En 1962, une histoire est apparue dans les médias japonais que les chercheurs ne parviennent toujours pas à expliquer.
À quelques kilomètres de Tokyo, près d’une autoroute fédérale, un chauffeur de camion a remarqué une fille sans aucun vêtements. Elle se tenait là et frissonnait, elle avait clairement froid.
La voiture s’est arrêtée à côté d’elle et l’homme lui a demandé si elle avait besoin d’aide. Elle jeta un coup d’œil au chauffeur et fondit en larmes. L’homme a appelé les sauveteurs d’un village voisin. Ils ont mis la fille inconnue dans une voiture et l’ont emmenée à l’hôpital.
Aucun problème de santé n’a été constaté, hormis l’hypothermie. La jeune fille n’a répondu à aucune des questions des spécialistes. Elle ne comprenait probablement pas la langue locale, car il s’agissait probablement d’une Latino-Américaine ou d’une représentante de l’Europe occidentale (Espagne, Portugal). Alors qu’elle n’avait pas prononcé un mot, elle est devenue un véritable mystère pour les enquêteurs japonais.
Les appels auprès de diverses autorités, y compris internationales, n’ont donné aucun résultat. La jeune fille n’était pas répertoriée comme disparue dans aucun pays du monde. Au moins dans ceux où les Japonais ont envoyé des demandes.
L’étrangère a été placé dans un centre de réfugiés jusqu’à ce que les circonstances soient clarifiées. Mais personne n’a réussi à comprendre cette histoire. Elle a vécu dans cette institution pendant 37 ans, jusqu’en 1999. Durant cette période, la jeune fille a appris le japonais et a pu communiquer.
Elle n’avait pas de nom, seulement le numéro 16407.
Elle ne connaissait pas ses parents et se considérait comme un enfant artificiel.
Dans le futur lointain d’où elle a réussi à s’échapper, ils sont élevés pour trois raisons :
Le premier est le travail physique. Malgré le fait que les futurologues promettent un remplacement complet du travail humain par le travail robotique, la jeune fille a affirmé que de nombreux pays élèvent des personnes artificielles qui n’ont pas besoin d’être payées, mais doivent seulement se conformer à des conditions minimales appropriées.
La deuxième est l’adoption. En raison de nombreux facteurs, le nombre de femmes dans cette réalité qui ne peuvent pas avoir d’enfants a atteint 40 %. Un programme de croissance artificielle des personnes a été créé pour soutenir ces familles.
Le troisième objectif est le plus terrible : le don. Les individus destinés à cet effet sont laissés grandir jusqu’à la maturité sexuelle, lorsque tous les systèmes et organes sont formés, ils sont littéralement démontés :
C’est précisément pour le don d’organes que j’ai été élevé a-t-elle expliqué. Avec six autres personnes, nous avons tenté d’échapper à notre époque. L’installation de transfert se trouvait dans un autre bloc du même laboratoire. Parfois, grâce à elle, des personnes de mon époque remontaient le temps pour récupérer du matériel biologique ou autre.
Ce monde a connu de nombreuses tragédies, catastrophes et guerres. L’écologie est détruite à 80%. L’humanité survit dans plusieurs dizaines de villes fermées – des dômes. La température et la composition de l’air requises y sont maintenues et l’eau y est propre.
Lorsque nous avons essayé de pénétrer dans l’installation, les soldats ont reçu l’ordre de vaincre les rebelles. Tous ceux qui étaient à proximité ont été éliminés, j’étais la seul eà avoir réussi à courir dans le tunnel d’installation. Et puis j’ai eu de la chance pour la première fois.
C’est la deuxième fois que je viens ici. Je n’avais absolument aucune idée de l’endroit où j’allais finir. A quelle heure, dans quelles conditions. Pour autant que je puisse en juger, il s’agit d’un passé lointain par rapport à mon époque.
Ils sont très probablement, venus ici pour une raison quelconque, et le tunnel n’a pas été enregistré, j’ai donc réussi à me retrouver là. Dans mon monde, je n’aurais pas la possibilité de me sentir comme un être humain. Et ici, je peux apprendre de nouvelles langues et même marcher, respirer de l’air frais et déguster des aliments différents. Maintenant je sais ce qu’est la vie.
L’ADN de 16 407 a été examiné en profondeur.
Les médecins ont conclu que son génome est un mélange de gènes latino-américains, européens et indiens. La composition du sang et des minéraux était quelque peu différente de celle d’un humain, mais dans l’ensemble, elle était presque une personne ordinaire. De ce fait, de nombreux sceptiques ont affirmé qu’elle était une réfugiée ordinaire qui avait décidé de tromper les gens pour vivre aux crochets de l’État.
On ne sait pas si cela est vrai ou non.
L’histoire fut oubliée et 16407 elle-même fut enterrée dans une tombe anonyme dans l’un des cimetières de la périphérie de Tokyo.
Elle a vécu 37 ans dans notre monde, et au moment de son arrivée, elle n’avait que 18 ans, ce qui signifie que sa vie s’est probablement terminée à l’âge de 55 ans.
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