De nombreux secrets et mystères archéologiques sont liés aux momies. Aujourd’hui, nous allons parler d’une découverte réalisée dans l’Empire russe en 1827.
Des chercheurs se sont rendus dans la province de Tobolsk après que des habitants ont découvert par hasard un tumulus où, selon eux, non pas des êtres humains, mais des créatures ressemblant à des humains étaient enterrées.
Les spécialistes sont arrivés dans le district d’Ishim. La communication avec les habitants s’est bien déroulée et les chercheurs ont rapidement été conduits sur le tumulus.
Vladimir Kalachev, un archéologue de premier plan, a noté dans ses notes :
Ce tumulus est inhabituel pour les sépultures locales. Il comporte plusieurs niveaux. Le niveau supérieur est constitué d’une seule pierre, puis d’une couche de petites pierres assorties les unes aux autres. Viennent ensuite des pierres de taille moyenne, assemblées au mortier. Le niveau inférieur est constitué de dalles de pierre hautes comme un homme. L’entrée du tumulus était fermée par une « porte », qui est l’une des dalles de pierre. Cette technique de construction de tumulus dans la région n’avait jamais été observée auparavant.
C’était un peu effrayant d’y pénétrer. Les deux niveaux supérieurs semblaient pouvoir s’effondrer à tout moment, mais il s’avéra que l’intérieur du tertre était constitué d’un hémisphère fait de mortier solidifié et de pierres. L’air de la pièce était plutôt vicié ; il était très difficile de respirer. De plus, la température était basse, froide comparée à l’extérieur. Des niches percées dans les murs, dont la fonction était obscure, menaient en contrebas à un escalier en pierre, fait de dalles travaillées.
Nous sommes allés plus loin et nous sommes retrouvés dans une pièce identique à celle du haut. Sauf qu’ici, il n’y avait pas de niches dans les murs, mais trois sarcophages ouverts. Les corps qui s’y trouvaient étaient « séchés », embaumés et parfaitement conservés.
La première chose qui a attiré mon attention, ce sont les têtes inhabituellement grandes et excroissances – leur crâne est d’une forme différente de celui des humains modernes. Les yeux, par rapport à la taille du visage, sont également beaucoup plus grands que d’habitude, occupant un tiers de la surface totale du visage.
Les momies étaient nues, seulement des bandes de tissu comme des bandages. Il semble que les corps aient été préservés grâce à la technologie égyptienne. De plus, le matériel utilisé pour cette opération provenait d’Afrique du Nord, comme l’ont révélé ultérieurement les résultats des analyses.
D’où venaient les Égyptiens de la région de Tobolsk ?
Ce mystère restait entier. La raison en était une série d’événements liés aux momies. Elles se sont révélées « maudites ». Deux à trois semaines seulement après leur contact, les habitants contractèrent une maladie inconnue et moururent rapidement.
Au début, tout le monde a cru à une coïncidence. Les collègues de Vladimir Kalachev, membres de cette expédition, ont commencé à « partir » les uns après les autres. Il n’a pas tardé à être touché. Au même moment, la « malédiction » a atteint les employés des deux laboratoires où se déroulaient les recherches. L’information s’est rapidement répandue, et ils ont décidé de se débarrasser des momies qui avaient « emporté » trop de personnes en si peu de temps.
Mais était-ce une malédiction ?
Ce point de vue existe. Bien que tout le monde ne le partage pas.
D’après les notes de Kalachev, on peut conclure que les momies n’appartenaient pas à des humains, mais à des créatures d’une autre civilisation. Une tête énorme, des yeux occupant un tiers du visage : c’est beaucoup. Les détails ne sont pas typiques de l’homme et indiquent des différences dans la structure du crâne.
Aucun échantillon n’ayant survécu et le tumulus où il aurait pu rester quelque chose ayant été démantelé au début du XXe siècle, cette histoire n’a pas fait l’objet d’une enquête approfondie.
Les partisans de la théorie du paléocontact sont convaincus que, dans le tumulus du district d’Ishim, se trouvaient des momies d’Orion.
Ces mêmes créatures, dont le culte était largement répandu dans l’Égypte antique, étaient vénérées. En revanche, ces créatures pouvaient ne pas provenir d’Orion, mais de n’importe où, et les hypothèses sont infinies.
Cette version repose essentiellement sur la libération de substances toxiques par les tissus du corps momifié. L’incapacité à identifier les causes des maladies humaines a conduit à l’émergence de la théorie de la malédiction.
Il existe une explication plus banale. Tout le monde connaît l’histoire de la malédiction de Toutânkhamon. Ceux qui ont ouvert sa tombe et son sarcophage n’ont pas vécu longtemps non plus. Il s’agit d’une accumulation de bactéries qui, au fil des millénaires, s’est transformée en une surinfection, rapidement traitée par les archéologues et autres experts.
Il est donc fort probable que la malédiction des momies de la province de Tobolsk n’ait pas existé. Mais leur origine est une grande question, qui, malheureusement, restera sans réponse.
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