L’eau relie les nuages à la terre, les montagnes aux océans, et c’est la ressource qui soutient toute vie sur notre planète. Il n’est pas étonnant que les Hawaïens aient un terme pour leur bassin versant appelé Ahupua’a qui est directement lié à la santé de toute leur communauté.
Andrew Millison et le département de permaculture de l’Oregon State University ont récemment passé du temps à Oahu pour documenter la pratique culturelle de la gestion de ce système écologique. Si Hawaï est un microcosme de défis environnementaux et sociaux, il peut aussi être une source d’inspiration et de solutions pour le reste du monde.
« Ramener les Ahupua’a et surtout ramener cet état d’esprit de se soucier des autres, de partager les ressources, d’égalité… C’est quelque chose que nous voulons pour notre nation, pour notre peuple, c’est quelque chose que nous voulons pour le monde, c’est quelque chose que nous voulons enseigner. Brandon Maka’awa’awa, vice-président de la nation hawaïenne.
Le court métrage d’Andrew (intégré ci-dessus) est exemplaire dans la manière dont il met en évidence la sagesse indigène, éduque et relie divers problèmes historiques, sociaux et environnementaux à Hawaï. L’histoire se déroule au village de Pu’uhonua O Waimanalo.
Cette communauté est le point zéro du mouvement souverainiste hawaïen. Ce petit village est un modèle de travail sur la façon de récupérer en douceur la terre tout en guérissant les gens de la dégradation due à l’impact de l’occupation et de la colonisation américaines.
S’il y a une fracture durable dans la psyché humaine qui se fait sentir à travers le monde, c’est la façon dont le colonialisme a séparé les gens de leur lien sacré avec la terre. Le capitalisme nous a appris que la planète et ses ressources ne sont que des marchandises à extraire, exploiter et vendre au plus offrant. Nous constatons maintenant les effets désastreux de cet état d’esprit dans tous les aspects de la société et dans l’effondrement des écosystèmes à travers le monde. Une vision du monde indigène considère les humains comme des intendants et des gardiens responsables des systèmes vivants.
Il n’y a aucun moyen d’effacer les blessures de siècles de colonisation, de surextraction et de communautés brisées, mais nous avons la capacité de guérir, de nous régénérer et d’émerger avec un sentiment renouvelé de résilience. Ce processus commence par observer la sagesse éternelle de la nature, reconnaître la valeur de la vision du monde indigène et se souvenir que nous sommes tous interconnectés. Lorsque nous endommageons les eaux, nous nous blessons nous-mêmes, les uns les autres, les forêts et les animaux.
Andrew est en mission, avec le soutien de l’Oregon State University, pour parcourir le monde en documentant les personnes qui ont conservé les pratiques écologiques traditionnelles pour guérir notre planète. En mettant en lumière et en partageant ces pratiques, les communautés du monde entier disposeront d’une ressource pour innover dans leur propre région. Les humains sont résilients et en combinant le meilleur des connaissances traditionnelles avec la technologie moderne, nous pouvons trouver un chemin à travers nos défis environnementaux et sociaux actuels.
C’est l’activisme solutionnaire à son meilleur. Lorsque des initiatives comme celle-ci sont combinées avec des médias créatifs, engageants et éducatifs, les pratiques régénératrices peuvent s’épanouir à l’échelle mondiale. Nous avons maintenant un modèle sur la façon dont les actions locales peuvent mener à des solutions mondiales. Remerciements particuliers à Andrew Millison , aux habitants de Pu’uhonua O Waimanalo et à l’Oregon State University pour cette courte vidéo inspirante et convaincante.
Lorsque l’eau est saine, les communautés qui en dépendent pour leur survie le sont aussi. Lorsque les gens passeront d’un paradigme compétitif et extractif à un modèle collaboratif et régénérateur, nous verrons bon nombre de nos plus grands défis sociaux et environnementaux disparaître.
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