Les scientifiques ont identifié deux réactions spécifiques entre l’antimatière et la matière normale qui pourraient contribuer à faire du voyage interstellaire une réalité.
Les auteurs d’une nouvelle étude pensent que l’utilisation d’un moteur-fusée à antimatière, qui produit 300 fois plus d’énergie que la fusion thermonucléaire dans le noyau solaire, permettra de réaliser des vols vers des étoiles proches. Et il sera possible d’atteindre ces étoiles en quelques jours.
Selon les scientifiques, les moteurs-fusées à antimatière sont une technologie innovante qui mérite plus d’attention.
Après tout, avec l’aide de tels moteurs, il sera possible d’accélérer considérablement les vols entre différentes planètes du système solaire, ainsi que d’atteindre très rapidement les étoiles les plus proches de nous.
Les scientifiques estiment que ce vol pourrait prendre de quelques jours à quelques semaines. C’est tout simplement incroyable, sachant que les technologies modernes prévoient qu’un tel vol prendra des centaines d’années.
L’antimatière est constituée d’antiparticules, c’est-à-dire d’analogues de particules de matière ordinaire, ayant une charge opposée. Lorsque des particules d’antimatière et de matière ordinaire se rencontrent, elles se détruisent mutuellement.
Il en résulte une énorme quantité d’énergie qui transforme la masse combinée. Cette destruction de particules est considérée comme la réaction la plus énergétique de la physique connue.
Les auteurs de l’étude ont conclu que pour qu’un futur moteur-fusée à antimatière fonctionne efficacement, deux types de réactions d’annihilation de particules doivent être utilisés.
Dans le premier cas, il est possible d’utiliser l’interaction et la destruction ultérieure avec libération d’énergie des antiprotons et des protons avec des neutrons. Les antiprotons sont des particules d’antimatière.
Les scientifiques pensent que dans ce cas, la réaction de destruction des antiparticules et des particules est très stable et qu’une grande quantité d’énergie est libérée pour créer une poussée et, par conséquent, pour créer une vitesse ultra-rapide.
Il est également possible d’utiliser la réaction de destruction des positons et des électrons. Les positons sont des antiparticules des électrons. Cette réaction est également très efficace.
De nombreuses antiparticules sont instables et, lors de longs vols dans l’espace, il est nécessaire de maintenir l’antimatière dans un état stable pendant une longue période. C’est pourquoi les antiparticules ci-dessus ont été choisies.
Selon les scientifiques, lorsque la matière et l’antimatière entrent en contact, elles convertissent leur masse en énergie lors de l’annihilation, ce qui donne une densité énergétique équivalente à 9 x 10¹⁶ J/kg, soit 300 fois supérieure à celle produite lors de la fusion thermonucléaire dans le noyau du Soleil.
L’un des avantages du moteur à antimatière est qu’environ 70 % de l’énergie libérée par la destruction des antiparticules et des particules peut être utilisée pour propulser le vaisseau spatial.
L’antimatière est difficile et très coûteuse à créer et à stocker. Mais il en faut beaucoup pour alimenter des moteurs-fusées innovants. Les auteurs de l’étude pensent que l’antihydrogène pourrait être utilisé comme carburant pour les moteurs à antimatière.
Il s’agit de l’atome d’antimatière le plus simple, stable, facile à produire et pouvant être stocké pendant une longue période. Mais la production d’antihydrogène en est encore à ses débuts.
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