos ceintures, c’est cosmique.

Le Big Bang ? Faites place nette

Le Big Bang a eu son heure de gloire. Dans les années 1970, il était roi – Steven Weinberg a même remporté un prix Nobel en 1979 et a écrit Les trois premières minutes, déclarant que nous avions percé les origines de l’univers. Affaire classée.

Puis les années 1980 sont arrivées. De nouveaux télescopes et accélérateurs de particules ont produit des données étranges qui ne correspondaient pas. Une force mystérieuse écartait l’univers. La théorie des cordes et d’autres idées folles ont surgi et, soudain, le Big Bang n’a plus suffi. Aujourd’hui, la science hausse les épaules : peut-être qu’un « champ inflationniste » a déclenché les choses, mais de quoi s’agit -il ? Les preuves sont minces.

Bassani et Mageijo n’ont pas besoin de technologie sophistiquée. Armés de mathématiques, ils ont élaboré une histoire de création qui fait tourner les têtes et qui semble étrangement solide.


Chaos, rencontrez votre maître

Imaginez un chaos absolu. Pas de lois, ou des lois infinies, à vous de choisir. La vitesse de la lumière évolue indépendamment de la gravité. Le temps s’écoule dans tous les sens, ou pas du tout. Des constantes fondamentales ? Un chaos total. La matière surgit du néant : pas d’énergie, pas de dimensions, juste un défi à la physique telle que nous la connaissons.

Comment dompter ce désordre ? C’est là qu’interviennent les chaînes de Markov, un concept de probabilité d’Andrei Markov (1856-1922), un prodige mathématique de la légendaire école de Saint-Pétersbourg.

Dans tout chaos, a-t-il montré, des poches d’ordre émergent – des zones stables qui refusent de se briser.

De cette soupe infernale se forment des îlots de raison : la matière gagne en masse, les forces s’alignent, la lumière et la gravité se synchronisent. Les étoiles s’enflamment, les planètes tournent et, finalement, nous apparaissons.

Nous vivons sur l’une de ces îles – un modèle de résonance dans une mer de folie.

Un univers qui chante

Avez-vous déjà vu du sable sur une plaque vibrante former des formes complexes sous l’effet d’un archet de violon ? C’est notre univers, affirme cette théorie : pas une masse aléatoire qui s’étend sans but, mais une forme délicate sculptée par un musicien invisible.

Pythagore l’a bien dit il y a 2 500 ans : le cosmos est de la musique, des vibrations harmoniques transformant le chaos en ordre. Les mathématiques de Bassani et Mageijo font écho à cette ancienne intuition.

Ils font également un clin d’œil au physicien Lee Smolin, un anticonformiste moderne (classé 21e parmi les génies vivants). Smolin a un jour suggéré que l’univers « sélectionne » ses lois comme la sélection naturelle élimine les espèces faibles.

Bassani et Mageijo vont plus loin : le cosmos tout entier est un réacteur à chaos et un générateur d’ordre – aucun trou noir n’est nécessaire.

Mais rien ne dure éternellement

Le problème, c’est que même ces « nœuds » stables ne sont peut-être pas éternels. Stephen Hawking a montré que les trous noirs s’évaporent ; une étude de 2021 laisse entendre que nos lois physiques sont en train de changer.

C’est un problème. Le « réglage fin » de notre monde – l’équilibre qui maintient l’herbe verte et les tasses solides – pourrait se défaire. Le boson de Higgs, la soi-disant particule de Dieu, semble déjà étrange : trop léger, trop étrange. Le niveau microscopique est-il en train de s’effilocher ? Nous ne le ressentons pas encore, mais le temps presse peut-être.

Bassani et Mageijo s’émerveillent néanmoins de la résilience de notre île cosmique. Elle n’est pas statique (nous avons soif de changement), mais elle résiste plus longtemps que prévu.

Qui joue des cordes ?

Du chaos biblique à l’harmonie grecque, les humains ont depuis longtemps senti une force modeler le vide.

Cet article ne nomme pas de divinité, mais il fait allusion à un violoniste cosmique qui a fait naître l’univers. Pythagore en sourirait.

Alors, mathématiques, le mystère ou les deux ?


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