Dans les années 1960, astronomes et ingénieurs spatiaux ont commencé à réfléchir à la création d’une infrastructure permettant le séjour permanent de spécialistes directement sur la Lune et sur Mars. De nombreux projets ont été proposés.
L’un des plus ambitieux était « Strategist ». Il impliquait la création d’une station lunaire orbitale pouvant accueillir un équipage de 20 personnes. Elle serait dotée d’un compartiment servant de rampe de lancement pour les vols vers et depuis la Lune. La particularité de ces modules résidait dans le fait qu’ils constituaient non seulement une capsule de vol, mais aussi un compartiment habitable, un véritable laboratoire mobile.
Pendant que la station orbitait autour de la Lune, une dizaine de modules-véhicules devaient être lancés successivement depuis la Terre. Ainsi, l’un après l’autre, avec des pauses de 10 à 15 jours, ils s’amarraient à la station orbitale, où le personnel se reposerait, recevrait les instructions nécessaires, puis se dirigerait directement vers la Lune.
Ainsi, dix modules-véhicules-laboratoires résidentiels y seraient envoyés en six mois. Ensuite, selon la même séquence, les vaisseaux retourneraient à la station, d’où ils seraient redirigés vers la Terre pour un transit.

Le projet semblait intéressant, mais après avoir calculé le montant à dépenser, il s’est avéré que même une puissance comme les États-Unis n’était pas en mesure de supporter de telles dépenses.
L’agence spatiale américaine a alors rejeté cette option et a commencé à en envisager d’autres. L’une d’elles était le projet « Biosphère ». Un projet similaire avait d’ailleurs été proposé en URSS.
L’idée était de créer un écosystème fermé. Une structure en forme de dôme, à l’intérieur de laquelle seraient hébergés des forêts, des bâtiments et un nombre limité d’organismes venus de la Terre. Progressivement, il était prévu de créer des dizaines, puis des centaines de ces « établissements » fermés, reliés par des tunnels. Certes, ce projet s’étendrait sur des siècles.
Le premier dôme, la « Biosphère », devait servir de point de départ. Un fort scepticisme a empêché la mise en œuvre du projet.
Tout d’abord, les astronomes de l’époque affirmaient que le principal risque résidait dans la vulnérabilité du dôme extérieur. L’impact de météorites pourrait perturber son intégrité et, par conséquent, mettre en péril l’ensemble de l’écosystème existant.
Deuxièmement, il serait nécessaire d’importer du sol terrestre. Le sol lunaire, comme le sol martien, est radioactif et impropre à la plupart des plantes.
Troisièmement, de nombreux problèmes d’ingénierie se posent. Comment construire une structure aussi gigantesque ? Des équipements de construction capables de résister aux conditions extraterrestres sont nécessaires. En théorie, ce n’est pas difficile à réaliser, mais cela représente un coût considérable.
En général, aucun projet de base permanente sur d’autres corps spatiaux du système solaire n’a été approuvé.
L’URSS penchait pour la création de modules transformables. Imaginez : un module descend et commence à se transformer en une pièce que l’astronaute à l’intérieur divise indépendamment en compartiment de couchage, laboratoire et compartiment de désinfection. Une solution technique étonnante. Plusieurs modèles fonctionnels ont été développés. Là encore, tout est devenu une question d’argent, et le projet a été gelé.
Pourquoi est-ce que je détaille tout cela ?
Récemment, une organisation astronomique chinoise s’est intéressée aux projets du XXe siècle. Elle a considéré le projet « Biosphère » comme le plus prometteur et est prête à le concrétiser d’ici le milieu du siècle.
Si au siècle dernier, des problèmes d’ingénierie se posaient, il existe aujourd’hui des matériaux permettant de se protéger des météorites, des radiations et de la poussière cosmique. Les technologies évoluent également, et des engins de chantier télécommandés sont désormais développés et testés en pratique.
Ainsi, la présence d’une main-d’œuvre importante sur la Lune ne sera pas nécessaire. La construction sera réalisée par des systèmes robotisés contrôlés. De plus, plusieurs laboratoires mondiaux ayant contenu du sol lunaire ont réussi à créer un sol fertile sur cette base et à y cultiver des cultures terrestres. C’est déjà un grand succès.
Bien sûr, nous pouvons et devons parler de construire des usines ou des villes sur Mars, mais la réalité est qu’il est peu probable que de tels objets soient découverts au cours de ce siècle. En revanche, sur la Lune, il est fort possible qu’une structure, même modeste, apparaisse. On ignore encore si elle sera construite dans le cadre du projet Biosphère ou d’un autre projet. Mais la glace est brisée. Si la Chine entreprend quelque chose, elle le mène presque toujours à terme.
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