Secrets révélés

Le Qatar est une pieuvre dont les tentacules ont infiltré les hautes sphères

La pieuvre qatarie s’infiltre, des coulisses de l’Europe jusqu’aux oreilles des conseillers du 1er Ministre d’Israël.

1, 5 million d’euros saisis dans les appartements et chambres d’hôtel de la vice-Présidente grecque de l’Union Européenne, Eva Kaili, inculpée dans une enquête pour corruption impliquant le Qatar. Elle est soupçonnée d’avoir empoché de l’argent du Qatar afin d’influencer des décisions au sein de l’organe législatif de l’Union européenne.

Alors que l’implication possible du Qatar au sein du cabinet du Premier ministre Netanyahu attise les soupçons en Israël, l’émirat fait face à des enquêtes de corruption en Europe.

Nasser Al-Khelaifi, haut responsable d’un fonds souverain qatari a des ennuis avec la police française et l’accord Open Skies (Ouverture des cieux) risque d’être suspendu en raison d’une corruption présumée dans le processus de négociation.

Pots de vin, gratuité des voyages sur Qatar Airways, et pas seulement

L’affaire des trois conseillers de Netanyahou, au service du Qatar au sein du cabinet du Premier ministre, trouble profondément l’opinion publique israélienne.


S’agissant du deuxième plus grand ennemi d’Israël, jusqu’à présent, entièrement voué à sa destruction, à travers ses instruments comme le Hamas : après les « manquements » flagrants de vigilance qui ont conduit au 7 octobre, peut-on envisager la compromission d’un des plus hauts niveaux de sécurité de l’Etat hébreu ?

Des conseillers médiatiques israéliens proches du Premier ministre travailleraient au service de l’émirat du Golfe pour améliorer son image, et l’enquête du Shin Bet sur les intérêts de l’État islamique extrémiste au sommet du gouvernement israélien se poursuit.

D’un autre côté, il y a eu des tentatives de rapprochement, -notamment dans le domaine du diamant, dans lequel Israël excelle – depuis que la pression des émirats du Golfe et de l’Arabie Saoudite s’est quelque peu relâchée à l’encontre de Doha, alors motivée par l’emprise de la secte des Frères Musulmans et ses réseaux terroristes, au sein de l’émirat du Qatar.

En fait, les méthodes de travail du Qatar, qui, selon une série de cas passés, n’hésite pas à recourir à des pots-de-vin pour atteindre ses objectifs, font la une des journaux européens ces derniers jours.


Après l’affaire du « Qatargate », dans laquelle il a été révélé que plusieurs membres importants du Parlement européen de tout le continent avaient reçu des millions de dollars, certains dans des valises pleines d’argent liquide, en échange du « blanchiment » de l’exploitation des travailleurs étrangers lors de la Coupe du monde qui s’est déroulée dans le pays, les Européens ne sont pas surpris, mais demandent aux autorités d’aller jusqu’au bout de leurs enquêtes sur cette affaire.

Un groupe de compagnies aériennes européennes, dont Lufthansa et Air France, ont envoyé ces derniers jours une lettre à la Commission européenne à Bruxelles, dans laquelle elles exigent la suspension immédiate de l’accord de ciel ouvert précédemment signé entre l’UE et le Qatar.

L’accord, qui était un objectif qatari depuis de nombreuses années de négociations, a permis à la compagnie aérienne émiratie, Qatar Airways, d’opérer librement en Europe à partir de 2021 et de proposer des vols depuis n’importe quelle destination européenne.

La compagnie a été accusée dans le passé par ses concurrents de financement public illégal, destiné à lui donner un avantage concurrentiel, et ces dernières années, les autorités l’ont considérée comme une entreprise qui « casse le marché » dans de nombreux cas, en termes de prix des vols vers l’Asie.

La demande inhabituelle des entreprises européennes s’appuie désormais sur les publications selon lesquelles le Parquet de l’Union européenne, un organe chargé d’enquêter sur les délits de corruption et de fraude qui nuisent aux intérêts économiques de l’organisation, a ouvert une enquête pénale contre le chef de la Direction européenne des transports (DG MOVE).

Un scandale pointe du doigt Henrik Hololei, originaire d’Estonie, comme ayant colporté des informations secrètes aux Qataris depuis les salles de négociation où l’accord a été discuté.

En échange, le Qatar aurait offert au haut responsable des vacances de luxe aux frais de l’Emirat, des cadeaux pour lui et sa famille, ainsi que des sommes d’argent dont le montant est encore en cours d’estimation.

Le journal français « Liberation », qui a rendu compte de l’affaire, a déclaré, entre autres, qu’elle était « sans précédent en termes de niveau de responsabilités de suspects » et qu’elle durait depuis des années.

Une enquête qui traîne

Le site Politico a révélé une partie de l’affaire il y a environ deux ans, lorsque le journal a rapporté que le haut fonctionnaire – l’équivalent du PDG d’un ministère du gouvernement mais au niveau de l’Union européenne – avait bénéficié de vols gratuits illimités de Qatar Airways pendant que ses collaborateurs négociaient l’accord de ciel ouvert.

Suite à ce reportage, il a démissionné de son poste et l’enquête traîne depuis. Le lobby européen des compagnies aériennes exige désormais « une transparence totale et une enquête judiciaire contraignante pour vérifier si l’accord est valide et s’il doit être prolongé ».

Le lobby accuse également le Qatar de ne pas fournir d’informations financières sur son soutien à sa compagnie aérienne, laissant entendre qu’il crée une concurrence déloyale par le biais de subventions gouvernementales, interdites par le droit de l’UE. Le Qatar a fait de gros efforts pour parvenir à un accord dès 2021, avant la Coupe du monde qui s’y est tenue un an plus tard et qui devait présenter une image positive au monde.

Le Nouvel épisode des pots de vin de Nasser Al-Khelaifi

En France, des révélations ont marqué la semaine dernière, selon lesquelles les procureurs du pays ont déposé un acte d’accusation contre Nasser Al-Khelaifi, l’un des hauts responsables de la Qatar Investment Authority (QIA), qui exploite les fonds de gaz naturel de l’émirat pour des investissements mondiaux, et qui agit également en son nom en tant que président du club de football du Paris Saint-Germain.

Al-Khaleifi avait déjà fait l’objet d’une enquête pour corruption et fraude. La police avait perquisitionné son domicile, mais la Cour suprême avait annulé cette décision après une bataille juridique. Certaines informations soupçonnent Al-Khelaifi d’avoir influencé des décisions commerciales en échange de pots-de-vin.

Selon des informations en France, Al-Khelaifi aurait accepté en 2018 de modifier la position du fonds d’investissement qatari, qui détient une participation majoritaire dans la société de médias française Lagardère, sur diverses questions commerciales, en échange de la nomination de ses associés à des postes clés.

Au cœur de l’affaire se trouve le comportement du PDG de l’entreprise, Arnaud Lagardère, -démissionné puis remis en selle -qui a mené un style de vie hédoniste aux dépens de l’entreprise, a utilisé ses fonds et a également manipulé le cours de l’action. Al-Khaleifi aurait collaboré avec le PDG. Les enquêteurs avancent. L’enquête accuse Al-Khaleifi d’« achat de votes » au sein du conseil d’administration dans le cadre de décisions commerciales.

Des menaces !

Al-Khelaifi nie les accusations portées contre lui et le Qatar a lancé une attaque publique contre ce qu’il qualifie de « chasse aux sorcières » menée dans le pays contre les « hommes d’affaires qataris ».

Des sources à Doha, interrogées par les médias français, ont menacé que l’émirat ne « déplace ses investissements » loin de la France, ce qui nuirait à la dette publique, creusée sous Macron et incidemment au Paris Saint-Germain, l’équipe phare du football français qui a ouvert son portefeuille pour faire venir de grandes stars ces dernières années.

Le Qatar détient 87 % des parts de l’équipe. Doha s’est également engagé auprès de la Présidence la plus fortement controversée de la Ve République, à investir une dizaine de milliards d’euros en France dans les années à venir.

L’Europe otage

Le Qatar s’est positionné ces dernières années comme l’un des plus grands investisseurs en Europe, grâce à une combinaison d’acquisition d’entreprises à l’image nationale importante, d’équipes sportives, de groupes de médias et de grandes entreprises.

Au cœur de l’Allemagne, par exemple, la Qatar Investment Authority détient environ 15 % de Volkswagen, environ 10 % de Siemens et environ 8 % de Deutsche Bank. En France, elle détient des participations dans des dizaines d’entreprises, dont Airbus et Total.

En Grande-Bretagne, la Qatar Investment Authority a acheté le célèbre grand magasin Harrods, possède 10 % de la banque Barclays et environ 20 % de l’aéroport d’Heathrow. Le pays fournit également environ 10 % de la consommation européenne de gaz liquéfié et a des contrats à long terme avec l’Allemagne, les Pays-Bas et d’autres pays.

L’Europe considère le Qatar comme son fournisseur essentiel, quad elle a dû se sevrer du gaz russe après la guerre en Ukraine.

Des enquêtes que le Qatar a les moyens de faire traîner

L’Europe s’attaque à ces cas de corruptions sans se presser. L’enquête de décembre 2022 est toujours en cours, concernant les soupçons de corruption au plus haut niveau dans le cadre du « Qatargate ».

Dans le cadre de cette affaire, des députés suédois, belges et italiens, ainsi que la vice-présidente du Parlement, Eva Kaili de Grèce, sont soupçonnés d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent et avantages du Qatar en échange d’éloges publics sur la qualité de l’emploi dans le pays, malgré les centaines de morts de travailleurs étrangers dans le secteur de la construction, et le « feu vert » européen donné à cette question.

Le Qatar nie les allégations dans l’affaire du « Qatargate », ainsi que l’affaire aérienne et son implication présumée dans des décisions d’affaires en France.

Le ministère français du Commerce a démenti toute menace d’arrêt des investissements dans le pays, affirmant que ceux-ci se poursuivaient conformément aux engagements.

« Une menace pour la sécurité d’Israël »

Des soupçons de trahison planent sur le cabinet de Benjamin Netanyahou, après des révélations concernant des liens financiers présumés avec le Qatar durant le conflit actuel. Le président du parti Démocrates, Yaïr Golan, a appelé jeudi à l’ouverture d’une enquête pénale visant le Premier ministre israélien et ses proches conseillers.

« Le Qatar est la banque du Hamas. Il a transféré 1,8 milliard de dollars au Hamas avant la guerre. Cet argent qatari a construit les tunnels du Hamas, acheté ses armes et permis les atrocités du 7 octobre », a déclaré Golan lors d’une allocution.

Au cœur du scandale, Eli Feldstein, ancien porte-parole militaire de Netanyahu, aurait mené d’importantes activités de communication pour améliorer l’image du Qatar en Israël, notamment concernant les négociations pour la libération des otages.

Selon les médias israéliens, il était rémunéré par une société internationale financée par le Qatar.

« Il ne s’agit pas d’un petit lobbyiste, mais des conseillers les plus proches de Netanyahou – des personnes au sein du bureau le plus important d’Israël qui, selon les soupçons, ont reçu des paiements et entretenu des relations d’affaires avec le pays qui finance le Hamas », a souligné Golan.

D’autres révélations impliquent Jonathan Urich et Israel Einhorn, deux conseillers de Netanyahu, qui auraient élaboré une campagne d’amélioration de l’image du Qatar avant la Coupe du monde 2022. Des documents montrent leur implication dans la préparation de messages visant à présenter le Qatar comme un médiateur de paix.

« Soit Netanyahu contrôlait tout ce qui se passait dans son bureau et il en est responsable, soit il ne contrôlait rien et il n’est pas apte à occuper son poste », a tranché Golan, appelant les services de sécurité et la conseillère juridique du gouvernement à enquêter sur cette « menace claire et immédiate pour la sécurité d’Israël. »

Des documents montrent que le Qatar, à deux reprises, a voulu s’immiscer dans le processus électoral en Israël pour financer les campagnes de Benjamin Netanyahu, Premier ministre de 2009 à 2020. Dans le même temps, l’émirat gazier finançait le Hamas.

Il s’agit de 5 documents, 5 pièces d’un même puzzle qui dessine une hypothèse folle, celle du financement par le Qatar de deux campagnes électorales en… Israël, principalement au profit du parti du Premier ministre en poste à l’époque, Benjamin Netanyahu !

Le premier lot, trois documents, ramène à Doha. Nous sommes en novembre 2012. Le 18, novembre 2012 donc, le Premier ministre qatari Hamad Bin Jassim Bin Jabr Al–Thani pose sa signature au bas d’une lettre. Le président du conseil des ministres s’adresse à Youssef Hussein Kamal, en charge de l’Economie et des Finances à la table du gouvernement.

Le courrier signé du Premier ministre qatari à son ministre des Finances, le 18 novembre 2012. Une copie, la missive le précise, également adressée au directeur de la sûreté de l’Etat.

« Conformément aux hautes directives de son Excellence le sheikh Hamad Bin Khalifa Al Thani, Emir du Qatar, dans son courrier numéro DA-2012-1127 de verser deux aides financières à la consolidation Likoud – Beytenou, dont un montant de 15 millions de dollars américains à Monsieur Benyamin Netanyahu, président du Likoud, et de 5 millions de dollars américains à Monsieur Avigdor Liberman, président du parti Israël Beytenou, pour leur soutien à la prochaine campagne électorale », amorce sèchement le chef du gouvernement à son ministre, dans cette lettre de mission.

Le signataire précise à son subordonné que les fonds doivent être mis à disposition du département de la sûreté de l’Etat, les services de renseignement qataris. « Pour exécution immédiate ».

Le second lot de documents est plus récent. Il concerne cette fois la période d’octobre à novembre 2018. Parmi ces pièces, un courrier signé par Ali Shareef Al Emadi, le ministre des Finances, à l’attention de « son Excellence le Sheikh Khalid Bin Khalifa Al Thani, Président du Cabinet de l’Emir ». Son contenu est… sidérant.

Le courrier par lequel le ministre des Finances confirme à l’Emir du Qatar le versement de 50 millions de dollars pour… soutenir la campagne du Likoud à la Knesset, le Parlement israélien.

« J’ai le plaisir, écrit le signataire, de faire référence aux Hautes directives de son Excellence le Sheikh Tamim Bin Hamad Bin Khalifa Al – Thani, Emir du Qatar, dans son courrier numéro DA -1091-2018, en date du 29/10/2018, au sujet d’une aide financière urgente à Monsieur Benyamin Netanyahou, Premier ministre de l’Etat d’Israël et Président du Likoud, d’un montant de 50 millions de dollars américains (cinquante millions de dollars américains) en soutien de la prochaine campagne électorale à la Knesset du parti Likoud ».

« Ce montant sera délivré en espèces au Département de sûreté de l’Etat, sous forme de bons d’aides urgentes.  »

Le montant de cette « aide » donne le vertige : 50 millions de dollars pour une campagne électorale dans un pays qui compte à peine 7 millions d’électeurs !

Cet « effort » paraît disproportionné. Pour mémoire, rappelons que l’émir du Qatar avait souhaité verser un cadeau de « seulement »… 15 millions au président français Nicolas Sarkozy, pour le remercier de son soutien à la candidature de son pays à l’organisation de la Coupe du monde 2022 de football et pour le rachat du PSG. Comme si, aux yeux des dirigeants qataris, Paris ne valait plus grand-chose. Ou, pour l’écrire autrement, un président de la République française valait nettement moins qu’un Premier ministre israélien…

Passé le choc initial de ces révélations, reste à comprendre les motivations de Doha.

Comment expliquer que le Qatar ait voulu soutenir ou récompenser l’homme fort du pays honni par tous ses voisins arabes depuis 1948 ? En le plaçant sous dépendance, voulait-il influencer le gouvernement israélien pour avoir les mains libres à Gaza, dirigé par le Hamas, émanation des Frères Musulmans – l’organisation islamiste soutenue par l’émirat depuis un demi-siècle ?

Est-ce la volonté de jouer un rôle de premier ordre dans d’hypothétiques négociations de paix, entre Israël et la Palestine ?

Le Qatar a financé à la fois le Hamas (à Gaza) et le Hezbollah au Liban. Pourquoi ? (info Blast)

Un agent de sécurité privé allemand, qui a travaillé pour les services de renseignement et de sécurité de la République fédérale, a lancé des accusations explosives contre le régime du Qatar, affirmant que Doha finance le mouvement terroriste Hezbollah, désigné par les États-Unis et l’UE, et a déclaré que les Juifs étaient les ennemis du petit État du Golfe. – Jerusalem Post


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