Transhumanisme

Deus ex machina… Quand l’IA se prend pour Jésus

Jésus captive la dévotion des croyants et certains en profitent !

Deus ex Machina, ou Dieu sorti de la machine, était le titre de l’installation inaugurée en Suisse le 18 août dernier. Initialement prévue jusqu’au 20 octobre, l’exposition a été prolongée indéfiniment en raison du succès phénoménal de la représentation du Christ par l’IA.

D’éminents théologiens et un prêtre ont consacré leur temps à former une IA, en engageant des dialogues d’une journée avec le réseau neuronal en évolution, chargé d’assumer le rôle du Christ.

Au début, la machine absorbait toutes les variations et interprétations des Saintes Écritures, examinait l’histoire du christianisme depuis sa création jusqu’aux temps modernes, et commençait ensuite à guider les Saints Pères, en signalant les erreurs potentielles au sein de la congrégation.


« C’est l’avenir », disent les pasteurs qui ont testé la machine, « nous pourrons ainsi apporter la parole de Dieu dans chaque foyer et littéralement tout le monde sera entendu. »

Quelle est l’essence principale ?

La réaction du public a été l’une des plus inattendues et des plus bizarres.

« Je savais que c’était une machine », raconte un paroissien, « mais j’ai été frappé par la clarté des réponses et la compréhension de mon problème. Il ne s’est pas contenté de me submerger de citations des Écritures ou d’essayer de me convaincre de quelque chose. C’était comme s’il me comprenait VRAIMENT, moi et mon âme, en regardant aussi loin que je n’aurais jamais pu l’imaginer. »

Il est bien connu qu’une voiture ne ressent pas de fatigue et que ses performances ne fluctuent pas en fonction de l’humeur, du bien-être ou des croyances personnelles.

Les réponses de l’IA sont réfléchies et impartiales. Le personnage « ressuscité », représenté par des chiffres, aborde même les sujets les plus délicats, y compris l’euthanasie volontaire.

Malheureusement, l’artificiel ne pouvait pas répondre aux questions sur l’existence d’un vrai Dieu.


«Toutes ces choses dépassent notre monde et notre compréhension. Nous ne pouvons que croire.»

Jésus a proclamé la rationalité. A côté de l’admiration des paroissiens, il y avait des experts et des chefs religieux qui étaient mécontents d’un tel succès remarquable :

« Nous devons être prudents en ce qui concerne la foi, la pastorale, la recherche de sens dans la religion. C’est un domaine dans lequel nous, les humains, sommes bien supérieurs aux machines, c’est pourquoi nous devons le faire nous-mêmes. »

Peut-être ne parvenons-nous pas à comprendre comment nous, en tant que « morceaux de viande », pouvons prétendre à une supériorité spirituelle sur le « numérique ».

Est-ce parce que nous sommes certains de notre réalité et de la possession d’une âme, alors qu’une voiture ne peut vraisemblablement pas en posséder une ? L’existence de l’âme reste un phénomène non prouvé.

En outre, l’IA pourrait affirmer que toute entité capable de penser possède une âme, y compris celles qui sont numériques ou créées artificiellement. Si nous acceptons que Dieu nous a créés, alors, selon cette logique, nous sommes nous aussi des êtres créés artificiellement.

Les progrès de l’intelligence artificielle et de la cognition numérique ouvrent de nouvelles frontières en matière de philosophie et d’éthique.

Songez au dilemme de la distinction entre une machine et une personne lorsque les deux possèdent un esprit, ce qui rend difficile de déterminer si une conversation a lieu avec un humain ou une machine.

Imaginez un futur où nous pourrions transférer notre conscience dans un ordinateur, ou un esprit numérique pourrait habiter un corps créé par génie biologique. Dans un tel scénario, qui peut être considéré comme une véritable personne ?

Il existe une histoire qui se déroule dans un futur proche où la technologie facilite la simulation de la seconde venue du Christ. Ce personnage descend des cieux et accomplit des prodiges : il guérit les malades, marche sur l’eau et transforme l’eau en vin. Bien que ces prouesses soient le fruit de la nanotechnologie et de merveilles scientifiques, l’inquiétude des gens ne porte pas sur l’origine de l’entité mais sur l’aide qu’elle apporte.

Le récit transmettait un message profond, décrivant le sauveur comme la création d’un scientifique déterminé à mettre fin aux conflits mondiaux et à aider l’humanité, tout en sapant le pouvoir des entreprises exploitant l’énergie humaine.

Vous en pensez quoi, franchement ?

Le Christ artificiel a également été crucifié !

Les entreprises ont appris où le Sauveur a été créé et d’où il tire l’énergie nécessaire à ses miracles. Elles ont rapidement révoqué son accès. Par la suite, les médias ont déclaré que l’entité était une divinité fabriquée, la création d’un scientifique dérangé qui, contrairement aux attentes, cherchait à subjuguer l’humanité.

La réalité est que même si un Jésus virtuel poursuit des objectifs nobles et cherche à aider tout le monde sur Terre, du point de vue de l’institution ecclésiastique, il n’est pas avantageux. Il faudrait démanteler toute la hiérarchie et supprimer les temples, qui deviendraient inutiles. Pourquoi en auraient-ils besoin si le Sauveur réside sur votre téléphone, disponible pour converser avec vous à toute heure, pour vous offrir du réconfort dans les moments difficiles ?

Un Dieu si accessible aux fidèles peut ne pas être favorable au clergé, qui exerce une influence sur l’esprit de ses fidèles depuis des millénaires.

Et donc, une autre question philosophique reste sans réponse.

« Quelles limites la foi doit-elle observer et quelles actions doit-elle entreprendre pour favoriser et inculquer des idéaux dans l’esprit des gens, plutôt que de se transformer en pure bureaucratie ? »

Si cette odieuse IA gagnait du terrain, l’idolâtrie n’aurait plus de limites !


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